Dossier PPAR Les PPAR α et γ et le métabolisme des lipides et du glucose A.C. Thomas*, J.C. Fruchart*, B. Staels* points FORTS s Les PPAR (peroxisome proliferator-activated receptors) sont des récepteurs nucléaires qui agissent sur la transcription de gènes cibles : – ils induisent la transcription de certains gènes en agissant comme des facteurs de transcription ; – ils répriment la transcription d’autres gènes indépendamment de leur fixation à l’ADN via des interactions protéines-protéines. s Les différents isotypes des PPAR – α, γ et δ/β – ont une distribution tissulaire et des ligands spécifiques, ce qui leur confère des rôles différents dans l’organisme. s Les PPAR sont impliqués dans de nombreuses fonctions cellulaires. En particulier, ils jouent un rôle clé dans le métabolisme lipidique et glucidique ainsi que dans la réponse inflammatoire. s De nombreuses molécules pharmacologiques sont des ligands des PPAR : – les fibrates sont des ligands de PPARα. Ils sont utilisés comme hypolipémiants ; – les glitazones sont des ligands de PPARγ. Ils sont utilisés comme antidiabétiques. D epuis leur découverte, en 1990 chez les rongeurs, comme facteurs activés par les proliférateurs de peroxysomes, les PPAR ont fait l’objet de nombreuses recherches. L’intérêt de ces molécules est lié à la découverte du rôle de PPARγ dans la différenciation adipocytaire et de PPARα dans le métabolisme des triglycérides (TG), ainsi qu’au fait que ces isotypes de PPAR sont respectivement les cibles des thiazolidinediones (TZD), des antidiabétiques, des fibrates, des hypolipémiants. La mise à jour de l’implication de la famille de protéines PPAR dans les métabolismes glucidique et lipidique a conduit à un grand effort de recherche sur ces récepteurs nucléaires. Récemment, le rôle des PPAR dans le processus * UR 545 INSERM, département d’athérosclérose, Institut Pasteur de Lille. 206 inflammatoire et leur utilité potentielle pour traiter des maladies chroniques inflammatoires comme l’athérosclérose ont été mis en évidence. Les PPAR sont aussi impliqués dans d’autres fonctions cellulaires, comme le développement embryonnaire ou la différenciation cellulaire ; nous n’en parlerons pas ici. Les récepteurs nucléaires PPAR La famille des PPAR comprend trois isotypes : PPARα, PPARδ/β et PPARγ (1). Ces trois isotypes sont codés par des gènes différents mais présentent un haut degré d’homologie. Les PPAR appartiennent à la superfamille des récepteurs nucléaires Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition (VII), n° 5, septembre/octobre 2003 de classe 2, c’est-à-dire qu’ils forment un hétérodimère avec RXR (9-cis retinoic acid receptor). Comme tous les récepteurs nucléaires, les PPAR sont constitués de plusieurs domaines fonctionnels qui interagissent plus ou moins entre eux. Les régions de fixation à l’ADN et au ligand sont relativement bien conservées ; les autres domaines sont moins bien conservés et leur rôle moins bien compris. La plupart des fonctions physiologiques des PPAR sont expliquées par leur activité comme facteurs de transcription modulant l’expression de gènes cibles. L’activation par un ligand de l’hétérodimère PPARRXR fixé sur un domaine PPRE (peroxisome proliferator response element) situé en amont de la région codante d’un gène cible active sa transcription (transactivation). Les PPAR activés exercent également, sur certains gènes, une activité de répression de la transcription (transrépression) (2) par des interactions protéines-protéines indépendamment de leur fixation à l’ADN. Les PPAR interféreraient avec des voies de signalisation cellulaire, plus précisément avec les protéines NF-κB (nuclear factor κB), STAT (signal transducer and activator of transcription), AP1 (activator protein 1), CEBP (CAAT box/enhancer binding protein) (2), Smad3, etc. En outre, en plus de l’interaction avec le ligand, l’activité des PPAR est aussi contrôlée par leur phosphorylation par les MAP kinases, par exemple. Les trois isotypes des PPAR se distinguent, d’une part, par leur distribution tissulaire et, d’autre part, par la nature de leurs ligands. Ces deux éléments semblent déterminants pour la spécificité de la réponse. PPARα est principalement exprimé dans le foie, le