
Images en Ophtalmologie
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Vol. V
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n° 3
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juillet-août-septembre 2011
82
Éditorial
nécessairement le premier, quand il
est dans les conditions “idéales” de
préparation réalisée par un opérateur
entraîné ; lorsque chaque temps aura
été réalisé indépendamment, le junior
pourra les réaliser de façon consé-
cutive, et il constatera alors qu’il
ne s’agit pas d’une chirurgie simple
(tableau,p.81)
.
La chirurgie de la cataracte a été lar-
gement dédramatisée (anesthésie
locale, ambulatoire, chirurgie courte,
résultats excellents) : les échecs sont
donc très mal tolérés par le patient et
son entourage.
La technique
L’objet de cet éditorial n’est pas
de développer les détails tech-
niques, qu’il s’agisse du bord carré
de l’ implant, du filtre jaune, de
l’acrylique hydrophobe, de la pompe
Venturi ou péristaltique, de l’ incision
de2,4, 2,2 ou 1,8mm, de l’implant
multifocal, accommodatif ou torique.
Les publications sont innombrables et
il est rassurant de savoir que l’indus-
trie, aidée par quelques ophtalmo-
logistes, cherche toujours à améliorer
les résultats fonctionnels de cette
chirurgie.
Un mot sur le laser femtoseconde, qui
est à l’origine d’un
“buzz”
important
depuis quelques mois. Il s’agit d’un
enjeu lourd tant en matière d’investis-
sement que de réorganisation archi-
tecturale des sites chirurgicaux. Si les
études à venir mettent en évidence
une supériorité des femtosecondes
pour les incisions, la découpe du
rhexis par exemple, cela impliquera
la fermeture de 90 % des sites chirur-
gicaux qui n’auront pas une activité
suffisante pour amortir ce type de
matériel.
Les techniques qui apportent une
réelle avancée s’imposent vite ; à
ce titre, le rapport extracapsulaire
manuelle/ phako-émulsification est
exemplaire. Aucune étude n’a été
nécessaire pour démontrer la supé-
riorité de la phako-émulsification
dans la plupart des indications, la
transition a été réalisée en quelques
années, le temps de mettre au point
les implants souples. L’implant multi-
focal ou accommodatif est le contre-
exemple : comment expliquer que
ce type d’implant qui, en théorie,
devrait être proche de la perfection
ne “décolle” pas depuis une quinzaine
d’années, si ce n’est qu’il ne tient pas
toutes ses promesses ?
Pour conclure
Le développement de l’anesthésie
locale pour la chirurgie de la cataracte
est contemporain d’une diminution
du tarif pris en charge par les assu-
rances aux États-Unis. La diminution
ou la suppression des honoraires de
l’anesthésiste a permis de rendre ce
changement de tarif indolore pour les
ophtalmologistes, qui ont donc pré-
conisé ce mode d’anesthésie pour le
plus grand bien des patients.
Le développement de la chirurgie
ambulatoire en ophtalmologie est
lié à une politique de diminution des
dépenses de santé, même s’il amé-
liore le confort du patient dans la
plupart des cas.
Le même type d’évolution est possible
pour la chirurgie bilatérale simul-
tanée.
Un progrès technologique isolé n’a
souvent d’intérêt que s’il est associé
à une autre innovation. Par exemple,
la chirurgie extracapsulaire n’était
pas un progrès avant le Yag, la phako-
émulsification et les petites incisions
sans implants souples de même.
Au cours des 30dernières années, le
progrès techniques ont donc permis
l’utilisation d’anesthésies non agres-
sives, une diminution de la durée de
séjour et une récupération fonction-
nelle plus rapide.
II
Référence bibliographique
1.
Gupta A, Singh J, Dhillon B. Cataract classifica-
tion system for risk stratification in surgery. JCata-
ract Refract Surg 2011;37(7):1363-4.
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