02/05/2016 16h-17h EL ALLAM Justine D1 Système

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SYSTEME CARDIOVASCULAIRE – Artériopathie des troncs supraortiques et des artères à destinée encéphalique
02/05/2016 16h-17h
EL ALLAM Justine D1
Système cardiovasculaire
Dr De Masi
CR: SEISSON Paul
20 pages
Artériopathie des troncs supraortiques et des artères à destinée encéphalique
Plan:
A. Rappel: la vascularisation cérébrale
I. Les deux territoires artériels
II. Le système vertébro-basilaire
III. La vascularisation cérébelleuse
IV. La communication entre les deux système
V. Les artères cérébrales
B. Physiopathologie et Etiologies
I. Physiopathologie
II. Etiologie
III.
Les facteurs de risques
C. Cliniques
I. Le diagnostique positif
II. Les Accidents ischémiques transitoires (AIT)
III.
Les accidents ischémiques constitués (AIC)
IV.Symptomes des anévrysmes
D. Explorations
I. Echo-doppler
II. Angio-scanner
III.
Artériographie
IV.Angio-IRM
E. Conclusion
(La prof a lu toutes ses 100 diapos sans trop expliquer donc cours assez indigeste)
A. La vascularisation cérébrale
I. Les deux territoires artériels
La vascularisation cérébrale dépend de deux territoires artériels distincts:
- le système carotidien interne, antérieur
- le système des artères vertébrales, postérieur
a. Le système carotidien interne
Rappel:
L’ arc aortique donne 3 collatérales importantes:
• Le Tronc Artériel Brachio-Céphalique droit
• Les artères carotides primitives gauche
• L'artère Subclavière gauche
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Variations anatomiques:
à droite: Naissance de l'artère carotide commune gauche par un tronc commun avec le tronc artériel brachiocéphalique.
Ici l'artère vertébrale gauche nait directement de l'aorte (et non de la sous-clavière).
L'artère sous clavière droite peut être rétro-oesophagienne, c'est le cas chez 1% de la population.
Les deux carotides primitives montent verticalement et se divisent en une artère carotide interne et une artère
carotide externe au niveau du sinus carotidien. La bifurcation carotidienne se trouve dans la région latérale du
cou, en regard de C4 sous l'angle de la mandibule. La carotide interne vascularise le cerveau. La carotide
externe vascularise la face.
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La carotide externe nait de la carotide primitive, juste après le sinus carotidien, elle progresse et se divise à
l’extérieur du crâne. Ses branches sont les:
– Thyroïdienne supérieure
– Linguale
– Faciale
– Auriculaire postérieure
– Pharyngienne ascendante
– Occipitale
– Temporale superficielle
– Maxillaire
Moyen mnémotechnique: Toutes Les Femmes A Paris Ont Trois Maris.
Elles sont importantes car elles réalisent une circulation collatérale avec la carotide interne.
Les systèmes anastomotiques:
– CE – CE (intra carotidien externe)
▪ artère thyroïdienne supérieure avec son homologue
controlatérale,
▪ artère linguale
▪ artère faciale avec se différents branches: submentale, labiale
supérieure et inférieure,
▪ artère de l’aile du nez artère angulaire qui est la branche
terminale de l'artère faciale.
– CE – CI (carotien externe et interne)
L'artère faciale s'anastomose avec les artères supra et infra trochléaire,
issues du système carotidien interne via l'artère ophtalmique.
– CI – AV (car. Interne et artère vertébrale) par le polygone de Willis.
b. le système carotidien interne
L'artère carotide interne (a. carotis interna) progresse jusqu’à la base du crâne sous le bord antérieur du muscle
sterno-cléido-mastoidien. Elle pénètre dans le crâne à la pointe du rocher, la carotide interne est donc extra puis
intracrânienne.
Segmentation artérielle :
- Cervicale
- Segment intra-pétreux
- Segment intra-caverneux : siphon carotidien
- Segment cérébral
La portion cervicale: elle fait suite à l'artère carotide commune,
monte le long du pharynx puis dans l'espace retrostillien.
Elle ne donne pas de collatérale.
La portion pétreuse: elle rejoint la face inférieure du rocher pour
pénétrer dans le canal carotidien, en avant du foramen jugulaire.
