enquete qualitative bo emap 15 06 2016

publicité
Enquête qualitative
Analyse des réponses aux
questionnaires
La vie quotidienne, modes et habitudes de
consommation dans le contexte socioculturel du quartier
de Bois d’Olives
Juin 2016
Enquête réalisée en mai 2016
0
Travail de rédaction réalisé par Julien Catalan, Coordonnateur pédagogique EFTS-EMAP,
et Virginie Cordier, Formatrice et Référente Recherche EMAP-PREFAS
Concert de Féfé, Fondation Père Favron / SAKIFO, Bois d’Olives 2016
1
Remerciements :
Aux acteurs de la Ville de Saint Pierre, qui nous ont accordé leur
confiance pour la réalisation de ce diagnostic:
Roberto Deboisvilliers, Isabelle Hache Hoarau, Jean-Pierre Rivière, Thierry Payet
A l’association Kozman Domoun pour ces éclairages humains et
contextuels
Suzelle Mussard Vergereau, Danièle et Sylvette.
A l’équipe de l’Ecole des Métiers de l’Accompagnement de la
Personne, qui a contribué à la mise en œuvre et à la formation des
stagiaires pour la réalisation de ce diagnostic:
Ivan Grunberger, Mélina Ibrahim, Sylvie Caudrec, Céline Joly, Dominique Payet,
Géraldine Ramahalison, et Jean-Yves Gilles, notre directeur.
A la promotion de Moniteurs Educateurs, pour leur investissement,
la qualité de leur travail d’enquête et de restitution:
Marion Beal, Margot Bigey, Gwénaël Clairivet, Jean-Yves de Louise, Roselyne
Dennemont, Anthony Cuezello, Alison Hoarau, Priscilla Hoarau, Jonas Hoareau, Olivier
Kondoki, Jimmy Lebon, Vanille Leclercq, Anne Evelyne Lenormand, Noémie Libouan, Marie
Lucinda Lioni, Cécile Malet, Dominique Mara, Manuella Merlo, Maire Catherine Pan,
Yvonnick Philippe, Marie Josie Plumety, Maire Thérèse Pothin, Laurence Rivière, Sandrine
Roudat, Valérie Saint Gilles, Eric Sinama Valliamee, Wendy Vadivelou, Laurent Vial, Aurélie
Vitry, Saïd Yssoufou.
A la promotion de BPJEPS Animation Sociale, pour leurs repérages
du terrain et leurs contacts avec les habitants de Bois d’Olives, et
l’esprit critique dont ils ont fait preuve :
Rezkia Benmira, Josian Blain, Carine Brandon, Olivier Catherine, Gladys Dufour,
Sylvain Félix, Maire Luce Grondin, Thierry Grondin, Pamela Lagarrigue, Stéphanie Laporte,
Marie Anne Lise Lezika, Lucie Payet Mahé, Magalie Mougandi, Valérie Patissier, Dany
Olando Serveaux, Marie-Hélène Songolo, Sabrina Viranin Ajagamelle.
2
Sommaire
1.
Contexte et cadre théorique de l’enquête ........................................................................................ 5
1.1.
Introduction ............................................................................................................................. 5
1.2.
Le partenariat avec la Ville de St Pierre .................................................................................. 5
1.3.
La formation à la recherche et par la recherche auprès des stagiaires en travail social ........... 6
1.4. Se centrer sur les besoins et les attentes des résidents de Bois d’Olives afin de les rendre
acteur de la politique de rénovation urbaine du quartier ..................................................................... 7
2.
1.5.
Cadre théorique de l’enquête ................................................................................................... 7
1.6.
Problématiques, objectifs de recherche ................................................................................... 8
1.7.
Fiche Action générale de l’enquête ......................................................................................... 8
Méthodologie de recherche ........................................................................................................... 11
2.1.
La préparation de l’enquête : méthode et procédure ............................................................. 11
2.1.1.
Présentation socio-historique......................................................................................... 12
2.1.2.
Observation du terrain et délimitation des micro-quartiers : ......................................... 12
2.1.3.
Construction et passation de l’enquête : ........................................................................ 16
2.2.
Le quartier et ses quatre micro-quartiers ............................................................................... 18
2.3.
Participants ............................................................................................................................ 19
2.3.1. Moyenne d’âge de la population enquêtée : ........................................................................ 20
2.3.2. Genre de la population enquêtée : ....................................................................................... 20
3.
4.
Caractéristiques de la population enquêtée ................................................................................... 21
3.1.
Situation familiale.............................................................................................................. 21
3.2.
Nombre de personnes vivant dans le foyer et nombre d’enfants .................................... 21
3.3.
Situation professionnelle................................................................................................... 22
3.4.
Revenus et imposition du foyer ........................................................................................ 22
3.5.
Origine et résidence des personnes enquêtées ................................................................ 23
3.6.
Loisirs et temps libre des personnes interrogées.............................................................. 24
3.7.
La vie du quartier............................................................................................................... 25
L’observation générale des lieux de vie ........................................................................................ 28
5. L’eau, des différences concernant les habitudes de consommation sur le territoire de Bois
d’Olives ................................................................................................................................................. 30
6.
L’alimentation : le coût de la fraicheur ......................................................................................... 32
7.
La gestion des déchets ................................................................................................................... 35
3
8.
L’énergie ....................................................................................................................................... 36
9.
Les transports ................................................................................................................................ 39
10.
Conclusion ................................................................................................................................. 43
11.
Discussion et perspectives : ....................................................................................................... 46
4
1. Contexte et cadre théorique de l’enquête
1.1.
Introduction
Le contexte social et les formations en travail social sont en pleine mutation. En effet,
suite aux Etats Généraux du Travail Social, le plan d’action en faveur du travail social et du
développement social stipule qu’il est nécessaire d’inscrire le développement social au cœur
des politiques territoriales (axe II.1) et de sensibiliser les élus, les cadres et dirigeants du
secteur public au développement social et à la compréhension du travail social (axe II.3). De
plus, le plan d’action en faveur du travail social et du développement social précise qu’il est
nécessaire de reconnaître l’intervention sociale comme un champ de recherche afin affiner la
compréhension des problématiques sociales mais aussi d’enrichir les formations pour chacun
des niveaux de qualification (axe III.3). C’est dans ces perspectives que le travail ici présenté
s’est réalisé.
L’enjeu de cette enquête est triple :
-
Recueillir les points de vue des habitants du quartier de Bois d’Olives concernant leurs
habitudes et modes de vie, ainsi que les perspectives souhaitées en termes d’évolution
du quartier.
-
Participer au développement social local en partenariat avec les acteurs politiques afin
de faire valoir l’expertise de terrain de l’EMAP.
-
De favoriser la professionnalisation des stagiaires Moniteur Educateur et BPJEPS
Animation Sociale en les impliquant dans une recherche intervention sur le terrain,
afin de faire émerger des praticiens réflexifs par la formation à la recherche et par la
recherche.
1.2.
Le partenariat avec la Ville de St Pierre
D’un point de vue départemental, différents quartiers de La Réunion sont inscrits
dans des dispositifs de rénovations urbaines. Les collectivités locales ont pour volonté de
consulter et d’associer les populations des territoires de proximité. La présence de l’EMAP
sur le secteur de Bois d’Olives, classé en ZUS (Zone Urbaine Sensible), a permis de faciliter
5
cette expérience innovante concernant l’analyse des besoins de la population afin de repenser
l’organisation de ce territoire.
De fait, l’enquête réalisée s’inscrit dans le « programme d’Investissement d’Avenir »
(PIA) du NPNRU de Bois d’Olives. Afin d’accompagner la dynamique de développement
social de la commune de St Pierre, un contrat de partenariat a été signé entre l’EMAP et la
Ville de St Pierre, commanditaire de ce diagnostic.
1.3.
La formation à la recherche et par la recherche auprès des stagiaires en
travail social
Ainsi que le précise le plan d’action en faveur du travail social et du développement
social, il s’agit à l’heure actuelle, d’enrichir les formations pour chacun des niveaux de
qualification par la compréhension des problématiques sociales. Cette amélioration de la
qualité des formations en travail social passe, selon l’EMAP, par la formation à la recherche
et par la recherche, ce qui permettra à termes, de reconnaître l’intervention sociale comme un
champ de recherche.
Qui plus est, l’équipe pédagogique de l’EMAP est intimement convaincue que les
expériences vécues sont sources de connaissances et de compétences. Ainsi, il nous semble
que la participation à la recherche intervention est une porte d’entrée permettant aux stagiaires
en formation d’être acteurs de leurs formations et ainsi de participer à leur
professionnalisation.
De plus, il nous semble, que la participation à la recherche et par la recherche dans les
formations en travail social permettrait l’émergence des praticiens réflexifs, de professionnels
promptes à s’interroger, à remettre en question leurs pratiques afin d’en améliorer la qualité
de leurs interventions.
De fait, pour la réalisation de cette étude, l’EMAP a mobilisé deux groupes de
stagiaires en formation, pour penser, construire et mener cette enquête.
6
1.4.
Se centrer sur les besoins et les attentes des résidents de Bois d’Olives
afin de les rendre acteur de la politique de rénovation urbaine du
quartier
D’un commun accord entre la commune de St Pierre, commanditaire de l’enquête, et
l’EMAP, maître d’œuvre de cette enquête, il s’agit d’impliquer la population du quartier de
Bois d’Olives dans le développement local. La démarche entreprise est de discuter avec les
familles de Bois d’Olives pour les associer au développement du quartier, afin qu’ils soient
acteurs, bénéficiaires et responsables du changement qui va s’opérer dans leur environnement.
De fait, les objectifs de ce diagnostic portant sur les habitants pour les habitants
sont :
-
Améliorer la qualité de vie, répondre au mieux aux besoins et attentes des résidents
dans le cadre d’une réhabilitation globale du quartier
-
Connaitre les pratiques existantes dans la vie quotidienne des habitants sur le quartier
en prenant part à leur quotidien
-
Identifier les besoins et les attentes des ménages en matière d’alimentation, de
mobilité, de gestion des déchets et de maitrise de leur demande en énergie.
Ainsi, le but de cette démarche est de faire en sorte que les infrastructures qui seront
construites correspondent aux besoins, et qu’elles soient utilisées et bénéfiques à tous pour un
mieux Vivre Ensemble.
1.5.
Cadre théorique de l’enquête
La démarche de cette enquête étant participative et scientifique, nous nous appuyons
sur un cadre théorique de la recherche intervention, en nous rapprochant de l’action située.
Ces cadres théoriques postulent que toute action humaine, à chaque instant, est une émergence
en contexte. Il s’agit donc de s’intéresser à ce qui émerge de la pratique, du vécu expérientiel,
afin de comprendre l’individu et les interactions qui lient les individus. En d’autres termes,
cette recherche intervention se base sur les spécifiés de terrain pour penser la rénovation
sociale et urbaine du quartier.
7
La méthode utilisée pour cette recherche intervention est qualitative. A partir d’un
guide d’entretien semi-directif, nous recherchons à recueillir les paroles des habitants du
quartier concernant l’histoire, les spécificités, les modes de vie et de consommation afin de
s’appuyer sur leurs vécus pour penser et rénover le quartier.
1.6.
Problématiques, objectifs de recherche
Cette enquête de terrain est une étude exploratoire. En effet, même s’il existe quelques
données concernant le quartier et ses habitants, il s’agit au travers des données qui seront
recueillies lors de ces entretiens de mieux connaître la population, ses besoins, ses attentes
afin de construire un futur dans la lignée de leurs aspirations. De fait, nous cherchons à
comprendre :
-
Quelles sont les caractéristiques de la population ?
-
Quels sont leurs modes de consommation alimentaire et d’eau ?
-
De quelle manière se déplacent-ils ?
-
Quelles sont les pratiques éco-citoyennes du quartier ?
-
Quels sont leurs attentes et leurs besoins ?
Les réponses qui émergeront de ces questionnements permettront d’orienter la
poursuite du diagnostic de territoire et ainsi, à terme, d’aménager le quartier en cohérence
avec les spécificités de ses résidents.
1.7.
Fiche Action générale de l’enquête
8
« Programme d’Investissement d’Avenir » (PIA)
NPNRU de Bois d’Olives
Enquête qualitative auprès des ménages du quartier
Intitulé l’action
Contexte
général de
l’enquête
(source : PIA de
Bois d’Olives)
Objectif général
de l’action
ZUS de Bois d’Olives
Le quartier de Bois d’Olives est un quartier prioritaire d’intérêt national. Il présente à la différence
de la plupart des autres quartiers prioritaires, une majorité́ de maisons individuelles avec jardin
(84%) et s’inscrit dans un territoire rural au passé agricole riche et encore perceptible. Ainsi en
résulte une majorité́ d’habitants propriétaires présentant de faibles revenus et un taux de chômage
très élevé́ (44% de chômage et 74% des ménages non imposés). Soit un pourcentage de 66% de
propriétaires pour seulement 10,65% de locataires de logements sociaux.
Réaliser une étude d’observation et comportementale sur la vie quotidienne des ménages du
quartier de Bois d’Olives (enquête qualitative)
-
Objectifs
opérationnels
Connaitre les pratiques existantes dans la vie quotidienne des habitants sur le quartier en
prenant part à leur quotidien
-
Identifier les besoins et les attentes des ménages en matière d’alimentation, de mobilité,
de gestion des déchets et de maitrise de leur demande en énergie
-
Comprendre le sens et les fonctions économiques, sociales et identitaires de ces pratiques
Les enquêteurs exploreront :
-
Des données générales d’identification du public : composition du ménage, descriptif
de l’habitat et de ses équipements, origine socio -culturelle
-
Les modes et habitudes de consommation sur le plan culturel, comportemental et
organisationnel dans les ménages,
Pratiques
observées
-
La question économique en lien avec leurs pratiques,
-
La connaissance des nouvelles pratiques de consommation en lien avec le
développement durable
Exemples de questionnement et d’observation :
