SVT - TS3 DM Thème 3 - Corps Humain et Santé Partie B2 - Motricité Volontaire et Plasticité Synaptique Corrigé L’utilisation des calculatrices est interdite Il sera tenu compte du soin et de la présentation de la copie - le sujet est à rendre avec la copie Compréhension de l’énoncé et qualité scientifique des réponses Exploitation du résultat témoin Exploitation de la comparaison avec le témoin /2 /4 /4 /10 Correctiondel’exercicen°9page381 RÉCUPÉRERAPRÈSUNELÉSION Expliquezenquoilesmodificationsobservéestémoignentdelaplasticitécérébrale, puisdéterminezl’importancedesconditionsenvironnementalesdelarécupération Les personnes étudiées présentent toutes une lésion dans la zone de contrôle moteur de la main et des doigts qui provoque une paralysie. En effet, la motricité volontaire de ces organes implique l’activité de la zone du cortex moteur (ou portion de l’homoncule moteur) correspondante, qui se trouve au centre et en bas de la zone « coude et épaule » ; si cette zone ne peut fonctionner, il y a perte de motricité. Lorsque les membres paralysés et non paralysés sont laissés libres (témoin), la zone motrice « main et doigts » lésée est près de deux fois moins étendue trois mois après la lésion qu’elle ne l’était au moment de la lésion. Cette réduction de la zone motrice suggère que les neurones impliqués dans les mouvements de la main partiellement paralysée sont moins stimulés. • d’une part ils ne reçoivent plus de messages issu de la zone lésée, • d’autre part la main étant partiellement paralysée, les nouvement qui les sollicitent sont moins nombreux le nombre de connexions synaptiques de ces neurones diminue, et le nombre de neurones recrutés dans les mouvements de cette main diminue également. La plasticité synaptique a ici pour effet une régression de la zone motrice du membre partiellement paralysé. Cette modification de l’étendue de la zone motrice main et doigts montre que le fonctionnement du cortex se modifie sous l’effet de l’environnement (ici une lésion, mais aussi l’apprentissage, l’entraînement). Cette propriété s’appelle la plasticité cérébrale. Dégagezl’intérêtdelarééducationaveclebrasvalideattaché Lorsque les membres non-paralysés sont maintenus attachés, obligeant l’utilisation du membre partiellement paralysé pour la réalisation des tâches quotidiennes, la réduction de la zone motrice main-doigt lésée après trois mois n’est pas observée : cette zone semble même un peu plus étendue qu’au moment de la lésion. Donc, le fait d’obliger le patient à utiliser la main partiellement paralysée malgré la difficulté que cela suppose permet le maintien voire le développement de la zone motrice où se trouve la lésion. En effet, en n’utilisant pas l’autre main pour compenser la paralysée, le patient stimule fréquemment les neurones de l’aire motrice lésé qui renforcent leurs connexions synaptiques et peuvent même recruter des neurones supplémentaires pour le contrôle de la main partiellement paralysée. Cela permet de limiter la perte de motricité et même peut-être de compenser en partie les effets de la lésion cérébrale. page 1