Elle est séparée du canal par le plexus sympathique et veineux.
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Au cours de son trajet dans le canal carotidien, elle possède une portion
verticale, puis un coude (boucle postérieure) et enfin une portion
horizontale.
Elle sort du canal carotidien au niveau de l’apex pétreux et rentre dans la
base du crane.
La portion intra-pétreuse: elle émerge en intra-crânien pour former le
polygone de Willis. Elle est composée de 4 segments: cervical, pétreux,
lacerum, caverneux.
L’artère carotide interne se termine en 4 branches:
1.
2.
3.
4.
Artère cérébrale antérieure
Artère cérébrale moyenne ou sylvienne
Artère choroïdienne antérieure
Artère communicante postérieure
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II. Le système vertèbro-basilaire
Les artères vertébrales naissent de leurs artères sous-clavières respectives et gagnent le canal transversaire situé
dans les massifs latéraux des vertèbres cervicales, en général dès C6 .
V1: pré –transversaire: elle se porte en haut et en arrière, passe en avant de l'apophyse transverse de la
septième vertèbre cervicale, et s’engage dans le canal osseux de l’apophyse transverse de la sixième vertèbre.
C'est ici qu'on intervient chirugicalement.
V 2 : Intra-transversaire: Elle monte alors, verticale, et traverse successivement les trous ou canaux des
apophyses transverses des cinquième, quatrième, troisième et deuxième vertèbres cervicales.
V3: Atlo-axoidien: elle se porte obliquement en haut et en dehors, pour gagner le trou de l'apophyse transverse
de l’atlas, puis décrit une courbe à concavité antérieure qui embrasse la face externe et la face postérieure des
masses latérales de l’atlas.
V4: l'artère vertébrale pénètre ainsi dans la cavité crânienne. Alors, se portant en haut et en avant, elle
contourne la face latérale du bulbe et vient se réunir à la vertébrale du côté opposé, au niveau du sillon qui
sépare la protubérance du bulbe, pour former le tronc basilaire.
Elles gagnent alors le foramen magnum traversant la méninge, et se
disposent en avant du tronc cérébral.
Les deux artères vertébrales vont en haut et en dedans et s'anastomosent
au point le plus antérieur du sillon bulbo-ptotubérantiel (bulbo-pontique)
pour former l'artère basilaire.
L'artère basilaire monte derrière le clivus en avant de la protubérance
annulaire (pont), à sa partie haute, l'artère basilaire se divise en deux
branches terminales: les artères cérébrales postérieures.
Le tronc basilaire est donc la terminaison des artères vértèbrales.
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III. La vascularisation cérébelleuse
Les branches de l'artère vertébrale ont trois portions: cervicale, intracrânienne et tronc basilaire.
D'où naissent:
– l'artère spinale antérieure
– PICA (A. Cérebelleuse Postero-Inférieure)
– AICA (A. Cérebelleuse Antéro-Inférieure)
– Cérébelleuse supérieure
– Cérébrale postérieure
IV. Les communications entre les deux systèmes
Le polygone de Willis est une anastomose géante. Il est très important et à savoir par coeur.
Le réseau droit et gauche communiquent par les artères communicantes antérieure et postérieure.
S'il manque un segment ou s'il y a une hypoplasie des artères communicantes, cela crée des complications lors
d'une opération: si les hémisphères ne communiquent pas, savoir si le cerveau est toujours vascularisé malgré
tout pendant le geste, sinon on aura des lésions cérébrales (AVC) après l'opération.
V. Les artères cérébrales
–
L’artère cérébrale antérieure:
Donne des rameaux centraux (a.lenticolo-striées
médiales) pour la tête du noyau caudé et la partie
ventrale de la capsule interne. Elle vascularise la face
médiale des hémisphères et la partie supérieure de la
face latérale.
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–
L’artère cérébrale moyenne:
Elle donne des rameaux profonds pour les noyaux gris centraux,
et des rameaux superficiels pour la face latérale de l’hémisphère.
Elle vascularise:
la troisième circonvolution frontale
la partie inférieure du lobe pariétal
la partie antérieure de l’occipital
la face externe du temporal
la portion orbitaire du lobe frontale.
– L'artère cérébrale postérieure:
Vascularise la face inférieure du lobe temporale et du lobe
occipital.