-L’alimentation : espaces cultivés ou cultivables, modes et habitudes de consommation, lieux
d’achats, part du budget consacré à l’alimentation, santé et alimentation…
- Les transports : modes de transport utilisés et souhaités, contraintes, stationnement, équipement,
connaissance des nouveaux moyens de déplacement
- L’eau : Habitudes de consommation, gestion du budget, connaissance sur le retraitement des
eaux noires et eaux grises, la récupération des eaux pluviales …
9
- Les déchets : habitudes de tri, équipement, connaissance concernant le traitement des déchets
(dont positionnement sur paiement au kg jeté)
- Maitrise de la demande en énergie (MDE) : modes et habitudes de consommation, équipement
(chauffe-eau, panneaux, isolation, clim….)
Aborder les techniques d’enquête avec les stagiaires en travail social de niveau IV de l’EMAP
(BPJEPS / ME) :
Objectifs
pédagogiques
-
Appréhender le contexte socio culturel du quartier par des rencontres avec ses acteurs
-
Préparer des outils adaptés aux besoins de l’enquête (grille d’observation et questionnaire
ouvert)
-
Réfléchir et préparer sa démarche d’intervention
-
Réaliser les enquêtes à partir de la méthodologie définie
-
Rendre compte et analyser l’ensemble des données observées en participant à l’écriture
d’un recueil d’informations
L’analyse qualitative finale reposera sur un minimum de 10 enquêtes réalisées sur chacune des 4
zones suivantes du quartier de Bois d’Olives :
Périmètre de
l’enquête
-
Quartier du collège
-
Quartier père Favron
-
Quartier de la Croix du sud
-
Quartier de la mairie
Pour prendre en compte la réalité du quartier décrit dans le contexte général de cette enquête, 8
enquêtes sur les 10 dans chaque zone géographique porteront sur des ménages résidants dans des
maisons individuelles, 2 sur des locataires de logements sociaux
-
Un minimum de 36 enquêtes portant sur des ménages qui vivent en maison individuelle
-
Un minimum de 4 enquêtes portant sur des ménages qui occupent des logements sociaux
Modalités de
Enquête réalisée par une promotion de stagiaires en travail social (30 personnes), formation de
déroulement et
niveau IV. Toutes les phases suivantes sont accompagnées par une référente de recherche, le
volume
responsable du département formations en travail social, une formatrice travailleuse sociale
d’intervention
pour la
réalisation de
l’enquête par 3
professionnels
de l’EMAP
(éducatrice spécialisée et master II psychologue du travail en cours).
1. Accompagnement à la phase de préparation de l’enquête auprès des stagiaires
(contextualisation de l’étude, approche socioculturelle du quartier, préparation des outils,
travail sur la posture professionnelle) : 10 H 30
2. Accompagnement dans la phase d’enquête : Chaque enquête est réalisée par une équipe de
deux stagiaires qui rendront compte de leurs observations croisées Réalisation minimale
10
de 10 enquêtes à domicile sur chacun des 4 secteurs identifiés sur le quartier de Bois
d’Olives : 10 H 30. Accompagnement dans la phase de compte rendu et d’analyse des
données récoltées
3. Ecriture d’un document de synthèse intégrant : La démarche, les outils utilisés, les
résultats et les données brutes sous format numérique, l’analyse de ces données : 14 H
4. Proposer une fiche d’enquête « quantitative » au commanditaire
Temps global estimé pour le suivi de la réalisation de l’enquête : 45,5 H
Durée
Du lundi 08 mars 2016 au vendredi 29 avril 2016
Virginie Cordier : Doctorat, formatrice référente de recherche à l’EMAP
Julien Catalan : Master II sciences humaines, responsable du département « formations en travail
social » de l’EMAP
Intervenants
Géraldine Ramahalison : éducatrice spécialisée, Master II psychologue du travail en cours,
responsable d’actions de formation en travail social à l’EMAP
30 stagiaires minimum, moniteurs éducateurs et BPJEPS « animation sociale »
Annick Vimbaye (CCAS St Pierre), Suzelle Vergereau pour intervenir sur le contexte socio
culturel du quartier lors de la première ou deuxième rencontre avec les stagiaires
Modalités
d’évaluation
Nombre d’enquêtes exploitables réalisées dans leur totalité
Qualité du document final
2. Méthodologie de recherche
2.1.
La préparation de l’enquête : méthode et procédure
La Préparation de l’enquête a mobilisé les promotions de Moniteurs Educateurs et les
BPJEPS Animation Sociale. Lors de cette phase, les stagiaires ont bénéficié de présentations
socio-historiques du quartier de Bois d’Olives par des travailleurs sociaux expérimentés et par
des résidents originaires du quartier. De plus, il leur a été demandé d’aller sur le terrain afin
de s’imprégner et d’observer. Cette phase a permis de délimiter les quatre micro-quartiers, de
prendre contact avec certains résidents afin de créer un lien de confiance opportun à la suite
du déroulement de l’enquête. Enfin, en groupe, les stagiaires ont réfléchi aux questions qu’il
11
semblait judicieux de poser. Ils ont ensuite construit les questions et les ont traduits en créole
afin de rendre l’enquête plus accessible aux résidents.
2.1.1.
Présentation socio-historique
Une assistante sociale ayant travaillé dans le quartier et responsable de l’association
Kozman Domoun, qui a pour objet de « mieux communiquer avec soi et son entourage », a
été l’une des intervenantes de cette présentation. L’objet de l’association est de promouvoir la
responsabilisation des personnes (adultes et enfants), de favoriser des relations apaisées avec
soi et l'entourage, d’aider au développement de bien être personnel et au pouvoir d'agir des
personnes, de participer à la lutte contre la violence inter et intra familiale, d’aider les
personnes à avoir l’énergie pour porter leur projet, sortir des blocages du passé. Elle était
accompagnée de bénévoles, résidents dans le quartier de Bois d’Olives ou aux abords de Bois
d’Olives, qui sont venus apporter leur témoignage, rendre compte de leur façon de vivre le
quartier dans un contexte de précarité, et leurs aspirations à des demains meilleurs.
2.1.2.
Observation du terrain et délimitation des micro-quartiers :
Les stagiaires ont réalisé un premier repérage dans les 4 quartiers identifiés de Bois
d’Olives. Pour réaliser ce repérage, ils ont constitué des équipes par micro-quartier. Ce
repérage avait pour objectifs de (1) délimiter à partir du nom des rues le périmètre de chaque
quartier, (2) de faire un récapitulatif des enquêtes à réaliser par rue et par type d’habitation (en
mettant des croix sur un plan), (3) d’organiser des rendez-vous, prendre les coordonnées et
l’adresse exacte des personnes qui acceptent d’être enquêtées, et de (4) rendre compte rue par
rue d’observations concrètes sur le type d’habitation, les équipements et services à la
population, les commerces, la voierie, les flux de circulation.
12
Ils ont ainsi délimité les quatre micro-quartiers :
Quartier « Père Favron »
Carte
Rue du Foyer A.BARBOT : Case à terre, jardin fleurie
avec un petit chien, route cassée et pas nettoyée et
impraticable
pour
que
2
véhicules
se
croisent,
principalement des maisons privatives, Micro-crèche,
foyer A.Barbot, église
Chemin Balzamine : Chemin en mauvais état, pas
nettoyé, luminaire cassé, principalement des logements
sociaux, 4 personnes étaient déjà passées pour mener une
Observations
enquête
Une enquête a déjà été réalisé résidence les « Oliviers ».
Des résidences pour personnes âgées sous tutelle se
situent chemin Balzamine
Chemin Palma : Principalement des maisons à terre,
chemin en mauvais état, présence école Georges
Fourcade, accès EHPAD Bois d’Olives.
Chemin Badamier : Route en bon état et entretenue. Ce
quartier donne une impression de quartier plus résidentiel
que les autres dans la zone observée.
13
Quartier du « Collège »
Carte
Les maisons sont individuelles, avec des cours et des
élevages, sur des terrains familiaux dans le quartier du
Collège.
Observations
Ce
sont
des
personnes
qui
travaillaient
essentiellement au Foyer Albert Barbot. Cette zone
apparait comme le « centre historique » des zones
habitables.
Les
commerces
sont
nombreux
comparativement aux autres zones visitées.
Quartier « mairie »
Carte
Chemin Toby Les hauts : Maisons individuelles et
Observations
modernes avec chauffe-eau solaire.
Rue Francis Rivière : Logement social en location-vente,
chemin propre et entretenu
14
Chemin Bancoule : Regroupement de maisons familiales
Allée des Bois Noirs : Maisons individuelles
Chemin Rifosta : Chemin non entretenu. Plusieurs cases
en tôles collées les unes aux autres
Chemin Calogine : Maison individuelle. Chemin non
entretenu
Quartier de la Croix du sud
Carte
Observations
Chemin Bœuf : Pôle emploi, vente Auto occasion,
Institut Beauté, Crèche, CHRS (Centre d Hébergement et
de Réinsertion Sociale), Maisons non visibles de la route
car les murs ou les haies protègent de la vue, Véhicules
stationnés dans la cour privée des habitations, Voierie qui
vient d’être refaite, sans marquage au sol
Chemin des Oliviers : Construction d’un groupe scolaire
de 12 classes, Route en bon état, Espace vert public non
entretenu, Snack bar, Autoécole, un petit magasin fruits et
légumes, terrain & gymnase, Les logements individuels et
les logements sociaux sont à proximité l’un de l’autre,
Jardins et clôtures des maisons individuelles peu
entretenus. Maisons visibles depuis la rue.
15
Chemin Baillif : Terrain de football, Parc de jeu,
Construction d’une maison individuelle, Chemin en très
mauvais état et sans indication, Résidence de plusieurs
habitations similaires
Route
Départementale
38 :
Construction
de
48
logements + commerce (face Fondation Père Favron),
Snack bar & superette
2.1.3.
Construction et passation de l’enquête :
Pour construire l’outil qui a été support des enquêtes, les stagiaires ont travaillé par
groupe afin de réfléchir à cinq thématiques qui avaient été proposées par le commanditaire :
l’alimentation, l’eau, la maîtrise de la demande en énergie, les transports, et les déchets. Une
autre thématique fut également traitée, celle de la connaissance de la population, du
fonctionnement du foyer et du ménage.
Les thématiques ont été abordées comme suit :
-
Alimentation : espaces cultivés ou cultivables, modes et habitudes de consommation,
lieux d’achats, part du budget consacré à l’alimentation, santé et alimentation…
-
Eau : Habitudes de consommation, gestion du budget, connaissance sur le retraitement
des eaux noires et eaux grises, la récupération des eaux pluviales …
-
Maîtrise de la demande en énergie : modes et habitudes de consommation,
équipement (chauffe-eau, panneaux, isolation, clim….)
-
Transports : modes de transport utilisés et souhaités, contraintes, stationnement,
équipement, connaissance des nouveaux moyens de déplacement
-
Déchets : habitudes de tri, équipement, connaissance concernant le traitement des
déchets
-
Connaissance de la population : description du foyer et de son organisation.
A partir de ces thématiques, les étudiants ont construits des questions qui leur
semblaient intéressantes à poser pour mieux comprendre les habitudes, les modes de vie et les
aspirations des résidents. Au vue de la population et au lieu de l’enquête, nous avons fait le
16
choix de traduire l’ensemble des questions en créole afin que le langage ne soit pas une
barrière au recueil de données et que les personnes interrogées se sentent libre et en confiance
pour s’exprimer pleinement. Ce questionnaire a ensuite été envoyé aux commanditaires ainsi
qu’à l’ensemble des personnes qui ont participé au projet, jusqu’à ce que l’outil soit validé par
tous. Le questionnaire ainsi retenu est situé en annexe de ce document.
Lors de la passation, les stagiaires se sont présentés en binôme auprès des résidents
volontaires pour la participation à cette enquête. Après les présentations de coutume, ils ont
enregistrés chacune des enquêtes afin de les retranscrire.
Nous avons également prévu une présentation du questionnaire et des enquêteurs
stagiaires comme suit :
« Présentation de l’enquête et de(s) enquêteur(s) :
Bonjour, nous sommes étudiants et nous réalisons dans le cadre de notre formation un
diagnostic social dans le quartier de Bois d’Olives. Nous n’avons rien à vous vendre et notre
démarche n’a aucune fin politique.
Le but de notre démarche est de discuter avec les familles de Bois d’Olives pour les
associer au développement du quartier, pour que vous soyez acteurs, bénéficiaires et
responsables du changement qui va s’opérer dans votre quartier. Les objectifs de ce
diagnostic sont :
-
d’améliorer votre qualité de vie, de répondre au mieux aux besoins et attentes dans le
cadre d’une réhabilitation globale du quartier
-
Connaitre les pratiques existantes dans la vie quotidienne des habitants sur le quartier
en prenant part à leur quotidien
-
Identifier les besoins
et les attentes des ménages en matière d’alimentation, de
mobilité, de gestion des déchets et de maitrise de leur demande en énergie
Notre but est de faire en sorte que les infrastructures qui seront construites correspondent à
vos besoins, et qu’elles soient utilisées et bénéfiques à tous pour un mieux Vivre Ensemble.
Les informations que vous allez accepter de nous confier sont anonymes et ne seront
pas diffusées en dehors de ce travail. Il n’y a pas de jugement de valeur de la parole, ni de la
personne, nous cherchons juste à connaître votre point de vue en tant que résident de Bois
d’Olives.
Vous êtes d’ailleurs convié à la restitution de cette étape le x mai à l’EMAP où nous
17
présenterons le panorama du quartier et les perspectives d’évolutions envisagées par les
résidents de Bois d’Olives à l’ensemble des habitants intéressés.
Présentation du questionnaire d’entretien et de sa passation :
Le questionnaire suivant est composé de x parties :
-
l’observation : à partir de ce que vous pouvez observer du quartier de proximité, de la
case et de la Kour, compléter les items
Pour la suite de l’entretien, les enquêteurs ont pour consigne d’enregistrer les échanges,
de s’appuyer sur les questions suivantes pour guider l’entretien et de prendre des notes
sous forme de mots clés sur le document suivant. La suite de l’entretien porte sur :
-
Fiche d’identification :
-
Un questionnaire portant sur l’alimentation, l’eau, les transports, les dépenses
énergétiques et les déchets »
Après les présentations de coutume, les stagiaires ont eu pour consigne d’enregistrer
chacune des enquêtes afin de les retranscrire.
2.2.
Le quartier et ses quatre micro-quartiers
Le quartier de Bois d’Olives fait partie de la commune de St Pierre, situé entre
Pierrefonds et La Ravine des Cabris, et est composé de quatre micro-quartiers : le quartier de
la mairie (en bleu), le quartier Père Favron (en jaune), le quartier de Croix du Sud (en vert) et
le quartier du collège (en noir).
18
Sur cette carte, les croix représentent les lieux où les enquêtes ont été réalisées.
2.3.
Participants
Les participants de cette enquête sont 39 résidents de Bois d’Olives, répartis sur
quatre micro-quartiers. Sur les 39 enquêtes réalisées, seules 33 ont été retenues pour l’analyse,
les 6 restantes étant incomplètes ou présentant des incohérences dans les réponses proposées.
Au final, les 33 enquêtes recueillies sont réparties comme suit dans les 4 microquartiers :
-
Quartier Mairie : 10 enquêtes
-
Quartier Père Favron : 9 enquêtes
-
Quartier Croix du Sud : 9 enquêtes
-
Quartier Collège : 5 enquêtes
19
2.3.1. Moyenne d’âge de la population enquêtée :
La moyenne d’âge de la population enquêtée est de 51.18 ans (± 17.04), allant de 21
à 84 ans. Cette moyenne varie légèrement en fonction des micro-quartiers :
-
Quartier mairie : 54.3 ans (± 17.88), de 29 à 81 ans
-
Quartier Père Favron : 43.37 ans (± 17.42), de 21 à 74 ans
-
Quartier croix du Sud : 55.44 ans (± 18.07), de 30 à 84 ans
-
Quartier collège : 49.8 ans (± 12.77), de 28 à 72 ans
90
80
70
60
Age de la population
50
Haut
40
Bas
30
ecart type
20
10
