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16 Atm), sont le “multistenting”, un diamètre de référence de
moins de 2,75 mm, une sténose longue (supérieure à 10 mm) et
une sténose résiduelle supérieure à 10 %.
Dans le groupe de patients traités par le même type de stent
(n = 150, 249 stents) implantés à forte pression d’inflation, les
seuls facteurs associés à la resténose sont le diamètre de réfé-
rence inférieur à 2,75 mm et la sténose résiduelle supérieure à
10 %.
Plusieurs travaux comparant les stents de nouvelle génération au
stent de référence, le Palmaz-Schatz, montrent que les taux de
succès et de resténose sont vraisemblablement indépendants
du type de stent implanté.
L’évolution naturelle de la resténose intrastent asymptoma-
tique chez 122 patients consécutifs, avec suivi angiographique à
6 mois et à un an (50 % des patients), rapportée par N. Nibler
(Munich), montre une réduction “spontanée” et significative de
la sévérité de la sténose entre 6 et 12 mois, une survie sans évé-
nement à un an de 98,4 %, et un taux de nouvelle revascularisa-
tion à un an de 5 %. Il est à noter qu’aucune des lésions ne dépas-
sait un pourcentage de sténose en diamètre de 75 %.
De nombreuses techniques interventionnelles ont été étudiées
dans le traitement de la resténose intrastent.
❏La technique la plus largement présentée, bien que toujours
assez expérimentale, était l’irradiation intracoronaire, par
rayons bêta ou gamma. De ces nombreuses présentations portant
sur des études randomisées ou non, sur la resténose intrastent ou
après ballon seul, délivrés par sonde, stents radioactifs ou ballons
remplis de produit radioactif, on peut retenir quelques faits. Les
rayons bêta sont plus maniables que les rayons gamma car moins
pénétrants (2 mm), mais parfois insuffisants pour atteindre les
couches profondes de la média. Quel que soit le type de rayon-
nement utilisé, l’irradiation inhibe l’hyperplasie intimale et pro-
bablement la constriction adventitielle. Les études présentées,
avec de faibles effectifs, montrent toutes une faisabilité accep-
table et des taux de resténose réduits. La complication la plus fré-
quente de l’irradiation intracoronaire semble être la survenue
d’anévrismes coronaires.
❏L’athérectomie rotationnelle suivie d’une angioplastie au bal-
lon seul à faible pression semble assez intéressante dans le trai-
tement de la resténose intrastent diffuse, d’après les résultats pré-
sentés par H.J. Büttner (Bad Korzingen). Cette technique assurait
un succès immédiat de 100 %, un taux de resténose angiogra-
phique à 6 mois de 56 % et un taux de nouvelle revascularisation
de 33 %. La supériorité de cette technique par rapport au ballon
seul a été aussi démontrée dans l’étude randomisée ROSTER,
présentée par S.K. Sharma (New York).
❏Enfin, l’intérêt de l’angioplastie laser dans le traitement de la
resténose intrastent reste discuté, avec des taux de nouvelle resté-
nose de 26 à 68 % selon les études.
Faux négatifs graves
de la scintigraphie myocardique
Signer un compte-rendu rassurant
devant une scintigraphie myocardique
normale, alors que le patient est porteur
d’une lésion sévère (sténose du tronc
commun, de l’IVA proximale ou
lésions tritronculaires), est la hantise
des cardiologues nucléaires.
Un travail présenté par J.A. Diamond
(Mount Sinai Center, New York)
devrait les rassurer, au moins en
partie : en 5 ans et sur plus de
9 000 épreuves, cette éventualité ne
s’est présentée que 8 fois et,
dans 7 cas,
il y avait une discordance manifeste
entre l’apparente normalité de
la scintigraphie et les signes de gravité
observés durant l’épreuve d’effort
(fixation pulmonaire du traceur accrue,
dilatation cavitaire transitoire, baisse
tensionnelle à l’effort, etc.).
P. P.
Valeur localisatrice
de la scintigraphie myocardique
À partir de l’étude par tomoscintigraphie
myocardique de 100 patients
monotronculaires sans infarctus,
l’équipe de Germano et Berman
(Los Angeles) nous livre une cartogra-
phie
réactualisée des segments
les plus fréquemment hypofixants,
selon l’artère lésée. Ce travail confirme
que si l’atteinte d’une IVA peut être
aisément identifiée, il existe une
superposition importante des territoires
de la coronaire droite et de
la circonflexe, selon la distribution
coronaire. Ainsi, les trois segments
purement inférieurs sont hypofixants
dans 66 à 83 % des sténoses
de la coronaire droite, mais aussi
dans 42 à 54 % des sténoses
de la circonflexe.
P. P.
Traitement
des cardiopathies congénitales
Au nom des équipes de Necker et de
Laennec, D. Bonnet a présenté les
premiers résultats obtenus avec un
matériau absorbable (polydioxanone)
permettant de réaliser un cerclage
temporaire de l’artère pulmonaire.
Ce procédé a été utilisé chez 9 nouveau-
nés porteurs d’une coarctation aortique
associée à une CIV responsable d’une
HTAP sévère. Le cerclage était fait
dans le même temps et par la même
voie d’abord que la cure de la coarcta-
tion, en moyenne à 3 semaines de vie.
Le cerclage s’est résorbé totalement en
3 à 5,5 mois, un délai suffisant pour
que 8/9 des CIV s’occluent totalement
(2) ou partiellement (6). À condition de
le réserver à des CIV susceptibles, par
leur taille et leur localisation, d’une
réduction au moins partielle,
ce procédé apparaît particulièrement
séduisant, évitant une réintervention
pour démontage d’un “banding”
devenu inutile.
P. P.
Nouvelles brèves
Chapitre II - Insuf. coronaire 4/05/04 12:39 Page 15