VIE PROFESSIONNELLE
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La Lettre du Sénologue - n° 1 - juin 1998
expériences respectives (toulousaine, avignonnaise et lyonnaise)
à l’approche virtuelle de la simulation concourant à l’optimisa-
tion de la couverture des volumes cibles, de la dosimétrie tridi-
mensionnelle avec une meilleure homogénéité dans la distribu-
tion de la dose et, en conséquence, un meilleur respect des
organes à risque avoisinants. Confortant le souci de moindre
morbidité dans la pratique de l’irradiation mammaire,
P. Romestaing s’est interrogée devant l’absence de réel
consensus concernant le rôle du boost dans le lit tumoral après
traitement conservateur. Cet essai prospectif randomisé à l’ini-
tiative de l’équipe lyonnaise exprime une réduction significative
du taux de récidive locale par le boost, sans affecter le résultat
esthétique global et sans différence en termes de survie globale.
Par ailleurs, afin de mieux préciser l’impact de l’irradiation de
la chaîne mammaire interne sur la survie des patientes présen-
tant un cancer du sein après mastectomie, il a été présenté un
essai prospectif randomisé multicentrique ayant pour objectif
de démontrer un bénéfice de 10 % à 10 ans sur la survie globale
des patientes irradiées sur la chaîne mammaire interne. Les
inclusions sont closes depuis décembre 1997 et les premiers
résultats sont attendus courant 1998.
Enfin, une table ronde concernant le traitement hormonal sub-
stitutif, très attendue compte tenu de ses enjeux, ne nous a pas
déçus en termes de courage, en bousculant les idées reçues, en
bravant les tabous, et en termes de joutes oratoires interactives
illustrant la discussion finale. Nous félicitons les orateurs pour
l’expression de leur démarche tant exhaustive qu’intelligente,
et leur point de vue émanant des spécialités qu’ils représen-
taient alternativement ; R. Salmon a précisé les caractéristiques
cliniques biologiques éventuelles différentes des cancers
observés chez les patientes ayant suivi un traitement hormonal
substitutif de la ménopause. A. Travade a réalisé une overview
faisant état d’un pronostic non aggravé du cancer du sein
découvert chez des patientes sous estrogénothérapie substitutive.
Tour à tour, l’oncologue médical E. Vuillemin, le psycho-
oncologue I. Piollet-Calmette, le chirurgien oncologue
J.L. Guillet et le gynécologue oncologue A. Lesur-Schwander
ont su afficher une attitude mesurée et réfléchie face aux para-
doxes souvent rencontrés dans l’évolution du cancer du sein,
face aux conclusions hâtives des publications, freinant toute
réaction d’enthousiasme inappropriée dans la prise en charge
de la patiente au quotidien dans ce cas de figure précis.
Les oncologues, quelle que soit leur origine, ont exprimé leurs
capacités de résistance au “consensus mou”.
• La Société Française de Cancérologie Privée, en partenariat
avec l’Amicale des Médecins Cancérologues Marocains, ainsi
que la Société Royale Marocaine de Gynécologie, la Société
Marocaine d’Urologie et le 2eCollège Marocain de Chirurgie,
organise des Journées Franco-Marocaines de Cancérologie les
19 et 20 juin 1998 à Marrakech, avec, le vendredi 19 juin, un
atelier sénologique basé sur des cas cliniques commentés.
E. Chirat
Meudon-la-rorêt
• La Fédération des Centres de Lutte Contre le Cancer
(FNCLCC) a un groupe de travail “sein” qui se réunit deux à
trois fois par an et qui est dirigé par le docteur H. Roché (Tou-
louse), secondé par le docteur B. Cutuli. Le docteur Cutuli
nous fait part d’une étude à la fois rétrospective et prospective,
débutée il y a quelques mois dans le but de colliger tous les cas
de myélodysplasie et de leucémie secondaire, survenus après
traitement d’un cancer du sein, quelles qu’en soient les moda-
lités thérapeutiques. Cette étude est d’autant plus importante
que l’on s’oriente vers une escalade des doses en chimiothéra-
pie, qu’elle soit adjuvante ou néoadjuvante, et qu’il y a de plus
en plus d’associations étroites avec la radiothérapie.
Le but principal de ce travail est, à terme, d’essayer de décou-
vrir les possibles “facteurs de risque” de ces leucémies secon-
daires et d’en quantifier au mieux l’importance. Cette étude est
très largement ouverte et a reçu le soutien de la Société Fran-
çaise de Cancérologie Privée.
Pour tous renseignements complémentaires, prière de s’adres-
ser à Bruno Cutuli, Centre Paul-Strauss, Strasbourg.
Tél. : 03 88 25 24 89. Fax : 03 88 76 81 08.
•La Société Française de Sénologie et de Pathologie Mam-
maire tiendra son congrès annuel à Grenoble les 22, 23 et
24 octobre 1998. Vous trouverez ci-joint le détail du programme
“Du dépistage au diagnostic précoce, le cancer du sein
aujourd’hui : diagnostic, pronostic, traitement.”
Pour tous renseignements complémentaires, s’adresser au
secrétariat du professeur Bolla à Grenoble. Tél. : 04 76 76 54 36.
XXes Journées Nationales de la Société Française de Sénologie et de Pathologie Mammaire
Avec la participation des XVes Journées Grenobloises de Cancérologie
22, 23, 24 octobre 1998
Du dépistage au diagnostic précoce :
le cancer du sein aujourd’hui
diagnostic, pronostic, traitement
Organisateurs : M. Bolla, F. Vincent
Secrétariat et renseignements : Béatrice Woitellier, Patricia Bettig
Unité de concertation et de recherche pour le traitement des affections cancéreuses
CHU A.-Michallon, BP 217, 38043 Grenoble cedex 9.
Tél. : 04 76 76 54 36. Fax : 04 76 54 17 82.