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Correspondances en médecine - n° 2, vol. III - avril/mai/juin 2002
Pneumologie
L’
ASTHME EN FRANCE
:
QUELQUES CHIFFRES
6%... telle est la prévalence cumulée de
l’asthme au sein de la population générale
(entre 6 et 10 % des enfants d’âge scolaire sont
asthmatiques).
2000... tel est le nombre de décès imputables
chaque année à l’asthme (un chiffre stable
depuis le milieu des années 90).
100 000... tel est le nombre de consultations
aux urgences qu’occasionne l’asthme chaque
année (l’asthme aigu motive environ 2 % des
urgences médicales).
7000 000 000... tel est le coût annuel – en
francs, soit un peu plus d’un milliard d’euros –
de l’asthme (20 % des asthmatiques sont à
l’origine de 80 % des dépenses).
66 %... telle est la proportion de patients asth-
matiques (deux malades sur trois) n’inhalant
pas la moitié de la dose de corticoïdes qui leur
a été prescrite.
L’asthme est assurément une pathologie fré-
quente, sévère, coûteuse... et source d’inobser-
vance !
P. Godard. L’asthme en France en 2001. La Lettre du
Pneumologue, n° hors série.
Quelques brèves...
!Aide au sevrage tabagique : quoi de neuf ?
Les moyens pharmacologiques proposés
dans l’aide au sevrage tabagique reposent
à l’heure actuelle sur la substitution
nicotinique et le bupropion (premier
médicament non nicotinique ayant
une autorisation de mise sur le marché
en ce domaine).
Deux autres médicaments ont été évalués
dans l’aide au sevrage tabagique :
un antihypertenseur central, la clonidine, et
un antidépresseur tricyclique, la nortriptyline.
Ces substances n’ont pas donné de résultats
suffisamment concluants pour obtenir
une AMM... mais sont cependant proposées –
en deuxième intention – dans les récentes
“recommandations américaines”.
M. Andrejak. Les médicaments dans l’aide au
sevrage tabagique. Hypertension et prévention
cardiovasculaire 13, 8/9 : 188-91.
!Aptitude à la plongée
La plongée (sous toutes ses formes) est bien
évidemment contre-indiquée chez les sujets
présentant une gêne mécanique ventilatoire
permanente (bronchite chronique) ou
spasmodique (asthme). Elle l’est également
chez les patients présentant un emphysème
bulleux ou un emphysème panlobulaire
(primitif), même si la résistance de leurs voies
aériennes est normale, dans la mesure où,
en plongée, l’augmentation de la pression
alvéolaire en réponse à l’effort expiratoire
contre la gêne à l’écoulement est un risque
certain.
Y. Jammes. La fonction respiratoire des plongeurs.
La Lettre du Pneumologue IV, 5 : 197-201.
!Perspectives thérapeutiques
Les antagonistes du récepteur de l’EGF
(Epidermal Growth Factor), médicaments
en cours d’évaluation en cancérologie,
pourraient être en mesure de contrôler
l’hypersécrétion de mucus dans les voies
aériennes ; phénomène contribuant
à la pathogénie de nombreuses maladies
respiratoires (asthme, mucoviscidose...)
et contre lequel il n’existe actuellement
aucun traitement spécifique.
P.R. Burgel. Epidermal Growth Factor (EGF) :
régulation de l’hypersécrétion bronchique de mucus ;
mécanismes et perspectives thérapeutiques.
La Lettre du Pneumologue IV, 6 : 249-51.
!Des cigarettes au chocolat :
incroyable mais vrai !
Certains cigarettiers n’hésitent pas à
mettre du cacao dans leurs cigarettes (en
qualité d’additif) afin d’accroître la fidélité
de leur clientèle.
Pourquoi ? Parce que le cacao contient
une substance bronchodilatatrice
(la théobromine) permettant une inhala-
tion plus importante de la fumée et, par la
même occasion, une meilleure absorption
de la nicotine... ce qui occasionne
une plus forte dépendance !
F. Arnold Richez.
Pourquoi les cigarettiers aiment-ils tant le
cacao ? Le Courrier des addictions 3, 3 : 108.
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