La Feuille de Chou Bulletin de liaison du Club Local des Jardiniers de France de FonsorbesFonsorbes-FontenillesFontenilles-Saint Lys – regroupant les jardiniers du Canton de Saint Lys, de Seysses et de l’association des Jardiniers du Cercle des Fontaines N ° 108 Octobre 2014 L’Association des jardiniers du Cercle des Fontaines est domicilié chez : M. Christian TROCH 58 chemin de Canto Laouzetto 31470 FONSORBES . N° tel : 05.61.91.93.77. – 06.86.79.76.08. - Courriel : [email protected] - BLOG:http://www.jardinclub61323.fr BLOG:http://www.jardinclub61323.fr PROCHAINES REUNIONS DE L’ASSOCIATION Vous trouverez ci-dessous les réunions du mois d’octobre Toutes et tous les jardiniers peuvent assister à ces réunions ou venir à ces manifestations Vous pouvez retrouver la feuille de chou sur notre blog : 3-oct.-2014 VENDREDI http://www.jardinclub61323.fr BONREPOS REUNION MENSUELLE SALLE DES ASSOCIATIONS REUNION MENSUELLE - LES TRAVAUX DU MOIS BONS DE COMPOST 20H30 20H 13-oct.-2014 LUNDI FONSORBES 14-oct.-2014 MARDI SEYSSES REUNION MENSUELLE - SALLE DE LA MUSIQUE (près de l'église) 20h FONSORBES THEMATIQUE DU LUNDI - faire son compost pourquoi et comment BONS DE COMPOST 20H 20-oct.-2014 LUNDI Conseils de jardinage d’Octobre Les proverbes : Brouillards d'octobre et pluvieux novembre, font bon décembre. -- A la saint-Denis (9 octobre), l'hiver fait son lit. Les plantes L’hiver sera bientôt là ! Les températures commencent à chuter et déjà les premiers signes de l’automne ne trompent pas. Les arbres se parent de leurs couleurs chatoyantes entre jaune profond et rouge intense. Au jardin, il est temps de préparer l’arrivée des premiers frimas. Les plantes d’intérieur sorties tout l’été ainsi que les plantes frileuses telles que les orchidées, les hibiscus retrouvent la douceur de la maison tandis que déjà le jardinier prépare le printemps en plantant les bulbes de la saison prochaine. Dans le potager, les haricots secs arrachés le matin sèchent à l’air libre avant de rejoindre la cuisine. Les potirons arrivés à pleine maturité font également leur entrée dans les délicieuses recettes. Carottes, betteraves rouges et radis noir ne vont pas tarder eux aussi à être à point pour passer à la casserole ! Au verger, pommes, poires et derniers raisins s’amoncellent dans les paniers tandis que les châtaignes, les noix et les noisettes vont encore profiter des derniers rayons de soleil avant d’être récoltés. Les kiwis sont aussi à rentrer d’urgence maintenant, tout comme les dernières framboises, derniers cadeaux de la belle saison. Entre deux récoltes, les jeunes arbres fruitiers commencent tout juste à prendre racine. Tous les terrains laissés libres peuvent désormais être retournés et copieusement agrémentés de compost. Une tonte longue du gazon et le jardin pourra doucement aborder le froid glacial qui ne manquera plus de venir bientôt. Octobre au jardin d'ornement Les arbres et les arbustes Plantez tous les arbres et arbustes à feuilles caduques avant le gel. • Installez les plantes de terre de bruyère : Camélias, Rhododendrons, Bruyères... • N'hésitez pas à créer une haie libre au fond du jardin composée d'arbustes à fleurs et à baies : ils constitueront un abri de choix pour la faune et attireront les insectes mellifères et les oiseaux. • Plantez les conifères avant les premières gelées. Taillez les sujets ornementaux après la floraison estivale. • Élaguez les grands arbres. Hivernez : Rentrez les agrumes et les arbustes exotiques à l'abri. Les fleurs Entretenez : Nettoyez les massifs en retirant les plantes annuelles décrépies. • Coupez les fleurs fanées sur les plantes vivaces qui resteront en place. 1 • Désherbez et binez régulièrement les massifs. Plantez : Mettez en place les vivaces et les bisannuelles rustiques (primevères, pensées...). • Installez vos chrysanthèmes et pensez à bien tuteurer les sujets à grosses fleurs. Hivernez : Rentrez toutes les plantes tropicales frileuses comme les orchidées, les hibiscus, les strelitzias etc.., dans une serre ou un appartement chauffé à plus de 18°. • Hivernez les cactées et plantes grasses dans un local frais hors gel et stoppez les arrosages. Multipliez : Divisez les vivaces. Les bulbes Plantez les bulbes à floraison printanière ou estivale (freesia, lys, narcisses, tulipes, muscaris...) dans un sol préalablement drainé avec un ajout de sable ou de gravier en terrain lourd et argileux ; ils auront ainsi le temps de s'enraciner correctement avant l'arrivée des grands froids. Arrachez : Récupérez les bulbes de plantes frileuses en creusant le sol délicatement à l'aide d'une fourche bêche autour de la touffe. Sont concernés par cette opération les cannas, les dahlias, les crocosmias et toutes les plantes bulbeuses potentiellement gélives. • Nettoyez-les et entreposez-les dans une caissette remplie de tourbe sèche ou de sable dans un local hors gel. La pelouse Nettoyez : Ratissez les feuilles mortes tombées sur le gazon et ajoutez-les au compost. • Supprimez manuellement ou au désherbeur thermique les mauvaises herbes et les mousses. Entretenez : Aérez, scarifiez et faire un dernier apport d'engrais si la température est supérieure à 10°. Tondez les pelouses récentes à une hauteur de 8 cm. Les pelouses bien établies pourront être tondues un peu plus court mais, jamais trop, afin de pouvoir passer l'hiver sans trop souffrir. Octobre au potager Semez les choux, l'oseille, les panais, les épinards, les laitues d'hiver. • Semez les fèves, uniquement en régions douces. • Semez les radis sous châssis pour les protéger des premiers froids. • Semez certains engrais verts comme le trèfle violet, le seigle fourrager ou l'avoine. La culture de ces plantes permet une amélioration du sol, soit par l'action de leurs racines qui libèrent de l'azote naturellement soit par l'enfouissement de leurs parties aériennes dans la terre qui en se décomposant fourniront des nutriments. Plantez l'ail rose. • Repiquez les éclats de rhubarbes. • Plantez la ciboulette. • Plantez les oignons blancs. Récoltez les légumes le matin par temps sec et laissez-les sécher une journée sur place au soleil avant de les stocker. Carottes, navets d'automne, betteraves, radis noirs seront stockés à l'abri dans une cave après suppression des fanes ou des feuilles. • Récoltez les dernières tomates et brûlez les pieds pour éviter la propagation d'éventuelles maladies cryptogamiques. • Récoltez les potirons, courges et courgettes et placez-les en clayettes bien ventilées. Veillez à ne pas coller ces cucurbitacées afin de laisser l'air passer autour de chaque sujet. • Récoltez les gousses de haricots secs avant qu'elles ne pourrissent. Écossez les graines, puis faites les sécher une journée au plein air dans un endroit abrité, stockez-les ensuite dans des sacs en papier ou dans de grandes boîtes en fer. Entretenez : Bêchez le sol des parcelles laissées libres par les cultures récemment arrachées. Bêcher toujours superficiellement pour ne pas trop perturber la biologie du sol. Vous pouvez préférer un désherbage manuel suivi d'une aération au moyen d'une grelinette, processus moins agressif pour les micro-organismes. • Incorporez du fumier, du compost ou tout autre amendement organique, ils se décomposent lentement et ne sont pas lessivés par les pluies, leur action s’étend sur le long terme. Le sol sera donc prêt à recevoir les cultures au printemps suivant boosté par cet apport en nutriments assimilés au fil des mois. • Liez les pissenlits et les céleris pour les faire blanchir et ainsi en diminuer l'amertume. • Couper les tiges d'asperges en fin de mois et les brûler. • Mettre en place les protections hivernales sur les légumes fragiles. En régions froides, vous pouvez avoir recours aux tunnels, aux cloches et autres outils permettant de gagner de précieux degrés. • Nettoyez, désinfectez et stockez les tuteurs dans un local abrité. • Buttez les artichauts. Octobre au jardin fruitier Préparez : Définissez vos projets de plantations et commandez les arbres chez le pépiniériste. • Préparez le terrain qui recevra les fruitiers. Après les premières pluies d'automne la terre est plus facile à travailler. • Creusez le trou de plantation et apportez les amendements nécessaires à l'amélioration du sol. Taillez : Profitez des journées sèches et ensoleillées pour tailler vos fruitiers à noyaux dès que les feuilles chutent, tels que les abricotiers, pêchers, pruniers ou encore noyers pour leur donner une forme harmonieuse et supprimer les branchages morts. Vous aurez pris soin de signaler les branches mortes avec une ficelle colorée avant qu'il n'y ait plus de feuilles sur vos arbres pour pouvoir les repérer ensuite. • Taillez les framboisiers. Bouturez les groseilliers à maquereau, les framboisiers et les myrtilliers. • Bouturez les figuiers dans le Sud. Récoltez les pommes, les poires. Pour les conserver, disposez-les dans un local frais et aéré. • Récoltez les châtaignes, noix et noisettes. • Récoltez les derniers fruits rouges : framboises, mûres, myrtilles. • Récoltez les kiwis. • Récoltez le raisin. 2 Entretenez : Ramassez les fruits et les feuilles tombés au sol. • Nettoyez et binez le pied des arbres. • Faites un apport en amendements sous la couronne des arbres. • Traiter au souffre et à la bouillie bordelaise les fruitiers sensibles aux maladies cryptogamiques comme la cloque, la tavelure (pêcher, poirier...) Semez les graines ou noyaux d'arbres fruitiers pour obtenir des francs que vous pourrez ensuite greffer. Octobre au bassin Entretenez : Préparez l'arrivée de l'hiver en éclaircissant les plantes immergées et en retirant les feuilles et fleurs fanées des plantes flottantes pour éviter leur pourrissement dans l'eau ; en cas de gel, les gaz dégagés pourraient s'accumuler sous la couche de glace et être toxiques pour les poissons. • Ramassez toutes les feuilles mortes et les débris végétaux en surface, vous pourrez les ajouter au compost. • Préparez vos poissons à passer l'hiver en leur donnant une nourriture vitaminée afin qu'ils entrent dans l'hiver en pleine forme et sans carences, ils seront ainsi moins sensibles aux maladies. • Cessez le nourrissage des poissons dès que la température descend en dessous de 10° excepté pour les esturgeons. N'oubliez pas de fournir à ces poissons une nourriture spécifiquement étudiée pour ne pas rester à la surface mais pour couler car ils se nourrissent au fond du bassin. • Introduisez des bactéries qui rééquilibrent le bassin et luttent contre l'envasement. Elles se présentent sous forme de poudre ou de granulés contenant un mélange de bactéries, d'oligoéléments et même d’enzymes. Ces produits permettent de contrôler et de traiter un éventuel excès en nitrates, phosphates ou en ammoniaque. Ils limitent aussi les algues filamenteuses et les déchets organiques ; le fond sera ainsi moins envasé et il n'y aura plus d'odeurs. Hivernez les plantes gélives comme les Cyperus, les Pistias et les nymphéas exotiques, à l'extérieur elles risqueraient de périr. • Récupérez les plantes à rhizomes sensibles au froid : coupez les parties aériennes, laissez sécher les racines et disposez-les dans une caissette contenant du sable humide dans un local hors gel. • Paillez copieusement les plantes de berges non rustiques après les avoir taillées à 20 cm du sol. Vous pouvez vous servir de leur propre feuillage pour pailler directement leurs pieds ou même utiliser des feuilles mortes ramassées au jardin. La couche protectrice perdurera en hiver, et dès le réchauffement des températures, l'humidité printanière aidant, les micro-organismes du sol la transformeront progressivement en humus riche en nutriments. Préparez : Installez