II Indications!:
L’endoscopie trachéobronchique permet de traiter des lésions obstructives des
voies aériennes centrales par l’utilisation de ces deux techniques complémentaires que
sont la photodestruction au laser et la pose de prothèse. Le choix de l’une et/ou de
l’autre repose sur l’exploration pré-opératoire de la lésion par le scanner et la
fibroscopie, puis l’évaluation plus précise avec l’optique du bronchoscope rigide.
L’obstruction peut être due à une tumeur (endoluminale, extraluminale ou
mixte), à une affection virale (papillomatose bronchique) ou à une sténose. Les
tumeurs endoluminales concernent le plus souvent un carcinome bronchique, une lésion
métastasique, ou une invasion directe par un cancer de proximité oesophagien ou
thyroïdien. Les compressions extraluminales sont en général dues à des adénomégalies
médiastinales ou des tumeurs oesophagiennes.
La sténose est le plus souvent d’origine iatrogène (séquelle d’intubation, dont la
fréquence diminue toutefois grâce à l’utilisation de sondes à ballonnet à basse
pression dans les services de réanimation) ou cicatricielle (suite à une transplantation
pulmonaire ou une résection–anastomose de trachée)!; mais elle peut parfois être la
conséquence d’une pathologie comme la granulomatose de Wegener. On peut
schématiquement distinguer les sténoses courtes, en diaphragme, avec une paroi
trachéale peu atteinte, et les sténoses longues, associant une large destruction
cartilagineuse et une invagination des tissus péri-trachéaux.
1°/ Du laser
Ce traitement peut être réalisé soit de façon programmée, soit en urgence pour
rétablir la liberté des voies aériennes avant une intervention complémentaire.
En cas de tumeur bénigne ou à pronostic indéterminé, la résection au laser
permet d’éviter les risques d’une thoracotomie. En revanche, dans le cadre d’une
pathologie tumorale maligne, ce traitement, palliatif, complète ou remplace une
intervention chirurgicale, une radiothérapie ou une chimiothérapie. Concernant les
sténoses, seules les courtes peuvent être levées grâce au laser.
Dans certaines situations (tumeur très vascularisée ou paroi trachéo-
bronchique remaniée par exemple), il est possible de recourir à la cryothérapie, qui
permet d’obtenir brutalement une vasoconstriction intense en regard de la zone
traitée, une nécrose de la partie tumorale au contact, et une meilleure maîtrise de la
profondeur de la «!lésion!» entraînée par ce geste.
2°/ De la pose d’une prothèse
Ce geste est indiqué lorsque le diamètre de la voie aérienne reste inférieur à
50 % du diamètre normal après désobstruction par laser ou dilatation, si la tumeur
20e Journée d’enseignement d’anesthésie et de réanimation. Infirmiers. Infirmier(e)s anesthésistes diplômé(e)s d’état (IADE) 2011
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