Pneumologie L’ASTHME EN FRANCE : QUELQUES CHIFFRES 6 %... telle est la prévalence cumulée de l’asthme au sein de la population générale (entre 6 et 10 % des enfants d’âge scolaire sont asthmatiques). 2 000... tel est le nombre de décès imputables chaque année à l’asthme (un chiffre stable depuis le milieu des années 90). 100 000... tel est le nombre de consultations aux urgences qu’occasionne l’asthme chaque année (l’asthme aigu motive environ 2 % des urgences médicales). 7 000 000 000... tel est le coût annuel – en francs, soit un peu plus d’un milliard d’euros – de l’asthme (20 % des asthmatiques sont à l’origine de 80 % des dépenses). 66 %... telle est la proportion de patients asthmatiques (deux malades sur trois) n’inhalant pas la moitié de la dose de corticoïdes qui leur a été prescrite. L’asthme est assurément une pathologie fréquente, sévère, coûteuse... et source d’inobservance ! P. Godard. L’asthme en France en 2001. La Lettre du Pneumologue, n° hors série. Quelques brèves... ! Aide au sevrage tabagique : quoi de neuf ? Les moyens pharmacologiques proposés dans l’aide au sevrage tabagique reposent à l’heure actuelle sur la substitution nicotinique et le bupropion (premier médicament non nicotinique ayant une autorisation de mise sur le marché en ce domaine). Deux autres médicaments ont été évalués dans l’aide au sevrage tabagique : un antihypertenseur central, la clonidine, et un antidépresseur tricyclique, la nortriptyline. Ces substances n’ont pas donné de résultats suffisamment concluants pour obtenir une AMM... mais sont cependant proposées – en deuxième intention – dans les récentes “recommandations américaines”. M. Andrejak. Les médicaments dans l’aide au sevrage tabagique. Hypertension et prévention cardiovasculaire 13, 8/9 : 188-91. ! Aptitude à la plongée La plongée (sous toutes ses formes) est bien évidemment contre-indiquée chez les sujets présentant une gêne mécanique ventilatoire permanente (bronchite chronique) ou spasmodique (asthme). Elle l’est également chez les patients présentant un emphysème bulleux ou un emphysème panlobulaire (primitif), même si la résistance de leurs voies aériennes est normale, dans la mesure où, en plongée, l’augmentation de la pression alvéolaire en réponse à l’effort expiratoire contre la gêne à l’écoulement est un risque certain. Y. Jammes. La fonction respiratoire des plongeurs. La Lettre du Pneumologue IV, 5 : 197-201. ! Des cigarettes au chocolat : incroyable mais vrai ! Certains cigarettiers n’hésitent pas à mettre du cacao dans leurs cigarettes (en qualité d’additif) afin d’accroître la fidélité de leur clientèle. Pourquoi ? Parce que le cacao contient une substance bronchodilatatrice (la théobromine) permettant une inhalation plus importante de la fumée et, par la Correspondances en médecine - n° 2, vol. III - avril/mai/juin 2002 même occasion, une meilleure absorption de la nicotine... ce qui occasionne une plus forte dépendance ! F. Arnold Richez. Pourquoi les cigarettiers aiment-ils tant le cacao ? Le Courrier des addictions 3, 3 : 108. ! Perspectives thérapeutiques Les antagonistes du récepteur de l’EGF (Epidermal Growth Factor), médicaments en cours d’évaluation en cancérologie, pourraient être en mesure de contrôler l’hypersécrétion de mucus dans les voies aériennes ; phénomène contribuant à la pathogénie de nombreuses maladies respiratoires (asthme, mucoviscidose...) et contre lequel il n’existe actuellement aucun traitement spécifique. P.R. Burgel. Epidermal Growth Factor (EGF) : régulation de l’hypersécrétion bronchique de mucus ; mécanismes et perspectives thérapeutiques. La Lettre du Pneumologue IV, 6 : 249-51. 29