tiels émanant de la Direction
centrale du service de soins
infirmiers).
•La population observée est suf-
fisante et adéquate (évaluation sur
échantillonnage de dossiers de
patients sortis).
•Les évaluateurs sont qualifiés
(formation dispensée par le cadre
expert en soins infirmiers de l’hô-
pital Rothschild avec supports pé-
dagogiques remis aux évaluateurs).
Pour qui ?
Pour qui “roule” l’évaluateur ?
•Déjà pour les protagonistes de
l’évaluation eux-mêmes !
•Surtout pour les patients (contri-
bution permanente à l’amélioration
de la prestation globale de soins).
•Pour les instances.
•Pour la hiérarchie (Direction
centrale du service de soins
infirmiers).
Alors, et après ?
Comment est-il prévu d’utiliser
les résultats ?
•Recommandations.
•Réduction des écarts.
•Aide à la décision.
•Soutien (formation adaptée si
nécessaire).
•Décisions.
•Sanctions (impacts sur les points
CIRES).
La Direction centrale du service de
soins infirmiers a ainsi soumis un
projet de réaménagement des rôles
dans l’évaluation du dossier de
soins afin d’impliquer les person-
nels, principaux utilisateurs du
dossier de soins, et également
d’améliorer la qualité des presta-
tions de soins dans leur intégralité.
Les infirmières et les cadres infir-
miers, évaluateurs tout désignés,
ont eu en première intention une
attitude de prudence, voire de
méfiance. Il est vrai que, si cer-
taines personnes ont exprimé des
réserves, des hésitations face à cet
état de fait, d’autres ont d’emblée
accueilli favorablement le chan-
gement proposé. Les quelques ré-
sistances que nous avons pu ren-
contrer s’inscrivaient totalement
dans une logique de peur de l’in-
connu, de rupture dans les habi-
tudes, ce qui constitue, en soi,
une mesure d’économie.
Notre projet s’inscrit totalement
dans notre philosophie de gestion
intégrale de la qualité des soins.
Afin d’apprécier l’accomplisse-
ment des objectifs que nous
avons fixés en début de projet,
nous avons évalué, et ce avec trois
années d’expérience, la qualité
des soins infirmiers par le biais de
l’évaluation du dossier de soins.
Nous espérons avoir transformé
les contraintes en défis collectifs
et favorisé les remises en ques-
tion de chacun pour essayer de
mieux faire. Nous nous félicitons
des retombées de la démarche
entreprise :
–au niveau de la conception de
la pratique infirmière ;
–au niveau de notre implication
dans la démarche qualité ;
–au niveau de la responsabilisa-
tion des personnels ;
–au niveau de notre stratégie de
management (mode participatif,
partenariat, volontariat, commu-
nication permanente avec les ser-
vices de soins, utilisation des ins-
tances officielles, soutien de la
direction de l’hôpital Rothschild,
(AP-HP, Paris).
Conclusion
S’il est vrai que les infirmières
cherchent des solutions pour ob-
tenir une meilleure tenue de leurs
dossiers, elles ne sont pas encore
toutes intimement convaincues
que l’évaluation annuelle du dos-
sier de soins leur ouvrira une voie
royale dans l’identification des
points de difficulté et qu’elle leur
permettra d’en rechercher les
causes pour y remédier.
L’engagement et l’implication des
personnels constitueront des com-
posantes fondamentales et un gage
de réussite de l’action projetée.
Muriel Nauche
Cadre supérieur infirmier ; expert en soins,
hôpital Rothschild (AP-HP).
15
Professions Santé Infirmier Infirmière - No47 - juin-juillet 2003
Hôpitaux récompensés
La Fondation Hôpitaux de Paris-
Hôpitaux de France et son jury ont
attribué trois prix aux hôpitaux de
Jeumont, Rennes et Quimper. Ces
prix récompensent les établissements
hospitaliers français qui se sont mo-
bilisés dans le cadre de l’opération
“+ de vie” 2002, campagne nationale
de solidarité en faveur des personnes
âgées hospitalisées qui s’est déroulée
du 1
er
au 26 octobre 2002. Pour les
hôpitaux qui ont manqué l’opération
2003 en n’envoyant pas les dossiers
de candidature à temps, rendez-
vous en octobre prochain pour la
7
e
édition de l’opération “+ de vie”.
(Contact : C. Moreau. Téléphone :
01 40 27 19 29).
Exportations de médicaments
à bas prix
Les Quinze de l’Union européenne
(UE), ont adopté récemment un mé-
canisme destiné à favoriser les ex-
portations de médicaments à prix ré-
duits vers les pays pauvres en
empêchant leur réimportation illé-
gale dans l’UE. Le système prévoit
notamment l’apposition d’un logo
spécifique sur ces médicaments pour
que les douanes des pays membres
puissent empêcher leur retour dans
l’UE. Les médicaments visés par ce
système concernent pour l’instant le
sida, la tuberculose et le paludisme.
Mais la liste pourrait être étendue
ultérieurement. Cette initiative de
l’UE est distincte du débat actuel
mené au sein de l’Organisation mon-
diale du commerce.
CMU en Guyane
Le nombre de bénéficiaires de la cou-
verture maladie universelle (CMU)
en Guyane était d’environ 50 000 en
décembre 2002, soit un tiers de la
population légale (156 790 habi-
tants), un chiffre dépassant de loin
les prévisions, selon des données re-
cueillies par l’AFP. Les chiffres mon-
trent une progression importante :
8000 bénéficiaires de plus par rap-
port à décembre 2001, où ils étaient
42 000 (source Medhermes).