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cette artère venaient tout particulièrement dans la gouttière scaphoïde et la conque
depuis la surface rétro-auriculaire jusqu’à la surface pré-auriculaire (fig. 8).
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Il ne fait aucune doute que l’auricule est vascularisé à la fois par l’artère
temporale superficielle et l’artère auriculaire postérieure. Il a été décrit autrefois
une vascularisation artérielle de la surface auriculaire antérieure par l’artère
temporale superficielle et de la surface auriculaire postérieure par l’artère
auriculaire postérieure. Actuellement, cette distinction n’est pas totalement vraie.
En effet, les recherches anatomo-cliniques ont conclu que l’artère dominante de
l’auricule est bien l’artère auriculaire postérieure [5, 6, 8, 15].
La peau de l’auricule est très fine et plutôt adhérente au cartilage sous-jacent.
Cliniquement, un lambeau de cette région est fréquemment utilisé comme une
unité chondro-cutanée. Les lambeaux de conque et d’anthélix ou chondro-cutanés
de l’hélix ont été décrits par Antia et Buch, Argamaso et Lewin, Ramirez et
Heckler. Ils apparaissent très fiables pour la reconstruction auriculaire [1, 8]. Les
lambeaux sont construits de façon variable suivant la taille et la localisation de la
perte de substance à reconstruire. D’après nos travaux, le lambeau de conque et
d’anthélix est vascularisé à partir de rameaux perforantes de l’artère auriculaire
postérieure. Donc, la base du lambeau doit être située au moins sur l’une de ces
rameaux perforants. Une dissection soigneuse du sillon auriculo-céphalique doit
être réalisée sans blessure du tronc principal de l’artère auriculaire postérieure [5,
6, 7]. Le rameau auriculaire supérieur de l’artère temporale superficielle qui
monte vers l’hélix est important pour la réalisation de lambeaux chondro-cutanés
de l’hélix telle que la décrit Parkhouse et Evans [10]. L’artère temporale
superficielle est importante pour la reconstruction d’une perte de substance
marginale touchant un des segments de l’hélix [1, 10]. Parkhouse et Evans mais
aussi Chul Park ont étudié les rameaux pré-auriculaires de l’artère temporale
superficielle destinées à l’hélix. Parkhouse et Evans ont montré que le rameau
pré-auriculaire pour l’hélix de l’artère temporale superficielle est présent dans
90% des cas [8, 10]. Pribaz et Falco utilisent un lambeau libre au dépend de
l’hélix ascendant pour reconstruire des pertes de substance de la pointe du nez