0
Population
de l'enquête
Mairie
Père Favron Croix du Sud
Collège
2.3.2. Genre de la population enquêtée :
Au travers cette enquête, nous avons cherché à toucher l’échantillon le plus
représentatif et le plus varié. Nous avons donc cherché à interroger des femmes et des
hommes, même si les femmes sont au final, plus nombreuses que les hommes : 22 femmes, 11
hommes. Cette proportion de genre s’observe également dans chaque micro-quartier.
-
Quartier mairie : 7 femmes, 3 hommes
-
Quartier Père Favron : 6 femmes, 3 hommes
-
Quartier croix du Sud : 6 femmes, 3 hommes
20
-
Quartier collège : 3 femmes, 2 hommes
3. Caractéristiques de la population enquêtée
3.1.
Situation familiale
Sur l’ensemble des personnes interrogées, la population de l’échantillon représentent 19
couples mariés, 3 couples en concubinage, 10 célibataires, 3 veuves
-
Quartier mairie : 4 couples mariés, 1 couple en concubinage, 5 célibataires
-
Quartier Père Favron : 8 couples mariés, 1 célibataire
-
Quartier croix du Sud : 5 couples mariés, 2 célibataires, 2 veuves
-
Quartier collège : 2 couples en concubinage, 2 célibataires et 1 veuve
L’échantillon de la population est donc constituée en majorité de couple, mariés ou non, ce
qui semble normal au regard de la moyenne d’âge.
3.2.
Nombre de personnes vivant dans le foyer et nombre d’enfants
Le nombre de personnes vivant dans le foyer ainsi que le nombre d’enfants sont
extrêmement variable : entre 1 et 10 personnes dans le foyer, en moyenne 3.4 personnes dans le foyer
(± 2.11 personnes), entre 0 et 10 enfants (moyenne : 3.53 ± 2.7). Par quartier :
-
Quartier mairie :
o
entre 1 et 6 personnes dans le foyer, en moyenne 2.9 personnes par foyer (±
1.72personne),
o
-
entre 0 et 10 enfants (moyenne : 3.77 ± 3.3),
Quartier Père Favron :
o
entre 1 et 5 personnes dans le foyer, en moyenne 3 personnes par foyer (±
1.22personne),
o
-
entre 0 et 9 enfants (moyenne : 3 ± 2.83),
Quartier Croix du Sud :
o
entre 1 et 10 personnes dans le foyer, en moyenne 4.6 personnes par foyer (±
3.2personnes),
o
entre 2 et 8 enfants (moyenne : 4.16 ± 2.56),
21
-
Quartier Collège :
o
entre 1 et 5 personnes dans le foyer, en moyenne 3.2 personnes par foyer (±
1.6personne),
o
3.3.
entre 1 et 6 enfants (moyenne : 3.2 ± 1.92),
Situation professionnelle
Les situations professionnelles des 33 personnes enquêtées couvrent les différentes
catégories de la société : 14 actifs en emplois, 10 sans emplois et 9 retraitées.
-
Quartier mairie : 5actifs en emploi (classe moyenne : cadre, commerce, animation sociale et
culturelle), 2 sans emploi (dont une femme au foyer), 3 retraités (dont un qui travaille toujours
la terre)
-
Quartier Père Favron : 3 actifs en emploi (classe ouvrière – peintre en bâtiment, agent
d’entretien – et classe moyenne – aide soignant), 4 sans emploi (dont 2 mères au foyer), 2
retraités
-
Quartier croix du Sud : 2 actifs en emploi (classe ouvrière – agents d’entretien et de sécurité),
4 sans emploi (dont une femme au foyer), 3 retraités
-
Quartier collège : 4 actifs en emploi (classes ouvrière – aide cuisine, agent polyvalent, garde
d’enfant - et classe moyenne – secrétariat), 1 retraité
3.4.
Revenus et imposition du foyer
Les revenus sont extrêmement variés. Le revenu le plus élevé déclaré correspond en effet 60
fois celui du plus faible déclaré (de 100 à 6000 euros par mois). Le revenu moyen est de 1699 euros
par mois, mais présente une grande variabilité (±1182.70 euros). Lorsqu’on s’intéresse à chaque
micro-quartier, les observations varient :
-
Quartier mairie :
o
Revenus : de 100 à 6000 euros par mois, 1793,75 euros moyen par mois (±1912.07
euros)
o
-
Imposition : 6 imposables, 4 non imposables
Quartier Père Favron :
o
Revenus : de 1700 à 3000 euros par mois, 2380 euros moyen par mois (±526.31
euros)
22
o
-
Imposition : 4 imposables, 5 non imposables
Quartier croix du Sud :
o
Revenus : de 400 à 2000 euros par mois, 1337.5 euros moyen par mois (±636.81
euros)
o
-
Imposition : 4 imposables, 5 non imposables
Quartier collège :
o
Revenus : de 1175 à 1750 euros par mois, 1381.25 euros moyen par mois (±252.80
euros)
o
Imposition : 4 imposables, 1 non imposables
Ce qu’il faut retenir : Il y a une grande disparité dans les revenus des participants de
l’étude puisque le revenu le plus élevé représente 60 fois celui du plus faible. Le quartier
de la mairie est celui qui présente donc le plus de disparité dans les revenus, et celui du
collège le moins de disparité, mais c’est aussi le quartier ou l’échantillon est le plus
faible. On peut donc dire, au regard de ces résultats, que le quartier de bois d’Olives est
un quartier très métissé, où la richesse côtoie la plus grande pauvreté.
3.5.
Origine et résidence des personnes enquêtées
68.5% des personnes interrogées sont originaires de Bois d’Olives et 83.88% sont
propriétaires de leur logement :
-
-
Quartier mairie :
o
80% d’entre eux sont originaires de Bois d’Olives
o
100% sont propriétaires de leur logement
o
88.88% d’entre eux souhaitent rester dans leur habitation
Quartier Père Favron :
o
55.55% d’entre eux sont originaires de Bois d’Olives
o
66.66% sont propriétaires de leur logement
o
77.77% d’entre eux souhaitent rester dans leur habitation, 22.22% des personnes ne
souhaitant pas rester sont locataires de leur logement.
-
Quartier croix du Sud :
o
37.5% d’entre eux sont originaires de Bois d’Olives
o
88.88% sont propriétaires de leur logement
o
88.88% d’entre eux souhaitent rester dans leur logement
23
-
Quartier collège :
o
100% d’entre eux sont originaires de Bois d’Olives
o
80% sont propriétaires de leur logement
o
80% d’entre eux souhaitent rester dans leur logement et les 20% restant sont locataires
et n’envisagent pas de rester.
Ce qu’il faut retenir : Le quartier de Bois d’Olives est composé à 68.5% de personnes
qui sont nés dans le quartier et comptent y rester puisque les résidents sont propriétaires
de leur logement.
3.6.
-
Loisirs et temps libre des personnes interrogées
Quartier mairie :
o
Occupations des temps libre : 66.66%des personnes ayant répondu à cette question
occupent leur temps libre chez eux (véranda, jardin, maison, télévision), 22.22%
occupent leur temps libre avec des activités sociales, et 11.11% déclarent ne pas avoir
de temps libre.
o
Activités sportives : 50% des personnes interrogées pratiquent une activité sportive,
mais seul 40% d’entre eux pratique une activité physique encadrée, les autres
marchent de manière informelle.
o
Activités associatives : 30% d’entre eux déclarent faire partie d’une association. 66%
des résidents impliqués dans une association ne pratiquent pas en parallèle d’activité
sportive.
-
Quartier Père Favron :
o
Occupations des temps libre : 33.33%des personnes ayant répondu à cette question
occupent leur temps libre chez eux (jardin, maison, ménage, télévision),
55.55%occupent leur temps libre avec des activités familiales ou sociales (bataille
coq, camarade, pique nique, église, marche) et 11.11% déclarent ne pas avoir de
temps libre.
o
Activités sportives : 55.55% des personnes interrogées pratiquent une activité
sportive, mais aucun d’entre eux ne pratique une activité physique encadrée, ils
s’orientent davantage sur des activités physiques de santé : marche, vélo ou monter et
descendre les escaliers.
o
Activités associatives : 22% des personnes interrogées sont investies dans une
association et 50% d’entre eux pratiquent également une activité physique.
24
-
Quartier croix du Sud :
o
Occupations des temps libre : 55.55% des personnes ayant répondu à cette question
occupent leur temps libre chez eux (jardin, maison, ménage, bricolage, courses),
44.44% occupent leur temps libre avec des activités familiales ou sociales (aller chez
les enfants et avec les petits enfants, à l’église, loisir).
o
Activités sportives : 62.5% des personnes interrogées pratiquent une activité sportive,
mais seul 20% d’entre eux pratiquent une activité physique encadrée. 80% d’entre eux
pratiquent une activité physique informelle telles que le vélo, la marche, le footing, la
baignade.
o
Activités associatives : 14% des personnes interrogées sont engagées dans une
association et ils précisent qu’il s’agit d’une association sportive.
-
Quartier collège :
o
Occupations des temps libre : 40% des personnes ayant répondu à cette question
occupent leur temps libre chez eux (jardin, maison, ménage, bricolage), 60% occupent
leur temps libre avec des activités familiales ou sociales (sorties en famille, piquenique).
o
Activités sportives : 40% des personnes interrogées pratiquent une activité sportive,
cette activité correspondant davantage à une activité physique de loisir puisqu’il s’agit
d’une pratique non encadrée.
o
Activités associatives : 25% des personnes interrogées sont engagées dans une
association et ces personnes sont également engagées dans une pratique physique.
Ce qu’il faut retenir : Les résidents de Bois d’Olives occupent leur temps libre en restant
pour la majorité à domicile, en s’occupant de leur maison ou de leur jardin. Les sorties
familiales et les pique-niques correspondent aux activités qu’ils préfèrent, ce qui
représente la tradition réunionnaise. En dehors de ces sorties familiales, les activités
sportives de loisirs sont également prisées alors que les activités associatives et
culturelles ne sont que peu présentes.
3.7.
-
La vie du quartier
Quartier mairie :
25
o
Lieux préférés dans le quartier : les réponses proposées par les personnes interrogées
sont : leurs cases (40%), dans le fond de la rivière (20%), église de la Ravine (10%)
ou pas d’endroit de détente à Bois d’Olives (30%)
o
Changements observés : une amélioration de l’état des routes et des chemins (30%), la
construction d’infrastructures, de logements et donc plus d’habitants (40%), une
augmentation des prix (10%), moins d’activités pour les jeunes et moins d’animations
(10%), plus de délinquance (10%).
o
Changements souhaités : même si les personnes enquêtées ont noté une amélioration
des routes dans les changements observées, 50% d’entre eux souhaitent une
amélioration de la voirie, l’aménagement de trottoirs et d’abris bus. Ils estiment
également qu’il y a des améliorations à apporter à la propreté de leur quartier (10%).
De plus, ils pensent qu’il est important d’accompagner les jeunes, en remettant par
exemple en place la maison des jeunes (20%), afin de lutter contre la délinquance
(20%).
o
Animations souhaitées : les activités souhaitées sont citées (1) en fonction des publics
à qui elles s’adressent. 2 personnes parlent d’activités pour le troisième âge (dominos,
quine et couture), 3 autres pour les enfants. Pour les enfants, les types d’activités ne
sont pas définis. D’autres personnes citent (2) des activités par catégorie, le sport
(gym, zumba) et les espaces de socialisation (lieux de rencontre pour les jeunes,
association pour jeunes, aire de piquenique). A noter, une personne interrogée,
dirigeante d’une association, explique qu’elle organise « différentes activités avec les
adhérents de ses structures ». 2 personnes ne souhaitent pas d’activités
supplémentaires, 1 non réponse
-
Quartier Père Favron :
o
Lieux préférés dans le quartier : les réponses proposées par les personnes interrogées
sont : leurs cases (33.33%), église (11.11%), pas de lieu préféré à Bois d’Olives
(55.55%)
o
Changements observés : les personnes interrogées dans ce quartier indiquent que rien
a changé (44.44%), la construction d’infrastructures et d’immeubles (44.44%), trop de
voiture (11.11%).
o
Changements souhaités : les résidents du quartier souhaitent une amélioration de la
voirie, l’aménagement de trottoirs, de passage piéton et d’abris bus (66.66%). Ils
souhaitent également que le quartier soit plus propre (22.22%). De plus, ils aimeraient
plus d’activités culturelles pour les jeunes et les séniors (11.11%).
26
o
Animations souhaitées : Activités pour les enfants sans en indiquer la nature (2
réponses), lieux de rencontre, espaces de socialisation (3), 1 sport (parcours de santé),
espaces festifs, concerts (2), ateliers lecture, culinaire, couture (1), 2 non réponse
-
Quartier croix du Sud :
o
Lieux préférés dans le quartier : les réponses proposées par les personnes interrogées
sont : leurs cases (50%), parcours de santé (10%), aire de jeux pour les enfants (10%),
parc d’Ambreville (10%), la Ravine des Cabris (10%)
o
Changements observés : les personnes interrogées dans ce quartier indiquent que rien
a changé (12.5%), la construction de bâtiments, d’école, d’aire de jeux, de parcours de
santé (87.5%).
o
Changements souhaités : Modernisation de l’école Georges Fourcade (préau),
supermarché, pharmacie, commerces et fleuriste. Le quartier souhaite donc,
contrairement aux autres espaces observés, des services de proximité plus nombreux.
o
Animations souhaitées:2 pour les enfants sans spécifier le type d’activité, 2 culture
(bibliobus, artiste), 1 braderie, 2 pas d’activités supplémentaires, 1 non réponse
-
Quartier collège :
o
Lieux préférés dans le quartier : les réponses proposées par les personnes interrogées
sont : leurs cases (33.33%), église (33.33%), pas de lieu préféré (33.33%)
o
Changements observés : beaucoup d’amélioration (éclairage, route –20%) et de
construction d’habitation, de collège, de terrain de sport (60%), changement de
voisinage (20%).
o
Changements souhaités: Raccord à l’égout, voirie et éclairage, saletés et entretien des
espaces verts
o
Animations souhaitées : 1 espace d’activité pour les enfants (aire de jeux), 2
animation personnes âgées (loto, jeux de société, carte, dominos, couture, cuisine)
Spécificités des quartiers : L’analyse des termes utilisés par les habitants pour qualifier leur quartier
renvoient à différents registres :
Registre des émotions
Registre historique et
Registre géographique
Nature
culturel
Malheureux,
calme
(2), Culturel, Histoire, agricole Foyer Albert Barbot (2), Rivière, poivrier
vivant, dynamique, nostalgie puis citadin, en évolution, Vallée
(2)
Dupont,
décentré,
amélioration des conditions terrain vague
27
de vie
Ce qu’il faut retenir : Parmi les lieux préférés des habitants dans leur quartier de Bois
d’Olives, la case reste leur endroit privilégié. La diversité ou l’absence de réponses
indique qu’aucun lieu n’est véritablement symbolique pour les habitants du quartier.
Pourtant, ces résidants sont majoritairement originaires de Bois d’Olives comme nous
l’avons vu précédemment. Ils aiment pourtant utiliser un registre émotionnel,
historique, culturel et géographique pour parler de leur quartier La transformation de
l’habitat est le changement constaté qui marque le plus les esprits dans le quartier.
Les améliorations souhaitées concernent essentiellement la voirie, les trottoirs, la
propreté. Viennent ensuite les commerces et services de proximité, avec des nuances en
fonction des 4 micro-quartiers.
Concernant les animations souhaitées, les activités pour les enfants reviennent
régulièrement, sans que soient spécifiés les types d’activités. Pour les familles, il s’agit
donc de leur trouver des occupations en proximité. Pour les personnes âgées, les besoins
en termes d’activités sont identifiés clairement autour de jeux traditionnellement
attribués aux « gramounes » : loto quine, dominos, cartes, couture…
4. L’observation générale des lieux de vie
L’une des parties de l’enquête consistait à observer le lieu de vie des personnes interrogées,
ainsi que leur environnement proche. L’objectif était de mesurer à première vue les types d’habitat,
leur équipement, le voisinage.
Cette phase d’observation pouvait être complétée par des questions aux enquêtés pour compléter les
informations manquantes sur certains équipements non visibles du lieu d’habitation. Nous nous
28
sommes basés sur les observations faites par les enquêteurs des 4 micro-quartiers. Ces résultats portent
sur 35 questionnaires d’observation traités.

