GROUPEMENT DE DÉFENSE SANITAIRE ANIMAL
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Quelques points clés :
N’achetez pas de maladies !
Faites des prises de sang lors d’introduction d’animaux dans votre troupeau.
Appelez votre vétérinaire traitant si vous voulez contrôler les maladies de la reproduction
au sein de votre troupeau.
Si vous suspectez avoir des problèmes de botulisme ou de paratuberculose au sein du
troupeau, demandez conseil à votre vétérinaire.
Botulisme et paratuberculose
LE BOTULISME (TOXINE DE LA BACTÉRIE CLOSTRIDIUM BOTULINUM)
Cette maladie apparaît brutalement dans l’élevage et cause des troubles nerveux, des
paralysies musculaires (la vache s’isole du troupeau, se couche, « pédale» et ne se relève plus) et
parfois une mort subite sur quelques animaux, voire un grand nombre d’animaux. La bactérie peut
être présente sur n’importe quelle pâture contaminée par des cadavres d’animaux malades (d’où la
nécessité d’éliminer les carcasses des animaux morts) et peut survivre jusqu’à 50 ans sur la pâture.
Que faire en cas de suspicion ?
Contacter son vétérinaire traitant afi n qu’il réalise une autopsie sur un animal malade le plus rapi-
dement possible après sa mort (souvent il est nécessaire d’abattre un animal agonisant pour avoir
un prélèvement le plus frais possible). Le meilleur outil de lutte est la vaccination annuelle du
troupeau pour maîtriser les mortalités dues à cette maladie.
La dose coûte environ 200 CFP à l’éleveur (en moyenne 400 CFP – 200 CFP d’aide FDEB).
A partir du moment où l’on vaccine le troupeau, il arrive que des mortalités surviennent encore
pendant 2 à 3 semaines (temps nécessaire à la mise en place de l’immunité). La vaccination d’un
troupeau atteint doit être poursuivie de façon stricte et régulière, les vaccins à rappel annuel sont
actuellement les plus recommandés.
LA PARATUBERCULOSE (BACTÉRIE MYCOBACTERIUM PARATUBERCULOSIS)
La paratuberculose est une maladie qui ne se soigne pas et qui entraîne des diarrhées
persistantes avec un amaigrissement chronique du bovin (alors que celui-ci continue à
manger normalement). L’animal devient une non-valeur économique avant de mourir. La bactérie
est excrétée en grande quantité dans les bouses des animaux infectés. Après retrait d’un animal
malade la parcelle reste contaminée pendant un an. Ce sont les jeunes veaux qui se contaminent
par l’ingestion de nourriture et d’eau souillée par les bouses des adultes malades ou lors de la
tétée d’une vache malade. La maladie apparaît chez les jeunes adultes (souvent vers 2-3 ans) lors
d’une rupture de l’immunité (stress, vêlage, parasitisme…).
Quand contacter votre vétérinaire traitant ou le GDS-A ?
Lorsque l’on suspecte un ou des malades de paratuberculose dans le troupeau.
Lorsque l’on veut connaître le statut de son troupeau, et mettre en place un plan de maîtrise
sanitaire de cette maladie.
Le GDS-A prend à sa charge les frais des analyses envoyées au laboratoire pour la paratuberculose.
Les honoraires vétérinaires pour effectuer les prises de sang sont à la charge de l’éleveur.
LES MALADIES DES BOVINS
encadrées par le GDS-A
Les maladies de la reproduction
Quand faut-il contacter votre vétérinaire traitant ou le GDS-A ?
Lors d’achat d’animaux. Ne pas introduire d’animaux porteurs de maladie(s) dans son troupeau !
Pour effectuer un dépistage sur le troupeau :
- En raison de mauvais résultats en reproduction (avortements répétés, taux de vêlage <80%…)
- Dans un élevage avec de bons résultats en reproduction, volonté de maîtrise sanitaire des maladies.
Le GDS-A prend à sa charge les frais des analyses envoyées au laboratoire pour les maladies
de la reproduction suivantes : BVD, néosporose, trichomonose, campylobactériose.
Les honoraires vétérinaires pour effectuer les prises de sang restent à la charge de l’éleveur.
BVD (VIRUS DE LA DIARRHÉE VIRALE BOVINE/ MALADIE DES MUQUEUSES)
En Nouvelle-Calédonie, 20% des élevages bovins seraient concernés par la circulation de ce virus.