cœur, le rein, le muscle squelettique et, dans une moindre mesure, le petit intestin, le thymus et les testicules, tissus qui ont en commun une β-oxydation des acides gras (AG) très active. PPARγ a, quant à lui, une expression plus restreinte : il est surtout exprimé dans le tissu adipeux. On le trouve cependant dans d’autres tissus comme le côlon, les pneumocytes et la rétine. PPARδ/β a une expression ubiquitaire. En outre, tous les PPAR sont exprimés dans les cellules de la paroi vasculaire et, en particulier, dans les cellules endothéliales, les cellules musculaires lisses et les macrophages. En ce qui concerne les ligands, de manière générale, les PPAR sont activés par les acides gras à longue chaîne (AGLC), et plus particulièrement les AG polyinsaturés, avec une affinité de l’ordre micromolaire. Bien que les concentrations plasmatiques des AG totaux soient de cet ordre, il n’est pas certain que les concentrations intracellulaires d’AG libres soient suffisantes pour activer le récepteur. Un certain nombre de métabolites des AG et, en particulier, les eicosanoïdes (leucotriènes, acides hydroxyeicosanoïquesHETE-), sont aussi des agonistes des PPAR. La question de l’existence de ligands naturels de haute affinité pour les PPAR reste ouverte. Par ailleurs, plusieurs molécules d’intérêt pharmacologique utilisées dans le traitement de désordres métaboliques ont été identifiées comme ligands des PPAR. Les fibrates, des hypolipémiants, sont des ligands de PPARα ; ils comprennent le clofibrate, premier fibrate utilisé cliniquement, ainsi que les fibrates de seconde génération comme le bézafibrate, le ciprofibrate, l’étofibrate, le fénofibrate, le gemfibrozil. De nouveaux ligands à forte affinité sont maintenant synthétisés, comme le GW647, par exemple. Concernant les ligands de PPARγ, ce sont principalement les TZD (pioglitazone, troglitazone, rosiglitazone) utilisées comme insulino-sensibilisateurs dans le traitement du diabète et du syndrome métabolique, mais aussi d’autres molécules n’appartenant pas à la famille des TZD. De plus, les recherches actuelles se tournent sur la synthèse d’agonistes mixtes, activant à la fois PPARα et PPARγ, comme les glitazars. Enfin, les ligands synthétiques de PPARδ/β sont peu connus : les analogues des prostaglandines (carbaprostacyclin) et le GW515 sont des ligands synthétiques de cet isotype de PPAR. L’ensemble de ces agonistes est utilisé dans le traitement des désordres métaboliques. Les PPAR dans le traitement du diabète de type 2 Les TZD sont utilisées dans le traitement du diabète de type 2. Chez les patients diabétiques de type 2, les TZD entraînent une amélioration de l’insulinosensibilité, une baisse des concentrations de glucose et d’insuline plasmatiques ainsi que d’HbA1c et une augmentation de la captation de glucose par les tissus périphériques. Plusieurs études montrent que les TZD induisent une redistribution des graisses du compartiment viscéral vers le compartiment souscutané. Cependant, le traitement par les TZD entraîne parallèlement un gain de poids. De manière moins bien comprise, l’administration des TZD est associée à l’apparition d’œdèmes chez 5 à 10 % des patients. La découverte de PPARγ comme cible des TZD in vitro a soulevé la question suivante : comment un facteur exprimé principalement dans le tissu adipeux peut-il réduire l’insulinorésistance et les concentrations plasmatiques de glucose, sachant que le principal lieu de métabolisation du glucose est le muscle squelettique ? Un certain nombre d’arguments suggèrent que l’effet antidiabétique des TZD in vivo s’exerce bien via PPARγ. D’une part, il y a une excellente corrélation entre les capacités de liaison de PPARγ à un ligand in vitro et son effet hypoglycémiant in vivo (3). D’autre part, les patients hétérozygotes pour un allèle d’une forme dominante négative de PPARγ souffrent d’une insulinorésistance sévère et de diabète. Étant donné la corrélation positive entre adiposité et insulinorésistance, il existe un paradoxe entre les effets antidiabétiques observés chez les patients et le rôle connu de PPARγ dans la différenciation adipocytaire. Il est établi que les TZD induisent la différenciation adipocytaire via PPARγ. Une explication