un cloche anti-gel et son aérateur ou des bouteilles d'eau vide en surface de façon à amortir la pression qu'exercera la glace en se formant et à oxygéner l'eau pour les poissons. • Installez un petit tas de branches à proximité du bassin pour offrir un gîte aux batraciens et autres petits animaux durant l'hiver. • Installez un filet anti-feuilles ; il aura pour double avantage d'éviter que les feuilles ne tombent au fond du bassin et ne polluent l'eau, et de stopper les attaques des hérons toujours à la recherche de nourriture facile. • Coupez le système de filtration lorsque les poissons ne s'alimenteront plus, sauf si le système inclue une option « circulation ralentie ». • Coupez les cascades ou les jets car le mouvement de l'eau provoque un refroidissement de la température du bassin. Octobre au balcon et sur la terrasse Préparez : Commencez à acheter les bulbes de printemps pour fleurir jardinières et potées. Plantés en octobre, ils auront le temps de bien s'établir et vous offriront une floraison plus hâtive. Choisissez-les bien durs, de gros calibres et exempts de tâches ou de moisissures. Muscaris, jacinthes, crocus, narcisses ou tulipes, vous avez l'embarras du choix ! • Achetez des plants de bisannuelles comme les pensées, les violas, les myosotis, les pâquerettes ou les primevères qui donneront de la couleur à vos compositions. • Naviguez sur les sites spécialisés sur Internet pour acquérir des plants en mini-mottes beaucoup plus économiques et pour découvrir toutes les nouveautés de l'année. Taillez les fuchsias, les anthémis et les grimpantes caduques. Entretenez : Arrachez les plantes annuelles en fin de floraison. • Videz et désinfectez les pots, jardinières et suspensions à l'eau de javel avant d'envisager les plantations automnales. • Protégez votre balustrade avec un écran total ou partiel : il en existe de différentes sortes. Envisagez celui qui s'intègre le mieux avec votre résidence ou restez dans le style de vos voisins si d'aventure il y en a déjà. • Passez une résine d'étanchéisation sur le carrelage de la terrasse pour faciliter l'entretien hivernal et éviter les fuites. • Stockez le mobilier de jardin à l'abri. Hivernez : Rentrez les plantes gélives comme les orchidées, les cactées ou les plantes vertes tropicales. • Installez-les dans un endroit très lumineux. • Rentrez les pélargoniums dans un local hors gel après les avoir taillés à 20 cm. • Hivernez les bulbes de bégonias, dahlias, lys, ou Gloriosa rotschildiana dans une caissette contenant de la tourbe bien sèche et recouverte d'une moustiquaire ou d'un filet à mailles fines pour les protéger des rongeurs. Placez-les tout dans un local sombre et abrité du gel. Octobre au jardin d'intérieur Préparez les tablettes et dégagez de la place dans la maison pour les plantes qui ont passé l'été à l'extérieur et qui bientôt viendront reprendre leurs quartiers d'hiver. • Nettoyez la serre, la véranda ou le jardin d'hiver. • Vérifiez le système de chauffage et le thermostat de la serre. • Vérifiez l'état du vitrage et retirez les ombrages. Taillez : Nettoyez et taillez les plantes d'intérieur. • Supprimez le feuillage jauni et vérifiez l’éventuelle présence de parasites avant de rentrer les plantes gélives. Entretenez : Traitez avec des insecticides bio (savon noir, purins de plantes...) les plantes d'intérieurs atteintes par les parasites avant l'hiver. • Traquez les cochenilles qui se cachent à l'aisselle ou au revers des feuilles et supprimez-les manuellement ou à l'aide d'une solution à base de savon noir et d'alcool à brûler dilués dans de l'eau. • Arrosez vos plantes avec parcimonie, elles entrent en période de repos pour la plupart. 3 • • Brumisez à l'aide d'un pulvérisateur les plantes tropicales, les orchidées et les tillandsias. Pensez à ouvrir les fenêtres pour bien ventiler par beau temps. Hivernez : Rentrez les plantes gélives comme les orchidées, clivias, ficus, bégonias, hibiscus... • Rentrez les cactus et plantes grasses. • Rentrez les agrumes. • Rentrez les plantes exotiques comme les Strelitzias, certains palmiers, les bananiers, bougainvilliers, ou les papyrus. • Rentrez les plantes grimpantes comme les passiflores, les plumbagos, ou le gloriosa. Forcez les bulbes de narcisses, jacinthe ou amaryllis pour une floraison précoce en les installant au réfrigérateur quelques jours. Octobre à la ruche ruche Au rucher le calme s’est installé, profitez d’une promenade pour vérifier que rien ne vient déranger vos ruches. Mettez également à profit votre temps libre pour déclarer vos ruches à la DSV (Direction des Services Vétérinaire) de votre département. Commencez la préparation de votre matériel pour la saison suivante. La division des vivaces Etape indispensable dans la vie d’une vivace, la division des plantes vivaces redonne de la vigueur à la plante et la multiplie par la même occasion. C’est la solution la plus économique pour agrémenter votre jardin de nouvelles plantations. Pourquoi diviser les plantes ? Une vivace qui est au même endroit depuis des années a tendance à se développer fortement et à prendre beaucoup de place. L’espace qui lui était reservé au départ devient trop petit. La division va permettre de redonner de l’air à la plante et va en améliorer la floraison. Une touffe ancienne devient importante et la richesse du sol est souvent insiffisante pour apporter les besoins qui lui sont alors nécessaires. La division va permettre de donner à votre plante une nouvelle jeunesse et vous donne l’occasion de la planter à différents endroits de votre jardin. Le meilleur moment pour diviser la touffe : Cela dépend des plantes et variétés concernées. • De manière générale, elle s’effectue après la floraison. • Les vivaces à floraison estivale seront à diviser à l’automne. • Les vivaces à floraison automnale seront divisées au printemps, en général en avril. • Les vivaces condimentaires seront également divisées au printemps. Fréquence de division des vivaces : Il n’y a pas de règles. Cela dépend avant tout du développement de la plante et de ce que vous souhaitez en faire. Il peut néanmoins être opportun de prévoir une division tous les 2 à 3 ans. Pour les plantes vivaces aromatiques et condimentaires, prévoyez une division tous les ans. Technique pour diviser les vivaces : 1. Pointez votre bêche au milieu de la touffe que vous souhaitez diviser. Pour les petites vivaces plus fragiles, l’utilisation d’un outil moins imposant est recommandé. 2. Tranchez de manière franche et précise à l’endroit désiré. 3. Laissez en place la touffe de la plante d’origine. 4. Retirez à la main la touffe que vous allez déplacer, en séparant bien les racines de l’autre partie. 5. Rebouchez le trou ainsi provoqué avec un mélange de terreau et de terre du jardin. 6. Plantez la nouvelle touffe à l’endroit choisi dans un mélange de terreau et de terre du jardin. Bulbes : conseils de plantation Quand planter des bulbes ? Pour les bulbes à floraison de printemps, la période de plantation peut aller d’octobre à fin décembre (tulipes, jacinthes, narcisses, etc.). Par contre, un bulbe qui fleurit l’été, plus sensible au froid ne peut être planté qu’à partir de mars et jusqu’à fin mai sous climat froid (glaïeuls, dahlias, bégonias, etc.). Des plantations échelonnées sont conseillées pour les variétés destinées aux bouquets. Vous obtiendrez une floraison échelonnée sur une plus grande durée. Où planter un bulbe ? Tous les sols conviennent à leur culture, mais il faut qu’il soit parfaitement filtrant car l’humidité stagnante provoque le pourrissement du bulbe. En cas de sol trop lourd, apportez du sable. Tous les bulbes exigent une bonne lumière et une situation ensoleillée ou mi-ensoleillée. Néanmoins certains comme les anémones, narcisses, muscaris, muguets, bégonias, s’accommodent de l’ombre des sous-bois. Les plantes de grande taille tels que les dahlias hauts , glaïeuls, lys… à longue tige sont sensibles au vent, il est conseillé de leur réserver des emplacements abrités ou de les tuteurer. 4 Les distances de plantation La distance à prévoir entre les bulbes, à la plantation, est bien évidemment différente suivant les espèces et l’effet que l’on veut obtenir. Pour la réalisation des massifs, les plantations compactes seront d’un plus bel effet. Référez-vous à votre catalogue ou aux pages descriptive par produit de notre site. Comment planter ? - Désherber soigneusement et enlever notamment toutes traces de racines, de chiendent ou liseron par un bon bêchage. - Ne pas utiliser de fumier qui favorise leur pourrissement mais plutôt un engrais spécial bulbes . - Disposer les bulbes à leur emplacement. Faire un trou avec un transplantoir (croquis 1) ou un plantoir à bulbe (croquis 2 et 3) et non pas un plantoir conique pour éviter qu’une poche d’air reste sous le bulbe une fois le trou comblé (croquis 4). Puis tasser et arroser. Profondeur de plantation des principaux bulbes : Floraison printanière : Moins de 10 cm : Anémone, Convallaria (Muguet), Crocus, Perce-neige, Scilla Sibirica et Renoncule. Entre 10 et 20 cm : Jacinthe, Muscari armeniacum, Narcisse rocaille, Camassia, Iris de Hollande, Narcisse grande fleur, Scilla campanulata et Tulipe botanique. Plus de 30 cm : Fritillaire impérialis et Tulipe. Floraison estivale : Moins de 10 cm : Bégonia, Canna nain, Cyclamen et Dahlia nain. Entre 10 et 20 cm : Eucomis, Freesia, Canna haut, Dahlia, Glaïeul, Montbretia et Zantedeschia aethiopica Plus de 30 cm : Nerine, Tigrida, Agapanthus et Lys. Cas particuliers pour planter certaines variétés Pour les iris à grandes fleurs : Les iris aiment les situations chaudes et les sols bien drainés, neutres ou très calcaires. Le rhizome est planté à fleur de sol. Seules les racines sont enterrées. Pour les hémérocalles : En place pour plus de 10 ans au jardin, elles ne craignent aucune maladie. A la plantation, enterrer légèrement le collet. Pour les pivoines herbacées : La végétation des pivoines disparaît entièrement chaque année. Elles fleurissent encore après plus de 30 ans ! Pour cela, naturellement, il faut leur attribuer un emplacement favorable. Le sol doit être consistant et riche, frais, surtout au cours du développement des touffes. Il doit être perméable, neutre ou légèrement acide. A la plantation recouvrir les yeux de la pivoine de 3 cm de terre 5 environ. Pour une culture en pot à l’extérieur ou forçage Beaucoup de variétés peuvent se cultiver en pots, bacs ou jardinières. Pour cela plantez dans un mélange de 1/3 de terreau + 1/3 de sable + 1/3 de terre de jardin. Floraison des bulbeuses ? Toutes les périodes de floraison sont précisées dans votre catalogue ou sur les fiches produits de notre site internet pour chaque espèce. Oignons : du semis à la recolte L’oignon, qu’il soit blanc, rouge ou jaune est une plante à bulbe ancienne, facile à cultiver. De la plantation ou du semis à la récolte, l’entretien ne devrait pas vous poser de problème. En résumé, ce qu’il faut savoir : Nom : Allium cepa, Famille : Liliacées, Type : Vivace, bisanuelle, Hauteur : 80 à 100 cm, Exposition : Ensoleillée, Sol : Léger, drainé, Floraison : Avril à septembre Semis et plantation de l’oignon : Deux solutions s’offrent à vous, le semis d’oignons ou la plantation des bulbes. La plantation des bulbes d’oignons est la solution la plus simple et la moins risquer pour avoir de beaux oignons rapidement. • Semis de graines en pépinière à la fin de l’hiver jusqu’au début du printemps. On peut dire que le semis s’effectue de février à avril. • Plantation de bulbes d’oignons à la même période en respectant une profondeur d’environ 3 fois la taille du bulbe. Espacement d’environ 10 à 15 