Signes et symptômes Toux - expectorations Hémoptysie Douleur thoracique Dyspnée Orthopnée Essoufflement au repos Respiration sifflante (wheezing) Stridor Hippocratisme digital Cyanose Lymphadénopathie cervicale Syndrome de Claude Bernard-Horner Dyspnée Étiologie : - anxiété - hyperventilation - douleur - asthme - BPCO - anaphylaxie - inhalation d’un corps étranger - insuffisance cardiaque - angor - infarctus du myocarde - embolie pulmonaire - pneumothorax - cancer du poumon Dyspnée Implication pour le dentiste : Si elle n’est pas due à l’anxiété, l’apparition brutale d’une difficulté respiratoire est une signe grave Dans tous les cas, arrêtez le traitement et évaluez la situation Administration d’oxygène S’il n’y a pas d’amélioration immédiate, il faut appeler les services d’urgences Hémoptysie Définition : crachats de sang menace rarement le pronostic vital peut être le signe de pathologies sévères sous-jacente Hémoptysie : étiologie Système Respiratoire Cardiovasculaire Diathèse hémorragique Nature de la cause Exemple traumatisme inhalation d’un corps étranger, intubation infection bronchite, pneumonie, tuberculose, abcès pulmonaire, bronchectasie néoplasie cancer bronchique vasculaire embolie pulmonaire, angéite tissu pulmonaire sarcoïdose, mucoviscidose insuffisance cardiaque œdème pulmonaire valvulopathie sténose mitrale dégénérative anévrisme aortique congénitale hémophilie acquise anticoagulant Examen physique Cyanose Comblement creux sus-claviculaire Syndrome de Claude Bernard-Horner Examens complémentaires Scanner thoracique Bronchoscopie Epreuves fonctionnelles respiratoires (EFR) Asthme Définition : - obstruction réversible des voies aériennes - hyperréactivité des voies aériennes - inflammation et production excessive de mucus Epidémiologie : - 5% - au cours des dix premières années - 2ème pic entre 30 et 40 ans Asthme Étiologie : réactions allergiques multiples à certains composants et médicaments. Dégranulation des mastocytes : composés vasoactifs (histamine, prostaglandines) - Facteurs extrinsèques : - pollens - acariens - protéines salivaires - poils d’animaux de compagnie - Facteur intrinsèques : - augmentation des immunoglobuline E (IgE) - gène de l’asthme (chromosome 11) - hyperréactivité bronchique - Mode de vie/environnement : - exercice physique (>air froid) - stress - tabac - médicaments (AINS, β-bloquants) - pollution - infections virales (infections des voies aériennes supérieures) Asthme Clinique : crises, réversible - expiration sifflante - dyspnée - cyanose - coma - toux nocturne - patient anxieux et paniqué o Signes vitaux : cyanose absence de bruit de respiration confusion épuisement Asthme Diagnostic Asthme Traitement : - éducation - prévention - traitement médicamenteux (inhalateur bronchodilatateur, corticoïdes inhalés, inhibiteurs des leucotriènes) - vaccination anti-grippe Asthme Implication pour le dentiste : Veiller à ne pas provoquer de crise et à ne pas gêner la respiration pendant le traitement dentaire par des prescriptions inappropriées, un stress excessif, ou l’usage d’une sédation inadéquate La plupart des patients asthmatiques peuvent être traités sans danger sous analgésie locale Les anti-inflammatoires non stéroïdiens peuvent déclencher ou aggraver une crise d’asthme chez les patients sensibles L’inhalation de corticoïdes peut avoir une incidence sur la muqueuse buccale, par exemple l’infection à Candida du palais. Conseillez à vos patients de se rincer la bouche à l’eau chaude après l’usage de leur inhalateur contenant des corticoïdes En cas de crise, reportez le traitement Utilisez la sédation avec précaution Conseillez à vos patients d’utiliser leur inhalateur avant chaque séance de soins Bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) Définition : limitation débit aérien non entièrement réversible, progressif - bronchite chronique : altération de l’épithélium pulmonaire avec ulcération, une production excessive de mucus, et un rétrécissement variable des voies aériennes. - emphysème : dilation et une perte d’élasticité des tissus à l’intérieur des alvéoles, entrainant un blocage des gaz, une distension et une diminution du volume expiratoire Épidémiologie : 5 à 20 % des fumeurs au long cours développeront la pathologie Étiologie : - Le tabagisme (95% des cas) La pollution atmosphérique Les infections respiratoires La déficience en α1-antitrypsine Clinique - Dégradation progressive + exacerbations aigues (décompensations) par surinfections bronchiques - Insuffisance cardiaque droite Bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) Diagnostic Bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) Traitement : - arrêt du tabac - traitement médicamenteux (inhalateur bronchodilatateur, corticoïdes) - vaccination contre la grippe - prise en charge rapide des aggravation - exercices - kinésithérapie pulmonaire - ventilation non invasive - oxygénothérapie Il ne faut pas donner une quantité d’oxygène importante Bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) Implication pour le dentiste : La plupart des patients ayant une BPCO peuvent être traités en toute sécurité sous analgésie locale. Soins courts Les patients peuvent avoir des difficultés avec la digue