GÖTEBORG AFRICANA INFORMAL SERIES - NO 5 ISSN 1404-8523 Des plantes à l'état sauvage chez le peuple mpiemo: leurs noms et leurs usages par Christina Thornell en collaboration avec Robert Bessamia et Zacharie Metekouli 2005 lnstitutionen för orientaliska och afrikanska språk Göteborgs universitet - Box 200 - 405 30 Göteborg www.african.gu.se GÖTEBORG AFRICANA INFORMAL SERIES - NO 5 ISSN 1404-8523 © Authors and the Dept of Oriental and African Languages, Göteborg University All rights reserved. Further information can be obtained from: GöteborgAfricana Informal Series Dept of Oriental and African Languages Göteborg University Box 200 SE-40530 Goteborg Sweden Fax +46(0)31 773 5270 Email [email protected] Published2005. GÖTEBORG AFRICANA INFORMALSERIES ISSN 1404-8523 Göteborg Africana Informal Series is an irregularly appearing series of assorted research- and/or teaching-related materials from the African Languages Section at the Department of Oriental and African Languages, Göteborg University. PUBLISHED ISSUES 1 (1997) 2 (2003) 3 (2004) 4 (2004) 5 5 (2005) African languages country by country (5thed. 2001), byJ. F. Maho Svensk-kinyarwanda ordbok, by M. M. Ntïhabose & J. F. Maho Modern developments in the Dinka language, by H. F. Idris Ten unannotated Haya wordlists from Tanzania, by J. F. Maho & A. Y. Lodhi Des plantes à l'etatsauvagechezlepeuple mpiemo, byC.Thornell, en collaboration avec R. Bessamia et Z. Metekouli Department of Oriental and African Languages, Göteborg University PO Box 200, SE-40530, Goteborg, Sweden www.african.gu.se Printed at Reprocentralen, Göteborg University · GÖTEBORG AFRICANA INFORMAL SERIES – NO 5 __________________________________________________________ Des plantes à l’état sauvage chez le peuple mpiemo: leurs noms et leurs usages par Christina Thornell en collaboration avec Robert Bessamia et Zacharie Metekouli 2005 __________________________________________________________ Institutionen för orientaliska och afrikanska språk Göteborgs universitet Table de matières PRÉFACE .................................................................................................................................. 5 INTRODUCTION ...................................................................................................................... 7 La langue mpiemo ................................................................................................................... 8 Méthode ................................................................................................................................. 10 Objectif .................................................................................................................................. 13 L’orthographe ........................................................................................................................ 15 Le contenu de la documentation sur l’usage des plantes chez le peuple mpiemo................. 15 Sommaire............................................................................................................................... 18 USAGE DES PLANTES CHEZ LE PEUPLE MPIEMO........................................................ 19 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ................................................................................. 72 APPENDICES. ......................................................................................................................... 75 Orthographe préliminaire dans la langue mpiemo ................................................................ 75 Noms des plantes en la langue mpiemo ................................................................................ 77 Index botanique A ................................................................................................................. 83 Index botanique B ................................................................................................................. 88 Des plantes en mpiemo qui n’ont pas eu leur identification botanique................................. 96 Des fruits, chenilles et produits relatifs aux plantes .............................................................. 97 Des déterminants des noms de plantes .................................................................................. 98 Préface Cette étude fait partie du projet ‘Vilda växter i bantuspråk – namn och användning: en lingvistisk, kognitiv, folktaxonomisk och etnobotanisk jämförelse’ (Des plantes à l’état sauvage dans des langues bantoues – nom et usage: une comparaison linguistique, cognitive, folktaxonymique et ethnobotanique. Le projet a été possible de réaliser grâce à un financement généreux du Fond commémoratif de la Banque Centrale de Suède. Le projet a aussi bénéficié du projet ‘En beskrivning av bantuspråket mpiemo’ (Une description de la langue bantoue mpiemo), surtout au sujet de l’analyse phonologique. Ce dernier projet a été financé par Le conseil suédois de la recherche scientifique. Nous sommes très reconnaissants envers ces deux fonds. Nous remercions aussi Karsten Legère pour ses remarques, Michel Gasc pour sa correction d’épreuves sur le chapitre de l’Introduction et Daniel Ridings pour son traitement du texte en mpiemo par ordinateur, ce qui a facilité la correction d’épreuves de ce texte. Christina Thornell Göteborg Robert Bessamia et Zacharie Metekoli Nola Introduction Cette étude présente une documentation sur des noms d’un nombre de plantes dans la langue mpiemo et des usages de ces plantes parmi le peuple mpiemo. La langue mpiemo est parlée par une ethnie minoritaire portant le même nom que la langue. La majorité des locuteurs de ce groupe habite dans le sud-ouest de la République Centrafricaine (RCA) et à l’est du Cameroun. Leur nombre dans les deux pays est estimé à 22 000, dont 17 000 habitent en RCA et 5 000 au Cameroun (Gordon 2005 respectivement Duke 1996). La région mpiemo se trouve du point de vue phytogéographique et climatique dans la zone guinéocongolaise (Dounias et al 2000). Cela signifie que la région est située dans la forêt dense. Cependant, depuis des années, la forêt est exposée à une exploitation intense par des sociétés forestières, ce qui a eu comme conséquence un changement climatique, du paysage et d’ailleurs de tout l’écosystème.1 La République Centrafricaine Cameroun Mpiemo La région du peuple mpiemo2 1 2 Voir Photo no 1. Nous remercions Jouni Filip Maho qui a dressé cette carte. 8 Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005 Ce changement implique parmi d’autres choses que la diversité de la flore et de la faune diminue. La langue mpiemo La langue mpiemo est une langue bantoue. Elle est classée dans le groupe de Makaa-Niem dans la classification de Guthrie (1971), avec le code A86c. La langue mpiemo est parlée maintenant dans un environnement multilingue. Cet environnement multilingue est surtout le résultat des changements socioéconomiques. L’installation des sociétés forestières dans la région mpiemo et l’exploitation du diamant ont attiré beaucoup de gens des différentes régions de la RCA et même d’autres pays d’Afrique. Dans cet environnement multilingue, la langue officielle sango domine. En particulier les jeunes, dans les centres urbains, parlent de plus en plus cette langue comme leur première langue. Par contre, le français, l’autre langue officielle, est moins employée. Elle est surtout utilisée en juridiction, à l’administration et comme la seule langue officielle d’enseignement. Le français est considéré par les gens comme la langue la plus prestigieuse. Une personne ayant une compétence dans cette langue a de bonnes chances de réussir dans sa carrière pour ce qui est de sa promotion sociale. Une autre langue beaucoup parlée dans la région est la langue gbaya, la langue avoisinante géographiquement. La langue mpiemo est influencée par les langues parlées dans la région, surtout le français et le sango, par exemple au niveau du vocabulaire. Les gens passent souvent du mpiemo au français et au sango. Pour une information plus détaillée sur le milieu socio-linguistique dans la région, voir Thornell (2005b). La langue mpiemo comprend plusieurs dialectes. Celui employé dans cette étude est le dialecte dominant, parlé par les sous-groupes appelés mpiakombo et bikun. Le dialecte est dominant vu le nombre de locuteurs. D’autres dialectes importants sont le bijuki, le kwabili et le jasua. Les deux premiers sont associés aux sous-groupes des mêmes noms, tandis que le jasua est associé au groupe Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo 9 faisant partie du mpiakombo appelé jasua.3 Les dialectes sont parlés dans les régions du sous-groupe respectif. Le centre du dialecte dominant est le village Adoumandjali (Bilolo), mais le dialecte est parlé jusqu’à Nola à l’est et jusqu’à la limite du dialecte bijuki à l’ouest. Le dialecte bijuki est parlé dans la partie extrême occidentale de la RCA et aussi dans l’est du Cameroun où d’ailleurs la majorité de ses locuteurs habitent. Le dialecte jasua, quant à lui, est utilisé d’une part au village Bambang et dans son environnement en RCA, et d’autre part dans la ville d’Ouesso au Congo. Les différences entre les dialectes concernent surtout la prononciation et le vocabulaire. Le dialecte dominant et celui du sous-groupe kwabili sont les dialectes les plus proches. Une différence marquée entre ces deux dialectes est la réalisation de /r/, qui en dialecte dominant est prononcé soi-disant comme un flap tandis qu’en kwabili ce phonème est prononcé roulant. Le dialecte dominant et le dialecte bijuki diffèrent de manière sensible. Par exemple, le phonème /c/ tend à être prononcé [cɕ] dans le dialecte dominant, alors que dans le dialecte bijuki il est réalisé comme [c]. Le vocabulaire diffère aussi dans certains domaines, par exemple dans ce qui concerne les emprunts. L’origine des emprunts du dialecte dominant sont surtout le gbaya, le sango et le français. En bijuki, de l’autre côté, les emprunts viennent souvent de la langue régionale de l’ouest du Cameroun, l’ewondo (A72), et l’anglais, la langue coloniale ancienne au Cameroun. Une illustration est les mots pour ‘fenêtre’ et ‘serviette’, qui dans le dialecte dominant sont fenêtre et serviette dans le vocabulaire de tous les jours, mais en bijuki les dénotations correspondantes sont wunda de l’anglais window et talo de l’anglais towel. Outre les différences linguistiques, les dialectes dominant et kwabili sont associés à la République Centrafricaine tandis que bijuki est associé au Cameroun. A part d’avoir des caractéristiques distinguées des autres dialectes, les deux dialectes de jasua ont aussi des caractéristiques phonologiques et lexicales qui les distinguent entre eux. De plus, il y des différences grammaticales. Le jasua parlé à Bambang est influencé par les structures des langues avoisinantes gbaya 3 Les noms sont écrits dans une orthographe traditionnelle. 