cm Récolte des oignons : Variétés d’été : Les oignons blanc se récoltent le plus tôt, en général à partir du mois de mai car ils doivent être récoltés avant leur complète maturation. On peut les arracher au fur et à mesure des besoins ou attendre qu’ils soient arrivés à maturité. Dans ce cas, il faudra les ressuyer durant quelques jours sur le sol, c’est à dire les laisser sécher au soleil en les protégeant de l’humidité. Les oignons d’été se consomment volontiers crus en salade ou pour accompagner une marinade. Variétés d’hiver : Dans le cas des variétés d’hiver, arrachez les oignons lorsque le feuillage a bien séché et, comme pour les variétés d’hiver, réssuyez durant quelques jours au soleil. Conservez les à l’abri de l’humidité, dans un local frais et aéré. A savoir sur l’oignon : On le consomme principalement jaune, mais l’oignon peut également être blanc ou rouge. Les saveurs sont alors différentes, plus sucrées pour les rouges (confiture d’oignon) et idéales en salade ou à confire pour les blancs. Les jaunes s’utilisent dans la majorité des plats à base d’oignon. Conseil malin à propos de l’oignon :Évitez les sols trop riches, aucun apport nutritif n’est nécessaire. Sachez également que pour une bonne conservation, l’oignon jaune est le mieux adapté. Blanchir cardons, céleris et chicorées Adoucir le goût, attendrir les plantes, empêcher l’amertume… les raisons de blanchir cardons, céleris, chicorées ne manquent pas. À chaque légume sa méthode simple. Certains légumes, comme les céleris-branches, les cardons, les chicorées, les pissenlits, les crambes ou encore les asperges, parmi d’autres, ont besoin, pour acquérir toutes leurs qualités gustatives, d’être blanchis. • • • La privation de lumière adoucit le goût des légumes. Le blanchiment permet également d’attendrir certains végétaux pour pouvoir les consommer, comme le cardon et le céleri, trop filandreux.? De plus, le goût du céleri est moins prononcé. Quant à la chicorée et au pissenlit, ils perdent une grande partie de leur amertume. En règle générale, il est préférable de blanchir vos légumes au fur et à mesure de vos besoins, plutôt que de faire toute la planche d’un coup, au risque de perdre votre récolte Blanchir le cardon Par temps sec, nettoyez les feuilles abîmées et liez celles restantes entre elles. Si vous avez une cave, arrachez les pieds avec une petite motte pour les y installer. Entre 3 et 5 semaines plus tard, les feuilles de cardon blanchies seront consommables. Au jardin, entourez le cardon lié avec du carton ondulé recouvert de plastique s’il pleut : la plante sera bonne à manger après 3 ou 4 semaines. Blanchir le céleri 6 Avant de lier les feuilles de céleris par temps sec, nettoyez celles qui sont abimées. Effectuez un buttage pour priver les cardes de lumière. Il se pratique en deux fois, à une semaine d’écart. Il est aussi possible de creuser une tranchée afin d’y placer les pieds arrachés avec un morceau de la motte. Le blanchiment des céleris demande environ 3 semaines. Rentrez ensuite les pieds de céleri en cave. Blanchir la chicorée Blanchir la chicorée - P. Asseray - Rustica Si vous n’avez pas planté de variétés autoblanchissantes, plusieurs solutions s’offrent à vous pour blanchir les chicorées. Toujours par temps sec : - vous pouvez lier les feuilles avec un morceau de raphia - dissimuler la salade sous une caisse, un pot retourné - ou bien une cloche en plastique non transparente prévue à cet effet. Il faut environ une semaine pour obtenir une chicorée blanchie à souhait. Protéger l'artichaut Plante de climat tempéré, l’artichaut demande une protection hivernale lorsque la température descend régulièrement au-dessous de – 5 °C. Buttez et paillezles pour avoir des pieds sains au printemps. Matériel : bêche ou pelle, feuilles mortes, voile de protection, appâts antirongeurs Conseil : Les pieds d’artichaut produisent au maximum pendant trois ou quatre ans. Il est donc inutile de conserver les vieux pieds, sauf ceux sur lesquels vous prélèverez, en avril, des œilletons destinés au renouvellement de la plantation. Bon à savoir : La partie comestible de l’artichaut est en réalité un bouton floral. Il est composé de bractées dont on consomme la base, et d’un réceptacle charnu sur lequel est disposée une sorte de barbe constituée des véritables fleurs. Moyennement rustiques, les artichauts demandent à être protégés des fortes gelées. Commencez par ramener un peu de terre à leur pied pour former une butte qui remonte assez haut sur le feuillage. Evitez toutefois d’en mettre dans le cœur de la touffe. Protégez ce cœur en y plaçant quelques poignées de feuilles mortes. Choisissez des essences à décomposition lente pour diminuer les risques de pourriture. Vous pouvez aussi utiliser de la paille. Si le pied est très évasé, relevez les feuilles. En cas d’hiver pluvieux ou très humide, disposez sur vos artichauts un voile de protection en non-tissé ou une couverture faite d’un film plastique perforé pour que les plantes respirent. Ces protections seront retirées en février ou mars, lorsque le temps sera plus clément. Former une Protéger le cœur de la touffe butte Disposer un voile Inspecter régulièrement les protections Feuilles ou paille risquent de servir d’abri à de petits rongeurs qui causeront de graves dommages à vos artichauts. Il est prudent d’inspecter régulièrement vos protections. Si besoin est, disposez sous une tuile, entre les pieds, des appâts empoisonnés que vous renouvellerez régulièrement. Bouturer un figuier La méthode la plus facile pour multiplier un figuier est le bouturage. Il s'effectue après la chute des feuilles, en prélevant des rameaux âgés d'un ou deux ans. Cette opération s'effectue en deux étapes. Bouturage du Figuier, 2 tronçons à bouturer et un tronçon après plusieurs jours dans le terreau- Pépinières Baud - E. Brenckle - Rustica Matériel : sécateur, caisse remplie de sable, transplantoir arrosoir avec pomme Conseil : La stratification est nécessaire pour que des racines percent sur le bois âgé de deux ans. Vous pouvez aussi tremper vos boutures dans de la poudre d'hormones de bouturage pour aider l'apparition des racines. Bon à savoir : Durant la première année de végétation, supprimez les pousses latérales qui se développent sur la jeune bouture afin que toute la sève se concentre sur le bourgeon terminal. 7 Dès que les feuilles sont complètement tombées, prélevez des boutures longues d'une bonne vingtaine de centimètres. Utilisez un sécateur propre, désinfecté à l'alcool et très bien aiguisé. Choisissez des rameaux dont la base est âgée de deux ans. Coupez la branche porteuse de part et d'autre du rameau, à environ 1 cm de chaque côté, pour conserver une crosse à la base de la bouture. La coupe doit être nette, sans lambeau d'écorce. Vous obtenez ainsi une bouture à crossette. Placez vos boutures dans une caisse remplie de sable pour les stratifier, c'est-à-dire pour ramollir le bois et favoriser l'apparition des racines. Installez vos boutures dressées en faisant ressortir leur extrémité du sable. Mouillez légèrement. Placez votre caisse à l'extérieur durant tout l'hiver, à l'abri des gelées. En mars, procédez à un repiquage des boutures enracinées, dans un coin du jardin réservé à la pépinière. Placez ces boutures dans un mélange léger, composé pour moitié de sable et de terreau. Arrosez et maintenez humide durant toute la saison. La plantation définitive aura lieu l'hiver suivant. Prélever des boutures Conserver une crosse à la base de la bouture Stratifier les boutures Repiquer les boutures enracinées • • Cochenilles : lutte et traitement bio La cochenille farineuse est l’un des parasites les plus fréquents sur nos plantes d’intérieur. Mais on la retrouve également au jardin à la fin du printemps, en été ou à l’automne. Ses dégâts sont variables, autant que la forme qu’elle peut prendre pour se dissimuler. De forme ovale, la cochenille farineuse se recouvre souvent d’un amas blanc ou rosé qui lui donne un aspect cotonneux. Ici sur un beaucarnéa, elle peut prendre des formes légèrement différentes selon la plante. On trouve aussi des cochenilles à carapaces de couleur brunes qui ressemblent à des petites coques noires accrochées aux tiges et/ou aux feuilles. • Une question particulière sur les cochenilles ? Posez-la sur le forum et obtenez une réponse rapide par un passionné de jardinage. Quelle est la période propice aux invasions de cochenilles ? Il n’y a pas vraiment de période propice mais plutôt des conditions de développement. Les cochenilles aiment en effet la chaleur et une certaine humidité. • Nous les retrouvons tout au long de l’année sur les plantes d’intérieur. • Elles sont fréquentes au printemps, en été et jusqu’au début de l’automne dans nos jardins. • Elles ne peuvent se développer en hiver en extérieur mais un nettoyage des zones infestées est quand même recommandé. Quelles sont les conditions favorables de reproduction ? Comme nous venons de le dire les cochenilles aiment la chaleur et l’humidité. • Elles aiment particulièrement les milieux confinés, humides et surtout les températures élevées. • Un intérieur humide ou le fait de pulvériser régulièrement de l’eau sur le feuillage accentue le phénomène. • De même, à la fin du printemps ou au début de l’automne lorsque les températures sont assez élevées et que l’air extérieur est plus humide. Le fait d’avoir des cochenilles sur une plante est souvent un facteur de contagion pour les autres végétaux. Quels sont les risques pour la plante ? Les cochenilles sont à prendre au sérieux car une attaque peut condamner définitivement votre plante. • Elle se nourrit de la sève de la plante qui finit donc par s’affaiblir. • Cela altère le bon développement et la croissance des végétaux et peut provoquer l’apparition d’un champignon noir appelé fumagine. • Sur les fruitiers comme les agrumes, les cochenilles peuvent compromettre la récolte, voire condamner l’arbre, si elles ne sont pas traités à temps. Comment lutter contre les cochenilles ? Traitement préventif des cochenilles : • Pour les plantes d’intérieur, effectuez un traitement contre les cochenilles de l’automne jusqu’au début du printemps, 3 à 4 fois durant cette période. Traitement curatif des cochenilles : • Dès l’apparition de la cochenille, supprimez leurs carapaces avec un chiffon imbibé de bière, d’alcool à 90° ou d’eau savonneuse puis traitez avec un produit anti-cochenilles. 