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Chants d’espoir et de combat
Après quelques années d’absence, Boudjemaâ Agraw revient avec un nouvel album. Un disque
plein de couleurs, une musique ficelée de mains de maître.
Le tout accompagne une poésie qui raconte d’une manière limpide et précise ce que l’artiste engagé veut
exprimer.
“Cette fois, j’ai opté pour des chansons à texte”, a précisé l’artiste, en avouant qu’il était difficile de composer
une chanson, vu, a-t-il souligné, “la difficulté de traiter et de trouver un sujet”. Agraw n’est pas prêt de baisser
les bras. Loin s’en faut ! Y’a que bouh qui fouh est un vrai cri. Un coup de pied dans la fourmilière.
Des sujets choisis pour décrire la situation politique du pays et celle aussi du climat international. L’album
s’ouvre avec le titre, Y’a que bouh qui fouh, ensuite sur plein d’autres chansons où l’artiste, fidèle à son
engagement, analyse la situation politique du pays. Tantôt violent envers le pouvoir, tantôt critique vis-à-vis de
la société, Boudjemaâ Agraw dégaine son arme ! Avec des mots forts et choisis pour exprimer sa révolte, il ne
laisse transparaître que la colère suscitée par tant de ratages.
Dans la chanson Ma tâareb Texreb, l’artiste évoque l’arabisation et les conséquences qu’elle a eues. Pour lui,
l’Islam n’est jamais à l’origine de l’arabisation.
Il explique que la religion “a été adoptée pour ce qu’elle a de bien et non pas pour arabiser”. Il ajoute que “dire
que l’Islam est à l’origine du déni des autres langues est un pur mensonge”.
Dans ce disque, on retrouve également les titres Yella Ulac, un jeu de mots à travers lequel l’artiste évoque la
situation socio-économique du pays ; S’abird An ughal (nous reprendrons la marche) où Agraw réaffirme son
attachement au combat pour la démocratie et aussi pour la reconnaissance de la langue et culture amazighes.
Connu pour être un fervent défenseur de l’officialisation de tamazight, Boudjemaâ Agraw appelle de tous ses
vœux à en faire une langue officielle dans la prochaine Constitution. “Dans le cas contraire, nous continuons le
combat jusqu’à son aboutissement”, a-t-il signalé.
Dans Ccna Lebsalla (un chant futile), l’artiste s’en prend aux jeunes chanteurs qui ne font que dans les reprises.
Pour lui, l’art est de la création.
Il dénonce “le niveau bas” exprimé dans les textes, en essayant d’expliquer que l’une des caractéristiques de la
chanson kabyle “est sa poésie”».
Interrogé sur la place de la chanson engagée chez le public, Agraw a expliqué que le but de ce genre de
chanson est “d’éveiller les consciences”.
M. M.
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