ESPÈCE D’HUMAIN (TOI-MÊME) L’enjeu, le principe et les acteurs « Il est urgent de replacer l’être humain au centre… » Vous connaissez certainement la formule, elle fait consensus. « Replaçons donc l’humain au centre » Mais encore faut-il savoir de quel centre il s’agit… D’un centre commercial ? Non, assurément, non, car l’être humain s’y place très bien tout seul. Il s’y déplace même en masse, et s’y entasse pour y trouver sa place de parking… D’un centre… de soins, peut être ? Ce serait une possibilité… Nous avons tous besoin d’être traités aux petits soins, aux petits bains, aux petits riens qui font la différence. Oui, mais le problème, c’est qu’il faut les moyens pour les centres de soins, et les moyens, ce n’est pas donné à tous le monde. « Replacer l’humain au centre… » Si c’est un message politique, je ne suis pas sur qu’il soit forcément urgent de tous se retrouver au centre… Le centre, c’est un peu moyen, comme utopie, non… Et puis, ca fluctue, tantôt centre gauche, tantôt centre droit. Replace l’humain au centre… Si c’est un message footballistique, c’est carrément ridicule. Vous imaginez, si on replaçait tous les joueurs au centre… Il n’y aurait plus aucun jeu possible ! Certains penseurs plus avisés rajoutent un mot. Ils disent « Il est urgent de replacer l’être humain au centre de l’économie »… Alors là, c’est encore plus incompréhensible… Imaginez-vous, les traders, à la bourse de New-York, en pleine flambée des cours, arrêter leurs opérations et se dire « Pouce les amis ! On change les règles du jeu…Désormais, nous allons placer l’humain au centre de l’économie. » En fait, l’être humain est souvent terriblement inhumain, c’est là son problème. Alors, quand certains d’entre nous sont vraiment trop inhumains, on les place dans des centres…de détention. Sauf que ça les détend pas du tout, ça les radicalise, au contraire. Pour toutes ces raisons –et pour beaucoup d’autres-, nous avons choisi, pour notre prochain spectacle, de placer l’être humain au centre de toute notre attention. Grâce à une suite de sketchs hilarants et pertinents, nous irons à la rencontre des potentialités positives de notre humanité… Car comme le dit Jules Romains : « Etre un homme (ou une femme) c’est bien mais il y a encore mieux : être humain. » Sketch Up Compagnie ( Cie fondatrice, historique et permanente du Parvis des Arts) Historique et sens : Depuis ses débuts en 1984, la Compagnie Sketch Up a réalisé et produit plus d’une trentaine de spectacles qui ont donné lieu a des milliers de représentations : Si leur répertoire est très diversifié, variant du théâtre classique aux écriture d’aujourd’hui, en passant par la création télévisuelle, certains « traits communs » dessinent, ce qu’il convient d’appeler « leurs marques de fabrique. » - Une écriture privilégiant un théâtre à thème (et non pas un théâtre à thèses). Le spectacle est envisagé comme une enthousiasmante exploration qui entraine le public de pièces courtes en pièces courtes, reliées entre elles par une pensée en mouvement… - Une dramaturgie trans-historique et trans-culturelle. Celle-ci peut recourir librement aux récits fondateurs, aux mythes tout autant qu’aux trésors du passé. Elle se plait à les trans-poser dans les temps et les situations du présent - Un point de vue privilégiant l’esprit de comédie, tout en exigeant de celle-ci l’intelligence et rigueur. La scène devient souvent le lieu pour « parler légèrement des choses graves ». Et « l’humour qui s’y déploie donne à penser »… - Une prise en compte assumée de la présence effective du public. « Le quatrième mur » est souvent ignoré, et les spectateurs sont interpellés ou pris à parti. Ce qui ne peut qu’intensifier la dimension évènementielle de la représentation. - Une recherche dramaturgique portée vers la présence vive et surprenante des acteurs tout autant que vers la présence symbolique et elliptique des objets. Les spectacles sont appelés à être adaptables à des espaces et a des publics très diversifiés. - Enfin, chaque nouvelle création de la troupe est l’occasion de rencontrer et de raconter des nouvelles expériences de vie partagées, des nouveaux sujets de société dit « sensibles ». Ainsi s’édifie un répertoire qui revendique sa préoccupation pour une éthique citoyenne et responsable, et profondément humaniste.