8 • En cas de grosse invasion, brûlez ou faites disparaître immédiatement les branches infectées. Recette naturelle et bio anti cochenille : La meilleure recette consiste à diluer dans 1 litre d’eau, 1 c à café de savon noir liquide, 1 c à café d’huile végétale et 1 c à café d’alcool à 90°. Vous pulvérisez cette solution 1 fois par jour pendant 3-4 jours. • Il existe aussi des anti-cochenilles à base d’huile blanche qui ont prouvé leur efficacité. Vous les trouverez dans les magasins spécialisés. • Une pulvérisation à base de purin d’orties est également efficace en cas d’attaque. Vous pouvez également limiter leur progression grâce à un jet d’eau puissant ou en nettoyant le feuillage à l’aide d’un chiffon imbibé d’alcool à 90° et en rinçant ensuite à l’eau claire. Attention, il faut traiter rapidement au risque de voir la plante totalement envahie et condamnée. Végétaux souvent touchés par la cochenille ? On retrouve la plupart des plantes vertes d’intérieur comme le ficus ou l’hibiscus, les orchidées, les rosiers, mais aussi les agrumes, le tilleul, les hortensias, le laurier-rose, le lilas, l’olivier, le mûrier, le groseillier, le pêcher, ou encore, plus rarement, le pommier. Notons que les agrumes sont particulièrement vulnérables aux cochenilles. Un traitement rapide et efficace contre les cochenilles permet d’éviter la contagions des autres végétaux de votre maison ou de votre jardin. Les plantes vivaces Le terme "vivace" caractérisant une plante est, il faut l'avouer, très galvaudé. Apprenez à séparer le bon grain de l'ivraie afin de mieux connaître et donc réussir la culture de ces innombrables plantes attachantes. géraniumvivacesanguineum 'Nyewood' Définition : Alors que les Anglais préfèrent employer le terme plus parlant de “perennials”, que l'on pourrait avantageusement transcrire comme "pérenne", la notion de "plante vivace" reste assez floue pour le jardinier français. Et pour cause. Certains y voient une notion de vigueur, d'autres de rusticité. Et pourtant: • Toutes les vivaces ne sont pas rustiques ! D'une part il convient de considérer sous quel climat l'on jardine. Une même "vivace" plantée dans le Sud durera longtemps alors qu'elle gèlera au nord de la Loire. Donc rustique oui, mais jusqu'où ? • Toutes les vivaces ne sont pas vigoureuses ! Regardez celles de rocaille comme certaines saxifrages. Ils mettront plusieurs années à former des rosettes composant une touffe de 10 cm de diamètre et fleurir chichement alors que le Macleaya est capable de pousser jusqu'à plus de 2,50 cm de hauteur chaque année. Qu'est-ce qui distingue alors les plantes vivaces des annuelles ou bisannuelles, des arbres et des arbustes ? C'est tout simplement qu'elles ne forment pas de bois contrairement aux plantes dites "ligneuses", les arbres et arbustes. Ainsi, elles repoussent chaque année de la base contrairement aux ligneuses qui bourgeonnent sur leurs rameaux. Autre distinguo d'importance, leur souche s'avère capable de durer plusieurs années contrairement aux plantes annuelles et bisannuelles. Petit bémol toutefois, certaines espèces s'avèrent peu durables (deux à trois ans au mieux) comme les juliennes des dames, les gaillardes ou les coréopsis, surtout en conditions difficiles, alors qu'une touffe de pivoine herbacée peut perdurer près d'un siècle sans coup férir. Une grande diversité Epimedium 'Delabroye hybride' Les plantes vivaces sont innombrables et, de fait, elles se prêtent à de très nombreuses utilisations. Certaines se distinguent par leur superbe floraison, d'autres par leur feuillage décoratif ou par leurs infrutescences (fructifications) remarquables ou encore leur feuillage d'automne coloré. Nombre d'entre elles, qui comptent de fait parmi les plus gratifiantes, conjuguent deux ou plusieurs de ces attraits. Si les vivaces repoussent chaque année de leur base, certaines exposent un feuillage persistant ou semipersistant. Tel est le cas des bergénias, des épimédiums ou "fleurs des elfes", des hellébores ou encore de certains iris comme Iris foetidissima. Selon leur milieu d'origine, certaines plantes vivaces sont adaptées à des milieux humides, voire aquatiques, à des conditions de sécheresse et de forte insolation ou bien d'ombre ou de mi-ombre. Ainsi, il est très important de connaître leurs exigences naturelles pour les employer à bon escient. Ainsi utilisées, elles permettent de résoudre de nombreux problèmes concernant la végétalisation de certains recoins particuliers du jardin. Obtenir et multiplier les vivaces La méthode la plus courante pour obtenir ces plantes consiste à diviser les souches, au printemps ou en automne, ce qui permet bien souvent d'obtenir de très nombreux éclats pour garnir rapidement ses massifs. Le semis est aussi pratiqué, mais demande plus d'attention. La plupart se sèmeront aisément sous un châssis en début d'été. Employez de préférence des graines fraîchement récoltées. Toutefois, les plantes de la famille des renonculacées (aconit, trolle, pigamon…) ou des ombellifères (astrance, angélique, panicaut…) seront plutôt semées en automne, car leurs graines demandent la morsure du froid (vernalisation) pour bien germer. A contrario, de plus en plus de variétés sont dorénavant sélectionnées pour fleurir dès la première année grâce à un semis hâtif, à chaud et à l'abri : coréopsis, gaillarde, lobelia… Le bouturage est traditionnellement pratiqué au printemps ou en fin d'été pour les œillets, les penstemons, les grands sedums…). Plus rarement, on a recours au bouturage de printemps pour des variétés précieuses de lupins ou de delphinium. En hiver, vous pourrez aussi bouturer en terrine les racines de phlox, des pavots d'orient, des anémones du Japon… Entretenir une plate-bande de vivaces Les plantes vivaces seront avantageusement surveillées et entretenues tout au long de l'année. Principales étapes et pratiques culturales. Kniphofia 'littleelf' 9 En fin d'hiver, limitez les piétinements pour ne pas abîmer les jeunes pousses et les boutons des fleurs bulbeuses hâtives. Retaillez à cette époque les touffes de plantes semi-rustiques à feuillage persistant ou argenté : centaurées argentées, santolines, hélichrysum… qui ne craignent alors plus les gelées. Faites de même avec pour les graminées non persistantes et peignez avec un gant les persistantes. Broyez ou hachez menu et laissez sur place ces tailles afin de constituer un paillis naturel. Supprimez les protections mises en place en automne sur les vivaces sensibles au froid (kniphofia, agapanthes, sauges…). Apportez une rasade d'engrais organique sur les massifs et/ou au pied des plantes âgées. Au printemps, épandez un paillis ou mulch entre les plantes afin de limiter les mauvaises herbes et les arrosages estivaux. Appliquez-le sur terre fraîche et réchauffée, après un désherbage et griffage. Plantez, surtout les espèces à floraison estivale et automnale. Pensez à tuteurer préventivement les variétés par trop élevées comme les delphiniums. En été, maintenez le sol propre et souple, désherbez et arrosez régulièrement. Supprimez les fleurs fanées pour soulager les plantes. Rabattez en particulier celles qui sont capables de refleurir en automne (lupins, delphinium, géraniums…). En juin, épointez certaines vivaces hautes afin d'obtenir des touffes plus courtes, compactes et florifères. Continuez les tuteurages, désherbages et griffages et surveillez l'apparition de maladies et parasites. C'est aussi le bon moment pour installer des iris des jardins. En automne, supprimez toujours les fleurs fanées et rabattez les touffes essoufflées, tuteurez les géantes d'automne. Rabattez les touffes des vivaces abîmées, mais laissez en place les touffes graphiques et/ou garnies de belles infrutescences (fructifications). Effectuez un dernier nettoyage du massif avant l'hiver. Protégez d'un matelas de feuilles mortes les souches des plantes peu rustiques. Plantez les vivaces en godet et à racines nues, en particulier celles qui fleurissent au printemps et en été. Ameublissez le sol entre les touffes avant l'hiver tout en apportant un peu de matière organique (terreau, compost, fumier décomposé). En début d'hiver, profitez des vivaces stoïques dont la silhouette anime le jardin à la moindre rosée ou gelée. Supprimez les feuillages des hellébores orientaux et des épimèdes afin de mettre en valeur leur prochaine floraison. Choisir les plantes vivaces Il est important de connaître le milieu d'origine des plantes vivaces pour les intégrer au mieux dans son jardin. En effet, la plupart font montre d'une belle adaptation à des conditions particulières et ce sont précisément ces particularités qui s'avèrent précieuses pour le jardinier écologique. Il saura ainsi employer des éphémères de printemps pour égayer la mi-ombre, des plantes de la garrigue, des Causses ou du bord de mer pour un emplacement chaud et sec, des plantes de marécage pour orner le pourtour de son bassin ou encore des plantes typiques des lisières et clairières pour un emplacement à mi-ombre. Bien sûr, nombre de variétés dites "horticoles", car ce sont des améliorations sélectionnées par les chercheurs et pépiniéristes, se plairont ensemble dans un même massif riche et bien entretenu, comme les mixed-borders et plates-bandes classiques. Cependant, soyez conscient que les plantations qui tiennent compte astucieusement des milieux sont celles qui demandent le moins de soins et insufflent une atmosphère naturelle incomparable au jardin. Les engrais verts en résumé Parmi les techniques permettant de cultiver la terre naturellement et d'en tirer le meilleur rapport, il y a les engrais verts, ces plantes que le jardinier cultive non pour la récolte, mais pour améliorer la fertilité de son sol et la stabilité de son environnement cultivé. Semé pour occuper les planches du jardin laissées libres, en général en fin d'été, à l'automne ou en fin d'hiver, l'engrais vert (nommé également couvert végétal) va occuper le terrain, entretenir voir améliorer le capital de fertilité du sol en attendant les cultures suivantes : le moment venu, il sera détruit pour laisser la place à nos légumes favoris. Les plus connus des engrais verts au jardin sont la moutarde, la phacélie, le mélange seigle/vesce. Dans cet article, découvrez en détail leurs vertus, leur mode d'emploi et toute leur diversité. Les bénéfices des engrais verts : Semé en fin d’été, l'engrais vert (nommé également couvert végétal) va se développer au cours de l’hiver pour être détruit au printemps, afin de laisser place à la culture suivante. L’intérêt de l’engrais vert se situe à plusieurs niveaux : 1. Protection du sol : En effet, le feuillage du couvert va protéger le sol de l’impact des gouttes de pluies, évitant l’érosion pluviale et éolienne. En hiver, le feuillage offre également une protection thermique. 2. Limitation du développement des mauvaises herbes : En se développant, les engrais verts vont concurrencer les herbes spontanées (dites mauvaises), limitant ainsi les travaux d’élimination. 3. Aération du sol grâce aux racines : On ne s’intéresse jamais trop à ce qui se passe sous terre. Les racines de l’engrais vert vont explorer le volume du sol, et donc le travailler, l’aérer. 4. Rétention des éléments minéraux du sol : À l’automne, les conditions de douceur et d’humidité sont favorables à la minéralisation de la matière organique. Dans le cas d’un sol nu, les minéraux libérés par ce processus sont lessivés, partent dans les profondeurs du sol et sont perdus pour les cultures suivantes : le sol s’appauvrit. La culture de l’engrais vert permet d’éviter ces fuites de minéraux en les recyclant dans la plante. On entrevoit ici l’intérêt d’un mélange d’engrais verts : chaque plante ayant des besoins spécifiques, un mélange varié d’engrais verts augmente nos chances de retenir un maximum de minéraux. 5. Augmentation du nombre d'organismes vivants (biodiversité) : À chaque plante est associée une cohorte d’organismes, certains utiles, d’autres indésirables. (Ici sur la photo, coccinelle sur trèfle incarnat : j'ai observé sur plusieurs semaines la présence de cette espèce de coccinelle : 3 individus sur 1 m2 de trèfle). 