10 Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005 (langue oubanguienne) et kako (langue bantoue, A93), tandis que le jasua parlé à Ouesso manifeste des ressemblances avec le pomo (A92) (ALAC, 1987). Méthode La documentation est basée sur la recherche sur des plantes à l’état sauvage dans la région mpiemo en RCA. Elle a été élaborée au cours de quatre travaux sur le terrain de 2003 à 2005. Le centre urbain Nola à été le lieu du départ pour la recherche.4 Nola est situé à 3º 31' de latitude nord et à 16º 4' de longitude est.5 Des spécimens des plantes à l’état sauvage ont été collectés. Les plantes ont été identifiées en mpiemo. Leurs usages ont été documentés en enregistrant sur un magnétophone. Plus tard ces enregistrements ont été transcrits, rédigés et complétés. Le résultat est reproduit ici en chapitre sur Usage des plantes chez le peuple mpiemo. Les plantes ont été également photographiées dans leur environnement. Ces photos ont été prises par un appareil photo numérique de la marque Canon IXUS 400. En outre, des données linguistiques sur la structure des noms en mpiemo ainsi que des données ethnobotaniques ont été rassemblées. Les coauteurs Robert Bessamia et Zacharie Metekouli étaient responsables pour la collection et la documentation des plantes. Ils sont d’origine mpiemo et ont vécu la majeure partie de leur vie dans la région de Nola. Le mpiemo est leur langue maternelle. Les deux sont des experts en matière des plantes à l’état sauvage, avant tout des plantes de la forêt. Surtout Robert Bessamia, qui a quatre-vingts ans environ, a une vaste connaissance. Cela peut être expliqué par ses contacts journaliers avec des plantes et la forêt pendant toute sa vie. Il a été dépendant de la forêt, par exemple pour la chasse, pour la subsistance de sa famille. Zacharie Metekouli, un homme entre deux âges, a en plus de ses expériences des plantes de la forêt dans sa vie pratique aussi fait des études botaniques à l’université à Bangui. Au temps de la collection des plantes, il 4 5 Voir Photo no 2. http://www.fallingrain.com/world/CT/0/Nola.html. Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo 11 enseignait au collège à Nola. Occasionnellement, l’équipe de la collection était renforcée par Albert Poligabori et Madeleine Nogo qui, tous deux, connaissent à fond le mpiemo. Il était important d’inclure au moins une femme parmi les assistants, puisque les connaissances des femmes diffèrent en partie des connaissances des hommes. Les connaissances des femmes comprennent des plantes utilisées dans le ménage. Très souvent, elles ont des fonctions curatives pour les maladies des enfants et des femmes, tandis que les expériences des hommes concernent la chasse, la construction et les maladies d’homme. Dans les cas où les assistants mpiemo ne connaissaient ni le nom ni l’usage d’une plante, ils ont en recours à leur entourage mpiemo. Nous avons commencé la collection des plantes à l’état sauvage au centre de Nola même. Au fur et à mesure, nous élargissions la collection des plantes aux alentours de Nola qui est entouré de champs. L’espace d’agriculture est continuellement agrandi à cause du besoin accéléré du terrain à cultiver. Cet élargissement a lieu aux dépens de la forêt. Ainsi la forêt se trouve maintenant assez loin de la ville. Aussi, autour des villages il y a des poches de champs dans la forêt.6 Nous sommes partis pour la collection des plantes jusqu’à une distance de 25 km où il y a de la forêt dense. Le caractère de l’étendue où nous avons fait la collection signifie que les plantes collectées représentent non seulement des plantes de la forêt, mais aussi celles de la savane. Les plantes identifiées en mpiemo ont eu leur identification botanique à l'exception de quelques rares spécimens, tels que momono ntɛgɛ et akia cilo. L’identification botanique est faite à l’Herbier National à Yaoundé.7 L’herbier à Yaoundé applique la classification élaborée au Muséum National d’Histoire Naturelle à Paris. L’identification en mpiemo ne corrrespond pas toujours à l’identification botanique. Il y a des cas où un nom en mpiemo correspond à plusieurs noms botaniques. Par exemple, gɔngɛ en mpiemo correspond aux deux noms botaniques Maesopsis eminii Engl. RHAMNACEAE et Antrocaryon klaineanum Pierre ANACARDIACEAE. Le contraire se manifeste aussi. Deux noms botaniques correspondent à un nom mpiemo. Les plantes avec les noms mpiemo wogo et bimpa sont considérées comme deux plantes distinctes tandis 6 Voir Photo no 3. L’identification est faite par dr Michel Onana, Jean-Paul Ghogue, Paul Mezile et Barthelemy Chiengue. 7 12 Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005 qu’au point de vue botanique, les deux ont la même identification, soit Albizia adianthifolia (Schum.) W. F. Wight MIMOSACEAE. Il est probable que certaines de ces non-correspondances de l’identification mpiemo et botanique sont la conséquence des erreurs de l’identification aussi bien du côté des assistants mpiemo que du côté des botanistes du herbier à Yaoundé. Pour cela, il est nécessaire de vérifier les deux identifications, mpiemo et botanique, encore une fois. Cependant, il est probable qu’il y a, en effet, aussi certains cas de noncorrespondance entre ces deux identifications. La raison en est que les deux identifications se reposent sur des critères différents. L’identification botanique utilise exclusivement des critères morphologiques, tandis que l’identification mpiemo, en plus de certains critères comme le caractère des feuilles et le tronc, d’autres critères sont appliqués. Des critères apparents sont la fonction de la plante, le goût des fruits, la qualité de la sève et du latex, ainsi que l’habitat. De tels critères sont pareillement observés dans d’autres langues locales. Par exemple en chewa à Malawi, Brian (2000) trouve qu’un critère important dans la classification est la fonction. La non-correspondance entre l’identification dans une langue nationale et l’identification botanique est bien connue. Berlin écrit dans son étude sur des principes de la catégorisation des plantes dans des sociétés traditionnelles (1992:64): Ethnobiologists will readily agree that in all systems of ethnobiological classification one can discover named groupings of plants and animals that represent Bartlett’s “smallest groupings requiring a distinctive name” or, in Cain’s rephrasing of Bartlett, “the smallest ‘kind[s]’ of plants or animals that can be recognized without close study.” These fundamental taxa roughly correspond (as stated explicitly by Bartlett and Greene) to taxa known as ‘genera’ in moderna biological systematics. The problem, of course, is the empirical observation that folk generic taxa do not in most cases correspond perfectly with taxa recognized as genera in the Western scientific system. Furthermore, subgeneric taxa that I refer to as ‘folk species’ or ‘folk specifics’ also do not generally correspond in a perfectly predictable way with taxa recognized as ‘species’ in Western taxonomy………….. In Western scientific biological classification, the level and rank of a particular taxon are always in perfect correspondence. While this may also be true for some portions of a folk taxonomic hierarcy, there are numerous exceptions leading to structural asymmetries where level and rank do not coincide perfectly. These asymmetries have often led to the development of terminologies that confound these analytically distinct concepts in a number of ways. Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo 13 Objectif Cette étude a plusieurs buts. D’abord, elle est une contribution à la documentation de la connaissance traditionnelle sur des plantes à l’état sauvage, les noms ainsi que les utilisations. De plus, elle contribue à conserver cette connaissance pour les générations futures. Il est évident qu’il y a des plantes pour tous les domaines de la vie du peuple mpiemo. Un grand nombre de plantes sert de médicament, d’autres ont un pouvoir magique. D’autres encore servent aux constructions diverses et à la fabrication des pièges, des outils et des ustensiles. Beaucoup de plantes sont utilisées dans la cuisson et certaines espèces sont de ‘bon fagot’ (Thornell 2005a).8 Certaines plantes et leurs usages sont connus par tout le monde. Parmi elles sont les lianes kumbi mpa et kumbi cwH en mpiemo. Leurs noms botaniques sont Gnetum buchholzianum Engl. GNETACEAE respectivement Gnetum africanum Welw. GNETACEAE. Les feuilles des deux sortes, coupées en lanières et cuites, sont appréciées dans la sauce. Certaines utilisations d’autres plantes sont moins connues parmi l’ethnie mpiemo, par exemple, l’usage des amandes du grand arbre fréquent dont le nom mpiemo est ncɔli et le nom botanique Ricinodendron heudelotii (Baill.) Pierre ex Pax EUPHORBIACEAE. Les amandes de ses fruits peuvent être réduites en pâte, avec laquelle on assaisonne la sauce. La pâte rend la sauce très agréable. En plus il y a des plantes dont l’usage n’est pas connu du tout. Parmi elles se trouvent les plantes qui sont appelées en mpiemo miali amɔndɔet ngwomi amɔndɔ Leur nom botanique est Cercestis sp. ARACEAE et Nephthytis poissonii (Engl.) N.E. Br. ARACEAE. Il est possible que le peuple mpiemo n’ait jamais utilisé cette plante. Il est aussi possible que l’usage soit tombé dans l’oubli. Il est évident que la connaissance sur ces plantes, les noms ainsi que leurs usages, tend à diminuer de plus en plus. Les raisons sont nombreuses. L’urbanisation joue un rôle important. Le déboisement autour des centres urbains est intense ce qui fait que la forêt se trouve de plus en plus éloignée de ces centres et que le contact regulier que les gens avaient avec la forêt auparavant devient plus sporadique, si tant est qu’il existe. D’ailleurs, la jeune génération passe peu de temps dans la forêt. A la place, ils passent leur temps à l’école et à d’autres activités au village. Le football intéresse beaucoup 8 le bois qui sert au chauffage et à la cuisson. 