La cour :
Nous avons constaté que sur les personnes interrogées, 57 ,5 % possèdent un jardin et que 22,5%
possèdent un potager ; tout en sachant qu'ils peuvent posséder à la fois l'un et l'autre. La répartition des
jardins au sein du quartier de Bois d’Olives reste plus ou moins homogène sur tous les micro-quartiers.
On constate également que la présence d’élevages d’animaux et de cuisine au feu de bois, qui font
partis des us et coutume réunionnais, ne se retrouvent pas en grand nombre dans l’enquête effectuée :
La présence d’élevage d’animaux n’a été relevé que 7 fois, et 6 cuisines au feu de bois sont identifiées.

Les équipements des ménages :
La proportion des familles qui possèdent au moins une voiture est de 57,5 %, contre 5% de véhicule
motorisé à 2 roues, et seulement 2,5% de vélos. Nous retrouvons à peu près les mêmes pourcentages
sur chaque micro-quartier.
En regroupant plusieurs éléments tels que, piscine, portail électrique, climatisation, on s’aperçoit qu’ils
apparaissent en petite proportion. Nous en avons déduit un faible pourcentage de personnes à hauts
revenus ayant une capacité d’investissement dans l’amélioration de leur habitat parmi la population
interrogée.

Les services de proximité observés :
Nous avons ensuite regroupé les observations concernant les différents services présents à proximité
du domicile des personnes interrogées (sans prendre la voiture, 2 minutes à pied). Ce travail a été
réalisé à partir d’observations faite dans chaque rue des enquêtés.
29
Titre du graphique
40
30
20
10
0
Mairie
Croix du sud
Collège
Père favron
Commerces
Organismes publics
Santé (cabinets médicaux / pharmacie…)
TOTAUX
Au vu du tableau, nous pouvons constater que les quartiers les mieux équipés sont ceux de la mairie et
du collège. Ces 2 quartiers constituent le poumon économique de la zone géographique observée. Les
quartiers Père Favron et Croix du Sud sont des zones résidentielles dans lesquelles les commerces et
services sont peu implantés.
Ce qu’il faut retenir : Les observations réalisées par les enquêteurs restent par
définition subjectives. Elles permettent cependant d’identifier différents freins ou leviers
dans le cadre du projet PIA : Beaucoup d’habitations possèdent un jardin privatif, la
cuisine traditionnelle au feu de bois, peu présente dans l’échantillon observé, n’est
utilisée que pour des évènements festifs. Les équipements des ménages visibles depuis la
rue ou la cour sont sommaires (portails électriques, blocs de climatisation …).
L’implantation de commerces et de services est très inégale sur les 4 micro-quartiers.
5. L’eau, des différences concernant les habitudes de consommation sur
le territoire de Bois d’Olives
30
Pour l’ensemble des micro-quartiers, la tendance est à la sensibilisation des enfants sur le gaspillage en
ce qui concerne la thématique de la gestion de l’eau.
Le quartier du Père Favron trouve que la qualité de l’eau n’est pas très bonne. En effet, ils sont 66,7%
à le penser. A l’inverse, les autres quartiers apprécient la qualité de l’eau à plus de 70 % :
Qualité de l'eau satisfaisante
90%
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
Mairie
Croix du sud
Collège
Père Favron
Pourtant, le quartier Père Favron est celui qui consomme le plus l’eau du robinet (77,8%). Très peu de
foyers achètent l’eau en grande surface. Ce sont également les habitants de ce même quartier qui sont
les plus informés concernant la réduction de pression d’eau, mais très peu en possède.
Dans le quartier de la mairie, si la qualité de l’eau est réputée bonne, les habitants la consomme très
peu. Ils font moins attention à leur consommation d’eau (60% ne font pas attention) que dans les
autres quartiers, et sont les moins informés sur le réducteur de pression d’eau : aucun foyer ne pense
d’ailleurs à en être équipé. Ils ne font pas du tout de récupération d’eau et sont ceux qui sensibilisent le
moins les membres du foyer sur la consommation d’eau (40%).
Au niveau global des personnes enquêtées, 6 personnes sur 33 disent récupérer de l’eau dans un bac ou
une citerne pour arroser le jardin. Ce chiffre, si on le rapproche du nombre de foyers possédant un
jardin (57,5 %), laisse à penser que la problématique de l’eau ne fait pas partie des priorités des
habitants du quartier. Environ la moitié des personnes interrogées estiment d’ailleurs que le montant
de leur facture est raisonnable.
Les foyers du quartier collège semblent être ceux qui font le plus attention à leur consommation d’eau,
et sont les mieux équipés de réducteurs de pression d’eau (44%). Ils sont également les plus nombreux
à acheter de l’eau en grande surface (6 personnes sur 7).
En ce qui concerne les coupures d’eau du quartier de Bois d’Olives, une seule personne signale des
coupures dans le quartier de croix du sud.
31
Ce qu’il faut retenir : La qualité de l’eau est appréciée en majorité, sauf dans le quartier Père
Favron qui est pourtant, dans l’enquête, celui qui consomme le plus l’eau du robinet. Plus de la
moitié des personnes enquêtées trouvent que le tarif de l’eau est correct par rapport à leur
consommation. Les équipements comme les réducteurs de pression ou les récupérateurs d’eau
de pluie sont peu répandus. Les parents affirment sensibiliser leurs enfants sur la gestion de
l’eau, sans être eux-mêmes acteurs de la lutte contre le gaspillage.
6. L’alimentation : le coût de la fraicheur