6. Du casse-croûte pour les lombrics et pour le sol : La présence d’engrais verts permet enfin de fournir de la nourriture à nos chers vers de terre, qui, ne l’oublions pas, se nourrissent de matière fraîche, et comme nous, s’ils ne trouvent pas à manger sur place, ils meurent ou déménagent ! Les différentes familles d’engrais verts : Quels engrais verts ? Faisons donc maintenant plus ample connaissance avec les différentes plantes capables de jouer le rôle d’engrais vert et ce que l’on peut attendre d’elles. Légumineuses, graminées, crucifères sont les principales familles botaniques employées, mais il y en a d’autres. Regardons ceci de plus près. 1. Les légumineuses : La famille des légumineuses comprend quelques plantes potagères bien 10 connues, comme le petit pois, les haricots et les fèves. D’autres sont utilisées comme plantes fourragères : luzerne ou trèfles, par exemple. Quels engrais verts ? Faisons donc maintenant plus ample connaissance avec les différentes plantes capables de jouer le rôle d’engrais vert et ce que l’on peut attendre d’elles. Légumineuses, graminées, crucifères sont les principales familles botaniques employées, mais il y en a d’autres. Regardons ceci de plus près. L’intérêt de cette famille botanique provient d’une caractéristique qu’elle est seule à posséder : celle de fixer l’azote de l’air (l’azote étant le principal constituant de l’air que nous respirons). Plus précisément, c’est une association symbiotique entre les racines des légumineuses et un type de bactérie vivant libre dans le sol, le rhizobium, qui va permettre le piégeage de l’azote de l’air (N2) et sa transformation en ammoniac (NH3), puis en ion ammonium (NH4+). Cet azote minéral est utilisé par la plante pour la formation de ses graines, riches en protéines. Le mécanisme de mise en place de cette symbiose mériterait un petit article, tant celui-ci est passionnant. Ci-dessous : photos de nodosités, ces renflements sur les racines des légumineuses, là où se trouve l'usine à azote. A gauche, superbe système racinaire de la minette, (luzerne lupuline) , une "mauvaise" herbe du jardin, à qui il faut laisser toute la place qu'elle veut bien prendre. Aération du sol et fixation de l'azote, deux services rendus... mauvaise herbe ??? A droite , gros plan sur une nodosité de féverole. La couleur pourpre sur la nodosité à droite du pouce indique que la symbiose productrice d'azote fonctionne. Si toute la plante est laissée au sol, une bonne partie de l’azote sera restituée pour les cultures suivantes. Mais si la plante est récoltée, seul ¼ à 1/3 de l’azote synthétisé sera mis à disposition du sol et des récoltes suivantes, le reste étant exporté dans les graines principalement. Les légumineuses sont donc des alliés indispensables pour l’enrichissement du sol en azote, élément souvent limitant des rendements. Sauf en précédent pois, haricots, etc., mettez au minimum une légumineuse dans votre mélange de couvert. Voici quelques légumineuses utilisables sous nos climats comme engrais verts : vesce commune et vesce velue, féverole, pois fourrager, gesse, fénugrec, les lupins, les trèfles : trèfle blanc, trèfle incarnat, trèfle d’Alexandrie. Elles sont assez longues à s’implanter, elles expriment tout leur potentiel au bout de 5 mois de culture, ils faut donc les semer le plus tôt possible en fin d’été et arroser en période sèche. La féverole d’hiver et la vesce peuvent cependant être semées jusqu’en novembre. Laissons les légumineuses (ou fabacées) pour nous pencher sur les crucifères. 2. Les crucifères :Les crucifères sont ainsi nommées car leurs fleurs sont dotées de 4 pétales en forme de croix. On compte dans cette famille des légumes familiers (radis, navets, choux). L'atout de cette famille est double : elles sont de culture et d’implantation assez facile, couvrent rapidement le sol, et par ailleurs possèdent pour la plupart une racine pivot qui va pénétrer profondément, aérant le sol et remontant les éléments nutritifs. En terres lourdes et argileuses, l’emploi de navette, de radis fourrager ou de radis chinois va contribuer à évacuer le trop plein d’eau à l’automne par transpiration et à perforer les couches compactes grâce à leur puissante racine pivot. Parmi les crucifères conseillées : moutarde blanche, navette fourragère, radis chinois, radis fourrager, colza. Attention : ne pas abuser des crucifères, notamment en sol pauvre. En effet, cette famille de plantes aurait une action dépressive sur la mycorhization. Cette association bénéfique pour les plantes entre leurs racines et les champignons du sol (myco = champignons, rhize = racine) permet à la plante grâce à l'extraordinaire réseau filamenteux (mycélium) d'avoir un accès plus large à des ressources en eau et en minéraux (phosphore notamment). Ici comme ailleurs, tout est affaire d'équilibre. La règle de modération s'impose : les crucifères : soit pas tous les ans, soit en mélange, ce qui est toujours mieux (biodiversité = source d'équilibre). 3. Les graminées : Les céréales (seigle, triticale, avoine- photo ci-dessous) sont des graminées, dont l’intérêt est d’être dotées d’un système racinaire dense et puissant. La structuration du sol est très intéressante. Leur croissance est assez rapide. Comme les crucifères, en 2 à 3 mois, la masse végétale produite et le racinaire développé donnent déjà des effets positifs. Le seigle, le triticale et l'avoine peuvent être semés jusque début novembre, pour les planches qui se libèrent tardivement. Associer une légumineuse à la céréales amènera de l'azote pour les cultures à suivre. 4. Autres plantes : Le sarrasin n’appartient pas à la famille des graminées, mais s’utilise dans la même logique. Ajoutons également la phacélie, le lin, le tournesol. 5. Les mélanges, appelés parfois Biomax : Nous l’avons évoqué plus haut, les mélanges sont tout à fait recommandés, car on bénéficie de racines qui vont explorer des horizons différents, et de systèmes aériens qui pareillement vont se compléter : ainsi, nous augmentons nos chances de couper l’herbe sous le pied des adventices (nom donné aux herbes indésirables). Et nous proposons également de cette manière gîte et couvert à un maximum d'auxilaires des cultures (coccinelles, bourdons, syrphes, ...) La transition engrais vert – culture : Vous avez fait votre choix, vous avez semé en été ou en automne. Arrive le printemps, que faire avec cet engrais vert ?Il faut le détruire avant maturation des graines, sinon les graines risquent de se ressemer. Certaines plantes comme le sarrasin et le fénugrec sont gélifs. Une gelée, et la plante est détruite. D’autres sont plus ou moins sensibles au gel : c’est le cas de la phacélie et de la moutarde (-8°C). La navette gèle à -15°C , avoine, triticale et seigle résistent encore en dessous. 11 Pour la destruction, quatre variantes sont possibles : • Choix N°1 : la méthode classique : s’il n’est pas déjà gelé, l’engrais vert est coupé (tondeuse, faucille, sécateur) 6 à 8 semaines avant la mise en culture, donc en général en février ou mars. Trois semaines plus tard, il peut être incorporé au sol par un léger griffage superficiel. Ce griffage superficiel est l'occasion de supprimer les repousses. 3 semaines plus tard, on sème et on plante. L'inconvénient de cette méthode est que les engrais verts n'ont pas atteint leur stade de maturité, celui de la floraison, ce qui revient à ne recevoir qu'une fraction de leur intérêt • Choix N°2 : faites comme précédemment, mais sans incorporation des pailles : tout est laissé en surface. Les semis se feront en écartant sur la ligne la couche de résidus, en creusant le sillon, en le recouvrant de terre, puis de résidus. L'avantage est que l'on évite les 3 semaines d'attente qui suivent l'incorporation. Le sol n'est pratiquement pas travaillé, ce qui est un énorme atout. L'adaptation de cette façon de faire en sol argileux reste à vérifier. En terre légère ou franche, ça se passe bien. • Choix N°3, le choix le plus délicat à maîtriser, mais le plus prometteur. On écrase le couvert végétal plus tardivement, en avril ou mai, après avoir juste auparavant semé juste avant une pluie et à travers l’épaisse masse végétale. Ou encore, on écrase le couvert d'abord, et pour semer, on forme le sillon après avoir écarté la couche de résidus frais. Cette technique est encore expérimentale en jardinage. Elle est appelée « semis direct sous couvert végétal » et ce n’est pas de l’agriculture-fiction ! Elle est utilisée notamment au Brésil, aux USA, et maintenant en France de plus en plus. La destruction des couverts est assurée en grande culture bio avec des rouleaux et avec désherbant en culture conventionnelle. Cette technique de semis direct sous couvert demande un certain savoir-faire et un certain apprentissage. Ses avantages : on récupère un maximum de biomasse, on limite au maximum les mauvaises herbes et le sol n’est dérangé que sur la ligne de semis. Le choix N°3 est celui qui est le plus aléatoire, car l'expérience est en train de se construire, mais incontestablement le plus prometteur, le plus élégant et le plus amusant. Mes premiers essais ne se sont pas avérés concluants. • Choix N°4 : on scalpe le couvert végétal avec une binette ou une houe, on retire les résidus, les quelques herbes indésirables. Si la terre est meuble et humide, on sème en travaillant uniquement la ligne de semis, SANS BÊCHAGE, SANS MOTOCULTEUR, SANS GRELINETTE. Les résidus sont remis sur le sol pour les plantations et les grosses graines (pois, haricots, maïs, tomates). Pour les petites graines (carottes, salades, ...) il est prudent de ne pas recouvrir de résidus, qui sont utilisés en paillage ailleurs. Si la terre est dure, attendre une semaine avant de semer et laisser les résidus en paillage. Des revers à la médaille ? Ce serait mentir par omission que de ne pas mentionner que la culture d’engrais vert ne va pas sans quelques inconvénients ou tout le moins quelques précautions à prendre. Le premier d’entre eux, et non le moindre : les limaces. Le couvert végétal va protéger le sol du froid, préservant les limaces du gel, d'autant plus que le sol ne sera pas travaillé. Et les résidus végétaux laissés au sol ou enfouis au printemps leur fourniront une nourriture abondante. Attention donc ! Mais certaines sources signalent qu'il n'y a pas plus de dégâts limaces qu'avec les techniques traditionnelles. En effet, l'épais couvert végétal fournirait largement de quoi occuper les limaces pendant quelques semaines. Deuxième inconvénient possible : les repousses. Une fois fauchées, certaines plantes auront tendance à repousser, et ce n’est pas ce qu’on leur demande ! Le risque est faible avec la moutarde, nul avec sarrasin et fénugrec. Vesce et luzerne auront plus tendance à repousser. Troisième point à surveiller : si le mélange est trop riche en paille, donc si le couvert est détruit tard et s'il est riche en graminée, il y a risque de faim d'azote. Dernier inconvénient, notamment pénalisant en sols lourds et argileux : la masse végétale peut retarder le réchauffement du sol au printemps si elle est maintenue en place et si le couvert et détruit trop tôt. Dans le cas des sols lourds, en plus de la précaution de procéder par essai, plusieurs possibilités complémentaires : 1. faucher et enlever les résidus, les mettre dans une zone où elles ne gêneront pas (paillage des petits fruits par exemple), mais on perd une partie du bénéfice des engrais verts (apport de casse-croûte pour les vers de terre) 2. un léger travail du sol (binage, griffage) en surface et sur la ligne de semis (largeur d'une main) permettra de réchauffer et d'aérer le sol. 3. laisser les couverts "travailler" le plus possible, pour évacuer le trop plein d'eau du sol lourd. Les détruire donc le plus tard possible, juste avant que les engrais verts fassent graine. Des essais sont à faire pour caler les dates de semis d'engrais verts avec les dates de semis des cultures. Le tandem Engrais verts - BRF BRF, engrais verts et non-travail du sol, c’est sans doute le trio gagnant pour la fertilité des sols. Voyons ici comment associer BRF (Bois Raméal Fragmenté, ces copeaux de petites branches de feuillus) et engrais verts. À chaque jour suffit sa peine. L’intérêt du BRF, vous le connaissez si vous l’avez déjà pratiqué : le BRF est imbattable pour la limitation des adventices (mauvaises herbes), la régulation de