résiderait dans le remodelage du tissu adipeux induit par les TZD : en effet, les adipocytes générés en réponse à la TZD sont plus petits, et donc plus sensibles à l’action de l’insuline (4). De plus, le traitement par TZD provoque une augmentation du rapport tissu adipeux sous-cutané/tissu adipeux viscéral (5). Il est admis que le tissu adipeux viscéral est associé aux perturbations métaboliques observées chez les patients diabétiques de type 2. Cette redistribution des graisses pourrait donc être associée à l’amélioration de l’insulinosensibilité. D’autres explications ont été avancées. Il est bien connu que le tissu adipeux est important dans le contrôle de l’insulinorésistance. Il a été proposé que les TZD agissent sur l’adipocyte et modifient la sécrétion adipocytaire de certains facteurs qui amélioreraient l’utilisation musculaire du glucose en réponse à l’insuline. Selon le modèle lipid stealing, l’insulinorésistance est le résultat d’une accumulation d’AG dans les tissus périphériques, comme le foie et le muscle. La différenciation adipocytaire induite par les TZD entraîne une baisse de la quantité d’acides gras circulants grâce à une augmentation de la captation des AG et de leur stockage. En effet, l’activation de PPARγ dans les adipocytes se traduit par une augmentation de l’expression des transporteurs FATP (fatty acid transport protein) et CD36, respon- Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition (VII), n° 5, septembre/octobre 2003 Dossier PPAR 207 Dossier PPAR Tableau. Les agonistes des PPAR et leurs effets. α (fibrates) Agonistes PPARγγ (glitazones) Agonistes PPARα Principales molécules Indication pharmaceutique Activité pharmacologique Fénofibrate, bézafibrate, ciprofibrate, gemfibrozil Dyslipidémie Rosiglitazone, pioglitazone ↓ Triglycérides ↓ LDL petites et denses ↑ HDL ↓ Glycémie ↓ HbA1c ↑ Sensibilité à l’insuline sables de la captation des AG, ainsi que de l’enzyme ACS (acyl-CoA synthétase), ce qui favorise la rétention des AG dans l’adipocyte (5). De plus, l’augmentation de l’expression de la glycérol kinase (GyK) adipocytaire, induite par les TZD, stimule la synthèse des triglycérides (6). Enfin, l’insuline inhibe de manière plus efficace la LHS (lipase hormonosensible) dans les petits adipocytes. Tous ces effets vont dans le sens d’une diminution de la libération d’AG libres, ce qui entraîne une moindre compétition entre le glucose et les AG pour la captation et la métabolisation par le muscle. Par ailleurs, un mécanisme faisant intervenir des cytokines produites par l’adipocyte a été avancé. Ce modèle provient d’études mettant en évidence l’effet de certaines cytokines dans le développement de l’insulinorésistance. Par exemple, le rôle de TNFα dans la sensibilité à l’insuline a été clairement établi chez l’animal : des études sur des souris déficientes pour TNFα suggèrent que l’absence de cette cytokine améliore la sensibilité Remodelage du tissu adipeux : diminution de la taille des adipocytes Diabète de type 2 à l’insuline. De plus, une augmentation de la concentration de TNFα circulante, chez l’homme, est associée à une insulinorésistance et à des niveaux élevés de glucose et d’insuline (5). Il semble que TNFα inhibe la transduction du message insulinique par un mécanisme diminuant l’autophosphorylation du récepteur de l’insuline et la phosphorylation d’IRS (insulin receptor substrate). Comme il a été montré chez les rongeurs, l’amélioration de l’insulinosensibilité par les TZD chez l’homme pourrait donc s’expliquer par une baisse de la production par le tissu adipeux de TNFα ou d’autres cytokines exerçant le même effet sur la transduction du message insulinique. D’autres protéines produites par les adipocytes pourraient être les molécules relais entre l’action des TZD dans le tissu adipeux et leurs effets dans les tissus périphériques. Par exemple, l’adiponectine est une protéine fortement exprimée dans le tissu adipeux et dont les niveaux sériques sont diminués chez des Production d’adipokines Amélioration de la transduction du signal insulinique Baisse des concentrations d’AG libres Métabolisme des AG Augmentation de la captation du glucose Amélioration de la sensibilité à l’insuline du foie et des tissus périphériques Amélioration du fonctionnement des cellules β-pancréatiques Figure 1. Mécanisme d’action des glitazones. 