Cette maladie contagieuse peut entraîner des problèmes de la reproduction (retours en chaleur
anormaux, avortements, problèmes de fertilité pour les taureaux) ainsi que des diarrhées chez
les jeunes veaux. La transmission se fait soit de la mère au fœtus pendant la gestation, soit par
contact avec un bovin malade. Le risque principal pour l’élevage est qu’une vache s’infecte entre
le 1er et le 4ème mois de gestation, Le virus va alors contaminer le fœtus : celui-ci va devenir un
IPI (infecté permanent immunotolérant) qui excrétera du virus toute sa vie en grande quantité.
Les IPI représentent environ 1% de la population. Le plus souvent, ils meurent avant deux ans,
suite à une diarrhée incurable. Ils sont généralement chétifs, avec un retard de croissance, mais
certains ne manifestent aucun signe. Les animaux malades qui ne sont pas des IPI guérissent en
3 semaines et seront immunisés contre la maladie pendant plusieurs années.
NEOSPOROSE (PARASITE NEOSPORA CANINUM)
En Nouvelle-Calédonie, 86% des élevages bovins ont au moins une vache ayant la néosporose dans le troupeau.
Elle provoque des avortements chez les bovins après 3 mois de gestation. Les veaux nés de
vaches infectées peuvent présenter des troubles nerveux et des mortalités dans le mois qui suit
le vêlage. La maladie se transmet de la mère au fœtus pendant la gestation. Il faut également faire
attention que les chiens ne mangent pas les avortons ou les placentas des vaches malades, car
ils participent à l’entretien du cycle du parasite au sein de l’élevage.
Une femelle malade le restera toute sa vie :
- Elle a 3 à 5 fois plus de chance d’avorter,
- Elle donne 9 fois sur 10 un veau porteur (problème pour les génisses de renouvellement, les
génisses contaminées maintiennent l’infection dans le troupeau).
La néosporose engendre des LIGNÉES DE VACHES AVORTEUSES (la mère puis ses filles).
Au minimum, il faut tester les génisses avant la mise à la reproduction.
TRICHOMONOSE (PARASITE TRICHOMONAS FÉTUS)
CAMPYLOBACTERIOSE (BACTÉRIE CAMPYLOBACTER FÉTUS VENEREALIS)
Il s’agit de deux maladies transmises sexuellement aux vaches lors de la saillie par le taureau si
celui-ci est infecté. Ces maladies entraînent de gros problèmes de reproduction dans le troupeau
la 1ère année (le taux de vêlage peut chuter à 20%). Chez les vaches, on peut observer des
écoulements de pus au niveau de la vulve après la monte du taureau, des avortements et des
troubles de la fertilité. L’infection passe souvent inaperçue chez le taureau et peut rester
présente de nombreuses années. Le vétérinaire fera un prélèvement au niveau du fourreau du
taureau. Si le taureau est infecté, c’est une source permanente d’infection pour le troupeau, diffé-
rentes stratégies de gestion sont possibles selon les cas (réformes, vaccin…), parlez en avec votre
vétérinaire ou contactez le GDSA.
CONTRÔLER les TAUREAUX de monte du troupeau.
REFORMER les taureaux porteurs de ces maladies.
LEPTOSPIROSE (BACTÉRIE LEPTOSPIRA)
La leptospirose est présente partout sur le territoire. La bactérie peut survivre plusieurs mois dans
des eaux stagnantes contaminées par des animaux malades (bétail, cerfs, rongeurs…). Elle peut
être à l’origine de problèmes de fertilité chez les bovins et de séries d’avortements. De plus, la
leptospirose est une maladie grave pour l’Homme. Les analyses sont à la charge de l’éleveur. La
vaccination des vaches mise à la reproduction ainsi que du taureau de monte est le meilleur outil
de prévention contre les pertes dues à cette maladie et coûte environ 140 f CFP la dose à l’éleveur
(en moyenne 215 f CFP – 75 f CFP d’aide FDEB). Beaucoup de souches différentes de leptospires
existent, mais les deux principales impliquées dans les problèmes de reproduction des bovins
sont Hardjobovis et Pomona. Demandez conseil à votre vétérinaire pour choisir le protocole vaccinal
le mieux adapté à votre élevage.
Ex : si vous avez 1 avortement/an sur un troupeau de 100 vaches mères dû à la Leptospirose, cela vous
coûte le prix d’un veau (80 000 f CFP) alors que la vaccination de toutes les vaches mises à la reproduc-
tion ne vous coûte que 14 000 f CFP.
Bovin malade
Naissance
d’un IPI
Infection d’une
vache gestante
Bombe à virus
IDENTIFIER et ÉLIMINER les
IPI, ce sont des bombes à
virus. Puisque ces animaux
sont très contagieux, il suffit
de tester quelques animaux
dans le troupeau parmi les
plus jeunes pour savoir s’il
y a circulation récente de ce
virus sur l’exploitation.
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