14 Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005 de gens et au centre urbain des projections de vidéos attirent beaucoup. Les gens sont en train d’être de moins en moins dépendants des usages des plantes à l’étage sauvage. Ils sont influencés par la vie moderne et préfèrent acheter des choses déjà fabriquées. Ça demande moins d’efforts. En plus, l’usage traditionnel est vu comme désuet. Nous souhaitons que cette étude éveille un grand intérêt parmi les gens mpiemo afin qu’ils utilisent les plantes qui restent encore dans leur entourage, et qu’ils se rendent compte de la richesse que ces plantes apportent à leur savoir-faire et qu’ils soient fiers de ce savoir. Nous souhaitons aussi qu’ils soient encouragés à utiliser les plantes et à transmettre la connaissance traditionnelle de ces plantes à leurs enfants. Un deuxième but de cette étude est de contribuer à faire de cette langue orale une langue écrite. Le nombre de textes imprimés en mpiemo jusqu’à maintenant est négligeable. Il n’existe que Ankouma et al (1978) et quelques exemplaires d’un recueil de cantiques. Ankouma et al comprend une traduction des quatre évangiles. Pour ces textes, l’orthographe française a été appliquée. Cependant, cette orthographe ne convient pas à la phonologie de la langue mpiemo. L’orthographe fait que les gens ont des difficultés à lire le texte. Des lecteurs de la traduction des quatre évangiles donnent comme un exemple des mots contenant gn. Ces graphèmes représentent le phonème /ɲ/. Ç’aurait été plus approprié au point de vue phonologique d’employer les graphèmes ny. En plus des problèmes d’orthographe, il y a des constructions grammaticales qui ne suivent pas la syntaxe mpiemo. Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo 15 L’orthographe L’orthographe qui est appliquée dans cette étude suit en grande partie des conventions préliminaires orthographiques discutées à un séminaire à Nola, RCA, en juillet 2001.9 L’analyse phonologique qui a abouti aux conventions à ce séminaire est basée sur Thornell (1999, 2001), Thornell & Tronnier (1999) et Tronnier & Thornell (2000). Depuis ce séminaire l’analyse phonologique est approfondie ce qui a impliqué quelques modifications de ces conventions (voir Fester 2002 et Thornell & Nagano-Madsen 2004). Cependant, l’orthographe des mots français n’a pas encore été discutée. Ainsi, ils gardent toujours leur orthographe française. Une vue générale de l’orthographe actuelle dans cette étude est présentée à l’appendice 1. Cette vue d’ensemble présente les graphèmes, les phonèmes qu’elles symbolisent et leurs réalisations phonétiques majeures. Cette orthographe doit toujours être considérée comme préliminaire. Il y a toujours un besoin d’une élaboration continue avant qu’elle puisse être fixée. Cette étude vise à servir de base à une telle élaboration. Le contenu de la documentation sur l’usage des plantes chez le peuple mpiemo Le nom de la plante est présenté dans la langue mpiemo par ordre alphabétique (Pour une discussion préliminaire des noms de plantes en mpiemo, voir Thornell 2004). Dans le cas où il y a plusieurs espèces qui sont considérées par le peuple mpiemo comme appartenant au même groupe de plantes, le nom du groupe de ces plantes est indiqué comme titre. Ensuite au-dessous de ce titre, les noms des plantes spécifiques sont listés. Par exemple, pour cette raison aboncan étant un nom d’un groupe de plantes est pris comme un titre dans la documentation, et les plantes de ce groupe miali aboncan et ngwomi aboncan sont mentionnées audessous. 9 Le séminaire a été organisé par Brad et Maria Fester, Summer Institute of Linguistics, RCA, et Christina Thornell. Les participants comprenaient des linguistes, des assistants locaux, et des personnes intéressées par la langue mpiemo en général. 16 Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005 Aboncan a. Miali aboncan Alchornea cordifolia (Schum. & Thonn.) Müll. Arg. (EUPHORBIACEAE) Macaranga hurifolia Beille (EUPHORBIACEAE) b. Ngwomi aboncan Erythroccoca sp. (EUPHORBIACEAE) Macaranga spinosa Müll. Arg. (EUPHORBIACEAE) De plus, la plante spécifique d’un groupe est aussi présentée séparément par ordre alphabétique. Par exemple miali aboncan est présenté comme suit: Miali aboncan Alchornea cordifolia (Schum. & Thonn.) Müll. Arg. (EUPHORBIACEAE) Macaranga hurifolia Beille (EUPHORBIACEAE) (Voir Aboncan) Le nom spécifique du groupe de plantes est le plus souvent composé du nom du groupe plus un déterminant comme miali aboncan et ngwomi aboncan. Le déterminant peut être mis devant le nom du groupe comme dans les exemples donnés, dans lesquels miali et ngwomi signifient ‘femelle’ respectivement ‘mâle’. Le déterminant peut aussi être mis après le nom du groupe comme mpa ‘vrai’ dans mpela mpa. Les déterminants avec ses significations sont regroupés à l’appendice 7. En outre, très souvent leurs significations sont données dans des notes en bas de page. Le nom mpiemo est suivi par le nom botanique. Ce nom suit des conventions aussi bien quant à la composition qu’à la forme de la présentation. Pour la forme de la présentation, voir les exemples donnés au-dessus. Le nom botanique comprend le genre, l’espèce, l’auteur et la famille. L’auteur se réfère au(x) premier(s) botaniste(s) qui a(ont) décrit la plante. Un des noms botaniques de miali aboncan est Alchornea cordifolia (Schum. & Thonn.) Müll. Arg. EUPHORBIACEAE, dans lequel Alchornea représente le genre et cordifolia l’espèce. Les auteurs sont (Schum. & Thonn.) Müll. Arg. La famille dont la plante fait partie est EUPHORBIACEAE. Dans la documentation, il y a des noms botaniques incomplets. Un exemple est un des noms botaniques de ngwomi Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo 17 aboncan, Erythroccoca sp. EUPHORBIACEAE. Le genre, Erythroccoca, et la famille EUPHORBIACEAE sont identifiés mais pas l’espèce, ce qui est marqué par sp.. La conséquence d’avoir l’espèce non identifiée est qu’il n’y a pas d’auteur. La plante est décrite en mpiemo. Dans la description, l’usage est mis au point. Le dialecte employé est le dialecte dominant, parlé par les sous-groupes mpiakombo et bikun. La description en mpiemo est aussi présentée en français. Le français utilisé dans cette description reflète celui qui est parlé en République Centrafricaine par des fonctionnaires. Il est considéré comme ‘un bon français’ (Queffélec et al 1997). Cependant ce français contraste avec le français de l’Introduction qui représente le français standard de France. La variété parlée en République Centrafrique est caractérisée par des simplifications grammaticales par rapport au français standard de France. Elle est influencée par des langues centrafricaines. Aussi, le vocabulaire varie du français en France. Par exemple, on trouve des mots archaïques employés dans le langage de tous les jours. Le texte en français est une traduction du texte en mpiemo. La traduction suit un modèle communicatif plutôt que sémantique. Ça veut dire que le texte en français se concentre sur ses lecteurs et leur contexte. Elle vise à produire les mêmes effets sur ces lecteurs que le texte d’origine produit sur ses lecteurs (Newmark 1988). Les structures syntactiques ne sont pas nécessairement traduites, ni les structures sémantiques, ni des mots. Biensûr, dans les cas où il est possible et où c’est normal, des équivalents en français sont utilisés. Néanmoins, il arrive souvent que concernant des expressions françaises, c’est très compliqué de trouver des équivalents aux termes culturels mpiemo. Au lieu, il faut une description assez longue. De telles descriptions ont été évitées. L’inconvénient est que certains aspects des expressions spécifiques mpiemo ont été perdus dans la version française. Pour que ces termes culturels soient préservés de l’oubli, il est recommandé de les recueillir dans un dictionnaire. De plus, il y a sept appendices. Les appendices 2-5 contiennent quatre index sur les noms de plantes. Le premier est sur les plantes en mpiemo par l’ordre alphabétique. Les appendices 3 et 4 sont des index botaniques. L’index à l’appendice 3 est rangé selon les espèces et celui à l’appendice 4 selon les 18 Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005 familles. L’appendice 5 comprend les plantes qui n’ont pas encore eu leur identification botanique. Des fruits, chenilles et produits relatifs aux plantes, qui portent un nom mpiemo et qui sont inclus dans la présentation mpiemo, sont présentés à l’appendice 6. A l’appendice 7, les déterminants les plus courants qui entrent dans des noms mpiemo sont regroupés. Un nombre de photos sur les lieux de la recherche et sur des plantes individuelles est inséré. Sommaire Cette documentation sur les noms des plantes à l’état sauvage et leur usage en la langue mpiemo est préliminaire. Elle va servir de base dans une étude continue sur les plantes décrites ici. La connaissance de leur usage sera complétée. L’étude sera complétée par les emplois des autres plantes qui ont déjà été identifiées en mpiemo et botaniquement, mais dont l’usage n’a pas encore été documenté. Les noms des fruits et d’autres produits relatifs aux plantes seront aussi ajoutés à la documentation. Dans la recherche continue, davantage de locuteurs mpiemo, particulièrement des femmes, seront inclus. Il est aussi important vu les cas des plantes de non-correspondance de l’identification en mpiemo et botanique que les deux identifications soient faites encore une fois. Ces identifications seront faites sur le terrain par des botanistes et des locuteurs mpiemo. Elles vont enlever les erreurs faites auparavant. Elles vont donner de bonnes conditions pour établir une taxonomie des plantes selon la conception des gens mpiemo. Au point de vue orthographe mpiemo, la recherche va contribuer à son élaboration progressive et aboutir à une recommandation de fixation. Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo 19 Usage des plantes chez le peuple mpiemo Aakombɔ Lannea welwitschii (Hiern) Engl. (ANACARDIACEAE) Aakombɔ i le mɛgwɔ. Bɛ nɔ bipagi bia, bɛ jani yɛ. Ti bipagi bia yɔ so gɔ bɛ dumo yɛ sɛgɔ. Bɛ nɔ mpuri nya, wa ti mɛdibɔ. Bɛ yɛ kɛkɛɛ di nɛ lugɔ ncia, a mino. Dala gɔ kɛkɛɛ wa biela ncia bua. Popogɔ mpuri nya bɛ bagɔlɔ yɛ to pelo bio lenge di nɛ dibina ya. On emploie l'écorce de aakombɔ pour traiter l’anémie chez l’enfant. On gratte l’écorce pour obtenir des lambeaux d’écorce que l’on fait sécher. Les lambeaux sont réduits en poudre en pilant et tamisant. On prend une poignée de la poudre et on met dans l’eau. Le mélange est bu par l’enfant anémique. Le reste de la poudre est conservé dans une boîte bien fermée. Abambi mɛtɛgɔ Ficus asperifolia Miq. (MORACEAE) Abambi mɛtɛgɔ i mbombon, a ri wumo mpumo. Bikɛkɛɛ bɛ wiɔ mpumo nya ti yɔ te, bɛpo bɛ de yɛ ndugu. Les fruits mûrs sont sucés par les enfants. Les souris en mangent aussi. 20 Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005 Abɛkɔŋ Solanum torvum Sw. (SOLANACEAE) Abɛkɔŋ i momono le mɛgwɔ. Mɛgwɔ ma gɔ i nɛ tum. Ti ɔ lumi yɛ gɔ, i sa boga pebolɔ, i kwaa nɛ peŋ. Bɛ nɔ mpumo nya, dumɔ yɛ sangi nɛ atɔmba nɛ mɛnana. Bɛ wa mɛdibɔ tegɔ. Bɛ minɔ kolɔ gwomo kɔɛ nɛ mpanjɔ. Abɛkɔŋ est une plante épineuse. Ses épines contiennent une sorte de poison. Si on se pique par une épine, cela peut causer une infection grave. Les fruits sont utilisés pour traiter le point de côté et la toux. Les fruits sont pilés et melangés au sel de cuisine plus un peu de piment. De l’eau froide est ajoutée. On boit l’extrait. Aboncan a. Miali aboncan10 Alchornea cordifolia (Schum. & Thonn.) Müll. Arg. (EUPHORBIACEAE) Macaranga hurifolia Beille (EUPHORBIACEAE) b. Ngwomi aboncan11 Erythroccoca sp. (EUPHORBIACEAE) Macaranga spinosa Müll. Arg. (EUPHORBIACEAE) Aboncan i sa ya ba: ngwomia nɛ mialia. Bali wa gɔ i le mɛgwɔ. Soɛ le aboncan gɔ bɛ sola yɛ ti bidu jambɔ nɛ bideo. Dɔli gɔ bɛ ri bo bɛ bile mɛboncan, bɛ po yɛ, sa nɛ yɛ bidina binjɔɔ nɛ bomi nɛ bikoba mɛdela. Bile lombɔ, kombo, ncɔli ba mɛboncan bɛ simo mɛsala wɔrɔ. Il y a deux espèces d’aboncan: le pied femelle (miali) et le pied mâle (ngwomi). Le bois sec est employé pour les cuissons des aliments. Autrefois, on fabriquait des portes de case et des cercueils à partir du bois d’aboncan parce que leur bois est tendre et facile à lui donner une forme. Autres bois comme lombɔ, kombo et 10 11 Voir Photo no 4. Voir Photo no 15. Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo 21 ncɔli sont utilisés de la même façon pour la même raison. (Voir lombɔ, kombo et ncɔli). Abɔlɛmbɔ a. Miali abɔlɛmbɔ Palisota barteri Hook f. (COMMELINACEAE) Palisota hirsuta (Thunb.) K. Schum. (COMMELINACEAE) b. Ngwomi abɔlɛmbɔ Pollia condensata C. B. Clarke (COMMELINACEAE) Abɔlɛmbɔ i ka, i nɛ mialia nɛ ngwomia. Bali wa gɔ bɛ sa mɛsala na nɛ wɔrɔ. Bɛ cɛgɔ le ya bɛ bo yɛ, bɛ wɔndɔ, nɔ bilɔgi bia, gwomo nɛ mɛpeŋ paŋɔlɔ. Bika bia gɔ bɛ ban yɛ ti du, bɛ nɔ yɛ buri ti bibɔmbi, kolɔ wielɔlɔ yɛ. Boa nɛ borom bɛ nɔ bika bia, bɛ kɛli yɛ ti pembo yaŋ (miegi) ti kolɔ kambɔlɔ nɛ bɛgibi, bɛ sa gibɔ bideo bipembo biaŋ. Dala gɔ bori ɔ la ni to pembo ya, gibo bideo bia gɔ, i suli bɛ mpoya mɛkwa mɛɛma, jɔɔ nɛ asoe. Abɔlɛmbɔ est une herbe, qui se présente sous forme de pied femelle (miali) et de pied mâle (ngwomi). Les deux ont les mêmes fonctions pour l’homme. La substance molle de la partie interne de la tige est utilisée pour cicatriser des blessures. Les feuilles servent de pansement des abcès. Elles renferment une propriété qui fait disparaître l’abcès. Selon la tradition, les feuilles ont un pouvoir magique pour jeter le mauvais sort (maladies incurables) aux voleurs de produits champêtres. Dans ce cas, les feuilles sont accrochées à chaque angle du champ. Akambi a. Akambi ntɛgɛ Ficus dryepondtiana Gentil ex De Wild. (MORACEAE) b. Boga akambi Ficus lingua Warb. ex De Wild. & Th. Dur. (MORACEAE) Ficus thonningii Blume (MORACEAE) 22 Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005 Akambi i saya baa, boga akambi nɛ akambi ntɛgɛ. Baali wa bɛ ri wumo. Boga mpumo bɛ boga akambi, momono mpumo bɛ akambi ntɛgɛ. Mpumo nya gɔ binɔni nɛ bɛkemo, bɛwagɔ nɛ bɛcilo bɛde pea b’ako, bɛ si ti mpumo nya i bilɔ gɔ, bɛtiri bɛ di nɛ pa nɛ bɛpo bɔ de. Il y a deux espèces d’akambi: boga akambi et akambi ntɛgɛ.12 Les deux espèces donnent de fruits, gros pour boga akambi et petit pour akambi ntɛgɛ. Les fruits sont consommés par les oiseaux, singes et d’autres animaux. Akanɔ Acacia nilotica (L.) (Willd.) ex Delile (FABACEAE) Akanɔ i boga le mɛgwɔ. Mɛgwɔ ma gɔ ti bilɔ ti mɛtɛgɔ gɔ i lumo bori ti mɛko. A ri wumo mpumo, mpumo nyɛ gɔ b’a ri de. Ti ncimo dondo bɛkoŋ bɛ ri bi ti bika bia. Bɛ ri de bikoŋ bia. Bikoŋ bia gɔ mino maŋ i bilulɔ. Akanɔ est un arbre épineux. Lorsque les épines tombent par terre, elles piquent les pieds de ceux qui marchent pieds nus et de ceux qui ont des chaussures dont la semelle n’est pas assez résistante et causent des douleurs et infections. Les fruits que l’arbre produit ne sont pas mangeables. Pendant la période de chenilles les feuilles abritent de chenilles appelées bilulɔ, qui sont agréables à manger. Akia a. Akia cilo b. Akia mbegɔ dibɔ Aframomum citratum (Pereira) K. Schum. (ZINGIBERACEAE) c. Akia mpa d. Akia sonji nkali Aframomum dalzielii Hutchinson (ZINGIBERACEAE) 12 boga ‘grand’, ntɛgɛ ‘ce qui est petit’. Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo 23 Mpɛgi mɛkia i nan, akia mpa, akia sonji nkali, akia cilo nɛ akia mbegɔ dibɔ. Akia mpa i yɛ sonji mpa nɛ akia cilo i yɛ sonji cilo. Bali bisonji mpa nɛ cilo bɛ de yɛ. Akia sonji nkali i yɛ sonji nkali b’a de. Akia mbegɔ dibɔ a ri wumo. A sugi akia mpa, bɛ wɔndɔ yɛ gwomo nɛ mpɛ mii. Bɛ pilɔ ka, bɛ wa to tegɔ, bɛ tɔli ti mii i bɛnɛ dii yɔ baŋ peŋ to tegɔ. Il y a quatre espèces d’akia: akia mpa, akia sonji nkali, akia cilo et akia mbegɔ dibɔ.13 Akia mpa donne le fruit sonji mpa et akia cilo donne le fruit sonji cilo. Les deux sont bons à manger. Akia sonji nkali donne le fruit sonji nkali, qui n’est pas mangeable. Akia mbegɔ dibɔ ne donne pas de fruit. Akia mpa est aussi utilisé pour soigner certaines maladies optiques. On écrase la pulpe de la base de la tige et on y ajoute quelques gouttes d’eau. On étale sur l’oeil malade. Akogɔ a. Akogɔ mpa Panicum prostratum (Lam.) Kunth. (GRAMINAE) b. Akogɔ nkɔɛ c. Tɔga bika kogɔ Setaria barbata (Lam.) Kunth (GRAMINAE) Mɛkogɔ i bisa ya lali: akogɔ mpa, akogɔ tɔga bika nɛ akogɔ nkɔɛ. Lali wa gɔ, bɛ nɔ bika bia bɛ sigɔrɔ yɛ, bɛ gwe nɛ mɛmpe nɛ bitasi. Bipendi nɛ mɛsugi bika bia gɔ bɛtiri gula bipia, bɛnkombɔ nɛ bɛpo bɛ de yɛ ndugu. Bɛ kogɔ soɔ ti diba mɛsugi mɛkogɔ kolɔ kambɔ bɛ benini baŋ. Ka akogɔ nkɔɛ gɔ i nkɔɛ nɛ mpɛgi binkɔnji b’ɔ de kolɔ gwe nɛ mo yaŋ. Il y a trois sortes de mɛkogɔ: akogɔ mpa, akogɔ tɔga bika et akogɔ nkɔɛ.14 Les trois ont la même fonction dans le ménage. Ils sont utilisés comme éponge pour laver la vaisselle. Les bases de feuilles et des racines d’akogɔ mpa et akogɔ tɔga bika sont mangées par les cibicis, les porc-épics et les souris. Aussi ces animaux préfèrent se cacher dans les touffes de ces deux espèces pour éviter d’être perçus 13 14 mpa ‘vrai’; sonji nkali ‘le fruit de akia/fusil’; cilo ‘gorille’; mbegɔ dibɔ‘à côté/eau’. mpa ‘vrai’; tɔga bika ‘petit/feuilles’; nkɔɛ‘léopard’. 24 Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005 par leurs ennemis. Les feuilles d’akogɔ nkɔɛ seules sont mangées par le léopard et autres animaux carnassiers. Akɔntagɔ a. Miali akɔntagɔ Clerodendron buccholzii Gurke (VERBENACEAE) Mussaenda sp. (RUBIACEAE) b. Ngwomi akɔntagɔ Psychotria peduncularis (Salisb.) Steyermark (RUBIACEAE) Akɔntagɔ i lele mɛgwɔ. Ti asugi da gɔ, i nɛ mialia nɛ ngwomia. Bika bia i gwomo nu mɛkwaa bikɛkɛɛ nɛ wielɔlɔ mɛmpebɔlɔ. Mɛgwɔ akɔntagɔ gɔ i lumi bori bagɔ bɛ wiembɔ mɛbɔn toto. Akɔntagɔ se présente sous forme du pied mâle (ngwomi) et du pied femelle (miali). Les feuilles soignent quelques maladies d’enfant et font disparaître des enflures et des abcès. Leurs épines sont un danger pour ceux qui marchent pieds nus. Amɔndɔ a. Miali amɔndɔ Cercestis sp. (ARACEAE) b. Ngwomi amɔndɔ Nephthytis poissonii (Engl.) N.E. Br. (ARACEAE) Bɛmpiemo b’a asala nɛ amɔndɔ. Les gens mpiemo n’utilisent pas la plante d’amɔndɔ. Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo 25 Asigɔ a. Asigɔ mbulu Acanthospermum hispidum DC. (ASTERACEAE) b. Asigɔ ntae Synedrella nodiflora Gaertn. (COMPOSITAE) Asigɔ mbulu nɛ asigɔ ntae i bisa ba, i bika, i gwo ti bandi mɛsigɔ mbulu nɛ bintae. Bɛ tubɔ yɛ daa kolɔ i gwo ti bandi mɛsigɔ bimbulu nɛ bintae. Bika biaŋ bali wa gɔ i gwomo akwa mii. Bɛ dumo ndi bika bia, nɔ jela ya, gwo nɛ b’akogɔ. Il y a deux sortes d’asigɔ: asigɔ mbulu et asigɔ ntae.15 On les groupe ensemble parce qu’elles poussent généralement dans les lieux où les porcs et les vaches ont l’habitude de déposer leurs excréments, dont les noms asigɔ mbulu et asigɔ ntae. Asigɔ veut dire ‘excréments’ et mbulu désigne ‘cochon’ et ntae ‘boeuf’. Les feuilles des deux sortes soignent les maux des yeux comme la conjonctivite. Les feuilles sont écrasées et pressées. On laisse couler quelques gouttes du liquide obtenu dans les yeux. Les feuilles des deux sortes sont aussi employées comme un traitement contre les oxyures. Quelques feuilles sont pilées, mélangées avec le sel indigène. La pâte est délayée et chauffée un peu, ensuite elle est appliquée à l’anus comme suppositoire et y reste pendant toute la nuit. Aswɛngɔ Trema orientalis (L.) Blume (ULMACEAE) Aswɛngɔ gɔ i le. Bɛ nɔ bigwɔanjɔ bile bia. Bɛ sa nɛ biti njɔɔ. On prend le tronc des jeunes plantes pour en faire des lattes des toitures de case. 15 asigɔ‘excréments’; mbulu ‘cochon’; ntae ‘boeuf, vache’. 26 Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005 wo Ficus exasperata Vahl. (MORACEAE) Bika biawo i wuga, nuan kolɔ so mɛmpe nɛ bitasi nɛ kolɔ yɛndɔlo mɛbaya. Suɛ le a wo i nuan gwora. Les feuilles sont utilisées en fonction de papier verre. Le bois sec est bon pour le chauffage. Bilandi Maesobotrya barteri (Baill.) Hutch. (EUPHORBIACEAE) Bɛ wuli bipagi bilandi suga je bɛ pula nɛ bipagi kpolɔngɔ. Bɛ nɔ mɛdibɔ ma nyan je miminɔgɔ kolɔ gwomo mosogo ncia mosogo mpa. Bilandi i yɛ bianja bikoŋ dino daŋ ntalandi. Bɛ tiaŋ bikoŋ. Ti ncimo dondo taa bɛ tɔgi bitalandi nɛ mɛbɔ toto kiɔ nɛ woli yɛɛ nɛ kandɔ je bika gɔ, mɛteli bikoŋ talandi i bebɔlɔ mɛbɔ nɛ mpinɔ. Taa yɔ benɔ wɔ gɔ, mɛbɔ mɔ i sogɔ. On fait bouillir l'écorce de bilandi soit seule soit mélangée avec l’écorce de kpɔlɔngɔ. Puis on extrait le liquide pour traiter la diarrhée sanguine et toutes autres diarrhées. Le traitement se fait par voie anale ou orale. Bilandi donne aussi des chenilles que l’on appelle ntalandi. Elles sont acides et agréables à manger. Lors de ramassage de ces chenilles leur salive fait gonfler les doigts et les mains si on en ramasse à mains nues. (Voir aussi Kpɔlɔngɔ). Bimpa Albizia adianthifolia (Schumach.) W. Wight (MIMOSACEAE) Pentaclethra macrophylla Benth. (MIMOSACEAE) Bimpa i bisa bibaa, mpumo nya i nɛ boga nɛ momono ya. Ti mbagi ya gɔ bimpa a ndi simo ya wɔrɔ kolɔ mɛsala maŋ soɔ boga nɛ dedea gɔ, bɛ ndi naa Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo 27 nɛ wɔrɔ. Bori bɛ de mpumo nya. Bɛnu bɛtiri gula bɛmpogi nɛ bɛnkoe bɛ ri de ndi. Mbulɔ mpumo nya gɔ bɛ sa nɛ ajambɔ nɛ gwomɔ nɛ yɛ inu mɛkwa gula mɛkorɔ nɛ bikpuru. Le ya gɔ bimpumpumo bɛ cɛgɔ yɛ nɔ bikɔgɔ bia kolɔ sa nɛ binjanda. Il y a une espèce de bimpa bien qu’il y ait de la distinction au niveau de la grosseur du fruit : il y en a des gros et de petits. Les fruits sont appréciés par les hommes et aussi par certains animaux comme les écureuils et les cochons. L’huile obtenue à partir des fruits est utilisée à la préparation des aliments. L’huile traite aussi la gale et des maladies éruptives comme la mycose. Le bois est exploité par les sociétés forestières. Les troncs servent à la construction des ponts. Binji Entandrophragma candollei Harms (MELIACEAE) Holoptelea grandis Mildbr. (ULMACEAE) Le binji i nuan, kolɔ sa mɛbaya. Mɛbaya ma gɔ, bɛ sa nɛ binjɔɔ, mɛgi, mɛgwɔn etc. Kogɔ ya gɔ bɛ wuli yɛ, bɛ nɔ mɛdibɔ ma, gwomo nɛ cɛgi. Ti ncimo dondo, bika bia i yɛ bikoŋ binkogi nɛ bintongo. Bɛ tiaŋ bikoŋ ndugu. Le bois est exploité. On en fabrique des planches, chevrons etc. Son écorce traite certaines maladies comme la carie dentaire. Pendant la période des chenilles, ses feuilles nous donnent une sorte de chenilles appelées nkogi ou ntongo. Ces chenilles sont agréables à manger. Bisambi Coelocaryon botryoides Vermoesen (MYRISTICACEAE) Bisambi i le mbegɔ dibɔ. Binkondi bɛ nɔ boga bipendi bia, bɛ kwagɔ nɛ kapi ti kolɔ dugi nɛ mɛlandi. Suɛ le bisambi i nuan gwora. 28 Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005 Le bois est bon pour le chauffage. Les grandes racines sont utilisées par les ngondi dans la fabrication des pagaies. 16 Bisɛ Entandrophragma cylindricum (Sprague) Sprague (MELIACEAE) Entandrophragma utile (Dawe & Sprague Sprague (MELIACEAE) Sterculia oblonga Mast. (STERCULIACEAE) Bisɛ i boga le, kwangɔ ya. Ti ncimo dondo gɔ bikoŋ bɛ ri de ti bika bia. Bikoŋ bia bɛ mpumoya nɛ mɛgwɔ. Bɛ n’ation. Bipagi bia gɔ bori bɛ sa mɛnyogi baŋa gɔ, bɛ wa yɛ to mpe, bɛ jɛgɔlɔ si kɔgɔ mɛnyogi baŋa nɛ i nyanɔ. Bimpumpumo bagɔ bɛ cɛgɔ bile mɛkanji gɔ, bɛ nɔ bisɛ ti pɔgi asogi bile bɛ cɛgɔ gɔ. Bɛ bo yɛ sa nɛ nuan mɛbaya nɛ bimbongɔ nɛ mɛkondi nɛ bitii binjɔɔ. Bɛ sa nɛ nama bitable, bidɛgi nɛ biarmoire. Pendant la période de chenilles les feuilles de l’arbre donnent de bonnes chenilles appelées bisɛ. On emploie aussi l’écorce comme produit actif dans la fermentation de vin de palme. Les sociétés forestières exploitent le bois, qui est l’un des meilleures qualités parmi les bois exploités. On en fabrique des planches et chevrons. Boga akambi Ficus lingua Warb. ex De Wild. & Th. Dur. (MORACEAE) Ficus thonningii Blume (MORACEAE) (Voir Akambi) Boga kɔli kombigɔ Smilax kraussiana Meisn. (SMILACEAE) Kombigɔ i kɔli mɛgwɔ. I baŋɔlɔ bori ndugu to digi. 16 Un groupe ethnique qui habite à Nola et vers Komassa. Beaucoup parmi eux sont des pêcheurs. Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo 29 Kombigɔ est une corde épineuse qui blesse les gens quand ils passent à côté de la plante sans faire attention. Boga ntɛgɛ Portulaca grandiflora Hook. (PORTULACACEAE) (Voir Ntɛgɛ) Boga pandɔ Psychotria sp. (RUBIACEAE) (Voir Pandɔ) Bompe Physalis micrantha L. Link (SOLANACEAE) Bompe a saya baa. Bompe a sɔgi da gɔ a mieri, a ri wumo, bikɛkɛɛ bɛ nɔ mpumo nya, bɛ bɔ ti mpɔmbi nyaŋ, sa nɛ bigwogi, bɛ nɔ bika bia, bɛ jambɔ, bɛ sa nɛ nkɔɛ ti bɛnɛ mo mori i kwaa. Bompe geya gɔ a ri wumo mpumo. Mpumo nya gɔ i suyaa i bideɔ bikɛkɛɛ. Il existe deux sortes de bompe. Les feuilles bouillies de la première sorte soignent maux de ventre. Les fruits sont utilisés par des enfants comme jouets. Ils prennent les fruits et les font éclater sur leur face et le bruit d’éclatement les amusent. Les fruits de la deuxième sorte sont mangeables. Ils sont beaucoup appréciés. Bɔri Garcinia mannii Oliv. (CLUSIACEAE) Bɔri i boga le, mɛpɔn ma gɔ i jangɔ ya. Bɛ nɔ yɛ gwomo nɛ mɛpɛŋ, b’akanja nɛ mɛkorɔ. Bilɔli mpumo nya gɔ bɛ jambɔ yɛ, bɛ gwo nɛ lemo borɔ daŋ nɛ lemo bɛmpi. 30 Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005 Bɔri est un grand arbre, dont la sève est jaune et visqueuse. Autrefois, on employait couramment la sève pour soigner les plaies causées par les chiques et la gale. Ce traitement est le même jusqu’au aujourd’hui mais les produits pharmaceutiques sont les plus utilisés. Cependant la sève soigne mieux. Les graines de fruits de bɔri sont mangées. On les cuit et on ajoute à la sauce. On donne ce plat surtout aux chiens qui ont l’habitude de voler de la nourriture mais aussi aux gens qui ont un excès d’appétit. Les graines cuites calment leur besoin exagéré de nourriture. Dambi a. Miali dambi Combretum demeusii De Wild. (COMBRETACEAE) b. Ngwomi dambi Combretum sp. (COMBRETACEAE) Strophanthus preussii Engl. & Pax (APOCYNACEAE) Dambi i mbon mɛgwɔ, mɛsugi ma i ngwomi nɛ mialia. Bika ngwomi dambi i toga, mialia nɛ boga bika. Bika biaŋ bɛ gwomo nɛ mosogɔ. Bori bɛ nyambɔ bika bia, mino mɛdibɔ ma, bɛ saɛ bisala bia. B’ɔ jala nɔ bika bia ndi, wolɔ yɛ ti nu ka, bɛ bumbɔ kolɔ tɛgi yɛ, bɛ nɔ bitigi bika bia, jebɔlɔ ti abogi bidɔ, bɛ tubo tigi bumba bika bia nɛ dirala di ti ala (qui prend position dans l'anus). Dambi est une liane avec des épines. Cette liane se présente sous forme pied mâle portant de petites feuilles (ngwomi dambi) et pied femelle portant des larges feuilles (miali dambi). On utilise les feuilles pour traiter toutes sortes de diarrhées. On mâche les feuilles et avale le liquide qui y sort. On peut aussi prendre les feuilles, les envelopper et soumettre à la chaleur du feu. Ensuite on les applique comme suppositoire. Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo 31 Dandaŋ a. Dandaŋ le Funtumia elastica (Preuss) Stapf (APOCYNACEAE) b. Mbon dandaŋ17 Landolphia sp. (APOCYNACEAE) Dandaŋ i bisa baa, dandaŋ le nɛ mbon dandaŋ. Baali bidandaŋ biagɔ mɛdibɔ ma i bua. Dɔligɔ bimpumpumo bɛ nya jɔ gɔ, bɛ ri tindo bori nɛ nkuli nɛ, bɛ kɛ tili dandaŋ to mɛntigi. Ti ncimo ningɔ gɔ sa dandaŋ bɛ sa biligɔ gɔ y’a bɛ. Bɛ nɔ pa dandaŋ lɛri mɛnkɔli vélo nɛ mɛnkɔli kukuru. Bɛ ri gwomo peŋ mpangɔlɔ nɛ mɛdibɔ dandaŋ. Il y a deux sortes de dandaŋ, dandaŋ le et mbon dandaŋ.18 Les deux renferment une quantité importante de latex de caoutchouc. Jadis les colons exploitaient le latex par le biais des travaux forcés des africains autochtones de la forêt. En ce temps le caoutchouc synthétique n’existait pas. Le caoutchouc entrait dans la fabrication des pneus de vélo et automobiles. Le latex du caoutchouc est aussi utilisé pour soigner des blessures. Dogɔ Myrianthus arboreus P. Beauv. (CECROPIACEAE) Dogɔ i boga le, a ri wumo mpumo, mpumo nya gɔ bori bɛ ri de, bɛtiri nɛ binɔni bɛ de ndi. I soya. Pendi ya gɔ bɛ cɛgɔ yɛ, bɛ jɛgɔlɔ mpe si te gɔ, mɛdibɔ ma gɔ i sogala kɛ to mpe nya. Bɛ mino mɛdibɔ pendi ya, i sogala ti mpe bio mɛdibɔ mpa ti kango. Mɛdibɔ ma i ndi mieri, bɛ gwomo akwa kɔɛ nɛ mɛpeŋ ɔ kɔɛ ti bisawolo. La sève recuilliée est utilisée pour se désaltérer dans les lieux arides. On coupe la racine adventive et laisse un récipient au-dessous. La sève contient aussi des propriétés curatives contre la toux et d’autres inflammations respiratoires. Les 17 18 Voir Photo no 9. le ‘arbre’; mbon ‘liane’. 