Isométries de l’espace laissant invariant un ensemble de 2 droites
non coplanaires.
On se place dans l’espace affine euclidien de dimension 3.
Soit D et D’ deux droites non coplanaires. On note Δ leur perpendiculaire commune, H
l’intersection de Δ et de D, H’ celle de Δ et D’.
On note G l’ensemble des isométries conservant {D, D’}. C’est un groupe pour la
composition. On note G+ l'ensemble des isométries positives et G-, l'ensemble des isométries
négatives.
Proposition 1 : soit f
∈
G.
a) On a : soit f (D)= D , soit f (D)= D’ (et aussi soit f (H)= H ou f (H)= H’)
b) La perpendiculaire commune
Δ
est globalement invariante par f et I, milieu de [HH’]
est invariant par f.
c) Le plan médiateur P de [HH’] est globalement invariant par f.
Démonstration : vient du fait que f est affine et conserve l’orthogonalité.
Soit d et d’ les projections orthogonales respectives de D et D’ sur P. Comme D etD' sont non
coplanaires, d et d' ne sont pas confondues. P étant globalement invariant par f, sa restriction à
P, fP , est une isométrie du plan P.
Comme f conserve l’orthogonalité, f conserve {d, d’} et par conséquent fP est une isométrie
plane conservant un ensemble de deux droites sécantes.
On note de plus Δ1 et Δ2 les droites de P, bissectrices du couple (d,d’).
Rappel : si g est une isométrie plane conservant un ensemble de deux droites sécantes en un
point I, d et d’, alors :
a) si d et d’ ne sont pas perpendiculaires, g est soit l’identité, soit la symétrie de centre I,
soit l’une des réflexions d’axe les bissectrices du couple de droites (d,d’).
b) si d et d’ sont perpendiculaires, g est soit l’une des isométries ci-dessus, soit l’une des
réflexion d’axe d ou d’axe d’, soit l’une des rotations de centre I et d’angle droit.
Remarque : d et d’ sont perpendiculaires si et seulement si D et D’ sont orthogonales.
Proposition 2 : G contient une réflexion si et seulement si D et D' sont orthogonales.
Démonstration :
Si D et D’ sont orthogonales les réflexions de plan passant par D (resp D’) et orthogonal à D’
(resp D) conviennent.
Réciproquement, soit S une réflexion de G de plan p.
●Si S(D) = D et S(D') = D' alors soit D est une droite de p soit D est perpendiculaire à
p, et de même soit D' est une droite de p soit D' est perpendiculaire à p; comme D et D'
sont non coplanaires, p est le plan orthogonal à D contenant D' ou le plan orthogonal à
D' contenant D.
●Si S(D) = D' et S(D') = D. Supposons qu'il existe un point commun A à D et p , alors
S(A) = A (comme élément de p) et A est élément de D'. Dans ce cas , D et D' sont
sécantes ce qui est impossible car elles sont non coplanaires. On en déduit que D est
parallèle à p. Dans ce cas S(D) est parallèle à D ce qui est impossible puisque D et
S(D) = D' ne sont pas coplanaires.
Ph Michel
mars 2007