B. Physiopathologie et étiologie
I. Physiopathologie
La protection cérébrale pour lutter contre l’ischémie se fait par:
- Les systèmes anastomotiques surtout le polygone de Willis (très efficace: viabilité même si le ¾ des pédicules
artériels sont occlus)
- Capacité d’adaptation et d’auto régulation élevée: le débit sanguin cérébral (DSC) doit rester constant
entre 60 et 160mmHg, on a une adaptation hémodynamique (vasodilatation loco régional) et métabolique
(augmentation de l’extraction d’O2).
On retrouve 3 mécanismes responsables d’ischémie
– Occlusion artérielle (thrombo-embolique surtout)
– Défaillance hémodynamique (collapsus, baisse brutale de tension)
– Modifications de la rhéologie sanguine (polyglobulie)
Le DSC normale est de 50 ml/100 G/min.
- la réduction du DSC est mineure si 12<DSC< 20 ml/100 g/min
l'activité synaptique est abolie,mais la souffrance neuronale reste réversible car le tissu cérébral peut encore
répondre à un traitement par thrombolyse.
- la réduction est majeure si DSC<12 ml/100 g/min
On a une perte de l’activité électrique normale et une nécrose ischémique irréversible.
II. Etiologie
Il y a deux étiologies:
– Sténoses ischémiques qui peuvent être emboliques ou hémodynamiques
– anévrysme par compression ou embolie
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Dans une atteinte des TSAO, on a deux types de patients:
– les malades symptomatiques avec une ischémie du membre supérieur si l'artère subclavière est atteinte,
une ischémie cérébrale si c'est l'artère carotide, ou une compression (anévrysmes)
– les malades asymptomatiques: il faut les traiter avant que les lésions soient au delà d'un certain seuil.
Pour les ischémies du membre supérieur:
Les symptômes à l’effort sont :
- Douleurs par crampes musculaires
- Fatigabilité
- Fourmillements
•
On peut aussi avoir une ischémie de repos (rare), des troubles trophiques (embolie+++) ou un phénomène de
Raynaud unilatéral.
L'altération de la coloration distale des doigt peut être le prodrome d'une nécrose.
Ici une embolie des artères digitales entraine une nécrose pulpaire.
(s'en suit 10 photos de main #fétichisme)
La nécrose peut être localisée ou non, et cicatricielle.
Les 3 causes principales responsables de 90% des ischémies cérébrales:
– Athérome
– Cardiopathies emboligènes
– Arthériopathies qui peuvent donner des lacunes cérébrales
L'athérome (40% des cas) par sténose créant l'hypoperfusion ou par ulcération de plaque à l'origine d'embols
(thrombose).
Cardiopathie emboligènes:
– Troubles du rythme: surtout des fibrillations auriculaires
– Valvulopathies
– IDM et anévrysme ou akinésie
Arthériopathies:
– Lipohyalinose
– Angiopathie amyloïde
Les étiologies plus rares:
– Dissection des artères cervicales et cérébrales
– Affections hématologiques (polyglobulie, anémie ferriprive etc…
– Artériopathie inflammatoire,ou infectieuse.
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Donc un grand nombre d'affections atteignent les tronc supra-aortiques:
– Maladie athéromateuse
– Maladies inflammatoires
– Artérite radique
– Dissection
– Maladie dégénérative
– Traumatisme
– Anomalies congénitales, ex: sous clavière droite rétro-oesophagienne
III. Les facteurs de risques
Majeurs (AVC X 4)
– Age et sexe masculin
– HTA
– Tabac
– ATCD personnel d’AIT (Accident Ischémique Transitoire)
– Sténose de la carotide interne
Le tabac est très lié au risque d'AVC.
Moyens (AVC x 2)
ATCD familiaux, diabète, fibrillation auriculaire non valvulaire,
contraceptifs oraux.
Faible ou discutable
Hypercholestérolémie, obésité, migraine, alimentation favorisant une HTA.
C. La clinique
Le terme d’AVC regroupe les accidents ischémiques (avec ou sans nécrose et quel qu’en soit la cause ou le
mécanisme; 80 % des cas ), les accidents hémorragiques cérébraux ( 2%) et les thrombophlébites cérébrales.