l’eau et surtout pour la fabrication d’humus. Les engrais verts, de leur côté, détruits avant floraison, apportent de la matière organique fraîche rapidement minéralisée, et ne permettent donc pas une remontée rapide du taux d’humus (0,1% par an seulement, source Steve Groff). Mais ils effectuent un travail complémentaire du BRF : aérer le sol grâce aux racines, le fissurer et donner à manger à une faune et une flore du sol différentes de celle qui va se nourrir du BRF. Biodiversité et complémentarité. Voici donc une proposition de scénario associant engrais verts et BRF. Variante 1 : en fin d’été, semer à la volée un mélange d’engrais vert : radis fourrager ou moutarde, une légumineuse (fèverole ou vesce ou pois fourrager) et une graminée (seigle, triticale ou avoine). Recouvrir de 1 cm de BRF précomposté : la fine couche de BRF précomposté ne gêne pas la levée des graines. Variante 2 : incorporer 1 à 2 cm de BRF frais ou précomposté suivant les cas (me demander conseil), puis semer votre mélange d'engrais verts. LES ENGRAIS VERTS Un engrais vert (ou semence fourragère) est une plante éphémère à croissance rapide, qui retient les éléments nutritifs du sol. Elle se développe même en fin de saison en couvrant le sol de façon importante. Sur une courte période, elle constitue une forte quantité de matière organique récupérable pour enrichir naturellement la terre. Elle évite les mauvaises herbes, l’érosion et le lessivage des sols. Ces plantes éphémères sont des couvre-sol temporaires qui évitent les mauvaises herbes, l'érosion et le lessivage des sols. Leur utilisation est une bonne technique pour occuper astucieusement les parcelles nues de votre potager pendant l'hiver. De plus, elles se révèlent très décoratives lors de leur floraison. Si on les laisse à la surface du sol une fois fauchée, elles forment un excellent paillage. Vous pouvez aussi leur faire rejoindre le compost. Lorsqu'on les enfouit, leurs tiges aident l'eau à s'infiltrer dans la terre. En se décomposant ils enrichissent le sol en matière organique, elles produisent alors un engrais 100% naturel très performant qui ne nuit pas à l'environnement. Quelque exemples… Le COLZA désinfecte le sol. Le MELILOT attire les insectes auxiliaires et apporte de l'azote. 12 La MOUTARDE BLANCHE désinfecte le sol et agit naturellement contre les insectes. La PHACELIE est une plante mellifère qui améliore la structure du sol en fixant le nitrate et agit naturellement contre les insectes. Le SARRASIN lutte parfaitement contre les mauvaises herbes. La SEIGLE améliore la structure du sol. Le TREFLE VIOLET et la VESCE apportent de l'azote. Technique : 1. Semer l’engrais vert lorsque le sol est nu, avant les premières gelées. 2. Faucher et broyer l'engrais vert au printemps, dès le début de la floraison (avec une tondeuse par exemple). 3. Laisser sécher sur place pendant 1 à 2 jours avant de l'incorporer dans le sol superficiellement (quelques centimètres seulement). 4. Attendre une cinquantaine de jours, puis enfouir l’engrais vert en incorporant du compost. 5. Semer votre nouvelle culture de légume. Conseil : Choisissez un engrais vert d’une famille différente de celle que vous sèmerez par la suite. Cette technique consiste à cultiver des plantes sur un sol puis de les détruire et les enfouir sur place. Elle est pratiquée entre 2 cultures vivrières. L’implantation d’un engrais vert protégera la surface du sol durant tout l’hiver. Son utilisation est aussi une excellente technique pour occuper astucieusement les parcelles nues d’un potager pendant l’hiver. Fauchée, à la surface du sol, l’engrais vert forme un excellent paillage. Enfouit, ses tiges aident l’eau à s’infiltrer dans la terre. En se décomposant il enrichit le sol en matière organique en produisant un engrais 100% naturel Semer la phacélie Engrais vert reconnu pour sa croissance rapide, la phacélie renouvelle les éléments nutritifs du sol et étouffe toutes les mauvaises herbes, chiendent compris. Cette très jolie plante à la délicate floraison mauve bleutée est idéale pour préparer le sol au potager. En massifs ou en prairies naturelles, elle attire les insectes pollinisateurs. Phacélie Quand semer la phacélie ? Avril à octobre. Difficulté du semis de la phacélie Très facile. Matériel nécessaire au semis de la phacélie : Bêche ou motoculteur, Râteau, Distance entre 2 plants de phacélie: Une boîte de 400 g permet de couvrir une surface de 500 m². Comment effectuer le semis de la phacélie ? Choisir un emplacement bien ensoleillé. D'avril à octobre, préparer le sol en le bêchant. La phacélie semée en automne permet de couvrir le sol durant tout l'hiver. Elle limite la propagation des mauvaises herbes. Dès le printemps, le terrain est fertile, meuble et prêt à recevoir diverses cultures. Utiliser un motoculteur pour faciliter le travail sur une vaste surface ou bêcher si la parcelle est plus restreinte. Supprimer les racines des éventuelles mauvaises herbes présentes sur le terrain. Ratisser pour éliminer les pierres et les débris végétaux de taille importante. Niveler pour aplanir le sol. Tasser avec le dos du râteau. Semer les graines à la volée. Ratisser légèrement pour faire pénétrer les graines de quelques millimètres dans la terre. Arroser en pluie très fine Après le semis de la phacélie : Maintenir une bonne humidité à la terre pendant toute la période de levée. En massif, lorsque les plantules auront plusieurs vraies feuilles, éclaircir en ne conservant que le plant le plus vigoureux tous les 15 cm. Inutile d'éclaircir lors de la création de prairie ou en culture d'engrais vert. La phacélie possède un important système racinaire qui permet à la fois d'ameublir le sol et de chasser les mauvaises herbes, notamment le coriace chiendent, ce qui évite un désherbage futur. Enfouir les plantes en fin de floraison pour libérer des nutriments qui fertiliseront le sol. Engrais vert: MOUTARDE BLANCHE Plante annuelle de la famille des Brassicacées Cette plante annuelle fait partie des Crucifères. Sa pousse est très rapide et étouffe les mauvaises herbes. Elle améliore la structure des sols avec un fort apport en matière organique, ses racines aèrent les sols. Ses propriétés nématicides (destruction des nématodes : petits vers parasites) expliquent son utilisation dans la rotation des cultures. En outre, elle évite le lessivage hivernal des éléments fertilisants et lutte contre l'érosion. Enfin, semée à l'Automne, elle est un excellent "piège à nitrates". La Moutarde Blanche a aussi une utilisation condimentaire bien connue. Atouts : - Amélioration de la structure des sols, - Evite le lessivage hivernal des éléments fertilisants, - Lutte contre l'érosion, - Aération des sols grâce à un fort apport en matière organique. - Action insecticide (nématodes). - Fixe les nitrates au niveau de la racine. - Etouffe vite les mauvaises herbes en particulier le chiendent. - Système racinaire dense et fin, améliore la structure des terres - Aucun parasite connu. Hauteur : 25 à 60 cm. Dose: 200g à 300gr/100m² Date de Semis : mars à mai/ juillet à septembre Remarque : La moutarde blanche est gélive Instructions : Améliorez ou maintenez la fertilité de votre sol par la mise en place d'un engrais vert à base de moutarde blanche, tout en le protégeant des intempéries et des lessivages. La moutarde blanche a une croissance très rapide, facile à cultiver elle ne nécessite pas de fauchage avant l'enfouissement. Conservation de vos graines de Moutarde blanche albatros : Evitez de stocker les graines dans un endroit humide ou ayant de forts écarts de température, de même sur des matériaux en aggloméré ou en contreplaqué, ces derniers contiennent des colles chimiques ayant un pouvoir germicide. Vesce comme engrais vert En plus d'être utilisée comme fourrage pour les animaux, la vesce commune se cultive comme engrais vert. Elle occupe la place entre deux cultures afin d'améliorer la structure du sol et retenir les éléments fertilisants. Pour plus d'informations, consultez le guide d'utilisation des engrais verts. Caractéristiques : Elle fixe l'azote de l'air au niveau de ses racines. En hiver elle couvre le sol et retient les éléments fertilisants qui ne sont pas lessivés. Elle les restituera en se décomposant. Ses racines puissantes aèrent le sol. La semer au printemps ou en Automne, dose : 15g/m² Deux types de vesces existent, une pour chacune de ces deux saisons : 13 • La vesce de printemps se sème de Mars à Juin. On la laisse se développer deux à trois mois, puis on la fauche avant la floraison. Comme elle occupe la place une bonne partie du printemps, il est préférable de faire suivre de culture d'hiver comme des poireaux ou des choux de bruxelles. • La vesce d'hiver se sème en Août ou Septembre, après les récolte de l'été. Elle sera fauchée au printemps avant la mise en place des cultures. L'associer à une céréale On peut semer de la vesce d'hiver en même temps qu'une espèce de céréale comme l'avoine et le seigle. Ce sont eux aussi de très bon engrais vert et les deux plantes associées se développent parfaitement. L'ombre des céréales limitera le développement des herbes indésirables et ils vont servir de tuteurs pour la vesce (c'est une plante grimpante). Lors du fauchage les céréales vont apporter une bonne dose de carbone en plus de l'azote de la vesce Trèfle blanc: Le trèfle blanc (préféré au rouge, qui est moins cher, mais aussi moins vigoureux) est lent à s’établir, mais très vivace et difficile à éliminer par après. il végétalise surtout les bordures de nos jardins. Dans ce rôle, il apporte de l’azote au sol, survit aux hivers et ne requiert que quelques tontes d’entretiens. Semez à la volée et comme les semences sont très fines, mélangez les 50/50 avec du sable. Cela évite d’avoir une densité beaucoup trop élevée. Taux de semis: 1 kg/planche de 30 mètres (inclus le sable à 50%) Avoine et pois Un mélange avoine-pois est l’engrais vert pour faire un engrais vert dérobé. Il peut être semé très tôt au printemps, dès la fonte des neiges et ajoute beaucoup d’azote et de biomasse au sol. À l’automne, il diversifie et remplacez les pois par de la vesce commune. Un engrais vert d’avoine et pois (ou vesce commune) nécessite 8 semaines de croissance avant son enfouissement. La date butoir pour en semer sur notre site est le 1er septembre Taux de semis: 1.5 kg/planches de 30 mètres d’un mélange 60% pois (vesce) -40% avoine Seigle d’automne Le seigle d’automne est fort utile pour assurer un couvert végétal sur les planches ou des récoltes tardives ont eu lieu. Il requiert de 4 à 6 semaines pour bien s’établir et pousse malgré des conditions froides. Il est par contre, très difficile à éliminer et même après l’avoir broyé, un simple passage de rotoculteur n’est généralement pas suffisant pour le détruire. Notre date buttoir pour bien l’implanter avant l’hiver est la première semaine d’octobre. Semé à cette date, il repousse au printemps et produit beaucoup de biomasses pour la fin du mois de mai. Taux de semis: 1.5 kg/planches de 30 mètre Sarrasin Le sarrasin est pratique pour rapidement établir une couverture de sol et étouffer les mauvaises herbes. Comme il monte en graines 5 à 6 semaines après le semis, il faut voir à le tondre avant la montaison au risque d’en infester son jardin. C’est une information que nous inscrivons à notre calendrier cultural. Comme le sarrasin est une plante très sensible au gel, la fin août est la date butoir pour en semer sur notre site. Taux de semis: 1.5 kg/planches de 30 mètre La dictature du paraître chez les fruits et légumes alimente le gâchis alimentaire Des légumes bien calibrés pour la vente Chaque