qui diminue le passage de l’air. L’inhalation de corticoïdes peut altérer la muqueuse buccale (infection à Candidat du palais), conseillez à vos patients de se rincer à l’eau chaude après voir utilisé un inhalateur corticoïde pour prévenir cette éventualité. En cas de crise, reportez le soin Ne pas sédater ces patients ou utiliser une analgésie légère Conseillez à vos patients d’utiliser leur inhalateur avant chaque séance de soin. Cancer du poumon Définition : - cancer du poumon à petites cellules (CBPC) - cancer du poumon non à petites cellules (CBNPC) Épidémiologie : - première cause de mortalité par cancer - Rare avant l'âge de 45 ans - Moyenne des diagnostics se faisant autour de l'âge de 65 ans Etiologie : - Tabac - Fumée passive - Pollution - Charbon - amiante Cancer du poumon Clinique : - Manifestations locales : - - toux persistante : infection pulmonaire persistante douleur thoracique augmentée à la respiration et à la toux hémoptysie essoufflement progressif voix rauque (atteinte du nerf récurrent) syndrome de Claude Bernard-Horner dilatation des veines du cour (obstruction de la veine cave supérieure) - Manifestations systémiques : - hippocratisme digital - perte de poids - malaise - anémie - production anormale d’hormone ectopique - Métastases osseuses, cérébrales ou hépatiques entraînant : - des douleurs osseuses - des troubles neurologiques - un ictère Syndrome cave supérieur Cancer du poumon Traitement : Le traitement dépend de la nature histologique de la tumeur, de sa locations, de son étendue et de l’état de santé du patient. Traitement chirurgical Radiothérapie Chimiothérapie Traitement de soutien Cancer du poumon Implication pour le dentiste : Le cancer du poumon peut présenter : des lymphadénopathies cervicales des dilatations des veines du cou un syndrome de Claude Bernard-Horner (myosis, ptosis, anhydrose) Inhalation d’un corps étranger Épidémiologie : les traitements dentaires représentent plus de 27 % des accidents de corps étrangers inhalés Étiologie : - risque accru d’inhalation d’un corps étranger : - proximité des voies aériennes et de la zone d’intervention du praticien - petitesse des instruments utilisés en dentisterie - position allongée du patient - sédation entrainant une diminution du réflexe de protection des voies aériennes La plupart du temps, l’instrument passe directement du pharynx vers la bronche souche droite et le lobe pulmonaire inférieur droit. Si l’objet n’est pas retiré rapidement, il y a un risque d’abcès pulmonaire ou de pneumonie. Les objets bloqués peuvent irriter l’appareil respiratoire et empêcher le passage de l’air, entrainant une toux, un stridor et un wheezing Inhalation d’un corps étranger Clinique : - La majorité des corps étrangers sont avalés et passent dans le tube digestif, avec un faible risque de perforation sur leur passage. - S’il est inhalé, un objet volumineux se loge souvent audessus des cordes vocales, tandis qu’un objet plus petit passe plus facilement dans les poumons. - Le patient peut tousser ou suffoquer, mais ce n’est pas toujours le cas et l’inhalation peut être asymptomatique. - La manifestation peut être retardée avec des signes et des symptômes d’infection pulmonaire chronique. Diagnostic : radiographie thoracique Inhalation d’un corps étranger Traitement : Avoir perdu un objet pendant le traitement pour oblige à le chercher La plupart des objets perdus seront retrouvés autour du patient ou dans sa cavité buccale. Si vous ne pouvez pas trouver l’objet, vous devez considérer qu’il a été inhalé. Demandez au patient de tousser et tournez-lui la tête sur le coté pour faciliter la localisation de l’objet Utilisez l’aspiration chirurgicale et un bon éclairage pour examiner l’oropharynx et retirez précautionneusement l’objet à la pince Si le patient est en détresse respiratoire, les services d’urgences doivent être contactés immédiatement L’oxygène à haut débit Une forte tape dans le dos, une manœuvre de Heimlich Une bronchoscopie Embolie pulmonaire Définition : obstruction d’une partie du système artériel pulmonaire par un caillot de sang (graisse, gaz ou liquide amniotique) Étiologie : caillot sanguin (thrombose veineuse) membres inférieurs embole obstrue une partie de l’artère pulmonaire, une diminution de l’efficacité des échanges gazeux Clinique : - douleur thoracique - difficulté respiratoire - hémoptysie - collapsus - mort subite Embolie pulmonaire Traitement : - médicaments thrombolytiques, - Anticoagulants (héparine, antivitamine K) Implication pour le dentiste : Les patients sont souvent sous anticoagulants et demandent une attention particulière avant d’entamer toute procédure dentaire invasive. Sarcoïdose Définition : maladie granulomateuse d’origine inconnue envahissant les ganglions lymphatiques cervicaux et gonflement de la glande parotide Épidémiologie : - femmes>hommes - origine afro-antillaise - 20 et 40 ans - poumons et ganglions lymphatiques Sarcoïdose Implication pour le dentiste : 4 % des patients porteurs de sarcoïdose développent une hypertrophie de la glande parotide et une sécheresse buccale grossissement des ganglions lymphatiques cervicaux dans 15 % des cas traitée par immunosuppresseurs, augmentant les risques d’infection