32 Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005 fruits sucrés sont délicieux. Ils sont mangés par des hommes, les oiseaux et les animaux. Dumɔ19 Ceiba pentandra (L.) Gaertn. (BOMBACACEAE) Dumɔ i boga le. Bika bia i gwomo mpɛ lemo. Bɛ sɔ bika bia sa nɛ pɔri, bɛ minɔ, kolɔ gwomo nɛ mpe lemo. Bɛ ri jambɔ ndi bika bia, bɛ de. Ta nyɔ bɔgɔ gɔ, asugi da i lɛrɔ njɔɔ gɔlɔ bɛtiri, bɛnyɔ nɛ bea bisisimbi. I bɛnɛ dumɔ ya i ri ncugi dali gɔ, i lɛrɔ njɔɔ mpagɔlɔ bea bisa sambɔ dali. Dumɔ est un grand arbre. Ses feuilles fraîches sont écrasées dans l’eau et puis filtrées. Le filtrat est consommé dans la mesure d’un verre bambou deux ou trois fois par jour pour le traitement des maladies cardiovasculaires, telle que les palpitations. Les feuilles sont aussi consommées comme salade. Ses contreforts abritent des serpents et animaux comme des gorilles et des antilopes. Si l’arbre est situé au bout du village, les contreforts sont des habitats preferés des esprits maléfiques et des secrets du village selon la tradition. Gozo Carapa procera DC. (MELIACEAE) Gozo i boga le. I ri wumo mpumo, i soe ti mɛtegɔ, bori bɛ tɔgi yɛ pugɔlɔ yɛ biɔ baŋ. Bɛntaŋ, bɛkombɔ ne bɛnu bɛpo bɛ tɔgi yɛ de. Pagi gozo i mieri kolɔ komɔlɔ mɛnyano mɛnyogi baŋa. Gozo est un grand arbre qui donne des fruits. Une fois les fruits tombés par terre les hommes les ramassent et les mangent en guise de cola. Les animaux rongeurs comme les porc-épics, les cibicis, et les souris en mangent. L’écorce est utilisée pour activer la fermentation du vin de palmier à l’huile. 19 Voir Photos no 5 et 6. Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo 33 Gɔngɛ20 Antrocaryon klaineanum Pierre (ANACARDIACEAE) Maesopsis eminii Engl. (RHAMNACEAE) Gɔngɛ i boga le. I ri wumo mpumo, mpumo nya i asuɛ nɛ a bianji. Bori bɛ kemo nɛ bɛtiri bɛ de mpumo nya na nɛ wɔrɔ. Bimpumpumo bagɔ bɛ cɔlɔ bile mɛkanji gɔ bɛ kwali le gɔngɛ ndugu kolɔ sa nɛ jenda mɛbaya. Gɔnge est un grand arbre, qui donne des fruits sucrés ou acides. Les hommes et les animaux en mangent. Les exploiteurs forestiers abattent l’arbre pour en fabriquer des planches, qui sont de bonne qualité. Gwinini Mimosa pigra L. (MIMOSACEAE) Gwinini i mbon mɛgwɔ. Mɛdibɔ ma gɔ bɛ ri sɔgi ti mii bikɛkɛɛ, bɛ bilɔ abɛ didibɔ gɔ, ti kolɔ nɛ mii maŋ i bula ti bandi ya. On met quelques gouttes de la sève dans les yeux des nourrissons pour combattre les crises de paludisme. Kembɔ kan Erigeron floribundus (Kunth) Sch. Bip. (ASTERACEAE) Kembɔ kan bɛ tɔla bika biɛ tɔla gɔ ti akwa mii. Les feuilles sont écrasées et le liquide qui en sort est utilisé pour soigner les maux des yeux, par exemple la conjonctivite. 20 Voir Photo no 18. 34 Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005 Kɛnkala Acanthus montanus (Nees) T. Anders (ACANTHACEAE) Bika kɛnkala i mieri, bɛ bɔgɔ biɛ, bɛ kogɔ sangi nɛ mɛkembo. Bɛ nɔ ngwondɔ bika bia pulo ti mɛdibɔ, bɛ tɛlɔlɔ yɛ ti dedea bembe, bɛ yɛ kɛkɛɛ di nɛ akwa kɔɛ mɛkari nɛ kɔɛ ntɛlɛlɛ bogi ba doɔ wɔrɔ ti pɔgi mɛlun tano ba. Les feuilles soignent l’asthme, la tuberculose et la coqueluche. Les feuilles mélangées au sel indigène sont écrasées. La pâte est mise dans un verre d’eau. Le mélange est filtré, puis administré par voie orale. Deux cuillerées à soupe sont prises par jour pendant une semaine. Kɛnkɛliba21 Cassia hirsuta L. (FABACEAE) Kɛnkɛliba a dedea le, bɛ nɔ mpumo nya, bɛ soɛ yɛ, bɛ jan, bɛ kogɔ, bɛ jambɔ yɛ, bɛ mino biɔ café. Bɛ bagɔlɔ nɔ ndi bile bia, bɛ jambɔ, bɛ mino yɛ, bɛ nya mɛdibɔ ma gula nkoe ti kolɔ gwomo akwa mo. Kɛnkɛliba porte des fruits que l’on fait sécher au soleil, puis on les grille. On les écrase pour obtenir une poudre que l’on prépare en guise de café. Les feuilles et les racines sont utilisées pour traiter les maux de ventre et la colique. Kombo Musanga cecropioides R. Br. ex Tedlie (CECROPIACEAE) Kombo i boga le, bɛ cɛgɔ pendi kombo ti kogɔ, bɛ jɛgɔlɔ mpe si cɛga pendi ya, mɛdibɔ ma i sogala ti bulo soe to mpe nya. Bɛ nɔ mɛdibɔ ma gwomo nɛ bikɔɛ bikɛkɛɛ, bɛ tubo bikɔɛ bia nɛ mɛkari nɛ ntɛlɛlɛ. Bɛ jambɔ bipagi bia, nɔ mɛdibɔ ma gwoan pogɔ nɛ numbi kolɔ gwo nɛ mɛpɔɛ akwa cɛgi. Mpumo nya ti yɔ te i mpɔmbɔ gɔ, bɛkemo, bɛwagɔ, bɛcilo nɛ binɔni biɛɛba, bɛ suŋo 21 Voir Photo no 7. Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo 35 mpumo nya kolɔ a suɛ n’ation da. Mpumo nya i solɔ ti mɛbo nɛ binumbi biaŋ i bilɔ, bɛ si gɔ bɛtiri mɛtɛgɔ b’ɔ de yɛ. Mori mɛ jala de. Ti nu ncimo gɔ bikoŋ bɛ ri de bika bia bɛ tubo bɛ nɛ biea kolɔ nɛ bori b’a ri de bikoŋ bia. Bisɔɛ bikombo i nuan gwora. Kombo est un grand arbre. La sève recueillie au niveau des racines soigne la toux chez les enfants. La décoction de l’écorce est utilisée pour le bain de bouche pour combattre la carie dentaire. Les fruits mûrs de kombo est un aliment par excellence des singes, chimpanzés, gorilles et oiseaux. L’homme peut aussi en manger. Les feuilles sont parfois mangées par des chenilles. Ces chenilles l’homme n’en mange pas. Le bois sec est un très bon fagot. (Voir aussi Aboncan). Kongo ya sika Pistia stratiotes L. (ARACEAE) Kongo ya sika i nu bika, i gwo ti sombi dibɔ. I jɔɔ to Nola nɛ nce bilibɛ maswa, i ri to Kongo bendɔ nce bɛ Nola gɔ. Mpiemo gɔ b’a sa nu mɛsala nɛ yɛ. Boa gbaya bossangoa22 bɛ siŋa mɛsala bika bia. Bɛ Kongo gɔ bɛ digɔ sɔɛ bika bia, nɔ mɛsui ma, bɛ wa ti boga asogi. Bɛ so mɛdibɔ ti mɛsui ma. Bɛ sa nɛ yɛ kwaɛ ti mɛdibɔ kwaɛ ya yɔ buo gɔ, bɛ wa ti mpe, tɛli ti du, kolɔ wielɔlɔ mɛdibɔ ma. Ti mɛdibɔ ma yɔ wieli gɔ mpumo su ya i sigɔ ti abogi mpe. Bɛ tubɔ yɛ nɛ mɛkɛmbɔ. Bɛ sangi mɛkɛmbɔ ma nɛ binu bimieri. Ti mɛdibɔ mieri je ti mɛmpili. Kongo ya sika est une plante aquatique venue du Congo par le fleuve Sangha. Pour les gens mpiemo cette plante n’a pas de fonction tandis que les femmes gbaya bossangoa en fabriquent le sel indigène.23 On prend des plantes et on les met au soleil. Une fois séchées, on les brûle et la cendre est mise dans un entonnoir. On y verse de l’eau. L’eau recueillie est soumise au feu dans une marmite jusqu’à la disparition complète de l’eau. Ainsi on obtient au fond de la 22 Un sous-groupe de l’ethnie gbaya. Gbaya bossangoa est un sous-groupe de l’ethnie gbaya. Ils habitent dans la région de Bossangoa en République Centrafricaine. 23 36 Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005 marmite une poudre blanche du sel indigène que l’on laisse refroidir. Ce sel indigène entre comme un ingrédient de certains médicaments et décoctions. Kɔkenge Passiflora foetida L. (PASSIFLORACEAE) Kɔkenge a kɔli ti pembo, ti buri nɛ ti wondɔ dali. A ri wumo. Mpumo nya gɔ, i nɛ bɔbɔnɔ bilɔli, ti bɛ nɛ yɔ te gɔ, i soya. Bori, binɔni nɛ bɛtiri bɛ de yɛ. Kɔkenge est une liane qui pousse dans des champs cultivés, et terrains mis en jachères et des villages abandonnés. Les fruits de kɔkenge, quand ils sont mûrs, ont un goût sucré et sont consommés par les hommes, les oiseaux et les animaux. Kɔli akarɔ (Kɔli mɛkarɔ) Ipomea involucrata (Roxb.) Beauv. (CONVOLVULACEAE) Akarɔ gɔ i kɔkɔli. H’a siŋa mɛsala mɛ. On n’utilise pas cette plante qui est une petite corde. Kɔli mɛbia lɔn Landolphia sp. (APOCYNACEAE) Saba sp. (APOCYNACEAE) (Voir Mɛbia) Kpɔgdɔlɔ Talinum triangulare (Jacq.) Willd. (PORTULACACEAE) Kpɔgdɔlɔ bɛ ri de bika bia, bɛ jambɔ yɛ nɛ kwali, nkɔsi nɛ nkɔndɔ. Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo 37 Kpɔgdɔlɔ est une herbe, qui est consommée sous forme de légume. On la prépare avec la pâte de sésame, de l’arachide ou de la courge. Kpɔlɔngɔ a. Kpɔlɔngɔ lɔn Ficus mucuso Ficalho (MORACEAE) b. Kpɔlɔngɔ mpa Erythrina excelsa Baker (FABACEAE) Ficus vallis-choudae Delile (MORACEAE) c. Kpɔlɔngɔ pɛnkunda Bimpɛgi kpɔlɔngɔ biɛɛba i boga bile. Mɛsala ma na nɛ wɔrɔ. Bɛ jambɔ bipagi bia, bɛ nyan kolɔ gwomo anyagɔ ncia. Ti ncimo bikoŋ, bikoŋ mɛtɔli bɛ ri de te kpɔlɔngɔ mpa. Bɛ tian bikoŋ. Bikoŋ kpɔlɔngɔ pɛnkunda b’a de bɛ. Swɛ kpɔlɔngɔ i nuan gwora. Toutes les espèces de kpɔlɔngɔ sont de grands arbres. L’emploi est le même pour toutes les espèces. L'extrait de l'écorce bouillie sert à soigner la diarrhée sanguine. Le traitement se fait par voie orale et anale. Le bois sec est bien pour le chauffage. Pendant la période des chenilles kpɔlɔngɔ mpa donne des chenilles excellentes que l’on appelle mɛtɔli tandis que kpɔlɔngɔ pɛnkunda ne donne pas de chenilles mangeables. (Voir aussi Bilandi). Kumbi a. Kumbi cwɛ Gnetum africanum Welw. (GNETACEAE) b. Kumbi mpa Gnetum buchholzianum Engl. (GNETACEAE) Kumbi i bisa bia ba: kumbi mpa nɛ kumbi cwe. Kumbi mpa gɔ bika bia boga i yɛ bɛ tobɔ nɛ kumbi mpa gɔ. Kumbi cwe a yɛ tɔtɔga bika. Kumbi mpa nɛ kumbi cwe bɛ de biɛɛba de gɔ. I suo beya gula njambaa. 38 Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005 Il y a deux espèces de kumbi: kumbi mpa et kumbi cwe.24 Kumbi mpa est la plante de référence tandis que kumbi cwe est plus petite par rapport aux feuilles. Les feuilles de deux sortes sont consommées crues comme de la salade ou préparées dans la sauce. Kwakwanja Mostuea brunonis Didr. (LOGANIACEAE) Kwakwanja a nu dedea le. A mieri borom. Bɛ te, bɛ nɔ mɛsugi ma, jambɔ, borom bɛ nya mɛdibɔ ma, bɛ ri pugɔlɔ ndi bipendi bia. La décoction des racines et des tiges soigne l’impuissance sexuelle. Les racines et les tiges sont bouillies. La décoction est administrée par voie anale deux fois par jour pendant au moins une semaine. Le koɔ Entandrophragma angolense (Welw.) C. CD. (MELIACEAE) Le koɔ a boga le. Le koɔ nɛ mbon koɔ b’a bɛ saya wɔrɔ, bɛ ntintindi. Bikoma bikogɔ bia i bikoma koɔ. Ti ncimo dondo gɔ bikoŋ bɛ de bika bia, bikuŋ bia gɔ, bɛ nuan kolɔ ade, bɛ tubɔ bɛ nɛ bikoɔ. Le ya, bɛ bo yɛ, sa nɛ bile njɔɔ, mɛgi, kɛnɛɛ. Le koɔ est un grand arbre. Le koɔ et la liane mbon koɔ n'appartiennent pas à la même famille (Voir Mbon koɔ).25 L’écorce du tronc est rouge terne semblable à la couleur des chenilles qui pendant la période de chenilles mangent les feuilles de l’arbre. Les chenilles appelées koɔ doivent ce nom à leur couleur rouge terne. Cette sorte de chenilles est bonne à manger. On fabrique aussi des chevrons et des planches à partir du bois de le koɔ. 24 25 mpa ‘vrai’; cwe ‘une espèce de gazelle’ le ‘arbre’; mbon ‘liane’ Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo 39 Lɛndɔ Chlorophora excelsa (Welw.) Benth. & Hook (MORACEAE) Irvingia grandifolia (Engl.) Engl. (IRVINGIACEAE) Trichoscypha acuminata Engl. (ANACARDIACEAE) Lɛndɔ i boga le. A ri wumo. Bori bɛ bo bikongɔlɔ mpumo nya, nɔ bilɔli bia, bɛ kɔgɔ kolɔ sa nɛ gwondɔ, wa ti ajambɔ. Ti mpumo nya yɔ te gɔ, bɛtiri gula bɛkemo, bɛwagɔ, bɛcilo nɛ bɛnkoe bɛ de yɛ ndugu. Bori bɛ ri de mpumo lɛndɔ i bɛ nɛ yɔ te. Bipɛno bɛ lɛri kubɔ le lɛndɔ mɛbaya. Lɛndɔ est un grand arbre. Les sociétés forestières en produisent des planches, chevrons etc. L’arbre porte des fruits qui sont une nourriture par excellence des animaux, comme les singes, les chimpanzés, les gorilles et les cochons. Les hommes sucent la pulpe et mangent les graines. Les graines sont réduites en pâte pour assaisonner la sauce. Lombɔ a. Lombɔ dibɔ Aptandra zenkeri Engl. (OLACAEAE) Uvariodendron sp. (ANNONACEAE) b. Lombɔ kindi26 Alstonia boonei De Wild. (APOCYNACEAE) Lombɔ i mpɛgi ya ba: lombɔ dibɔ nɛ lombɔ kindi. Lombɔ dibɔ a kogɔ gwo ti mbɛgɔ dibɔ nɛ ti bigwɔngɔ. Lombɔ kindi a gwo bɛ kindi. Mɛpɔm bali bilombɔ i sogala bua, gwoyaa ndɔ mpumoya. Biɔ di nɛ bali bilombɔ bɛ nɛ bua mɛpɔm agwe daŋ i na nɛ wɔrɔ mpumaa gɔ, bɛ jala laɛ nɛ bilombɔ kindi nɛ mbegɔ bɛ si mo ya wɔrɔ. Bɛ gwomo mɛkogala nyɔ nɛ bipagi bilombɔ kindi. Ti bɛ nɛ nyo mo lo mori gɔ, bɛ yɛ nyɛ bipagi lombɔ bee ya, nɛ a pugolɔ, nɛ mino mɛdibɔ ma. A saɛ sala ya. Dala gɔ i gwo mɛnyano nyɔ. Bɛ nɔ ndi bipagi lombɔ kindi, bɛ jagɔlɔ to mɛdibɔ ti pɔgi bua mɛwuli. Dala gɔ ti 26 Voir Photo no 8. 