
LE COMMENTAIRE ASSOCIÉ AU PASSIF EN ANGLAIS
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La construction active, symbolisée par S-V-O, comporte deux grandes relations. D’une
part, la relation objectale, qui s’établit entre le verbe et son objet, constituant ainsi le
prédicat. D’autre part, entre le sujet et le prédicat, la relation prédicative. […]
(Garnier & Guimier 1997 : 118)
The active-passive relation involves two grammatical levels : the verb phrase (BE
auxiliary + past participle of the main verb), and the clause (rearrangement of two
clause elements, and one addition). (Quirk 1985 : 159)
The terms active and passive are applied on the basis of the alignment of roles with
functions in clauses that express an action :
[A sentence is called Active when] the subject is aligned with an active role, with the
role of agent.
[A sentence is called Passive when] the subject is associated with a passive role, the
role of patient. (Huddleston 2002 : 1427)
Ce qui, sur le plan référentiel, signifie donc que :
A la voix active, le sujet fait l’action. A la voix passive, le sujet ne fait pas l’action, il la
subit. (Girard 1997 : 121 sq)
Et voici mentionné le terme d’action qui est généralement présenté comme étant au
centre de la problématique actif / passif. De cet état de fait, il s’ensuit que :
En anglais, le premier argument (l’argument obligatoire) apparaît devant le verbe.
Si l’on veut que le second argument (le complément d’objet de l’actif) apparaisse en
fonction sujet, il faut inverser l’ordre des GN (car tous les verbes anglais n’ont pas de
« verso » correspondant – comme « donner / recevoir »). On ne peut donc pas changer
de verbe. Mais on en change la voix, dans le même temps que l’on inverse les GN 10.
Sur le plan de l’observation, cela revient en quelque sorte à dire que le passif serait
une image « miroir » syntaxique de l’actif.
Tout part a priori de l’actif, en effet11. Telle est d’ordinaire l’idée admise (Dixon 1979 :
59-138) :
[…], passive constructions have been defined vis-à-vis active constructions and thus
regarded as a deviation from the syntactic norm. (Siewierska 1984 :
3)
Contrasted with ACTIVE. (ODEG : 285).
Rapidement, car là n’est pas mon propos je le répète, l’actif se définit différemment
selon les auteurs, cependant tous se rejoignent sur un point : la voix active reflète un
mouvement, même notionnel, opéré par le référent du sujet sur l’objet du verbe (dans une
structure type S – V – O) :
Lorsque l’élément qui occupe le poste de sujet grammatica 12 est perçu comme le
principe déclencheur et moteur du procès exprimé par le verbe, et que l’objet en est le
destinataire, le bénéficiaire, la cible, ou le point d’aboutissement, la voix est dite active.
( Lapaire & Rotgé 1993 : 364)
Les auteurs s’accordent à reconnaître que tous les sujets ne sont pas agissants,
agentifs et que la généralisation de l’appellation agent est d’une extrême maladresse. Ils
10 Idem.
11 A priori, dans la mesure où nous verrons plus loin que le passif n’est ni systématique ni possible à
partir de toute construction active.
12 En gras dans le texte.