Budget des ménages
Le budget mensuel moyen par foyer pour l’alimentation, tous quartiers confondus, est de 365,
75 euros. La moyenne pour les mêmes personnes interrogées sur leur budget alimentaire idéal s’élève
à 591,25€, soit un écart de 225, 50 euros entre le budget disponible et le budget idéal.
Le quartier qui a le budget le plus bas et le quartier du collège avec une moyenne de 284€ déclarés. Le
quartier qui a le budget le plus élevé est celui de la croix du sud avec 472€. C’est ce même quartier qui
estime le budget idéal le plus élevé, soit 700 euros.
34% des habitants ne s’interdisent aucun aliment dû à leur budget. Cependant pour les autres, la
viande représente 18% des restrictions, suivi du poisson et des produits laitiers pour 10% des cas
Le riz reste l’aliment prioritaire avec 63% d’achats pour les habitants, sur l’ensemble du
quartier Bois d’Olives. Parmi les autres produits prioritaires cités, la viande (dont la volaille), l’huile,
les grains. Une seule personne du quartier de la mairie a cité « légumes », les fruits ne sont cités à
aucun moment.
Les produits cités qui ne rentrent pas dans le budget peuvent être classés en deux catégories :
-
Les produits frais locaux: « viande fraiche, bœuf péi, poisson et laitage, canard et oie.
Autre appellation qui traduit l’idée de produits frais : «La marque, mi mange beaucoup congelé »
-
Les produits importés qui traduisent plus un fantasme qu’un réel besoin : caviar, langoustes,
bonbons de marque.
A noter, une seule personne de la Croix du Sud a décliné une série de produits alimentaires qu’elle
souhaiterait avec une grande précision : « Miel, biscuit petit déjeuner, germe de blé, levure de bière,
fromage, raisin ». Cette même personne annonce qu’elle essaye de sensibiliser ses enfants à une
alimentation végétarienne.
32
La « fraicheur », le produit péi, est la catégorie qui revient le plus souvent concernant les denrées
qui sortent du budget des ménages.

Habitudes de consommation
La grande majorité des habitants préfèrent cuisiner eux même, seulement 3 foyers (7%) disent
utiliser des plats cuisinés.
100% des habitants de Bois d’Olives font leurs courses en grande surface. Une seule personne
précise qu’elle va de temps en temps en supérette. 15% disent changer de de grande surface en
fonction des promotions. Le Leclerc de La Ravine des Cabris est le plus cité, loin devant Jumbo ou
Carrefour. La proximité reste donc le premier choix.
La question du « bio » n’apparait pas comme la volonté numéro 1 des personnes interrogées.
A la question « Est-ce-que vous aimeriez consommer des produits bio et locaux ? », « lé trop cher »
revient le plus souvent en relation avec le « bio ». 8 personnes nuancent la question en insistant sur
l’origine du produit, et non le « bio ».
Les habitants ont donc une tendance à se positionner en faveur des produits locaux, mais n’y associent
pas le « bio », qui revoit dans les représentations à un mode de consommation trop onéreux.
Presque tous les ménages ont recours à des « recettes de grand-mère ». Ces recettes sont toutes
citées à base de tisane.
Nous constations une certaine diversité dans les modes alimentaires des différents ménages. 12 foyers
organisent les repas en fonction des régimes alimentaires des uns et des autres. Les raisons sont
diverses :
-
Jeûne d’une personne dans le foyer
-
Différenciation au sein de la famille sur la viande et le poisson
Aucune référence religieuse n’a été recensée dans les réponses, deux réponses seulement laissent
supposer une différenciation qui serait liée à une pratique religieuse (porc) d’un membre de la famille.

Autoproduction et solidarité alimentaire
Concernant les jardins collectifs, 1 personne sur trois est favorable à ce genre de pratique. Les
ménages les moins intéressés par ce type de projet avancent différents arguments, que nous pouvons
trier comme suit :
-
Peur des querelles de voisinage (« mond na tro grand main », « faut entente »)
-
Préférence pour le jardin dans sa cour
33
-
Manque de temps ou de motivation pour entretenir un espace collectif
Les échanges alimentaires issus de la production personnelle (fruits, légumes) sont
essentiellement intrafamiliaux, seules 2 personnes affirment échanger avec leurs voisins, contre 6
personnes avec la famille. 12 personnes disent ne jamais échanger avec personne.
A la question « Que faites-vous des reste de repas ? », la quasi-totalité des personnes
interrogées affirment ne faire aucun gaspillage. Les restes sont utilisés ainsi :
-
Congélation (5)
-
Frigo pour le lendemain (6)
-
Partage avec la famille (1) ou adhérents d’une association (1)
-
Animaux (5) ou compostage (1)
Les repas sont donc en majorité conservés pour être resservis, les ménages essayent de
cuisiner au plus juste pour éviter le gaspillage. Ici encore, l’idée du partage n’arrive pas en tête.
Les réponses les plus développées du questionnaire portent sur la transmission éducative parents /
enfants. Parmi les personnes qui ont encore des enfants à la maison, les thèmes de sensibilisation sont
divers et variés :
-
La référence à l’équilibre alimentaire (sucre, gras) est le plus citée
-
La lutte contre la malbouffe, les fasts foods américains sont cités
-
Le goût de la cuisine lontan
Ce qu’il faut retenir : Le budget idéal des ménages est quasiment le double de ce qu’ils
dépensent au quotidien. Un tiers des ménages ne subit aucune restriction alimentaire par
rapport à leurs envies. Les produits frais « péi » sont ceux qui rentrent le moins dans le budget.
Les fruits et les légumes ne sont quasiment jamais cités dans les aliments prioritaires. Dans les
représentations des personnes, les produits frais sont un luxe. La totalité des personnes
interrogées font leur course dans une grande surface de proximité (Ravine Des Cabris). La
cuisine traditionnelle et les recettes de grand-mère, sont toujours autant prisées. Les foyers
cuisinent et achètent peu de plats cuisinés. Les restes d’un repas sont réutilisés dans la majorité
des cas dans un repas suivant.
34
7. La gestion des déchets

Les habitudes de tri
La majorité des ménages effectuent le tri de déchets (poubelle verte ou jaune), et 3 personnes
sur 4 ne vivent pas cela comme une contrainte. Tous les foyers disent être équipés d’une poubelle
jaune et verte.
Près de 18 % (6 personnes sur 33) affirment cependant ne jamais effectuer le tri des déchets.
Une personne se positionne même en disant « qu’il y a des gens payés pour ça ». Deux autres parlent
du prix de la taxe qui ne donne pas envie de trier.
4 ménages seulement disent avoir des difficultés concernant le tri. 3 autres affirment qu’avec
l’habitude ils y arrivent maintenant. Les gestes simples semblent donc pour certains mettre du temps à
s’ancrer dans le quotidien.
4 personnes sur 33 disent avoir un composteur ans leur jardin. 4 autres souhaiteraient en avoir
un. Des éléments de réponse interpellent directement la CIVIS :
-
Une demande a été refusée, une autre affirme ne jamais avoir eu d’infos sur cette possibilité.
-
Deux personnes pensent que le composteur est facturé par la CIVIS
La majorité des ménages disent avoir une borne à verre à proximité de chez eux. Les 4
personnes qui répondent par la négative sur cette proximité sont tous issus du quartier « Croix du
Sud ». C’est dans ce même quartier que 2 personnes disent jeter leur verre dans la nature, et une autre
dans les poubelles vertes ou jaunes.
Pour la totalité des personnes interrogées, la fréquence de ramassage est suffisant, 2 fois par
semaine pour la verte et 1 fois pour la jaune.

Les attentes des foyers
La question concernant les améliorations souhaitées dans le quartier pour la gestion des
déchets démontre l’intérêt des ménages pour cette question, les réponses sont riches :
-
Nettoyage des rues (7), revient dans chaque micro-quartier
-
La gestion des déchets sauvages (2)
-
Souhait de lieux identifiés pour les encombrants (4)
-
Déchetterie gratuite à proximité (2)
-
Bornes à verre (3)
-
Borne à linge (1)
Si l’équipement de gestion des déchets semble suffisant dans l’ensemble, 1 personne sur 3
déplore le manque d’entretien des rues (et non des voieries). Le mot « sale » revient le plus souvent.
35
La présence de déchets sauvages vient renforcer cette impression d’un mauvais entretien des espaces
collectifs. L’élagage des arbres est également cité.
Une phrase résume à elle seule les bonnes intentions de l’ensemble des ménages en direction
de leurs enfants. Tout comme dans les autres thématiques, les familles sont sensibles à l’éducation :
« Met es déchets dans les différents poubelles, pollue pas la nature et si na point la poubelle ramène à
la maison pour jeter ».
Ce qu’il faut retenir : Les habitudes de tri semblent être comprises et appliquées par l’ensemble
de la population, même si quelques voix dissonantes s‘élèvent contre le prix de la taxe d’ordure
ménagère, entrainant même parfois des gestes d’incivilité. Des efforts de communication et de
clarté restent à faire concernant les bacs à compost de la part de la CIVIS. Le point le plus
délicat concerne l’entretien des espaces publics et la gestion des encombrants, la saleté des rues
est le thème qui revient le plus souvent parmi les sujets de mécontentement.
8. L’énergie

Le coût des énergies renouvelables
23 personnes sur 33 ont déjà entendu parler des énergies renouvelables. 4 personnes citent le
solaire et le mettent en relation avec leur chauffe-eau. 2 personnes utilisent le mot photovoltaïque. 3
personnes ont entendu parler les éoliennes.
La question du coût est abordée : Les énergies renouvelables sont trop chères pour 3
personnes, 1 personne affirme que ce n’est pas au point pour les particuliers.
Seulement 8 personnes disent avoir perçues des aides pour ce type d’équipement, 2 d’entre
elles parlent de crédit d’impôt. La question de l’imposition des ménages n’ayant pas été posée, nous ne
pouvons faire de lien sur ce type d’avantage.
8 personnes disent ne pas avoir de solution pour baisser leur consommation. Les ménages qui
essayent de réaliser des économies d’énergie mettent en avant :
-
Eteindre la lumière ou appareils électriques (8)
-
Utiliser de lampes basse consommation (6)
-
Eteindre les modes « veille » ou débrancher certains appareils (6)
-
Chauffe-eau solaire (2)
-
Machine à laver seulement 2 fois par semaine (1)
-
Avoir un minuteur qui coupe le courant à des heures précises sur les chauffes eau électriques
(1)
36
Les gestes simples restent donc dans la majorité des cas la solution économique, à savoir
couper les alimentations électriques des appareils.
Aucun foyer n’est équipé en photovoltaïque parmi les personnes interrogées. Les personnes
disent ne pas être intéressées ou non renseignées. La question des moyens, de la possibilité d’installer
par rapport à sa case, ainsi que l’intérêt que cet équipement revêt par rapport à l’investissement est
posée. Mais aussi celle de la confiance dans ce produit qui n’est donc pas encore entré dans les
pratiques:
-
« moin la poin mais mi connaît c’est quoi. La formule proposée lé pas intéressant, na pas de
collecte mensuelle par EDF par rapport la production. ».
-
« nana trop de baiseur. La caze lé pa adapté pou mett »
-
« si j’avais les moyens je ferais une maison avec un toit sur deux pants pour mettre des
panneaux sur le côté le plus au soleil »

Habitudes de consommation
Types d’équipements en chauffe-eau
20
9
CHAUFFE EAU SOLAIRE
CHAUFFE EAU
ÉLECTRIQUE
2
1
CHAUFFE EAU À GAZ
SANS CHAUFFE EAU
20 personnes sont équipées de chauffe-eau solaire, 9 personnes d’un chauffe-eau électrique
(dont 2 par obligation dans leur immeuble), 2 personnes un chauffe-eau à gaz. 1 personne n’a pas de
chauffe-eau (et une non réponse)
Les lampes économiques sont présentes dans la quasi-totalité des foyers. Cet élément ne
représente pas forcément un intérêt majeur pour l’enquête, puisque ce modèle d’ampoule est celui
37
vendu dans tous les commerces. L’ensemble des personnes interrogées s’attachent à profiter de la
lumière naturelle en journée, à part 2 situations ou certaines parties de l’habitation sont sombres.
1 personne sur 2 trouve le tarif de l’électricité trop élevé. Trois personnes annoncent le
montant de leur consommation : 38 euros/mois, 42 euros/mois, 1000 euros/an
18 personnes sur les 33 éteignent régulièrement leurs appareils plutôt que de les laisser en veille.
Une certaine résignation apparait dans quelques réponses, traduisant l’absence de solution
pour les ménages : « même si les trop chère kossa nous va fait », 3 autres personnes disent qu’il n’y a
pas le choix. La consommation d’énergie semble incontournable et son coût pèse donc sur les
ménages.
L’ensemble des personnes interrogées sont équipées en matériel électroménager. Les éléments
suivants sont les plus cité, ce qui ne signifie pas que le ménage n’est pas équipé en matériel divers.
Equipements en électroménager
30
25
20
15
26
10
25
19
18
5
7
6
0
TV / frigo / four / congélateur constituent les équipements de base. A noter que le ventilateur est cité
plus souvent que la machine à laver. Une personne dit aller à la laverie pour son linge.