Classification des accidents ischémiques:
• Les AIT: épisode bref de dysfonction neurologique dû à une ischémie focale cérébrale dont les
symptômes cliniques durent typiquement moins d’1h sans preuves d’infarctus aigu.
• L e s AIC: déficit neurologiques en foyer, d’origine vasculaire, d’apparition rapide se
prolongeant plus de 24 h.
• Les lacunes cérébrale: petits infarctus cérébraux par occlusion des branches perforantes des
artérioles profondes.
L’AVC est une urgence diagnostique et thérapeutique car les 1eres heures sont primordiales. L’hospitalisation
et une prise en charge rapide sont donc déterminant dans l’évolution et le pronostic.
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En France, 140000 nouveaux cas/an (mais en diminution grace au contrôl des facteurs de risques) avec une
prépondérance masculine (45-75 ans) et un pic de fréquence hivernale.
C'est la 3éme cause de mortalité dans les pays industriels, dont 30 % dans la première année qui suit l’AVC.
C'est la 1ére cause de handicap physique et mental acquis (400000 hémiplégique vivants):
• 1/3 dépendants,
• 1/3 indépendants avec séquelles
• 1/3 qui retrouvent leur état antérieur
I. Le diagnostique positif
Arguments cliniques:
- Déficit neurologique brutal, sans prodrome, d’emblée maximal et d’amélioration progressive
- Contexte: affection cardiaque emboligène, maladie athéromateuse
- Systématisation artérielle du trouble neurologique
Le diagnostic de suspicion est basé sur la clinique.
Le diagnostique de certitude se fait par l’imagerie.
II. Les Accidents ischémiques transitoires (AIT)
Ils entrent dans la spécificité de la sténose carotidienne.
Le diagnostic anamnestique se fait rétrospectivement car l’AIT ne laisse pas de séquelles.
L’examen neuro est NORMAL.
C’est une sonnette d’alarme. Elle est d’origine embolique le plus souvent.
Phrase à retenir selon la prof:
«le tableau clinique d'un AIT carotidien est caractérisé par un déficit focal qui est le plus souvent de courte
durée (2 à 30 minutes, en moyenne), avec un examen neurologique normal».
Il existe 2 types d'AIT:
a. sur le territoire carotidien
En homolatéral: amaurose fugace (cécité monoculaire transitoire CMT)
Il s'agit d'une ischémie dans le territoire de l'artère ophtalmique .
Elle entraine une baisse brutale, indolore et monoculaire de l'acuité visuelle, partielle ou complète, souvent
décrite comme un flou visuel, un rideau qui s'abaisse puis se relève, une amputation altitudinale du champ
visuel ou un diaphragme qui se ferme puis s'ouvre par cadrans successifs.
On décrit aussi parfois des photopsies (sensation colorées).
Il existe une forte corrélation entre un souffle cervical homolatéral ou une hémiparésie controlatérale s'y
associent.
En controlatéral: déficit moteur et/ou sensitif de l’hémicorps, hémianopsie latérale homonyme, aphasie motrice
ou sensitive.
Ex: Hémiparésie transitoire
Elle a une intensité et une étendue variables, allant de la simple faiblesse d'une main ou d'une déviation du
visage, jusqu'à la paralysie complète de l'hémicorps.
L’association de la faiblesse d'une main avec une asymétrie du visage est particulièrement évocatrice d'une
ischémie dans le territoire carotidien.
On peut aussi avoir des troubles sensitifs unilatéraux:
Ils sont fréquents et variables dans leur distribution et leur qualité. Ils se manifestent par des fourmillements,
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des picotements, un engourdissement de tout ou d'une partie d'un hémicorps.
L'atteinte de la main est la plus fréquente isolée ou associée à celle de la face.
Elle peut se limiter seulement à une déviation de la commissure labiale.
L'atteinte de tout l'hémicorps est possible, mais elle oriente davantage vers une ischémie thalamique, c'est-àdire vertébrobasilaire.
