UNIVERSITÉ D’ÉTAT D’HAÏTI CAMPUS HENRI CHRISTOPHE DE LIMONADE Faculté Lettres Sciences Humaines et Sociales Psychologie L2S3 Sujet : La perte de réalité dans la névrose et dans la psychose ,1924 (Résumé analytique) Devoir proposé par Egor Gavrilov dans le cadre du cours de psychologie clinique et réalisé par Derosan Kenson Tout le monde s’entend sur une conception commune de définition concrète de la réalité. Cela est d’autant plus explicite dans la définition de la folie comme rupture avec la réalité. Beaucoup de déclarations et de comportements de malades mentaux accréditent cette opinion sans que l’on sache très bien dire en quoi des propos et des actes extravagants, voire condamnables, manifestent un « déni de réalité », autre manière d’appréhender et de nommer cette négativité qui définit ce perte de réalité. Tenant compte des difficultés découlant dans l’élaboration d’une définition du terme réalité et comme le disait S.Freud « les concepts les plus courants sont les plus difficiles à définir, les plus flous », nous tenons à expliciter dans la suite du résumé les diverses conceptions de la perte de la réalité dans les cas de névrose et de psychose. La psychose se distingue essentiellement de la névrose par le fait que le sujet psychotique n'a pas conscience de ses troubles et qu'il perd contact avec la réalité. En effet, comment se manifeste cette perte de réalité ? A première vue, dans la névrose le moi étouffe une partie de la section pulsionnelle du psychisme à savoir le ça tout en conservant une position de soumission par rapport à la réalité. Alors que ce moi, dans la psychose, se met, tout simplement, au service du ça tout en s’effaçant de la galerie de la réalité. La névrose quant à elle subisse une forte attraction de la part du réel, et pour la psychose l’influence extrême du ça lui est fondamentale. Pour la psychose, la perte de la réalité serait donnée au départ ; pour la névrose, il y aurait lieu de penser qu'elle y est évitée. Toute névrose trouble d'une façon ou d'une autre le rapport du malade à la réalité, qu'elle est pour lui un moyen de se retirer d'elle, et, dans ses formes graves, signifie directement une fuite hors de la vie réelle. Cette contradiction donne à réfléchir ; cependant elle est facile à lever, et son explication aura du moins contribué à nous faire comprendre la névrose. En somme, la perte de réalité est exprimée chez le névrosé par un étouffement du ça alors que dans la psychose, le même moi se met à la disposition du ça. La contradiction ne subsiste qu'aussi longtemps que nous envisageons la situation de l'entrée dans la névrose, pendant laquelle le moi, au service de la réalité, procède au refoulement d'une motion pulsionnelle.