208 patients obèses ou atteint de diabète de type 2. L’adiponectine semble augmenter l’insulinosensibilité en améliorant le métabolisme du glucose et de l’insuline. Dans des modèles animaux, l’adiponectine augmente l’oxydation des AG dans le muscle squelettique et diminue la production de glucose par le foie, ce qui entraîne une diminution de la concentration des AG libres circulantes, des triglycérides et du glucose. Selon une étude récente (7), l’administration de rosiglitazone aux patients atteints de diabète de type 2 entraîne une augmentation de la concentration plasmatique d’adiponectine. Par ailleurs, le traitement avec TZD pourrait améliorer le fonctionnement des cellules β-pancréatiques. Des études sur des modèles animaux de diabète de type 2 ont mis en évidence une augmentation du contenu lipidique des cellules βpancréatiques, ce qui peut entraîner indirectement le déclenchement de l’apoptose et, par conséquent, la destruction des cellules β-pancréatiques. Le traitement avec TZD diminue le contenu en triglycérides des îlots de Langerhans et améliore l’insulinosécrétion en réponse au glucose. En résumé, les TZD, agonistes de PPARγ, permettent donc de traiter le diabète de type 2 en améliorant l’utilisation du glucose par les tissus périphériques ainsi que le fonctionnement des cellules γ-pancréatiques et en diminuant la production de glucose par le foie (figure 1). Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition (VII), n° 5, septembre/octobre 2003 Amélioration de l’homéostasie du glucose PPARα dans le traitement des dyslipémies La dyslipémie diabétique se caractérise par des concentrations plasmatiques élevées de triglycérides et de lipoprotéines riches en triglycérides, les VLDL (very low density lipoprotein) et leurs remnants, et par des concentrations diminuées de lipoprotéines de haute densité, les HDL (high density lipoprotein). De plus, une redistribution des particules LDL est observée, avec la présence augmentée d’une fraction de LDL petites et denses athérogènes. De nombreuses études épidémiologiques ont montré que ce profil lipidique représente un terrain favorable pour le développement de maladies cardiovasculaires (MCV). Comment peut-on agir sur la dyslipémie via les PPAR et quels mécanismes moléculaires sont-ils impliqués ? Actuellement, les fibrates font partie des traitements les plus courants contre la dyslipémie. Les effets cliniques des fibrates sont connus depuis longtemps ; cependant, leur mécanisme d’action n’a été élucidé qu’avec la découverte des PPAR. En effet, chez l’homme, l’activation de PPARα par les fibrates se traduit par une diminution des concentrations plasmatiques de triglycérides et de lipoprotéines riches en triglycérides et, en particulier, par une diminution de la fraction des LDL athérogènes petites et denses. Les agonistes de PPARα entraînent aussi une augmentation de la concentration du HDL-cholestérol, associée à l’augmentation des concentrations plasmatiques d’apoA-I et apoA-II, les principales apolipoprotéines présentes dans les HDL (8). La baisse des concentrations plasmatiques de VLDL se fait de deux façons : d’une part, par une augmentation de leur catabolisme et, d’autre part, par une baisse de leur synthèse, en particulier dans le foie, lieu principal de la synthèse des VLDL. La stimulation du catabolisme intravasculaire des VLDL par PPARα est due à l’augmentation de la transcription de la LPL (lipoprotéine lipase), l’enzyme responsable du catabolisme des TG intravasculaires, à une diminution de l’expression de son inhibiteur, l’apolipoprotéine C-III (apoC-III), et à une augmentation de l’expression de l’apoA-V. La baisse de la synthèse des VLDL est, quant à elle, due à une moindre disponibilité des triglycérides. En effet, PPARα stimule les différentes étapes du catabolisme oxydatif des AG. Tout d’abord, l’activation de PPARα stimule la captation des AG par la cellule. En effet, l’activation de PPARα entraîne une augmentation de l’expression de FATP1 (fatty acid transport protein 1) et de FAT/CD36 (fatty acid translocase), deux transporteurs importants pour la captation des