année, nous, Français, nous gaspillons de 1,2 million à 6 millions de tonnes d'aliments (selon les sources), à dates dépassées, fruits-légumes abîmés, trop mûrs,... Cela représente un gaspillage alimentaire de 2 à 100 kg de nourriture/personne/an, 10% de nos déchets ménagers, et au minimum 38 kg de nourriture jetés chaque seconde à la poubelle, et cela sans comptabiliser les pertes de la production agricole, selon le Rapport d'Urban Food Lab pour le ministère de l'Agriculture, et la FAO (Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture), de 2011. Entre 20 et 40% de la production de fruits et légumes ne cadreraient pas dans les « canons de beauté » et calibrages imposé par les centrales d'achats… Et finissent majoritairement aux déchets ! Le gaspillage alimentaire existe sous de nombreuses formes, mais l'une des plus absurdes et pourtant des plus persistantes est celle qui régit l'apparence des légumes. Les rayons légumes des supermarchés ont une constante avec les autres rayons tout y est calibré ! D'une forme régulière, les légumes se ressemblent tous et la biodiversité diminue car les tomates vertes ou jaunes auraient moins de succès que les rouges par exemple. Nos supermarchés ne laissent aucune place pour une banane de diamètre de plus de 46 mm, aucun fruit piqué par un insecte, non, les fruits et légumes y ont une peau lisse et une ‘belle' couleur uniforme, bref une silhouette irréprochable. Et pourtant, dans nos jardins et chez les petits producteurs sur les marchés, les légumes ont bien souvent des petites imperfections, de petits tâches liées au gel, à la grêle, aux insectes, et surtout ils ont des formes variées, sans que ça ne change leur goût, bien au contraire, l'insecte permet un apport de protéine ! Désolé pour cette digression, mais l'insecte tout comme l'homme va choisir le fruit le plus mûr, le plus appétant, d'où une concurrence tout à fait loyale qui consiste à manger le fruit en question avant les autres ! 14 Tout le gaspillage ne vient pas du seul tri des fruits et légumes, mais cette part est parfaitement absurde car ces critères discriminatoires qui n'enlèvent rien aux apports nutritifs de ces aliments. Par ailleurs, ce gâchis se répercute sur le coût pour le consommateur, qui paie aussi pour ces produits jetés. Les agriculteurs sont en effet souvent obligés de se plier aux exigences de la grande distribution, qui impose ses propres règles, beaucoup plus strictes que les législations nationales et européennes. Des fruits et légumes trop petits et/ou aux formes imparfaites seront ainsi rejetés. Ainsi, dans bon nombre d'exploitations, ils ne sont tout bonnement pas ramassés et pourrissent sur place ! Preuve que les mentalités commencent à évoluer, de plus en plus d'enseignes se décident à vendre ces fruits et légumes « noncalibrés », moins chers que leurs homologues à l'aspect impeccable. Ce sont le cas de certains Auchan, Monoprix à travers la France, qui emboîtent le pas à plusieurs Intermarchés mais maintenant au consommateur de faire en sorte que ces initiatives se généralisent (ou soient abandonnées). A nous, de réapprendre à choisir ces légumes imparfaits, quitte à faire le tour des producteurs locaux ou à s'investir dans des projets comme Disco Soupe : le délit de sale gueule rapporté aux légumes ne doit plus être. La première d'élevage de moustiques OGM a ouvert au Brésil CHRONIQUE - La première ferme d'élevage de moustiques transgéniques au monde a commencé sa production il y a quelques jours près de Sao Paulo. Le but : lutter contre des maladies tropicales. Cet élevage d'insectes à très grande échelle est une première mondiale. Cela se passe dans un bâtiment hermétique. Au rez-de-chaussée, il y a une maternité à moustiques. Les mâles ont tous la particularité d'être transgéniques. On leur a ajouté avec une petite seringue un bout d'ADN. Ils vont faire beaucoup d'enfants. La ferme a commencé à en produire 500.000 par semaine. On pourra aller jusqu'à 2 millions de moustiques. L'élevage se fait dans des tonneaux transparents recouverts de moustiquaires. Ces insectes vont être ensuite lâchés dans la nature. D'autres programmes en cours : Ils vont avoir pour mission de se reproduire avec des moustiques sauvages, de l'espèce qui transmet la dengue. Les animaux vont s'accoupler. Grâce à la modification génétique, leur descendance ne pourra pas survivre. Il y a eu un test dans une petite ville du Brésil. Résultat : 96% des moustiques autochtones ont été éradiqués en six mois. Le fabricant n'attend plus que le feu vert des autorités pour lâcher ses insectes à grande échelle. Ce sera le premier lâcher d'animaux OGM dans la nature. C'est aussi un espoir. Chaque année, la dengue envoie à l'hôpital 500.000 personnes dans le monde. Elle est parfois mortelle. L'expérience sera suivie de près en Guyane et aux Antilles, touchées par cette maladie. D'autres programmes sont en cours, l'un financé par Bill Gates, pour faire le même chose contre les moustiques responsables du chikungunya et de la fièvre jaune. Des maladies qui tuent et contre lesquelles il n'y a pas de vaccin. Qui dit été dit moustiques, mais à quoi serventservent-ils ? Ces êtres vivants mal aimés ont-ils vraiment une raison d'être sur Terre. Un moustique est présenté dans un contenant en plastique par la chercheuse allemande Iris Kroeger, à Leipzig (Allemagne), le 10 juillet 2013. Pourrir notre existence n'est qu'une facette de la mission complexe du moustique sur Terre. En nous piquant pour nourrir (avec notre sang !) sa future progéniture, la femelle moustique figure parmi les créatures les plus détestées de la surface du globe. Après les fortes pluies de juin, la chaleur s'abat enfin sur la France mi-juillet. Et dans ces conditions de prolifération idéales, les moustiques constituent le revers de la médaille. Que peuvent bien faire parmi nous ces insectes, tantôt "gênants", tantôt meurtriers. C'est vrai, ça, à part nous dévorer, que font les moustiques ? Ils sont acteurs à part entière des écosystèmes (ou presque) : Que l'homme piqué se rassure, le moustique constitue aussi une proie de choix. "Les larves servent de nourriture à de nombreux insectes, tandis que des espèces, comme les oiseaux par exemple, se nourrissent à leur tour des moustiques", explique Mathieu de Flores, entomologiste à l'Office pour les insectes et leur environnement (Opie). Ils sont même les grands perdants de la chaîne alimentaire : sous l'eau, les larves se nourrissent de microscopiques organismes, avant de servir d’en-cas à leur tour, aux poissons et autres libellules. Et à l’état adulte, le moustique nourrit de sympathiques bestioles telles que les araignées et les chauves-souris. Cependant, selon un article de la revue américaine Nature (en anglais), traduit en 2010 par Courrier international, les spécialistes sont divisés sur le caractère irremplaçable du moustique dans son écosystème. Ainsi, la toundra arctique, qui s'étend du nord du Canada à la Russie, est envahie chaque été par d'impressionnants nuages bourdonnants. Mais le nombre d'oiseaux migratoires serait divisé par deux si les moustiques disparaissaient, estime l'entomologiste américain Bruce Harrison, cité par la revue. A l'inverse, la biologiste Cathy Curby explique que les moustiques ne se trouvent pas en quantité significative dans l'estomac de ces oiseaux. Ils trouveraient donc facilement de quoi compenser la disparition de cet en-cas, explique-t-elle. Ils sont des petits pollinisateurs : Si les femelles ont besoin de sang pour leurs futurs petits, les mâles participent davantage à la pollinisation. "Ils butinent les fleurs car ils ont besoin d'énergie, et ils la puisent dans le sucre", explique Mathieu de Flores. Mais là aussi, le suivi des insectes pollinisateurs révèle que leur participation à ce phénomène est moindre comparée aux autres diptères (insecte à deux ailes), y compris les mouches. Décidément, le moustique serait-il l'espèce la plus fainéante de son écosystème, contribuant sans conviction à l'harmonie de la nature ? Les amateurs de chocolat ne sont pas de cet avis : le moustique participe en effet activement à la pollinisation du cacaoyer. Ce n'est pas rien, non ? "Quand une espèce est présente dans un milieu, dans un écosystème, la question de son rôle est toujours complexe, note l'entomologiste. La vraie question, ce n'est pas tant celle de l'utilité ou du rôle des moustiques, qui sont là depuis plusieurs millions d'années, mais plutôt : 'est-ce que leur présence pose des problèmes sanitaires ?'. Et si oui, 'comment lutter contre ces problèmes ?'", résume le spécialiste. Ils font leur sale boulot de prédateurs : Selon l'Institut océanographique Fondation Albert-Ier-Prince-de-Monaco, qui défend notamment les requins, les moustiques tuent 80 000 fois plus que les dents de la mer. Ils déciment des populations en propageant, de piqûres en piqûres, des maladies telles que le paludisme (en 2010, il a causé environ 660 000 décès -sur 247 millions de personnes contaminées -, pour la plupart des enfants africains, selon l'Oganisation mondiale de la santé), la dengue (maladie "ré-émergente", note l'Institut Pasteur, alors que 500 000 personnes par an souffriraient de sa forme la plus dangereuse, mortelle dans 20% des cas), ou encore le chikungunya (pendant l'épidémie qui a frappé l'île de 15 la Réunion, en 2006, l'Institut national de veille sanitaire a estimé le taux de létalité à 1 cas sur 1 000). "Avant même la présence des hommes sur Terre, les moustiques ont contribué à réguler les populations de grands mammifères, explique Mathieu de Flores. C'est terrible, mais pour l'humain, c'est aussi une réalité", constate le spécialiste, pour qui ce phénomène illustre dramatiquement l'emprise de la nature sur des humains qui "se considèrent coupés de la nature". Des hécatombes pour freiner la surpopulation mondiale ? "Pour l'homme, cette idée est bien sûr insupportable", relève-t-il. Et pour cause, l'OMS a rappelé en mars qu'en Afrique, en 2010, un enfant mourait toutes les minutes. Mathieu de Flores voit dans cette réalité un défi sanitaire. "Il existe de nombreuses recherches sur le paludisme, même si elles restent insuffisantes. Comme c'est une maladie qui touche des pays en développement, les montants investis ne sont hélas pas faramineux", déplore le spécialiste des insectes. Quant à l'extermination des moustiques : "Cela pose question, ne serait-ce que d'un point de vue philosophique et intellectuel." Mais en France métropolitaine, ils ne sont (pour l'instant) qu'une nuisance Pourtant, la majorité d'entre eux sont inoffensifs. Sur 3 500 espèces de moustiques réparties sur le globe, environ 200 s'attaquent aux humains. "Ceux que l'on observe dans la partie Nord de la France ne véhiculent pas de maladie", poursuit Mathieu De Flores. A part des piqûres qui démangent et de (très) mauvaises nuits à se gifler au moindre "zzzZZZzzzzZZ", ils ne posent pas de problème sanitaire. En revanche, "dans le Sud du pays, on surveille beaucoup le moustique tigre (Aedesalbopictus), capable de propager la dengue et le chikungunya". L'espèce est arrivée d'Asie avec les voyageurs, "notamment via les aéroports", explique l'entomologiste. Mais si le moustique tigre est désormais présent dans 17 départements, les quelques cas de maladies développées dans l'Hexagone (dit "cas autochtones") sont rarissimes, rappelle le site Vigilance-moustiques. Comprendre : quand un métropolitain développe la dengue, il l'a vraisemblablement attrapée dans un pays étranger ou un département d'outre-mer. Quant aux personnes dévorées sous la toile de tente, vous n'êtes pas victime du hasard. Selon un article publié par le