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Correspondances en médecine - n° 2 - octobre 2000
É
PISTAXIS
:
L
’
ESCALADE THÉRAPEUTIQUE
Après application d’un anesthésique vasocons-
tricteur dans les fosses nasales, une rhinosco-
pie doit être pratiquée afin de préciser le siège
du saignement. Si ce dernier est bien visualisé,
une cautérisation électrique peut être effec-
tuée. Dans le cas contraire, un méchage anté-
rieur sera réalisé.
En cas d’échec, on peut avoir recours au tam-
ponnement antérieur et postérieur avec une
sonde à double ballonnet ou – en “troisième
ligne” et sous anesthésie locale – à l’embolisa-
tion. Ce n’est qu’en cas d’échec de ces deux der-
nières techniques qu’une ligature vasculaire
(sous anesthésie générale) peut être envisagée.
M. François. 106eCongrès de la Société française d’ORL et
de chirurgie cervicofaciale. La Lettre d’oto-rhino-laryn-
gologie et de chirurgie cervico-faciale 2000 ; 249 : 7-10.
C
EQU
’
IL FAUT SAVOIR SUR LES RHINO
-
SINUSITES DE L
’
ADULTE
Les critères majeurs de diagnostic d’une rhino-
sinusite de l’adulte sont au nombre de quatre :
douleurs faciales ; congestion/obstruction
nasale ; rhinorrhée antérieure ou postérieure
purulente ; fièvre
›
38 °C. Les radiographies ne
sont pas indispensables au diagnostic, tout au
moins dans les formes simples.
Le traitement antibiotique des rhinosinusites
aiguës doit être actif sur Haemophilus influen-
zae, Streptococcus pneumoniae et Moraxella
catarrhalis (germes les plus fréquemment ren-
contrés dans ces infections). La durée du traite-
ment préconisée est de 10 à 14 jours. Les anti-
biotiques couramment utilisés (pristinamycine,
amoxicilline + acide clavulanique, céphalospo-
rines de deuxième ou troisième génération)
sont généralement efficaces. Les nouvelles
fluoroquinolones devraient être réservées aux
sinusites compliquées ou à risque de complica-
tions comme les sinusites fronto-ethmoïdales
ou sphénoïdales.
Des études complémentaires sont nécessaires
pour évaluer l’apport dans le traitement des rhi-
nosinusites (aiguës ou chroniques) de la corti-
cothérapie (locale ou systémique), des décon-
gestionnants, des mucolytiques et des
antihistaminiques.
Les formes compliquées ainsi que les formes
traînantes ou récidivantes (plus de quatre épi-
sodes aigus par an) doivent être adressées à
l’ORL.
M. François. Les sinusites infectieuses de l’adulte. La
Lettre d’oto-rhino-laryngologie et de chirurgie cervico-
faciale 2000 ; 251 : 7-10.
revue de presse spécialisée
résumé et analyse d’articles sélectionnés
Oto-rhino-laryngologie
Quelques brèves...
!Prélèvements de gorge : quand ?
Un prélèvement de gorge est indiqué en cas
d’angine résistant au traitement médical
ou de suspicion d’angine diphtérique
ou de Vincent. Il est également indiqué lorsqu’il
est nécessaire de confirmer le caractère
bactérien ou viral d’une angine, ce qui est
le cas notamment après un test de diagnostic
streptococcique rapide négatif chez l’enfant.
B. Barry, N. Kassis. Le prélèvement de gorge.
La Lettre d’oto-rhino-laryngologie et de chirurgie
cervico-faciale 2000 ; 250 (fiche pratique).
!Des otalgies trompeuses
Toute otalgie n’est pas obligatoirement
secondaire à une affection de l’oreille. Elle
peut être liée à un trouble de l’articulation
temporomandibulaire (ATM). Ce diagnostic
doit être évoqué notamment en cas
de limitation de l’ouverture buccale
et/ou de douleurs à la pression de l’ATM
et des muscles avoisinants.
M. François. Otalgie et articulation temporomandi-
bulaire. La Lettre d’oto-rhino-laryngologie et
de chirurgie cervico-faciale 2000 ; 250 : 24.
!Otites et sinusites chroniques
Face à un patient souffrant d’une sinusite
ou d’otite chronique, l’éventualité d’une
infection à germes anaérobies doit être
systématiquement évoquée.
F. Mory. Les anaérobies, ces méconnus maltraités.
La Lettre de l’Infectiologue 2000 ; XV (1) : 29-33.