AG par la cellule. Parallèlement, l’activation de PPARα augmente l’expression de l’ACS (acyl-CoA synthétase) dans le foie (9), ce qui permet la rétention intracellulaire des AG par leur conversion en esters d’acyl-CoA. En augmentant l’expression de la CPT-I (carnitine palmitoyl acyl transferase I) dans le muscle et dans le foie, PPARα stimule la translocation des AG dans la mitochondrie, une étape cruciale dans le métabolisme des AG. De plus, PPARα stimule l’expression des gènes de certaines enzymes impliquées dans la β-oxydation. Il en résulte une moindre disponibilité des AG pour la synthèse des TG et, par conséquent, des lipoprotéines riches en triglycérides. La baisse de la synthèse des VLDL, associée au catabolisme intravasculaire accéléré des TG, entraîne bien une baisse des concentrations plasmatiques des TG et une redistribution des LDL vers des particules plus grosses et moins denses, donc moins athérogènes. En outre, l’activation de PPARα entraîne une augmentation de l’expression d’apoA-I et apoA-II, principales lipoprotéines des HDL. Elle entraîne également une augmentation de l’expression d’ABCA-1 (ATP-binding cassette transporter A-1), transporteur via lequel le cholestérol est exporté des cellules, telles que les macrophages, ce qui permet l’efflux des excès de cholestérol vers les HDL. PPARα activé augmente aussi l’expression de SR-BI/CLA-1 (scavenger receptor-BI), transporteur sélectif de la captation des esters de cholestérol associés aux particules HDL dans le foie et les tissus stéroïdogéniques. Autrement dit, l’activation de PPARα se traduit par une augmentation du transport reverse du cholestérol. En résumé (figure 2), l’activation de PPARα permet de traiter les patients dyslipémiques en diminuant les concentrations de TG et de LDL petites et denses, et en augmentant celles de HDL, ce qui réduit le risque de maladies cardiovasculaires chez ces patients (10). Dossier PPAR Conclusion Les rôles physiologiques des PPARα et γ sont maintenant relativement bien connus, en particulier leurs rôles dans les métabolismes lipidique et Foie PPARα Oxydation des AG Synthèse des VLDL Lipolyse intravasculaire des VLDL Amélioration du métabolisme des HDL Triglycérides HDL-C Figure 2. Mécanisme d’action de PPARα sur le métabolisme des lipides. Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition (VII), n° 5, septembre/octobre 2003 209 Dossier PPAR glucidique. Les effets complémentaires des PPARα et γ ont incité les chercheurs à synthétiser des agonistes de PPARα et γ adaptés aux traitements des désordres métaboliques associés au diabète de type 2 et au syndrome métabolique (tableau). Ainsi, après les agonistes α et γ de première génération (fibrates et glitazones), qui activent de manière spécifique les PPARα et γ, les recherches se portent, d’une part, sur les selective PPAR modulators (SPPARM) et, d’autre part, sur les coagonistes α/γ qui activent à la fois PPARα et PPARγ. Les glitazars, une nouvelle classe thérapeutique de coagonistes α/γ, permettent d’espérer combiner les effets bénéfiques liés à l’activation des PPARs α/γ et, éventuellement, de limiter les effets secondaires liés à l’activation de PPARγ, comme la prise de poids. Certaines de ces molécules sont en développement clinique de phase III et présentent des perspectives thérapeutiques très intéressantes. Références 1. Willson TM, Brown PJ, Sternbach DD, Henke BR. The PPARs : from orphan receptors to drug discovery. J Med Chem 2000 ; 43 : 527-50. 2. Gervois P, Vu-Dac N, Kleemann R et al. 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Des métabolites de certains AG sont des ligands naturels des PPAR. 4. Des agonistes synthétiques du PPARδ sont actuellement utilisés en clinique pour le traitement du diabète et de l’obésité. 5. La plupart des patients traités avec des TZD développent un œdème. 6. Le tissu adipeux est le site principal d’action des TZD. 7. L’action principale des fibrates passe par un abaissement des taux sanguins des AGL. 8. Les glitazars constituent une nouvelle classe de co-agonistes PPARα/γ. 1. Vrai. 2. Faux. 3. Vrai. 4. Faux. 5. Faux. 6. Vrai. 7. Faux. 8. Vrai. 210 Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition (VII), n° 5, septembre/octobre 2003