Smithonianinstitute, 20% des gens bénéficient d'un sang "absolument délicieux". Si vous êtes une femme enceinte, un individu de groupe sanguin O, que vous transpirez pas mal ou que vous buvez de la bière, vous avez toutes les chances d'attirer les moustiques comme des mouches. Un frigo révolutionnaire qui fait du froid avec des aimants CHRONIQUE - Un réfrigérateur qui fonctionne grâce à un aimant : c'est l'innovation sur laquelle ont travaillé plusieurs laboratoires dans le monde. Un frigo qui fait du froid grâce à des aimants Aujourd’hui, le réfrigérateur et le congélateur représentent 25% de votre facture électricité. Hors chauffage, c'est ce qui consomme le plus à la maison. Cela va changer, grâce à cette nouvelle technologie. Si on décortique votre frigo actuel, vous avez des tuyaux au fond dans lesquels circulent des fluides frigorigènes qui se transforment en gaz et absorbent la chaleur. Cela demande beaucoup électricité. Ces fluides sont des plaies pour l'environnement quand le frigo part à la casse. C'est eux qui ont fait le trou dans la couche d'ozone. Réduire la pollution et faire des économies : Les fluides actuels sont moins nocifs, mais ils le sont quand même. Terminé donc les CFC et autres fluides. Le nouveau frigo va faire du froid avec un aimant. C'est une vraie révolution dans le secteur du froid. Les grandes surfaces s'y intéressent pour leurs meubles frigorifiques. À la maison, un prototype sera présente jeudi 29 août par l'Institut de recherche en environnement (Irstea). Il faudra attendre un ou deux ans pour qu'il soit dans le commerce. C'est l'Union européenne qui a lancé un programme de recherche il y a quatre ans : le projet Frisbee. Tous les fabricants ont travaillé ensemble pour mettre au point cette nouvelle technologie magnétique. Cela va permettre de réduire la pollution sur la planète, mais aussi de vous faire faire sans doute 20% d’économies d'électricité. Cardiospermum halicacabum Cette plante grimpante est intéressante pour couvrir un support. Sa croissance en extérieur lui permet d'atteindre 1,50 mètres, parfois plus si elle est dans des très bonnes conditions. Cette plante retient l'attention par ses graines de couleur noire avec un cœur blanc dessiné dessus. Elles mesurent de 3 à 7 mm pour les plus grosses. Les graines peuvent être utilisées en décoration dans des coupes ou des pots en verre. (20 GRAINES) INFORMATION BOTANIQUE : Nom latin : Cardiospermum halicacabum L. Synonymes : Cardiospermum coriandrum L., Cardiospermum microcarpum Kunth.Nom commun : Pois de cœur Famille : Sapindaceae - Origine : Afrique tropicale, Inde, Amérique du Nord et du Sud Zone USDA : 9 à 12 INFORMATION DESCRIPTIVE : Type de plante : Annuelle ou bisannuelle, Port : Liane grimpante à souche ligneuse, Hauteur : 3 à 4m Largeur : Plante coureuse, Feuillage : Les feuilles sont de couleur vert clair, pubescentes, feuilles de 15 à 20 cm de long, alternes, composées avec trois folioles en forme de losange, Floraison : Les fleurs, de l'été à l'automne, sur des tiges grêles axillaires velues, sont des corymbes pendants de minuscules fleurs de 1 centimètre avec 4 pétales. La floraison est blanc crème avec des étamines jaune d'or. Fruits : Les fruits sont des capsules membraneuses, renflées, ovoïdes, trigones, passant du vert clair au fauve. Ils mesurent 2 à 3 centimètres de diamètre et contiennent 3 petites graines. Graine : Les graines sont de couleurs noires avec un cœur blanc dessiné dessus. Elles mesurent de 3 à 7 mm pour les plus grosses. INFORMATION CULTURALE Niveau de difficulté cultural (de 1 à 5) : 3, Multiplication : Semer à 20°C courant mars, repiquage quand les plants font 1 à 2 centimètres. Plantation : Il faut planter lorsque les plants ont atteint 5 à 10 centimètres, en pleine terre en mai lorsqu'il n'y a plus de risques de gelées. Pour un bon développement, il faut prévoir 0,7 m entre chaque plant. Arrosage : 2 à 3 fois par semaine en fonction du temps. Taille : Pas nécessaire par contre, il faut tuteurer les plantes pour leurs permettre de grimper. Maladies : Cette espèce ne semble pas affectée par des maladies Ravageurs : Pas sensible aux ravageurs. 16 INFORMATION EDAPHIQUES ET CLIMATIQUES : Sol : Riche, frais , bien drainé ; Ph : 5,5 à 6,5, Emplacement : Soleil ou mi-ombre INFORMATION COMPLEMENTAIRES, Historique : Son nom de genre Cardiospermum vient de deux mots latins : "cardio" qui désigne le cœur et "spermum" désignant la graine, autrement dit, graine en forme de cœur. Son nom spécifique "halicacabum" vient du grec et du latin où ils désigneraient les coquerets. Autres : Dans certains pays comme l'Australie, il fait partie des "aliens" car les graines protégées dans les capsules sont véhiculés par le vent et les cours d'eau, et une fois implantés, ils parviennent rapidement à étouffer les arbres. Les feuilles et les tiges riches en alcaloïdes, acides gras essentiels, saponines et phytostérole, sont utilisées depuis toujours dans diverses pharmacopées traditionnelles pour traiter les rhumatismes, les problèmes de peau et certains problèmes respiratoires. Les racines, elles sont prescrites pour leurs propriétés laxatives et diurétiques. Dans l'industrie pharmaceutique, elles entrent dans la composition de crèmes et de pommades pour traiter les inflammations (démangeaisons, rougeurs), éruptions cutanées, dermatose allergique au soleil et elles entrent dans la composition de remèdes homéopathiques pour traiter les terrains allergiques. D'autre part, on en extrait une huile essentielle utilisée en aromathérapie pour ses mêmes propriétés anti-inflammatoire. Les courges, un concentré de vitamines Potager santé - Misez sur les courges et Cucurbitacées pour la diversité des recttes qu'ils vous permettent d'inventer et leurs apports élevé en vitamines. Véritables concentrés de vitamines et de saveurs : cuisinez les courges de votre potager pour leur goût et pour votre. En dessert ou en plat de résistance, ces fruits nous offrent, en plus de leurs qualités diététiques, une large variété de formes et de saveurs, douces et fondantes. Les Cucurbitacées sont parmi les plus expressives des familles potagères : de quoi faire des découvertes culinaires à foison ! De plus, les courges sont un véritable bienfait pour notre santé : elles ont une faible teneur énergétique (15 à 20 kcal/100 g) et contiennent de multiples vitamines (B1, B2, B3, C, D, E et parfois F), ainsi que des minéraux et oligoéléments (fer, calcium, chlore, cobalt…). Elles prennent des formes extravagantes, des plus petites (de la taille d’une pomme) aux énormes potirons de plusieurs quintaux ; sur les marchés, les variétés de courges comestibles sont rondes, ovales, longues, rebondies, côtelées, phalliques, renflées ou encore biscornues. Leur épiderme va du blanc moucheté au vermillon vif, en passant par toutes les nuances d’orangé et de vert. Outre cet aspect décoratif insolite, l’un des formidables atouts de ce légume, c’est que, douce et fondante, sa chair se prête au jeu culinaire des recettes salées et sucrées. D’autant que, à partir du moment où elles ne sont pas entamées, les courges se conservent sans problème de trois semaines à un mois, voire plus pour les grosse Cuisiner la courge SOUPE DE POTIRON A LA CREME - Préparation : 30 min - Cuisson : 2 h Pour 12 personnes : 1 potiron de 4 à 5 kg ? 300 g de croûtons grillés,300 g de comté râpé, 1,5 l de crème fleurette, 1 cuill. à soupe d’ail haché, 2 cuill. à soupe de persil ciselé, Cannelle en poudre, Noix de muscade râpée, Sel et poivre Découpez une ouverture dans le haut du potiron, façon “couvercle”, à l’aide d’un couteau bien affûté. Retirez toutes les graines et les filaments. Préchauffez le four à 240 °C (th. 8). Coupez les croûtons grillés en petits cubes. Disposez une couche de croûtons au fond, une autre de fromage râpé et saupoudrez d’un peu d’aromates et d’épices mélangés. Continuez ainsi jusqu’à épuisement des ingrédients. Terminez par une couche de fromage et d’aromates, en laissant 3 à 4 cm avant le bord. Ajoutez la crème fleurette jusqu’à 1 cm du bord au maximum, puis replacez le chapeau. Posez le potiron dans un plat juste à sa taille afin qu’il ne bascule pas et enfournez. Laissez cuire pendant 2 heures.Sortez le plat du four et ôtez le chapeau. Détachez finement la chair à l’aide d’une cuillère à soupe ou d’une louche. Mélangez bien le tout, de façon à obtenir un potage onctueux. Rectifiez l’assaisonnement si besoin. Servez aussitôt cette soupe dans sa 'soupière' végétale. Variante : notes légères : Découpez le chapeau en orientant légèrement le couteau vers le bas. Pour une soupe plus légère, remplacez la moitié de la crème par du lait. Donnez une note raffinée, en ajoutant du jus de truffe avant de servir. Gratin de lingue (ou julienne) et potiron La lingue, vendue en filet ou en pavé, est plus connue sous le nom de julienne. Vous pouvez aussi utiliser du cabillaud ou du saumon. Poisson blanc en gratin au potiron – Préparation : 20 min Cuisson : 30 min Pour 4 personnes : 700 g de filet de lingue, 1 kg de potiron, tablette de bouillon de légumes, 4 pommes de terre, 4 cuill. à soupe de crème fraîche, 40 g de parmesan ou de gruyère râpé, 1 petit bouquet de persil, muscade, sel, poivre du moulin Épluchez et lavez les pommes de terre, retirez l’écorce et les graines du potiron, coupez le tout en gros dés. Portez à ébullition 2 l d’eau salée avec le cube de bouillon, faites-y cuire les légumes 20 min environ. Retirez-les, tout en conservant le bouillon. Hors du feu, plongez les filets de poisson dans le bouillon, et laissez pocher 5 min environ. Retirez-les délicatement, puis émiettez-les avec une fourchette et réservez. Réduisez les pommes de terre et le potiron en purée. Incorporez la crème fraîche, une pincée de muscade, salez et poivrez. Préchauffez le four à 210 °C (th. 7). Ciselez finement le persil. Dans des coupes individuelles, placez une couche de purée, une de poisson et saupoudrez de persil. Ajoutez une nouvelle couche de purée, puis de poisson. Parsemez de fromage râpé, et enfournez 10 à 12 min sur la grille à mi-hauteur. Servez bien chaud, accompagné d’une salade verte croquante. 17 La confiture de tomates vertes et potiron Profitez des dernières tomates du jardin qui auront du mal à mûrir en les mélangeant à un beau potiron. Préparation : 20 min Cuisson : 35 min Pour 5 à 6 pots de 375 g : 1,5 kg de tomates vertes, 1 kg de potiron, 1,2 kg de sucre semoule Incisez les tomates en croix et plongez-les 1 minute dans de l’eau bouillante puis dans un récipient d’eau froide contenant des glaçons ; égouttez-les. Pelez-les, coupez-les en deux et épépinez-les au-dessus d’une jatte. Égouttez le liquide de végétation recueilli au travers d’une passoire munie d’une étamine. Détaillez les demi-tomates en tranches. Pelez le potiron, retirez les graines et les filaments et émincez la pulpe en fines tranches. Mettez le potiron et les tomates dans une bassine à confiture, versez 10 cl d’eau, le liquide de végétation des tomates filtré et le sucre. Portez à ébullition à feu doux puis laissez cuire doucement 35 minutes environ, en remuant souvent et en écumant en fin de cuisson. Une goutte de confiture déposée sur une assiette froide ne doit pas s’étaler. Versez la confiture dans les pots, vissez les couvercles et retournez les récipients. Laissez refroidir leur contenu avant de remettre les pots sur leur base. Variante : Vous pouvez parfumer cette confiture avec 1 gousse de vanille fendue en deux dans la longueur. Ajoutez-la au potiron et aux tomates en début de cuisson dans la bassine à confiture. RETENEZ LA DATE DE NOTRE FOIRE D’AUTOMNE LE MOIS LUNAIRE D’APRES ALAIN CAMBOULIVES 18