L’OMS revoit ses directives
Éradiquée il y a près de 25 ans
grâce à un programme d’ail-
leurs dirigé par l’OMS depuis
1967, la variole a connu son
dernier cas naturel en 1977, en
Somalie. Depuis les années 80, les
programmes nationaux de vacci-
nation ont donc été interrompus
dans tous les pays, ces vaccins
présentant des complications po-
tentielles plus grandes que le
risque de contracter la maladie.
Une étude réalisée en 1968 et por-
tant sur 14 millions d’Américains
vaccinés a rapporté 9 décès consé-
cutifs à cette vaccination et souli-
gné ce rapport bénéfices-risques
évident de la vaccination.
Qu’est-ce que la variole ?
C’est une maladie virale, venue
certainement de l’Inde ou de
l’Égypte, et connue depuis environ
3000 ans. Ses effets ont été dévas-
tateurs, d’autant que la maladie
est terriblement contagieuse. On
connaît les lésions cutanées, indé-
lébiles pour les personnes qui en
réchappent, et la cécité, complica-
tion de la variole des plus sévères.
Celle-ci se transmet de personne à
personne, par voie aérienne, sur-
tout quand la personne contami-
née tousse et a de la fièvre. Mais elle
se transmet aussi par les vêtements
ou la literie en contact avec un su-
jet contaminé.
Les signes cliniques de la variole
sont caractéristiques. On distingue
deux formes principales : la variole
mineure, avec un taux de mortalité
de 1 %, et la variole majeure, pour
laquelle ce taux atteint 30 %. Il
existe également deux formes ex-
trêmement rares de la variole : hé-
morragique et maligne. Le temps
d’incubation de la variole est géné-
ralement de 12 à 14 jours. Ensuite
apparaissent des symptômes de
type grippal : fièvre, malaise, maux
de tête et de dos, et parfois dou-
leurs abdominales et vomissements.
Quelques jours après, la tempéra-
ture chute, laissant croire à une ré-
mission. Apparaissent alors les lé-
sions cutanées (papules, vésicules
et pustules), d’abord sur le visage,
puis sur les mains et les avant-bras
et, quelques jours après, sur le tronc.
Les lésions s’étendent progressive-
ment aux muqueuses nasale et buc-
cale, puis elles s’ulcèrent en deve-
nant extrêmement contagieuses.
Revacciner ?
Ce fut la première vaccination. Le
médecin anglais E. Jenner a dé-
montré, en 1798, que l’inocula-
tion du virus de la vaccine de la
vache protège l’homme de la va-
riole. Une étude d’experts de 1999
concluait que la vaccination par
la vaccine demeure la plus efficace
dans la prévention et le contrôle
de la variole mais que les res-
sources de vaccination dispo-
nibles restent limitées. Une autre
étude indiquait qu’il y aurait en-
viron 90 millions de doses dispo-
nibles dans le monde. Mais la va-
lidité de ces stocks n’est pas
connue. Devant le danger d’atti-
tudes malveillantes, l’OMS a de-
mandé au groupe consultatif de
voir si elle devait modifier ses di-
rectives. Dans l’état actuel des
choses, il est confirmé que le
meilleur moyen reste “de bien
identifier les sujets éventuelle-
ment contaminés et les personnes
ayant été en contact avec eux et de
les vacciner”. Un constat : les po-
litiques de santé dans le monde
sont peu adaptées à une possibi-
lité de réémergence de la maladie.
L.G.
12
Variole
Au cours de ces derniers jours, l’OMS a reçu plusieurs
demandes d’information sur l’utilité d’une vaccination
de masse pour protéger les populations contre certains
agents infectieux comme la variole.
Professions Santé Infirmier Infirmière - No32 - décembre 2001
Migraine
Quatre migraineux sur 5 ne se
font pas suivre par un médecin.
Or, 7 millions de Français souf-
frent de migraine, mais ils re-
fusent souvent d’aller consulter
un médecin. Ils vivent leurs
crises comme une fatalité et
cherchent leurs propres re-
mèdes dans la boîte à phar-
macie, attitude responsable de
nombreuses intoxications aux
médicaments. Pour les spécia-
listes, on peut guérir 88 % des
migraines par une association
de traitements de fond.
Polyarthrite
Les nouveaux remèdes sont inac-
cessibles, car un traitement par
anti-TNF alpha coûte 70 000 F
par an et par patient. Pour les as-
sociations, il est dommage que
des malades deviennent invalides
alors qu’il existe des médicaments
efficaces. Aujourd’hui, 1 500 pa-
tients bénéficient du traitement
par anti-TNF alpha quand il fau-
drait en traiter 3 000 de plus.
Alzheimer
au scanner
Des chercheurs auraient détecté
des modifications du métabo-
lisme dans certaines parties du
cerveau chez des patients, et ce
plusieurs années avant toute ma-
nifestation de troubles de la mé-
moire. Leur but est maintenant
d’identifier les facteurs qui
conduisent à cette transformation
du métabolisme du cerveau.
Dossier médical
Dans une enquête publiée par
Le Quotidien du médecin, 60 % des
médecins expriment leur refus
de l’accès direct du patient au
dossier médical alors qu’un son-
dage Ipsos-Panorama du méde-
cin a révélé que 96 % des Français
y sont favorables. Le désaccord
le plus profond concerne surtout
les conditions d’accès.
Brèves...
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