Ensuite on peut avoir des troubles du langage régressifs qui prennent la forme de:
- trouble dysarthrique,
- suspension totale du langage,
- simple manque du mot,
- jargonophasie,
- troubles de la compréhension,
- aphasie complète
On peut trouver aussi des troubles associés de l'écriture, de la lecture et du calcul.
b. sur le territoire vertébro-basilaire
- Troubles moteurs et/ou sensitifs bilateraux ou a bascule, possible déficit au niveau des paires crâniennes
- Troubles du champs visuel (controlatéral ou bilatéral)
- Ataxie cérébelleuse et trouble de l’équilibre.
III. Les accidents ischémiques constitués (AIC)
La clinique reflète les atteintes corticales du territoire vascularisé par l’artère touchée.
On peut avoir un infarctus sur:
Le trajet des branches de la Carotide interne:
- AVC Antérieur => cérébrale antérieure
- AVC Sylvien => cérébrale moyenne
- Choroïdienne antérieure
- Artère ophtalmique
Le système vertébro-basilaire:
- AVC du tronc cérébral => tronc basilaire
- AVC du cervelet => artères cérébelleuses
- AVC postérieure => cérébrale postérieure
a. AVC sylvien:
On peut avoir un AVC:
- Superficiel
Il donne une hémiplégie brachio-faciale et une hémianesthésie épicritique.
Si l'hémisphère dominant est touché (gauche en général) on peut avoir une aphasie apraxie et un syndrome de
Gertsmann.
- Profond
Il donne une hémiplégie controlatérale totale et proportionnelle avec une hémianesthésie.
On a une aphasie fluente ou non fluente si hémisphère dominant est touché.
- Total
Il donne une hémiplégie , hémianesthésie.
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Une aphasie globale si l'hémisphère dominant est touché. Et parfois des troubles de la conscience.
Les AVC sylviens provoquent des troubles sensitivomoteurs et visuels, qui sont controlatéraux à l'infarctus :
- hémiplégie à prédominance brachiofaciale par atteinte de la frontale ascendante
- hémihypoesthésie superficielle et profonde par atteinte de la pariétale ascendante
- hémianopsie latérale homonyme ou quadranopsie, quand la branche postérieure de la sylvienne est atteinte
Les AVC sylviens peuvent donner aussi des troubles neuropsychologiques associés qui dépendent du côté
atteint:
- hemisphère dominant (gauche en général)
On a une aphasie de Broca si le territoire sylvien antérieur est touché: elle est non fluente avec dysarthrie,
constituée d'une désintégration phonétique du langage et de troubles modérés de la compréhension.
On a une aphasie de Wernicke si le territoire sylvien postérieur est touché: c'est une aphasie fluente sans
dysarthrie, avec jargon et néologismes. Les troubles de la compréhension sont le plus souvent sévères.
Une apraxie idéomotrice: c'est la perturbation du geste effectué sur commande ou imitation.
Un Syndrome de Gerstmann si le territoire pariétal postérieur est touché: on a alors une agnosie digitale,
indistinction droite/gauche, acalculie, agraphie.
- hemisphère non dominant (droit)
Syndrome d'Anton-Babinski:
avec une anosognosie (négation de l'hémiplégie),une hémiasomatognosie(absence de reconnaissance de
l'hémicorps malade),une anosodiaphorie (indifférence à l'égard du trouble).
C'est en fait la négligence du patient envers son hémiplégie,c'est très rare.
b. AVC antérieure
Les signes cliniques sont:
- Hémiplégie controlatérale
- Sémiologie frontale avec des troubles sphinctériens, une indifférence ou euphorie,un grasping
- Mutisme initial fréquent puis aphasie trans corticale motrice en cas d'atteinte de l'hémisphère dominant avec
réduction du langage spontané et trouble de l'évocation
- parfois on a un état confusionnel et héminégligence motrice en cas d'atteinte de l'hémisphère non dominant
Donc les signes sont complètement différents de ceux liés à l'atteinte de l'artère sylvienne. Ici c'est plutôt une
sémiologie frontale.
On traite (quelque soit l'AVC):
Tous les malades symptomatiques avec un AVC mineur et même si sténose < 50%
et les malades asymptomatiques avec une sténose > 70 %
Donc on ne traite pas de la même manière les patients s'ils sont symptomatiques ou asymptomatiques.