Connaissances en matière énergétique
20 personnes estiment que l’isolation est suffisante au niveau de leur logement. Les méthodes
d’isolation connues et citées sont par contre peu nombreuses :
-
La laine de verre (2)
-
La présence d’arbre à proximité (1)
38
-
L’Isolation iso thermique (1)
Une personne parle d’isolation sonore, l’ensemble des autres parlent de l’isolation thermique.
19 personnes disent ne pas connaitre les offres EDF permettant de réaliser des économies. Les
réponses citées pour ceux qui connaissent sont :
-
Tarif de nuit (3)
-
Tarif bleu (4)
-
Chèque énergie (1)
-
Tarif première nécessité (1)
Concernant la connaissance des classifications d’énergie, nous retrouvons :
-
7 personnes ne connaissent pas et 7 ne répondent pas à cette question
-
13 personnes disent connaitre sans en apporter la preuve (NDLR : la question comporte une
phrase « à quoi sert-elle ? »)
-
6 personnes abordent la classification par lettres (A/B/C)
Enfin, concernant l’éducation des enfants, les efforts parentaux se font sur les thématiques
suivantes pour réaliser des économies :
-
Eteindre les lumières (7)
-
Moins consommer sans exemple précis (3)
-
Débrancher (2)
-
Montrer le film « HOME
Ce qu’il faut retenir : Les énergies renouvelables sont identifiées comme des énergies couteuses.
Nous constatons une certaine défiance concernant le rapport investissement / économies. Pour
réaliser des économies, les gestes simples sont utilisés régulièrement, et plus fréquemment que ce
que nous avons constaté concernant la gestion de l’eau. Ce sont ces mêmes gestes qui sont
transmis aux enfants. Les différents types de tarification d’EDF sont par contre méconnus.
9. Les transports

L’omniprésence et l’engouement pour la voiture
La voiture reste le moyen de déplacement le plus utilisé dans les familles :
39
-
24 Personnes interrogées disent utiliser régulièrement leur voiture.
-
4 personnes interrogées utilisent le bus occasionnellement (ils sont compris dans le décompte
voiture)
-
3 personnes utilisent le bus comme moyen unique de déplacement
Le « tout voiture » es légèrement nuancé par les moyens de transport utilisés par les autres personnes
du foyer :
-
Le bus (9)
-
La marche à pied (1)
-
Le scooter (1)
Le bus apparait donc comme un moyen de transport complémentaire quand le véhicule principal est
déjà utilisé.
A la question que pensez-vous des déplacements en voiture ?
-
15 personnes sont satisfaites,
-
6 personnes déplorent les embouteillages
Les mots « utile, service, meilleur » définissent ce mode de déplacement, qui demeure celui le plus
apprécié.

Une image nuancée des transports en commun
Concernant les transports en commun, les commentaires positifs s’élèvent au nombre de 11, pour 19
commentaires négatif portant sur :
-
7 motifs d’insatisfaction par rapport aux horaires contre 9 qui trouvent que les horaires sont
adaptés
-
4 motifs d’insatisfaction par rapport au confort et à la place
-
2 motifs d’insatisfaction par rapport à l’inconfort pour les personnes âgées ou bébés
-
1 motif d’insatisfaction sur la rapidité
-
2 motifs d’insatisfaction sur les dessertes
-
1 motif d’insatisfaction portant sur le coût
-
2 motifs d’insatisfaction concernant la civilité
Quelques éléments qualitatifs relevés :
« Il y a beaucoup de monde (…) les sièges sont durs dans les anciens bus (…) il y a très peu de
nouveaux bus qui passent dans le quartier (…), problème d’incivilité avec les jeunes (ne donnent pas
leurs places aux personnes âgées, malpolis) »
Les horaires, le confort et la place sont les principaux griefs de la population de Bois d’olives vis-à-vis
des transports en commun.
40
14 personnes sont satisfaites par le réseau des bus dans le quartier, contre 5 qui trouve que le
réseau n’est pas adapté. Pour le confort 12 personnes l’apprécient contre 4 qui en ont une perception
négative.
Une réponse nuancée a retenu notre attention : « lé adapté pour circuler dans les quartiers mais
contraintes pour circuler d’une ville à l’autre (Bois d’Olive-ST-Louis) »

Le budget transport des ménages
La question du budget mensuel pour les transports n’était pas assez précise pour savoir si les
personnes intègrent tous les frais, notamment l’amortissement de son véhicule personnel. Il semble
que les dépenses annoncées sont celles qui sont calculables, hors remboursement de crédit et frais
d’assurance. Le budget le plus bas est de 20 euros, le plus haut de 550 euros.
-
5 personnes mois de 50 euros
-
1 personne entre 50 et 100
-
7 personnes entre 100 et 200
-
5 personnes entre 250 et 550 euros
La majorité des réponses se situe au-dessus de 100 euros. 10 personnes n’annoncent pas de chiffre, la
plupart du temps car ils ne connaissent pas réellement leur budget.

