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Résumé long
L’industrie laitière est un secteur de production de grande importance pour le Québec et le
Canada. En effet, en 2012 la livraison des 480 usines de transformation laitière du Canada
représentait un chiffre d’affaires de 14 milliards de dollars (Commission canadienne du
lait). Ce secteur fait toutefois face à de grands défis et problématiques qui sont
grandissants. La perte de fertilité des vaches laitières en production en est un bon exemple.
Il est important de noter que la baisse de fertilité est une des premières causes de réforme
dans les élevages et qu’elle représente une perte monétaire importante ainsi qu’une baisse
de performance technico-économique pour le producteur. La majorité des producteurs
élèvent eux-mêmes leurs animaux de relève. Malgré tout, il faut compter deux lactations
complètes avant que l’animal élevé sur la ferme soit rentable pour l’entreprise.
Malheureusement, les données cumulées par Valacta en 2011 montraient que les vaches
laitières étaient réformées en moyenne à la troisième lactation ce qui ne laisse pas beaucoup
de place pour le profit des producteurs.
La problématique découle du fait que la vache laitière en lactation atteint son pic de
production vers la 100e journée de sa lactation soit durant la période de reproduction.
Durant cette période, son métabolisme est débalancé puisqu’elle a besoin de plus d’énergie
qu’elle est en mesure d’en consommer. C’est aussi durant cette période qu’elle doit être en
mesure de soutenir une gestation pour respecter dans le calendrier de production. Une
vache en balance d’énergie négative mobilise fortement ses réserves graisseuses ce qui peut
faire varier la composition du liquide qui se trouve dans le follicule et dans l’oviducte. La
forte mobilisation des réserves graisseuses associées à cette condition peut venir modifier la
composition du milieu ovarien ainsi qu’utérin, et par le fait même, créer une dysfonction du
métabolisme mitochondriale qui provoquera une augmentation du stress oxydatif. Cette
modification peut pousser l’ovule ou l’embryon à modifier considérablement sa
programmation épigénétique dans le but de s’adapter à ce signe de déficit métabolique.
Une carence en énergie induit une programmation qui aura des répercussions la vie durant.
On commence à comprendre aujourd’hui les principes moléculaires de ces observations