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c. Insuffisance vertébro-basilaire hémodynamique
L'atteinte du territoire de l'artère vertébro-basilaire:
Donne les symptomes suivants:
- Troubles de l’équilibre, vertiges
- Ataxie (manque de coordination fine des mouvements volontaires)
- Troubles de la vision et de l’occulo-motricité (diplopie)
- Faiblesse et engourdissement des membres
- Dysarthrie, et troubles de la déglutition.
C'est ce qu'on appel les symptômes à bascule. Ils sont difficiles à identifier.
L’insuffisance vertébro-basilaire n’est jamais responsable d’un seul symptôme : vertige isolé et drop-attack..
La survenue est stéréotypée quand il existe une baisse de la pression artérielle.
Ici ce sont plutôt des lésions pluri-pédiculaires.
IV. Symptômes des anévrysmes
Ils sont au nombre de 3:
Une Compression qui peut être localisée:
- sur la trachée qui se traduit en une toux et une dyspnée
- sur le nerf récurrent et donner une dysphonie
- sur la veine cave supérieure avec un syndrome cave supérieur
- sur l'oesophage avec une dysphagie
Ce sont un peu tout les organes qui peuvent être comprimés.
Les lésions peuvent être emboligènes.
Et l'évolution de l'anévrysme peut entrainer sa rupture.
E. Explorations
I. Echo-doppler
L'écho-doppler permet l'évaluation du degré de sténose
(hémodynamique et anatomique) se fait sur l'aspect morphologique de
la plaque, on peut avoir une étude de l'aspect endoluminal de la plaque
(évaluer si les hémorragie sont intraplaques, ou sous-plaques). C'est un
examen qui permet d'explorer toutes les artères cérébrales. On distingue
deux types de doppler.
Le Doppler transcranien permet:
- le diagnostic des macro embolies cérébrales
- la détection des sténoses et occlusions artérielles
- l'étude de la recanalisation
- la surveillance après ou pendant la chirurgie
Mais on peut avoir des problème de fenêtres acoustiques lorsque l'on est au niveau cérébral.
Le Doppler cevical permet de révèle les sténoses serrées responsables d'AIT. Il permet une détection de
dissection exocrânienne. Il peut étudier les troubles hémodynamiques.
Les limites de l'écho-doppler au niveau cervical sont les calcifications, les plicatures artérielles, les sténoses
serrées, l'hyperdébit, les hypo-densité, l'hypodébit par des sténoses aortiques, ou des lésions en tandem qui
peuvent être à la fois des lésions au niveau carotidien et intra-cranien.
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Pour évaluer les lésions par doppler, on se sert de 2 études importantes:
l'étude européenne qui donne le degré de la sténose en fonction du sinus carotidien.
l'études américaine qui donne le degré de sténose en fonction de la carotide interne en aval de la lésion.
Ici on a les paramètres qu'il faut retenir pendant l'évalution de notre sténose carotidienne.
Ce sont la vitesse maximale systolique, la vitesse télé-diastolique, le rapport carotidien systolique et le
rapport carotidien diastolique. L'association d'au moins deux critères est nécessaire pour donner l'évaluation
des examens carotidiens.
L'analyse par le doppler de la surface de la sténose.
La première photo est la sténose que l'on a enlevé par chirurgie.
Permet de voir si l'artère est régulière ou irrégulière (anfractuosité de 2 à 4 mm), si elle est ulcérée (avec des
ulcère < ou > à 2 mm), de voir la paroi de notre artère et aussi faire une injection de couleur
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II. Angio-scanner
C'est le deuxième examen important. Il permet d'exclure un diagnostic différentiel et en particulier une
hémorragie. Il fait le diagnostic positif d'une lésion ischémique topographie. Il sert à préciser le niveau de
l’occlusion artérielle, à déterminer le degré de perfusion cérébrale, à apprécier le stade physiopathologique
(lésion réversible ou irréversible) qui conditionne le pronostic et les solutions thérapeutiques. Il sert à préciser
le mécanisme thromboembolique ou hémodynamique responsable.
L'angio-scanner est un examen rapide, disponible, qui nous donne une étude des artères
et du parenchyme cérébrale. Il permet d'avoir plusieurs images axiales. Il a une
résolution spatiale excellente. On peut disposer de reconstructions et de logiciel
d’analyse de sténoses. Il permet en plus d'analyser le chenal circulant, la paroi
vasculaire, et la présence ou non de calcifications.