Trajets et temps de transport
L’étude de la durée moyenne des déplacements laisse apparaitre:
-
De 10 à 30 mns : 10 réponses
-
De 30 mns à 1 H : 3 réponses
-
De 1 H à 2 H : 2 réponses
-
Plus de 2 H : 2 réponses
Les temps de déplacement sont à priori courts, moins de 30 minutes par jour. Beaucoup de personnes
n’ont pas souhaité répondre à cette question, ce qui peut laisser penser à une difficulté à estimer un
temps régulier moyen de trajet.
Les raisons pour lesquelles les personnes interrogées utilisent leur véhicule :
-
7 pour le travail
-
6 pour les courses
-
4 pour l’école
-
3 autres raisons de la vie quotidienne (administratif)
-
2 pour les loisirs
-
1 pour la messe
41
Les lieux qui ont été cités dans les réponses développées sont :
-
Ravine des Cabris (2)
-
Saint Pierre (6)
-
Saint Paul (1)
-
Ligne Paradis (1)
La majorité des trajets sont donc en proximité, les raisons principales sont professionnelles et
pour faire les courses. Concernant les trajets en voiture, 14 personnes sont complètements satisfaites
de ce mode de transport, 5 personnes déplorent les embouteillages. Une piste évoquée par un foyer
sans emploi a retenu notre attention, puisqu’il s’agit de l’exploitation des créneaux horaires et des
itinéraires de la journée où il y a le moins de circulation :
« Nous aux heures ou on circule ça va comme on travail pas ni l’un ni l’autre on a toujours des
horaires ou ya pas trop d’embouteillages et maintenant ça fait longtemps qu’on habite ici on connait
les astuces »
Contrairement aux autres thématiques, ou la question de la sensibilisation est claire, sur ce
thème les foyers semblent moins sensibiliser leurs enfants: « Mi sensibilise pas mes enfants car mi
trouve que les voitures sont plus efficaces et un gagne temps par rapport les bus. Plus de sécurité en
voiture, trop de violences aux gares ».
Ce qu’il faut retenir : Le quartier de Bois d’Olives est à l’image du reste de l’île concernant son
attachement aux déplacements en voiture, même pour les trajets courts de proximité qui restent
les plus importants. Les transports en commun sont perçus comme inconfortables, bondés à
certaines heures, avec des horaires qui ne conviennent pas par rapport aux habitudes de
déplacement. L’incivilité dans les transports collectifs, au niveau des gares et par manque de
courtoisie vis-à-vis des personnes âgées est soulevée. Contrairement aux autres thématiques de
l’enquête, les transports doux et alternatifs sont très peu utilisés (marche à pied / vélo). Il
conviendra d’en comprendre les raisons, qui dépassent sans nul doute l’engouement pour la
voiture. Si la question du développement des transports alternatifs doit encore faire son chemin
dans l’esprit des habitants, la route semble occupée essentiellement aux « heures de pointe » : La
proximité des services, les transports scolaires, le travail en horaire décalé, sont des leviers à
exploiter en complémentarité de l’amélioration du réseau routier.
42
10.Conclusion
L’objet du travail présenté ici était, par le biais d’une étude exploratoire qualitative, de mieux
connaître la population de Bois d’Olives afin de penser et d’aménager le quartier en cohérence avec
les spécificités de ses résidents à partir des réponses qui ont émergées du terrain. Au travers de cette
enquête de terrain, nous avons cherché à préciser, d’une part, les caractéristiques de la population ainsi
que leurs modes de consommation, et d’autre part, à comprendre leurs attentes et leurs besoins.
L’enquête a été réalisée auprès de 39 résidents du quartier de Bois d’Olives. Sur ces 39
enquêtes, seules 33 ont été retenues pour l’analyse des données. Les enquêtes ont couvert les 4 microquartiers de Bois d’Olives, avec un panel de personnes interrogées touchant hommes et femmes (11 vs
22), âgés de 21 à 84 ans (moyenne de 51.18 ± 17.04 ans), des actifs en emplois (14), sans emplois (10)
et des retraités (9).
La première partie des informations recueillies au travers des entretiens portaient sur les
caractéristiques et spécificités des résidents de Bois d’Olives. Tout d’abord, la population enquêtées
dans le quartier de Bois d’Olives est composé à 68.5% de personnes qui sont nées dans le quartier et
comptent y rester puisque les résidents sont propriétaires de leur logement.
De plus, les enquêtes ont révélé une grande disparité dans les revenus puisque le revenu le plus
élevé représente 60 fois celui du plus faible. Le quartier de la mairie est celui qui présente donc le plus
de disparité dans les revenus, et celui du collège le moins de disparité, mais c’est aussi le quartier ou
l’échantillon est le plus faible. On peut donc dire, au regard de ces résultats, que le quartier de bois
d’Olives est un quartier très métissé, où la richesse côtoie la plus grande pauvreté.
Ensuite, les résidents précisent que la vie du quartier évolue. La tradition tient toujours une
place importante dans les activités de résidents, même si la modernisation prend de plus en plus
d’importance dans les modes de vie. En effet, les résidents de Bois d’Olives occupent leur temps libre
en restant pour la majorité à domicile, en s’occupant de leur maison ou de leur jardin. La case reste
donc l’endroit privilégié des résidents même s’il émerge des discours le changement de l’habitat qui se
modernise progressivement. Les sorties familiales et les pique-niques correspondent aux activités
qu’ils préfèrent, ce qui représente la tradition réunionnaise. En dehors de ces sorties familiales, les
activités sportives de loisirs sont également prisées alors que les activités associatives et culturelles ne
sont que peu présentes. Il n’existe visiblement aucun lieu véritablement symbolique pour les habitants
du quartier. Pourtant, ces résidants sont majoritairement originaires de Bois d’Olives et aiment utiliser
un registre émotionnel, historique, culturel et géographique pour parler de leur quartier.
43
Les améliorations souhaitées par les résidents interrogés concernent essentiellement la voirie,
les trottoirs, la propreté. Viennent ensuite les commerces et services de proximité, avec des nuances en
fonction des 4 micro-quartiers. Ils souhaitent également plus d’activités pour les enfants, sans spécifier
les types d’activités, ainsi que pour les personnes âgées, qui eux veulent des jeux traditionnels (loto
quine, dominos, cartes, couture…). Pour les familles, il s’agit de leur trouver des occupations en
proximité.
Enfin, les observations réalisées par les enquêteurs permettent d’identifier différents pistes
dans le cadre du projet PIA : 1) Beaucoup d’habitations possèdent un jardin privatif, 2) la cuisine
traditionnelle au feu de bois, peu présente dans l’échantillon observé, n’est utilisée que pour des
évènements festifs, 3) les équipements des ménages visibles depuis la rue ou la cour sont sommaires
(portails électriques, blocs de climatisation …), 4) l’implantation de commerces et de services est très
inégale sur les 4 micro-quartiers.
La seconde partie des informations recueillies au travers des entretiens portaient sur les modes
des consommations (eau, alimentation, déchets, énergies renouvelables, transport) des résidents de
Bois d’Olives.
Tout d’abord, concernant la consommation d’eau dans le quartier, les résidents disent
apprécier, en majorité la qualité de l’eau, sauf dans le quartier Père Favron qui est pourtant, le quartier
qui consomme le plus l’eau du robinet. Plus de la moitié des personnes enquêtées trouvent que le tarif
de l’eau est correct par rapport à leur consommation. Les équipements comme les réducteurs de
pression ou les récupérateurs d’eau de pluie sont peu répandus. Les parents affirment sensibiliser leurs
enfants sur la gestion de l’eau, sans être eux-mêmes acteurs de la lutte contre le gaspillage. De fait,
même si les informations recueillies sur ce domaine permettent de mieux comprendre les modes de
consommation d’eau, il n’en reste pas moins que certains des comportements des résidents
apparaissent contradictoire.
Le second domaine investigué était celui des modes de consommation alimentaire. D’après
l’enquête réalisée, la totalité des personnes interrogées font leur course dans une grande surface de
proximité (Ravine Des Cabris) puisque les prix sont considérés comme plus attractifs. En effet, la
majorité des personnes interrogées trouvent que les denrées alimentaires sont trop chères. Ainsi, seul
un tiers des ménages ne subit aucune restriction alimentaire par rapport à leurs envies. Le budget idéal
des ménages est quasiment le double de ce qu’ils dépensent au mois, c’est-à-dire que avaient la
possibilité de le faire, ils achèteraient près de deux fois plus de denrées. Les produits frais « péi » sont
ceux qui rentrent le moins dans le budget, ce qui est renforcé par le fait que les fruits et les légumes ne
sont quasiment jamais cités dans les aliments prioritaires. Dans les représentations des personnes, les
44
produits frais semblent être un luxe. Même si les résidents de Bois d’Olives considèrent les grandes
surfaces comme une modernisation et un plus dans leur vie, ils précisent néanmoins que la cuisine
traditionnelle et les recettes de grand-mère sont toujours autant prisées. Par coutume, les résidents
préfèrent cuisiner et disent qu’ils achètent peu de plats cuisinés. Enfin, pour éviter le gaspillage, les
restes d’un repas sont réutilisés dans la majorité des cas dans un repas suivant.
Le troisième domaine évalué au travers de cette enquête était la gestion des déchets. D’une
manière générale, les habitudes de tri semblent être comprises et appliquées par l’ensemble de la
population, même si quelques voix dissonantes s‘élèvent contre le prix de la taxe d’ordure ménagère,
entrainant même parfois des gestes d’incivilité. Des efforts de communication et de clarté restent à
faire concernant les bacs à compost de la part de la CIVIS. Le point le plus délicat concerne l’entretien
des espaces publics et la gestion des encombrants, la saleté des rues est le thème qui revient le plus
souvent parmi les sujets de mécontentement.
Le quatrième domaine apprécié était celui des énergies renouvelables. Les résidents perçoivent
les énergies renouvelables comme des énergies couteuses. Il semble que les résidents aient une
certaine méfiance concernant le rapport investissement / économies. En dehors du chauffe-eau solaire
qui est connu du grand public et utilisé par la moitié des foyers, l’utilisation des énergies
renouvelables n’est pas encore rentré dans les mœurs. Preuve en est, même les différents types de
tarification d’EDF sont méconnus. Pour réaliser des économies, les gestes simples sont utilisés
régulièrement, et plus fréquemment que ce que nous avons constaté concernant la gestion de l’eau. Ce
sont ces mêmes gestes qui sont transmis aux enfants.
Le dernier domaine enquêté était celui des modes de transport. Le quartier de Bois d’Olives
est à l’image du reste de l’île concernant son attachement aux déplacements en voiture, même pour les
trajets courts de proximité qui restent les plus importants. Les transports en commun sont perçus
comme inconfortables, bondés à certaines heures, avec des horaires qui ne conviennent pas par rapport
aux habitudes de déplacement. L’incivilité dans les transports collectifs, au niveau des gares et par
manque de courtoisie vis-à-vis des personnes âgées est soulevée. Contrairement aux autres
thématiques de l’enquête, les transports doux et alternatifs sont très peu utilisés (marche à pied / vélo).
Ce constat dépasse, sans nul doute, l’engouement pour la voiture. En effet, la place toujours de plus en
plus importante de la sédentarité dans la société, l’inconfort lié à la pratique physique pour des
personnes en surpoids ou ayant des troubles de la santé sont certaines des raisons évoquées dans
d’autres travaux. Si la question du développement des transports alternatifs doit encore faire son
chemin dans l’esprit des habitants, la route semble occupée essentiellement aux « heures de pointe » :
La proximité des services, les transports scolaires, le travail en horaire décalé, sont des leviers à
exploiter en complémentarité de l’amélioration du réseau routier.
45
11.Discussion et perspectives :
L’enquête qualitative réalisée et les données recueillies vont dans le sens des études et
recensements réalisés jusque-là. Les paroles de la population de Bois d’Olives illustrent une parfaite
injonction contradictoire entre une envie irrépressible de modernité et d’évolution pour se rapprocher
progressivement de mode de consommation français, et une volonté de préservation de la Culture
réunionnaise, berceau de chacun et nostalgie du temps qui passe.
Les résidents de Bois d’Olives, un peu méfiant lors des premiers contacts et au moment
d’ouvrir leurs cases, ont finalement très volontiers participé. Le lien de confiance que les enquêteurs
ont su institué a permis d’accéder à l’ensemble des thématiques que nous devions aborder. Il s’agit
maintenant, d’une part, de maintenir ces liens afin de poursuivre le recueil de données et, d’autre part,
le respecter les engagements pris en intégrant les attentes et leurs besoins dans la rénovation du
quartier.
L’enquête qualitative réalisée était ambitieuse. De nombreuses thématiques ont été abordées.
Il faudra sans doute réduire les domaines d’investigation ainsi que le nombre de questions posées afin
de s’assurer, dans le futur, de la qualité des informations recueillies. De plus, au regard de la
population de Bois d’Olives, il apparaît extrêmement important de se baser sur des échanges verbaux,
et en créole de préférence, pour faciliter les relations et pour s’assurer que le niveau d’éducation
scolaire ne soit pas un frein à la récolte des données.
A l’avenir, la mise en place d’un Pôle Territorial de Coopération Economique (PTCE)
pourrait être le lieu et l’opportunité de la poursuite du partenariat mis en place, entre la Ville de St
Pierre et l’EMAP, lors de cette première enquête. En effet, l’article 9 de la loi sur l’Economie Sociale
et Solidaire précise que « des entreprises, en lien avec des collectivités territoriales et leurs
groupements, des centres de recherche, des établissement supérieur et de recherche [ainsi que], des
organismes de formation » peuvent « mettre en œuvre une stratégie commune et continue de
mutualisation, de coopération ou de partenariat au services de projets économiques et sociaux
innovants ».
Une enquête quantitative dans le cadre du PIA doit venir compléter les pistes explorées dans
ce document. Dans le cadre de la réhabilitation du quartier de Bois d’Olives, une nouvelle démarche
d’enquête qualitative sur d’autres problématiques de la population du quartier nous semblerait
intéressante à porter, en ce qui concerne les besoins sociaux et éducatifs: services à la personne de
proximité, activités socio-culturelles pour les enfants, adolescents et personnes âgées. Nous nous
interrogeons également autour de la question de l’interculturalité et du lien social entre la population
originaire du quartier et les primo-arrivants, dans un espace appelé à se densifier.
46
ANNEXE
47
Présentation de l’enquête et du questionnaire d’entretien
Présentation de l’enquête et de(s) enquêteur :
Bonjour, nous sommes étudiants et nous réalisons dans le cadre de notre formation un diagnostic
social dans le quartier de Bois d’Olives. Nous n’avons rien à vous vendre et notre démarche n’a
aucune fin politique.
Le but de notre démarche est de discuter avec les familles de Bois d’Olives pour les associer
au développement du quartier, pour que vous soyez acteurs, bénéficiaires et responsables du
changement qui va s’opérer dans votre quartier. Les objectifs de ce diagnostic sont :
-
d’améliorer votre qualité de vie, de répondre au mieux aux besoins et attentes dans le cadre
d’une réhabilitation globale du quartier
-
Connaitre les pratiques existantes dans la vie quotidienne des habitants sur le quartier en
prenant part à leur quotidien
-
Identifier les besoins et les attentes des ménages en matière d’alimentation, de mobilité, de
gestion des déchets et de maitrise de leur demande en énergie
Notre but est de faire en sorte que les infrastructures qui seront construites correspondent à vos