40 Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005 mɛdibɔ ma yɔ mbirɔ gɔ, bɛ gwomo nɛ yɛ akwa awiɛŋ nɛ binyamɔ ndɔ mɛkogala bɛnyɔ. Il y a deux espèces de lombɔ: lombɔ dibɔ qui poussent près des cours d'eau et lombɔ kindi qui poussent loin des cours d'eau.27 Leur latex est abondant, amer et blanc. Les trois caractéristiques du latex nous amènent à les grouper ensemble. L’écorce des deux soigne le paludisme, les vers intestinaux et les morsures de serpents. Cependant on préfère lombɔ kindi pour les traitements. L’écorce est macérée longtemps dans l’eau propre. Ensuite un verre bambou du mélange est bu trois fois par jour pendant une semaine. Pour un traitement rapide d’une morsure de serpent, on prend l’écorce fraîche, on croque et on avale le liquide et on crache les particules solides. (Voir aussi Aboncan). Lɔɔ bɛpɔgɔ Euphorbia hirta L. (EUPHORBIACEAE) Lɔɔ bɛpɔgɔ i bika, bɛ dumo yɛ, bɛ nyugɔrɔ ti mɛdibɔ, boa bɛpɔgɔ bɛ siŋɔlɔ yɛ ti bea mɛko nɛ mɛtumo maŋ. Bikɛkɛɛ bɛ de bika bia sangi nɛ bilɔli bikongɔlɔ baŋa. Bika bia gɔ bɛ jambɔ yɛ nɔ mɛdibɔ ma kolɔ gwo nɛ binyamɔ. Bɛ mino mɛdibɔ ma bogi lali doɔ wɔrɔ ti pogi mɛlun tan’o ba. Lɔɔ bɛpɔgɔ est une herbe. Le nom lɔɔ bɛpɔgɔ désigne ‘la teinture des musulmans’. Les feuilles sont utilisées par les femmes musulmanes pour noircir leurs talons. Les petits enfants mangent les feuilles avec les noix de palme. Ses feuilles sont aussi utilisées pour combattre les vers intestinaux. Une décoction est faite et administrée par voie orale trois fois par jour pendant une semaine. Lun bɛnkoe Dioscorea alata L. (DIOSCOREACEAE) Lun bɛnkoe i kwali laɛ nɛ i bideo bɛnkoe. Lun bɛnkoe i nɛ nɛa to tuo ya, ti mori de tuo ya, bɛ ya gɔ a wi, ti kolɔ nɛ nɛ mori de yɛ gɔ. Bɛ nya jambɔ yɛ, i 27 dibɔ‘eau’; kindi ‘ce qui n’est pas proche de l’eau et ce qui se trouve dans la forêt’. Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo 41 bɛ tɛtiŋ. Bɛ sɛgɔlɔ yɛ, jagolɔ yɛ ti mɛdibɔ mɛlun tan’o ba. Ti kɔn mɛlun tan’o ba gɔ bɛ sa lo yɛ, bɛ piagɔ yɛ de. Lun bɛnkoe i nu sa ya tindi ti pɔgi bilun. Le nom lun bɛnkoe veut dire ‘l’igname des cochons’. Les tubercules sont des aliments préférés des cochons sauvages. Cependant les tubercules sont très toxiques. Si l’homme veut manger sans risque d’être empoisonné, il faut que le tubercule soit bien cuit et divisé en petits morceaux, puis macéré dans l’eau pendant sept jours. Après que les morceaux sont lavés, ils sont prêts à manger. Lun bɛnkoe appartient au groupe des plantes appelé lun. Mangɛngɛ Erythrococca welwitshiana (Müll. Arg.) Prain (EUPHORBIACEAE) Mangɛngɛ i dedea le lɔn, bɛ ri nɔ yɛ, bɛ sa nɛ mɛkondi njɔɔ. Mangɛngɛ est une plante de la savane, dont la tige est utilisée comme poteau de case. Mbaŋ28 Antiaris africana Engl. (MORACEAE) Milicia excelsa (Welw.) C. Berg (MORACEAE) Mbaŋ i le mɛkanji. Bɛ bɔ yɛ, sa nɛ mɛbaya nɛ biarmoire nɛ bidɛgi. Bɛ somɔ njɔɔ nɛ mɛnkondi nɛ bibongɔ le mbaŋ. Bika bia gɔ bɛ ri sa nɛ mieri bikɔla. Ti bɛ nɛ mɛlɔ mori yɔ dibɔ gɔ, bɛ dumo te te gɔ, bika bia sa nɛ lɔgɔ, tɔli ti mɛlɔ bikɔla. Bɛ jambɔ bipagi bimbaŋ, bɛ sɔgi mɛdibɔ ma ti kɔbi, mori akwa fièvre jaune gɔ a mino yɛ bogi lali doɔ wɔrɔ ti mpɔgi mɛlun lali. Le bois est exploité par les sociétés forestières. On en fabrique des planches et chevrons. Les feuilles soignent les troubles d’audition. Avec l’écorce on soigne la jaunisse. On coupe l’écorce en petits morceaux que l’on fait bouillir dans l’eau. La malade boit la décoction refroidie deux ou trois fois par jour dans un 28 Voir Photo no 16. 42 Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005 verre bambou pendant trois jours. Le traitement peut se faire aussi par voie anale à l’aide d’un boc. Mbeli Hymenocardia lyrata Tul. (EUPHORBIACEAE) Pterocarpus soyauxii Taub. (FABACEAE) Bimpɛno bagɔ bɛ cɛgɔ bile mɛkanji gɔ, bɛ sa bile mɛgi, bile dibina, bile njɔɔ nɛ mbeli. Bɛtomba boa bɛ ri dumo yɛ, bɛ wa bulo te, bɛ lɔmba ti nyoli, ti bɛ mi wiembɔ ba nɛ bɛkuli baŋ bɛ bidali je ti binkenga gɔ, bɛ lɔmba yɛ, bɛ nce, bɛ bɛlɔ ba. Bɛ biyɛ nɛ i mbagi bikoma. Kukuna gɔ, b’a lɔmba re. Bɛ ligi mɛ bɛɛ yɛ gula sagɔ bindi, bɛ ri gwomo nɛ mɛbɔli bikɛkɛɛ nɛ mɛkorɔ, bɛ sogi lo mora, bɛ wa beli mpolaa nɛ mbulɔ ti mɛpeŋ nɛ mɛbɔli nɛ mɛkorɔ. Les sociétés forestières exploitent le bois de mbeli pour la fabrication des chevrons, les planches etc. Le bois est aussi réduit en poudre pour être utilisée comme produit de beauté et prend le nom de beli. La poudre mélangée à l’huile soigne la gale et la teigne. Mbon dandaŋ29 Landolphia sp. (APOCYNACEAE) (Voir Dandaŋ) Mbon jan Landolphia sp. (APOCYNACEAE) Mbon jan a nɛ bikoma mɛwindugu nɛ bimbelɔ, i diɔ tɛm nɛ bɛ nya jangɔlɔ nyɛ ti ngwoli, i yɛ ningɔ bɛ tomba, bɛ tubɔ mbon ya nɛ mbon jan. Mɛsala mɛ gɔ h’a siŋa yɛ. 29 Voir Photo no 9. Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo 43 Mbon jan est une liane dont le qualificatif jan signifie ‘grillé’ Le nom refère aux taches du tronc qui sont brunes ou noires comme si la liane est passée à la flamme du feu. Mbon koɔ (Koɔ mbon) Manniophyton fulvum Muell. Arg. (EUPHORBIACEAE) Koɔ i mbon, mbon koɔ nɛ le koɔ b’a bɛ saya wɔrɔ, bɛ ntintindi. I bisa ba: koɔ mbelɔ bika nɛ koɔ mpumo bika. Bali wa gɔ, bɛ cɛgɔ kubɔ bimbon bia, wɔmbi yɛ, bɛ bo yɛ, wa ti wiɔ, ti yɔ sɔ gɔ, bɛ tulɔ mpɔla ya, wuɔ nɛ kuli ntami, kuli pɔndɔ, kuli mɛligi bɛtiri nɛ bibaa. Mbon koɔ bɛ nɔ yɛ, bɛ cɛgɔlɔ yɛ, mɛdɔn ma na nɛ wɔrɔ, bɛ wɔmbi, bɛ bo mbon nya, bɛ wa ri wiɔ, ti yɔ sɔ gɔ bɛ toɔ yɛ, bɛ tulɔ mpola ya, bɛ wɔ nɛ dɔŋa bikuli, bɛ lun nɛ sa nɛ mɛligi, ntami nɛ kuli pɔndɔ. Koɔ est une liane. Cette liane et l’arbre avec le même nom n’appartiennent pas à la même famille (Voir Le koɔ). On distingue deux sortes: celle qui porte des feuilles rouges et celle qui porte des feuilles blanchâtres. On utilise les deux sortes pour la fabrication des fils. On coupe la tige en morceaux d’un mètre environ. On les gratte sans romper la fibre, on fend chaque morceau en quatre parties dans le sens de la longueur puis on les fait sécher au soleil. Quand ils sont à moitié secs, on prélève la fibre pour fabriquer les fils. Les fils sont tissés pour la fabrication des filets de pêche et de chasse. Mbon mɛbia/ Kɔli mɛbia a. Kɔli mɛbia lɔn Landolphia sp. (APOCYNACEAE) Saba sp. (APOCYNACEAE) b. Mbon mɛbia Linociera sp. (OLEACEAE) c. Mbon mɛluli Canthium sp. (RUBIACEAE) Linociera sp. (OLEACEAE) 44 Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005 d. Mbon taligɔ mbeli Landolphia sp. (APOCYNACEAE) Mpumo mɛbia mpɛgi nya i ntintindi. Mɛbia mɛkombɔ i wumo ti bimbon, mɛbia lɔn i wumo ti bikɔli. Binu bɛ ri de yɛ nɛ binu b’a ri de yɛ. Ti pɔgi ya bɛ ri de gɔ bena nɛ: mɛluli i wumo ti mbon mɛluli, mpumo nya i boga, to mpumo nya i gwoeya, soyaa. Taligɔ mbeli wumo dedea mpumo ti mbon taligɔ mbeli. To mpumo nya gɔ i mbelo wa soyaa ndugu. Mɛsɔli kemo i wumo ti mbon mɛsɔli kemo. Mpumo nya i boboga. To tetegɔ i mpumo ya soyaa ndugu. Mɛbia lɔn i wumo ti kɔli, i ndi sa ya wɔrɔ. Mpumo nya i boboga, totegɔ i mpumaa, soyaa nɛ abianji. Il y a plusieurs espèces de fruits qu’on appelle mɛbia. Certains sont mangeables et d’autres ne le sont pas. Parmi les plantes qui portent mɛbia certaines ont pour tige mbon ‘grosse liane’ et d’autres kɔli ‘petite liane’. On rencontre mbon mɛbia dans la forêt et kɔli mɛbia lɔn pousse dans la savane.30 Chaque mbon mɛbia est caractérisé par son fruit. Parmi ceux qui portent des fruits bons à manger mbon mɛluli, qui donnent de gros fruits à l’intérieur jaune, mbon taligɔ mbeli aux petits fruits à l’intérieur rouge pourpre, mbon mɛsɔli kemo avec des fruits un peu plus petits que mɛluli, à l’intérieur blanc.31 Pour mɛbia lɔn il n’y a qu’une seule qualité, qui pousse comme une corde, appelée kɔli mɛbia lɔn. Ses fruits sont aussi agréables à manger, au goût acide ou sucré. Mbon mɛbia Linociera sp. (OLEACEAE) (Voir Mbon mɛbia/ Kɔli mɛbia) Mbon mɛluli Canthium sp. (RUBIACEAE) Linociera sp. (OLEACEAE) (Voir Mbon mɛbia/ Kɔli mɛbia) 30 31 lɔn ‘savane’. kemo ‘singe’. Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo 45 Mbon mpambɔ Adenia sp. (PASSIFLORACEAE) Maesa lanceolata Forssk. (MYRSINACEAE) Mbon mpambɔ bɛ sangi yɛ nɛ mbon mɛkari kolɔ gwomo nɛ mɛkari nɛ abɛ bɛkemo, i bilɔlɔ bikɛkɛɛ gɔ. On mélange mbon mpambɔ avec mbon mɛkari pour soigner une forme de coqueluche appelée mɛkari et les crises de paludisme chez l’enfant.32 Mbon taligɔ mbeli Landolphia sp. (APOCYNACEAE) (Voir Mbon mɛbia/ Kɔli mɛbia) Miali aboncan33 Alchornea cordifolia (Schum. & Thonn.) Müll. Arg. (EUPHORBIACEAE) Macaranga hurifolia Beille (EUPHORBIACEAE) (Voir Aboncan) Miali abɔlɛmbɔ Palisota barteri Hook f. (COMMELINACEAE) Palisota hirsuta (Thunb.) K. Schum. (COMMELINACEAE) (Voir Abɔlɛmbɔ) Miali akɔntagɔ Clerodendron buccholzii Gurke (VERBENACEAE) Mussaenda sp. (RUBIACEAE) (Voir Akɔntagɔ) 32 Mbon mɛkari n’est pas décrit dans cette documentation. Le nom botanique est Cryptolepis sanguinolenta (Lindl.) Schltr. (ASCLEPIADACEAE). 