Scanner axial montrant une association d'AVCI de l'ACA et de l'ACM et l'effet de masse sur le vestibule
homolatéral et la ligne médiane avec transformation hémorragique.
Le scanner cérébral permet en plus du diagnostic positif et parfois étiologique de l’AVC ischémique, une
estimation pronostique en précisant l’étendue de la lésion et son effet de masse.
III. Artériographie
Elle a était l'examen de référence pendant longtemps, mais elle est très invasive et présente un risque d’AVC
important.
On ne l’utilise plus actuellement pour fairele diagnostic.
Parfois elle peut être utile sur les lésions qui restent douteuses à l'écho-doppler et à l'angio-scanner, on réalise
alors une artériographie pour voir si la lésion carotidienne est significative ou non.
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V. Angio-IRM
On peut la réaliser de la crosse aortique au polygone de Willis. Elle donne des images anatomiques et une
imagerie cérébrale associée. Ses inconvénients sont qu'elle surestime le degrés de sténose et les calcifications.
C'est un examen coûteux qui est souvent remplacé par l'angio-scanner.
L'intérêt de l'IRM sur les patients qui présentent un AVC est d'avoir une imagerie avec des séquences
particulières. Il y a des séquences dites conventionnelles et des séquences de diffusion-perfusion.
IRM de diffusion:
Elle évalue la mobilité des molécules d’eau et permet de détecter précocement le dysfonctionnement cellulaire
secondaire à l’ischémie. L’imagerie de diffusion dite « isotrope » permet de quantifier dans les milieux
biologiques, l’amplitude moyenne des mouvements des molécules d’eau par le calcul du coefficient apparent de
diffusion (ADC). À la phase aiguë de l’ischémie cérébrale, l’interruption du flux sanguin cérébral entraîne très
rapidement, dès les premières minutes, une défaillance du métabolisme énergétique et des pompes ioniques
transmembranaires.
IRM de perfusion:
Elle fournit une information sur l’hémodynamique régionale cérébrale à l’échelle microvasculaire. En fait cette
méthode couplée à la diffusion permet en pratique de voir quelles régions vont récupérer et quelles ne vont pas
pour avoir le pronostic du patient sur l'ischémie cérébrale. La zone de pénombre est la zone qui pourra
récupérer si on intervient très rapidement sur le patient.
Evaluation théorique de la zone de pénombre par l'IRM
À la phase hyper aiguë de l’ischémie cérébrale, l’analyse de l’imagerie de perfusion et de diffusion permet
d’identifier la zone à risque d’évolution vers l’infarctus lorsqu’il existe un «mismatch» avec une zone
d’hypoperfusion plus étendue que la zone de diffusion restreinte.
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SYSTEME CARDIOVASCULAIRE – Artériopathie des troncs supraortiques et des artères à destinée encéphalique
Plus rapidement on prend en charge le patient et plus rapidement on va avoir une région qui sera réversible.
La zone d'ischémie comporte 3 parties:
- Oligémie: où la réduction de la perfusion cérébrale n'a aucune traduction clinique.
- Pénombre: où le débit sanguin cérébral est encore suffisant pour assurer un apport énergétique suffisant pour
la survie des cellules, mais pas leur fonctionnement.
- Nécrose: mort cellulaire avec déficit neurologique constitué.
E. Conclusion
Il est légitime de proposer une intervention chirurgicale aux patients porteurs d'une sténose carotidienne serrée
supérieure à 70 %.
L'indication opératoire doit être modulée en fonction de certains critères liés au patient lui-même:
- contrôle des facteurs de risque et de la diffusion de la maladie athéroscléreuse (appréciation du risque
coronarien)
- absence de maladie grave évolutive, avec espérance de vie supérieure à 5 ans (l'âge n'étant pas une contreindication à la chirurgie)
- absence de sténose carotidienne intracrânienne supérieure à celle susceptible d'être traitée
- évolutivité et aspect de la plaque athéromateuse (hémorragie intraplaque, ulcération, irrégularités,
thrombus intraluminal)
- importance des lésions cérébrales et de la prise de contraste au scanner en cas d'AVC constitué.
Cours douteux la prof avait un accent très sympathique (sûrement une ancienne présidente de l'AEM2) mais
assez incompréhensible, comme son cours.
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