Le gène de l`enzyme de conversion, enzyme qui active - Rein

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DIABÈTE ET INSUFFISANCE RÉNALE
système est activé précocement dans
le rein au cours du diabète expérimental et exerce un effet protecteur contre
les conséquences de l’hyperglycémie.
L’inactivation du gène de la kallicréine,
l’enzyme qui produit les kinines, chez
la souris accélère l’évolution de la
néphropathie diabétique. Il s’agit la
d’un mécanisme de protection, qui
pourrait jouer un rôle dans la susceptibilité génétique à la néphropathie.
Le rôle des systèmes rénine angiotensine et kallicréine kinine est illustré par des observations cliniques
importantes faites dans des études
génétiques et dans les essais thérapeutiques. La variation génétique
des taux d’enzyme de conversion de
l’angiotensine ou kininase II est liée
au risque de développer une néphropathie au cours du diabète de type 1.
Le gène de l’enzyme de conversion,
enzyme qui active l’angiotensine et
inactive les kinines, est le premier
gène de susceptibilité identifié pour
la néphropathie diabétique. Cette
observation génétique n’a pas pour
l’instant de conséquence clinique,
mais elle renforce l’hypothèse que le
système rénine angiotensine joue un
rôle pathogène et le système kallicréine-kinine un rôle protecteur. Par
ailleurs les essais thérapeutiques
ont montré que les médicaments
inhibiteurs du système rénineangiotensine, comme les inhibiteurs
de l’enzyme de conversion ou les
antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II avaient chez les sujets
diabétiques ayant une élévation de
l’excrétion urinaire d’albumine un
effet de prévention de l’insuffisance
rénale et des accidents cardiovasculaires, au cours du diabète de type 1
ou de type 2. C’est une avancée thérapeutique importante, qui repose
sur des essais cliniques majeurs. De
façon intéressante les inhibiteurs de
l’enzyme de conversion, comme les
antagonistes du récepteur AT1 de
l’angiotensine activent le système
kallicreine-kinine, par des mécanismes différents, et leurs effets de
potentialisation des kinines, comme
les effets d’inhibition des angiotensines, jouent probablement un rôle
dans leur action thérapeutique.
Cette voie de recherche est active :
récemment a été identifié un molécule qui pourrait être un nouveau
constituant du système rénine angiotensine, un récepteur de la rénine,
l’enzyme qui produit les angiotensines. Ce récepteur qui active la
formation d’angiotensine pourrait
être impliqué dans le néphropathie
diabétique, selon certaines études
expérimentales qui n’ont pas encore
de contrepartie clinique. Par ailleurs,
il a été suggéré que d’autres peptides influençant le fonctionnement
des artères et du rein pourraient être
impliques dans la néphropathie diabétique : la vasopressine aurait un
effet pathogène peut être surtout lié
à son action antidiurétique et un peptide vasodilatateur, l’adrenomedulline pourrait jouer un rôle protecteur
dans le rein diabétique. Le polymorphisme du gène de l’adrenomedulline a été associé à la gravité de la
néphropathie.
L’hypothèse hémodynamique n’est
pas exclusive des autres hypothèses
pathogéniques. Ces hypothèses sont
susceptibles de fournir de nouvelles
pistes thérapeutiques. Les principales sont :
• La glycation chimique, non enzymatique, des protéines ou des lipides
par le glucose en excès. Ce processus peut être délétère pour le rein,
“
Le gène de l’enzyme
de conversion,
enzyme qui active
l’angiotensine
et inactive les
kinines, est le
premier gène de
susceptibilité
identifié pour la
néphropathie
diabétique.
Cette observation
génétique
n’a pas pour
l’instant de
conséquence
clinique.
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avril - octobre 2010 - Reins-Échos n°8 /// 9
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