Cette fiche d’information vous est proposée par
- Le bilan hépatique. Ce bilan repose sur différents examens
sanguins qui permettent d’évaluer l’état du foie.
- Les transaminases (ALAT et ASAT). Ces enzymes ont
tendance à augmenter en présence de lésions hépatiques. Cette
augmentation n’est toutefois pas systématique. Ainsi, 25 %
environ des personnes atteintes d’hépatite C chronique ont des
ALAT normales.
- Les phosphatases alcalines (PAL). Il s’agit d’enzymes qui
sont excrétés par la bile produite par le foie. Leur mesure est
donc un indicateur de la fonction d’élimination assurée par le
foie. Leur niveau peut être normal à élevé (jusqu’à trois fois la
valeur normale) au cours d’une hépatite C chronique.
- Les gamma glutamyl transférases (gamma GT). Le taux de
ces enzymes augmente en cas de maladie du foie. Cet examen
complète la mesure des PAL pour évaluer les capacités d’élimi-
nation du foie.
- La bilirubine. La concentration de ce pigment jaune orangée,
présent dans la bile et issu de la dégradation naturelle de l’hé-
moglobine, augmente au cours des maladies du foie.
- Le taux de prothrombine (TP) ou temps de Quick. La
prothrombine est une protéine sanguine intervenant dans la
coagulation. Sa mesure est une indication de la capacité du
foie à produire certains facteurs impliqués dans la coagulation.
Chez les personnes atteintes d’hépatite C chronique, le taux de
TP est souvent perturbé.
- La numération formulation sanguine (NFS ou hémogram-
me) et la numération des plaquettes. Il s’agit d’examens usuels
qui renseignent sur l’état général. La numération des globules
rouges permet ainsi de détecter une éventuelle anémie. Celle
des globules blancs est un indicateur de la situation des défen-
ses immunitaires. Quant à la numération des plaquettes, elle
permet d’évaluer la capacité de coagulation du sang.
- Les autres examens. Différents examens complémentaires
peuvent être prescrits afin de rechercher d’autres maladies
ou des complications de l’hépatite. Il s’agit notamment de la
sérologie VIH et de l’hépatite B pour savoir si l’un et/ou l’autre
de ces deux infections ne sont pas associées à l’hépatite C
chronique. Le dosage de la TSH et la recherche d’auto-anti-
corps antithyroperoxydase visent à vérifier le fonctionnement
de la thyroïde. Un bilan lipidique pour évaluer les risques de
maladies cardiovasculaires peut être également prescrit. C’est
le cas aussi de la créatininémie et de la recherche de protéines
dans les urines afin de contrôler le fonctionnement des reins.
Enfin, pour les femmes, un test de grossesse est effectué car
les traitements anti-hépatite C présentent des risques pour le
fœtus.
Les examens pendant le traitement
Les différents examens prescrits pendant un traitement anti-
hépatite C visent, d’une part, à s’assurer de la bonne tolérance
du traitement, d’autre part, à évaluer l’efficacité de celui-ci.
- Le premier mois. Tous les quinze jours, il est nécessaire d’ef-
fectuer une numération formule sanguine, afin de contrôler
que le traitement n’induit pas d’effets indésirables hématologi-
ques trop importants.
- Tous les mois suivants. Toujours pour surveiller la tolérance
du traitement, il est nécessaire de réaliser une NFS mensuelle
pendant la durée de la prise des médicaments anti-hépa-
tite C. Parallèlement, un test de grossesse est effectué pour les
femmes sous traitement. Un tel test est également conseillé
pour les partenaires féminines des hommes traités.
- Tous les trois mois. En complément aux examens mensuels,
trois autres mesures sont réalisées selon un rythme trimestriel.
Il s’agit de la créatinine pour surveiller le fonctionnement des
reins, du taux de TSH pour contrôler l’absence d’anomalie de
la thyroïde. Enfin, comme un des médicaments fréquemment
prescrits contre l’hépatite C est susceptible d’augmenter l’acide
urique, celle-ci doit être également mesurée.
- L’évaluation de l’efficacité du traitement. Celle-ci s’effectue
après trois mois de prise des médicaments lorsque l’hépatite
C chronique est due à un virus de génotype 1, 4, 5 ou 6. Elle
consiste à mesurer la charge virale. Si celle-ci a baissé de façon
significative par rapport à ce qu’elle était avant le traitement,
cela signifie qu’il y a de bonnes chances pour que le traitement
soit efficace. Dans ce cas, il est poursuivi jusqu’à son terme.
Dans le cas contraire, il est soit interrompu (pour éviter l’expo-
sition inutile à des risques d’effets indésirables) ou allégé (pour
ralentir la progression des lésions du foie). La décision entre
ces deux options est
prise en concertation
par le médecin et
son patient.
Lorsque l’hépatite C
chronique est due à
un virus de génotype
2 ou 3, les chances de
guérison sont plus
élevées et le trai-
tement est de plus
courte durée. L’éva-
luation de l’efficacité
thérapeutique à trois
mois n’est alors pas
systématique.
Quand sait-on de façon définitive si le
traitement a été efficace ?
“”
LA QUESTION DE… Christophe F., 37 ans
L’évaluation de l’efficacité est effectuée six mois après
l’arrêt du traitement, par la mesure de la charge virale.
Si, à cette date, il n’y a pas d’ARN viral détectable, les
médecins considèrent que c’est une réponse virologique
prolongée qui correspond à une guérison. Une nouvelle
mesure de la charge virale peut être proposée 12 à 24
mois après l’arrêt des médicaments à titre de contrôle.