besoins, et qu’elles soient utilisées et bénéfiques à tous pour un mieux Vivre Ensemble.
Les informations que vous allez accepter de nous confier sont anonymes et ne seront pas
diffusées en dehors de ce travail. Il n’y a pas de jugement de valeur de la parole, ni de la personne,
nous cherchons juste à connaître votre point de vue en tant que résident de Bois d’Olives.
Vous êtes d’ailleurs convié à la restitution par les stagiaires de l’enquête le 14 avril à l’EMAP à 14 H.
Les stagiaires présenteront le panorama du quartier et les perspectives d’évolution envisagées par les
résidants du quartier.
Présentation du questionnaire d’entretien et de sa passation :
Le questionnaire suivant, qui a été construit collectivement par les stagiaires ME9 et BPJEPS AS3, est
composé de 3 parties :
-
l’observation : à partir de ce que vous pouvez observer du quartier de proximité, de la case et
de la Kour, compléter les items
Pour la suite de l’entretien, les enquêteurs ont pour consigne d’enregistrer les échanges, de
s’appuyer sur les questions suivantes pour guider l’entretien et de prendre des notes sous forme de
mots clés sur le document suivant. La suite de l’entretien porte sur :
-
Un questionnaire portant sur l’alimentation, l’eau, les transports, les dépenses énergétiques et
les déchets
-
Fiche d’identification
48
Outil d’évaluation construit collectivement par les stagiaires ME9 et BPJEPS AS3
Observation
A proximité du logement : (sans prendre de
voiture, 2 mns de marche)
 Commerces
o Fruits et légumes
o Boucherie/Charcuterie
o Tabac/Presse
o Boulangerie/Pâtisserie
o Coiffeur
o Autre (préciser) :
………………………..
 Ecole (Niveau à
préciser)………………………….
 Equipements culturels
 Equipement sportif
 Lieu de culte
 Organismes publics
o La poste
o Mairie annexe
o Autre
 Organismes privés
 Cabinets médicaux
 Restaurant/ Snack,
 Arrêt de bus
 Terrain vague
 Bac pour le verre
 Autre (préciser) :
…………………………………….
 Autre (préciser) :
…………………………………….
 Etat de la route devant la maison
o Bon
o Moyen
o Mauvais
 Eclairage public
 Etat de propreté de la rue
o Bon
o Moyen
o Mauvais
 Présence chiens errants
Le logement :
 Maison individuelle
o Case en tôle
o Case en dure
o Maison neuve
 Résidence/ Immeuble
 Logements sociaux
 Jardin
 Potager
 Cours (bétonnée)
 Clôtures
 Portail
o Electrique
o Manuel
 Parking
 Véhicule
o Voiture
o 2 roues motorisées
o Vélo
o Camion
o Autre
 Voisinage
o Voisin proche
o Maison isolée
o Mitoyenne
 Cuisine extérieure
 Cuisine au feu de bois
 Terrasse
 Piscine
 Salon extérieur
 Varangue
 Climatisation
 Chauffe- eau solaire
 Chauffe-eau électrique
 Panneaux solaire
 Récupération d’eau de pluie
 Animaux domestiques
o Chiens
o Chats
o Autre
 Animaux d’élevage
49
L’alimentation
-Quel est votre budget mensuel pour vos courses ? ………………………………………………….
C quoi out budgé pou manzé le mois ?
-Quel est votre budget idéal mensuel ?...………………………………………………………………
Combien l’arzen i fau a ou pou mangé le mois ?
-Est-que-vous avez des aliments prioritaires ? ………………………………………………………..
Eske zot i achète des aliments en priorité ?
-Est-ce-que vous vous interdisez certains aliments qui ne rentrent pas dans votre budget ? ………
Eskou interdit a ou certain aliment par rapport out budget ?Koi vi aimeré asheté et la pas
possible pou d’asheté vu le prix ?
-Est-ce-que vous faites vos courses en grande surface ou dans une petite superette du
coin ?……………
Eskou fait out course dans un p’tit boutique ou au super marché ?
-Est-ce-que vous achetez des plats déjà cuisinés ou vous faites vous-même la cuisine ?.........................
Eske vi fé kuirtou sak vi mange ou vi ashète portion préparé ?
-Est-ce-que vous aimeriez consommer des produits bio et locaux ? …………………………………….
Eskouou konné sé koi produi bio ?, eske vi sherche à asheté ce band produi ?, pou ou sé koi
un produi péi ?eske vi tent plutoà asjetét péi ou vi regard pluto le prix le band komission?
-Est-ce-que vous voudriez avoir un jardin collectif ? ……………………………………………….
Eskou aimeriez avoir un karré d’jardin su un grand parcelle ?
-Est-ce-que vous échangez des aliments (voisins, famille…) ?..……………………………………..
Eske entre voisin zot i partage z’aliment, manzé, i arrive à zot boir, faire la fête ensenmb ?
-Que faites vous des restes des repas ?.....................................................................................................
Kosa ou fé ek lo restan mangé?
-Est-ce que vous utilisez des recettes de grand-mère pour vous soigner ? ……………………………..
Eske ou utiliz bann recette granmèr pou soigne a ou ?eske ou nana pié tizanne shé ou ?
-Y a-t-il des différences d’alimentation entre les membres du foyer ?....................................................
Eske dan zot famy i fé un seul cari ?ou chacinn i fé zot pla kari ?
-Qu’est-ce qui vous semble important de transmettre à vos enfants concernant l’alimentation ? Vos
enfants sont-ils sensibilisés à l’école sur ce thème ?...............................................................................
Koza lé important pou ou dire à out bann zanfan : koman i fé kuire tel pla, koi i fo mangé
koi i vo miuex pas mangé, eske zot i koz su la boisson ?
Eske lékol i sensibiliz out zanfan su lalimentation , et su tousala?
50
51
L'eau
-Comment trouvez- vous la qualité de l'eau?........................................................................................
Zot i ashèt lo ou zot i boi lo kanal ? lo na bon gout ?
-Buvez-vous l'eau du robinet?................................................................................................................
Eskou boir lo robiné?
Si non, achetez-vous de l'eau en grande surface ou êtes vous équipé d'un filtre à eau ? ……….
Si non, ou achét do lo en magasin ou eskou nana un systém i filtre do lo?
-Faites-vous attention à votre consommation d'eau ? …………………………………………………
Ou fé atension out Konsomation?
-Avez-vous entendu parler du réducteur de pression d'eau? ………………………………………….
eske ou la entendu parler le zaffair y rédui la pression do lo (ti zafaire i mét su robiné la)?
-Etes-vous équipé de réducteur de pression d'eau? ……………………………………………………
eske ou la acheté le ti zafér i permet reduit la pression do lo ?
-Que pensez-vous du montant de votre facture ? ……………………………………………………….
Quoi ou pense du montant de out facture? Pou ou lo lé sher eske vi trouv i enshéri souven ?
-Pendant les périodes pluvieuses rencontrez-vous des problèmes de coupure? …………………….
Kan na mové temps, ou na problém coupir?
-Faites-vous de la récupération d'eau de pluie? ……………………………………………………..
eske ou rékipér lo la pli? Eske ouna in bak dan la kour kan la kaz lé à ter ?
-Sensibilisez-vous les membres de votre foyer sur la consommation d'eau? ………………………….
eske ou fé comprand band moune i habit out kaz ki fo pas gaspi do lo?koi vi di out famy pou
ki gaspi moin lo?
-Qu’est-ce qui vous semble important de transmettre à vos enfants concernant la gestion de l’eau ?
Vos enfants sont-ils sensibilisés à l’école sur ce thème ?........................................................................
Kosa lé important pou ou, sat ou pé transmit out zenfan su lo gestion dolo? Eske lékol i
sensibiliz out zanfan su lo gestion dolo ? lo band zefan i kompren i fo fé attention ek lo
kommen ou koz de sa aek zot?
52
Énergie
-Connaissez-vous les énergies renouvelables ? Qu'en pensez-vous ? ………………….……………
Ou conné sékoi « les énergies renouvelables ‘? Koué ou pense de sa ?
-Avez-vous eu des aides pour passer aux énergies renouvelables? …………………………………
Ou la gagne des aide po sa ?
-Avez-vous des idées pour baisser votre facture d'électricité? Lesquelles ? ……………………………
Dapré ou comment i fo faire po baisse la facture ?
-Quel type de chauffe-eau utilisez-vous ? Pourquoi ? …………………………………………………
Koi ou néna comme choffo ?pokoué ?
-Quel type d'éclairage utilisez-vous ? Pourquoi ? ……………………………………………………
Kel kalité ampoule ou utilise ?
-Est-ce que pour vous le prix de votre facture est juste ? Pourquoi ? ……………………………………
Est ce que le prix dote facture i convient a ou ?poukoué ?
-Quels
types
d'appareils
électriques
avez-vous
chez
vous
(TV,
four,
frigo,
congélateur…)? ………………….
Kosa ou néna comme appareil ote case ?
-Êtes-vous équipé d'une installation photovoltaïque ? Pour quelle raison ? …………………………
Ou na panneau photovoltaique? Ou koné sékoi ?a cose ?
-Pendant la journée, comment éclairez-vous l'intérieur de votre habitat ? ……………………………..
Comment ou eclair oute case la journée ?vi lès la lumièr allumé la journé ?
-Pensez-vous que votre maison est assez isolée (calfeutrée) ? Connaissez-vous des méthodes
d'isolation ? ………………………………………………………………………………………
Est ce que oute case lé é bien garanti ? Ou koné ek koué i isole la case ?
-Connaissez-vous les différentes offres EDF pour votre consommation électrique ? Lesquelles ?……..
Ou koné les offres EDF?kel offre ou koné ?
-Connaissez-vous les différentes classifications d'énergie ? Selon-vous, à quoi servent-elles ?…………
Ou koné band differente classe énergie ? A koi i sert ?kan vci ashète un appareil eske vi
regard se zafair là ?
-Les appareillages électriques de la maison sont éteints ou en veille quand vous ne les utilisez pas?......
Kan ou sa va ou laisse les appareils en veille ou vi éteint ?
-Qu’est-ce qui vous semble important de transmettre à vos enfants concernant les économies
d’énergie ? Vos enfants sont-ils sensibilisés à l’école sur ce thème ? ……………………………….
Kosa pou ou lé important, sat ou doi transmet out bann zanfan konsérnan lékonomi
53
lénèrgie ? Eske lékol la sensibiliz banna la d’su ?
54
Transport
-Quel est votre moyen de transport ? …………………….…………….…..………………………
C kwé out moyen transport ?
-Quel est votre moyen transport dans le foyer ? ………………………….…..………………………
Kel moyen transport zot utilise dans zot famille ?
-Quel est votre budget mensuel pour le transport ? ……………………………………..……………
Combien zot y met dans transport le mois ?
-Quelle est la durée moyenne de vos déplacements quotidiens ? ……………..………………………
Combien temps ou prend pour déplace a ou ?
-Quels sont vos trajets quotidiens ? ………………………………………………………
C kwé out trajet quotidien ?
-Que pensez-vous des déplacements en voiture ? ………………………………..……………………
Koi ou pense des déplacements en loto ?le loto i serv avant ou pou kwé ?
-Que pensez-vous des transports en commun ? …………………………………………………………
Koi ou pense band transport en commun ?
-Est-ce que les horaires et la fréquence des bus vous paraissent adaptés aux besoins? ……………..…
Les horaires et lo passaze du bus i convient a ou ?
-Les circuits des bus vous paraissent-ils adaptés? ……………………………………………..………
Eske trajet lé bien adaptés dans lo kartié?
-Que pensez-vous du confort des transports en commun? …………………………………………….
Eske lé gayar dan’car ?
-Qu’est-ce qui vous semble important de transmettre à vos enfants concernant l’utilisation des moyens
de transports ? Vos enfants sont-ils sensibilisés à l’école sur ce thème ?
Kosa lé important pou ou, sat ou doi transmét out bann zanfan konsérnan band transport?
Eske lékol i sensibiliz bann marmaye su lé transport ?
55
Les déchets :
-Participez-vous au tri sélectif ? ………………………………………………………………………
Eske ou tri out déchets ?
-Cela vous parait facile ou difficile? …………………………………………………………..
Alor lé facil ou pa ?
-En quoi ’est-ce difficile ?………………………………………………………………….
akoz lé dir ?
-Est-ce une contrainte pour vous ? ……………………………………………………………………
eske i zéne a ou ?
-Disposez-vous des deux poubelles (jaune et vert) ? …………………………………………………
eske ou néna lé dé poubel (zaune ek lo ver) ?
- Avez-vous un composteur dans votre jardin ?........................................................................................
eske ou néna un bac compost dann out kour ?
-Avez-vous des bornes à verre à proximité ? …………………………………………………………….
eske ou néna lo poubel po mét bouteil en verr dedan koté out kaz ?
-Si non, Où jetez-vous vos bouteilles en verre ? ………………………………………………
si non ou sa ou zét ou band bouteil do verre ?
-Selon vous, le nombre de passage sur le ramassage de poubelles est-il suffisant ? …………………….
dapré ou, eske lo band passaz camion poubel lé sufizan ?
-Quelles améliorations aimeriez-vous avoir à votre disposition au niveau déchet pour améliorer la vie
dans le quartier ? ………………………………………………………………………
Kosa ou noré aimé amélioré su le band déché po in nouvel vie dan’n kartier ?
-Qu’est-ce qui vous semble important de transmettre à vos enfants concernant les déchets ? Vos
enfants sont-ils sensibilisés à l’école sur ce thème ? …………………………………………………..
Kosa lé important pou ou, sat ou doit transmèt out bann zanfan konsérnan lé déché ? Eske
lékol i sensibiliz bann marmaye su lé déché ?
56
Fiche d’identification du résident :
-Nom prénom de la personne ?………………………………………………………………
Komen ou appel ?
-Quel âge avez-vous ? …………………………………………………………………….
Kel aze ou néna ?
-Situation familiale ? ………………………………………………………………………………
Kwé y lé out sitiation familial ?
-Etes-vous originaire du quartier ? …………………………………………………………….…
Ou la touzour grandi là ?
-Quelles sont, selon vous, les spécificités du quartier de Bois d’Olives ? (sur le plan historique,
culturel et social) ………………………………………………………………………………………
Zot i fé koi dann lo kartier lontan ? Z’histoir, Cutlur et domoun ?
-Combien de personnes résident à votre domicile ? ………………………………….
Kombien de moune y viv dan out kaz ?
-Quels sont les rôles de chacun dans la famille (travail, courses, ménage, éducation, entretien de la
kour…)
……………………………………………………………………………………………………
Kombien de moune y viv dan out kaz ?
-Avez-vous à charge une personne en situation d’handicap ? ………………………………………
Néna demoune handicapé out kaz ?
-Combien d’enfants ? ………………………………………………………………..
Kombien marmail ou néna ?
-Quel âge ont-ils ? ………………………………………………………………………………………..
Kel aze bana néna ?
-Sont-ils scolarisés ? …………………………………………………………………….……………
Out marmail sava enkor lékol ?
-Situation professionnelle de chaque résident ? ……………………………………………………….
Ki travail dan la kaz la ?
-Quel métier exercer vous ? …………………………………………………………………
Out métier c kwé ?kel formation ou la fé ?
-Quel revenu moyen du foyer? ……………………………………………………………….
Kombien ou gaigne par moi ?
-Etes-vous imposable ? ………………………………………………………………………….….
57
Ou pay zimpot ?
-Etes-vous propriétaire ou locataire de cette maison ? ………………………………………………..
Outkaz lé aou ou bien ou loué ?
-Comment occupez-vous votre temps libre (petit boulot, loisirs) pendant la semaine et pendant le week
end ? ……………………………………………………………………………….…
Koman ou okip out temps lib pendant la somén et lo wikénn ?
-Y a-t-il des personnes dans le quartier qui rendent des services (jardin, réparation maison ou voiture,
garde d’enfants, courses…) ? Lesquels ? …………………………………………………………
Eske na domoun dan lo kartié i rend a zot servis ?
-Connaissez-vous des personnes travaillant au sein du foyer Albert Barbot ? ………………………
Ou koné de moune y travail foyer Albert Barbot ?
-Quels sont vos endroits préférés du quartier pour vous détendre ? ……………………………………
Kel koté, kél landroi out kartié ou préfér pou détendre a zot ?
-Quelles sont les animations que vous souhaiteriez dans le quartier ?.....................................................
Kel animasion i mank pour détend a ou ?
-Pratiquez-vous une activité sportive ? Laquelle ou lesquelles ? ………………………………………
Kel sport zot y fé ?
-Faites vous partie d’une association ? …………………………………………………………………
Ou lé dan in asociation ?
-Quelle radio écoutez-vous le plus ? Quelle émission ?............................................................................
Kel frékans radio ou ékout la plis ou kel zémision an partikilié ?
-Quelle chaine TV regardez-vous le plus ? Quelle émission ?
Kel chaîne télé ou rogard la plis et/ou kel zémision ?
-Comptez-vous rester dans votre habitation ? ………………………………………………………….
Ou vé kontinié viv ici ?
-Qu’est ce qui a changé ces dernières années dans le quartier ? ……………………………………….
Kosa la changé dan out kartié sé dérnié zané ?
-Qu’est ce que vous aimeriez voir changé ? ……………………………………………………..….
Kosa ou iémré war changé ?
-Etes-vous au courant des projets de rénovation du quartier ? Si oui, lesquels et comment l’avez-vous
su ? …………………………………………………………………………………………………..
Eske ou lé o kouran bann prozé de rénovation dan lo kartié ? Si wi, kosa ? lékél ? é koman
ou la konu ? Kisa la di a ou ?
58
Téléchargement