33 Voir Photo no 4. 46 Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005 Miali amɔndɔ Cercestis sp. (ARACEAE) (Voir Amɔndɔ) Miali dambi Combretum demeusii De Wild. (COMBRETACEAE) (Voir Dambi) Miali ncimbili Sida rhombifolia L. (MALVACEAE) (Voir Ncimbili) Miali ntundu Eleusine indica Gaertn. (GRAMINAE) (Voir Ntundu) Miali nturi bidim Bidens pilosa L. (COMPOSITAE) (Voir Nturi bidim) Miali paga Paraberlinia bifoliolata Pellegr. (FABACEAE) (Voir Paga) Mianji Costus afer Ker Gawl. (ZINGIBERACEAE) Mianji i le. Bɛ bɔndɔ yɛ. Bikɛkɛɛ bɛ pugɔlɔ to lemaa. I bianja. Bɛ nɔ lemo mianji, bɛ dumo, bɛ woli dombɔ da ti ka, bɛ wa ri du, i nce gwoan. Bɛ sɔgi Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo 47 mɛdibɔ ma, ti mɛbɔgi bikɛkɛɛ bidɔ nɛ bingu nɛ togiri. Mianji gɔ bɛ cɛgɔ biɛ, bɛ sa nɛ kasi mɛmpala pembo nɛ mɛntigi. Mianji a un tronc long. L'intérieur est mou comme la canne à sucre. On obtient cette partie molle en enlevant l’écorce du tronc. Les enfants aiment en manger, et a un goût acide. On pile aussi la partie molle pour obtenir le jus qui est utilisé pour soigner certaines maladies chez l’enfant, par ex. les oxyures, le paludisme et la rougeole. Le tronc de mianji est aussi utilisé comme baguette des huttes. Momono ntɛgɛ (Voir Ntɛgɛ) Mpangɔ Begonia teusziana J. Braun & K. Schumacher (BEGONIACEAE) Mpangɔ a borɔ ti le b’ako ge ti bilan bia, a bɛ na sugi rɛ, bɛ mɛtɛgɔ, a bɔbɔrɔ gɔ. Bori mpiemo b’a asala nɛ. La plante est un parasite. Elle n’a pas de partie souterraine mais s’accroche sur la partie aérienne d’une autre plante. Les gens mpiemo n’utilisent pas cette plante. Mpanjɔɔ lɛmbɔ Canthium rubens Hiern (RUBIACEAE) Mpanjɔɔ lɛmbɔ i le bisɔsɔ. Binɔni bɛ dɛ mpomo nya. Bɛ wɔmbi lɛa. Bɛ nɔ mpuri nya. Bɛ wa ti ncanja gungɔlɔ yɛ ti du. Bɛ sin turɔ nɛ boli mɛko, mɛbɔ nɛ mɛmpebɔlɔ. Mpanjɔɔ lɛmbɔ est un arbre qui abrite des fourmis noires. Il donne des fruits qui attirent beaucoup d’oiseaux. Aussi, on gratte le tronc pour obtenir une poudre de l’écorce que l’on chauffe dans une marmite. Quand la poudre devient un peu 48 Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005 chaude, on en applique sur les membres qui sont attaqués par le rhumatisme et des enflures. Mpaya a. Mpaya lɔn Clappertonia ficifolia (Willd.) Decne (TILIACEAE) b. Mpaya mpa (miali mpaya)34 Urena lobata L. (MALVACEAE) c. Ngwomi mpaya Bisa bimpaya i lali: mpaya mpa, ngwomi mpaya nɛ mpaya lɔn. Suɛ kɔli mpaya bɛ woɔ nɛ bikuli. Bɛ sɛgɔlɔ soɛ bile mpaya bicicili bia kolɔ lɛgɔlɔ bikɛkɛɛ tangɔ nɛ yɛ. Mpaya mpa nɛ ngwomi mpaya bɛ cɛgɔ yɛ, bɛ tɛndɔ yɛ, nɔ mpɔla ya, wa ti wiɔ. Bɛ woli nɛ bimbabi, bikasi binjɔɔ nɛ buri abo njɔɔ. Bika bimpaya mpa nɛ gwomi mpaya bɛ nɔ yɛ tindala nɛ yɛ, bɛ tubɔ yɛ nɛ nkɔnɔ. Bi te tegɔ bile mpaya mpa nɛ bitɔngɔ bia, bɛ tɛndɔ yɛ, bɛ sɛgɔlɔ yɛ bicicili bia, bɛ wa ti mɛdibɔ i ja. Ti mɛlemo gɔ mɛdibɔ ma i nce duan, bɛ tɛlɔlɔ yɛ, dui bicicili bile bia. Bɛ wa mɛncai, atɔmba nɛ mɛnana ti duan mɛdibɔ ma: dino da i mbɔli. I dala bɛ sa mbɔli nɛ tɔngɔ mpaya kolɔ deolɔ nɛ b’abia. Mpaya lɔn borɔ gwo baa gɔ, bɛ cɛgɔ yɛ, bɛ tɛndo mpɔlaa ya wa ti wiɔ, bɛ dui t’a buli sɔɔ. Bɛ lun nɛ mɛla kolɔ gwo nɛ baa. Bɛ sa miɛgɔ ti dibɔ, wa mɛla te gɔ dala gɔ bibaa bɛ ni to mɛla. Mpaya i le, bɛ non bikogɔ bia, sa nɛ bikoli. Il y a trois espèces de mpaya: mpaya mpa, ngwomi mpaya et mpaya lɔn.35 L’écorce du tronc de mpaya mpa et ngwomi mpaya et le liber ont assez de fibres qu’on utilise comme cordes. La tige débarassée de l’écorce est coupée en petits morceaux et sert du matériel didactique à l’apprentissage du calcul à l’école primaire. Les feuilles de mpaya mpa et ngwomi mpaya sont utilisées comme papier hygiènique. Les tiges de jeunes pousses mpaya mpa débarassées de leurs libers et écorces sont macérées dans l’eau. Vingt-quatre heures plus tard, l’eau 34 35 Un nom entre des parenthèses est un nom alternatif de la même plante. mpa ‘vrai’; ngwomi ‘mâle’; lɔn ‘savane’. Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo 49 devient gluante. Après avoir enlevé les morceaux de tige, on ajoute du sel, du piment et d’autres ingrédients et on obtient une sauce gluante appelée mbɔli ‘glue’. C'est l’aliment préféré des femmes qui viennent d’accoucher. On utilise les fibres de mpaya lɔn pour tisser les nasses qui sont un bon outil de pêche. Mpela a. Mpela mpa Ataenidia conferta (Benth.) M. Redh. (MARANTHACEAE) b. Mpela ncia (dedea mpela nɛ boboga mpela) Ataenidia conferta (Benth.) M. Redh. (MARANTHACEAE Halopegia azurea (K. Schum.) K. Schum. (MARANTHACEAE) Mpela i ka, bikoma bia i sa ya lali, mbeloa pumo ya nɛ mbelaa lendi ti cugi nyoli ka ya, ndɔ nɛ mbembela kɔŋ ka nɛ mbela lɛndi ti nkongi kɔŋ ka ya. Bika bimpela bɛ sambɔ bɛ nɛ bikoma ntintindi gɔ, bɛ simɔ ya wɔrɔ. Bika mpela i bika ngwola nɛ bika bimbombɔ. Bika mpela bɛ asɔgi bika mbombɔ kolɔ bipondɔ bɛtiri nɛ bipondɔ bibaa kolɔ nɛ bipondɔ bia gɔ b’a ri larɔ ti mbomba ka mpela. Bika mpela i komɔlɔ numbɔ mbombɔ nuan ndugu. Bampenga bɛ nɔ bika mpela ncia bandɔ nɛ bɛnkoe kambɔ nɛ bɛ sa tingi kɛ sɔgi. Bɛ bula nɛ kogɔ kolɔ poma nyaŋ. Par rapport aux couleurs de la face inférieure de la feuille de mpela on distingue trois espèces de mpela, notamment mpela mpa avec un ruban blanchâtre en bordure du limbe face dorsale: boboga mpela avec un ruban rouge en bordure de la face inférieure du limbe et dedea mpela à la couleur rouge pourpre couvrant toute la face inférieure du limbe.36 Dedea mpela et boboga mpela sont groupés comme mpela ncia. Il n’y a qu’une seule espèce de mpela selon un des assistants. Les différentes couleurs du limbe marquent les étapes de la croissance de la feuille. Les vendeuses au marché utilisent ces feuilles comme emballage. On les utilise aussi dans des cuissons comme papier aluminium parce que la chair de poisson et viande ne colle pas à cette qualité de feuilles après la cuisson. 36 boboga ‘de taille moyenne’; dedea ‘petite’; ncia ‘sang’. 50 Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005 Ces feuilles donnent également un bon goût au plat. A l’aide de mpela ncia, les pygmées bloquent la fuite des cochons sauvages par moyen mystique. Mpo Luffa cylindrica (L.) Roem. (CUCURBITACEAE) Mpo a ri wumo. Mpumo nya gɔ, bɛ jambɔ yɛ. Bɛ dui bilɔli bia. Bɛ gwe biɛ dui jakɔn ya. Bɛ kɛ ja ni yɛ ti wiɔ. Ti yɔ sɔ gɔ, bɛ nɔ yɛ gwe nɛ yumbo, mɛmpe nɛ bitasi. Mpo donne des fruits. Ils sont récoltés mûrs. On les prépare dans une marmite. Une fois cuit, on les enlève et les débarasse de leur graines. On les lave à l’eau pour les rendre propres et on les fait sécher au soleil. Une fois devenus secs on les utilise comme brosse pour laver le manioc et les ustensiles de cuisine. Mpunge37 Trachyphrynium braunianum (K. Schum.) Baker (MARANTHACEAE) Mpunge i mbon nɛ bika. A ri wumo mpumo. Bori nɛ binɔni nɛ bɛtiri bɛ de yɛ. Bɛnkondi bɛ cɛgɔ kɔli mpunge, luŋ nɛ mɛla kolɔ gwo baa. Boa bɛ cɛgɔ kɔli mpunge woli nɛ bimbabi. Ti bɛ nɛ abumi mia i ri kwali dogɔ gɔ, bɛ jambɔ mɛsugi mpunge, bɛ yɛ mia wa, a kɔnga yɛ kolɔ tombi akwa da. Mpunge est une liane avec des feuilles. Elle produit des fruits que les hommes, les oiseaux et les animaux aiment manger. Les pêcheurs ngondi coupent mpunge en morceaux pour tisser des nasses pour la pêche.38 Les femmes utilisent les cordes pour emballer leurs effets. La décoction du rhizome et des racines arrêtent les menaces d’avortement. 37 38 Voir Photo no 10. Ngondi est une ethnie, dont quelques-uns habitent à Nola. La plupart sont pêcheurs. Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo 51 Ncai Dissotis hensii Cogn. (MELASTOMATACEAE) Ncai i dedea le. A ri wumo mpumo, mpumo ya gɔ b’a de. Bɛ nɔ bika bia, bɛ wuli, mino mɛdibɔ ma, kolɔ sigɔlɔ nɛ ntoe. Ncai est une plante herbeuse, qui porte des fruits et qui ne se mangent pas. La décoction des feuilles est prise contre toutes sortes de vomissements. On fait bouillir des feuilles fraîches. On boit un verre de la décoction refroidie deux ou trois fois par jour jusqu’à l’arrêt du vomissement. Ncɛncɛn a. Ncɛncɛn jɛndɔ Lycopodium cernuum L. (LYCOPODIACEAE) b. Ncɛncɛn kɔli Pityrogramma calomelanos (L.) Link (PTERIDACEAE) c. Ncɛncɛn mbaŋa Nephrolepis biserrata (Sw.) Schott (DAVALIACEAE) d. Ncɛncɛn mɛnigɔ39 Pteridium aquilinum (L.) Kuhn (DENNSTAEDTIACEAE) e. Ncɛncɛn mpa Lonchistis currori (Hooker) Mett. ex Kühn. (DENNSTAEDTIACEAE) Pteris sp. (PTERIDACEAE) Thelypteris sp. (THELYPTERIDACEAE) Bisa bincɛncɛn i bua: ncɛncɛn mpa, ncɛncɛn jɛndɔ, ncɛncɛn kɔli, ncɛncɛn mbaŋa nɛ ncɛncɛn mɛnigɔ. Ncɛncɛn mpa nɛ ncɛncɛn jɛndɔ i bika. To digi gɔ bampenga bɛ liɔ yɛ, bɛ jagi ti mɛtɛgo, bɛ ja tegɔ mbia matelas jaŋ. Ncɛncɛn mɛnigɔ i bɛdeɔ. Bɛ nɔ biguno bia bɛ sɛgɔlɔ. Bɛ jambɔ yɛ sangi nɛ ngwondɔ kwali, ngwondɔ nkondɔ nɛ ngwondɔ nkɔsi. Ncɛncɛn kɔli nɛ ncɛncɛn mbaŋa b’a bɛ nɛ mɛsala. 39 Voir Photo no 11. 52 Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005 Il y a plusieurs sortes de ncɛncɛn: ncɛncɛn jɛndɔ, ncɛncɛn kɔli, ncɛncɛn mbaŋa, ncɛncɛn mɛnigɔ et ncɛncɛn mpa. Les pygmées utilisent ncɛncɛn mpa et ncɛncɛn jɛndɔ comme matelas. Ncɛncɛn mɛnigɔ est un aliment. On prend les jeunes pousses. On les divise en morceaux et on prépare avec la pâte de sésame, pâte de courge ou pâte d’arachide. Ncɛncɛn kɔli et ncɛncɛn mbaŋa n’ont pas de fonction pour les gens mpiemo.40 Ncimbili a. Miali ncimbili Sida rhombifolia L. (MALVACEAE) b. Ngwomi ncimbili Sida cordifolia L. (MALVACEAE) Ncimbili i bisa ba: miali ncimbili nɛ gwomia. Ka miali ncimbili i boga, dɔŋa dɔ windaa, ta i bɛ ka ngwomi ncimbili gɔ, i cilia mpumaa nɛ mpu to mo ya. Mialia nɛ ngwomia gɔ, bɛ cɛgɔ mɛsugi ma, jani ti wiɔ. Ti yɔ sɔɔ gɔ bɛ woli bɔbɔnɔ mɛbɛgɔ ma, sa nɛ yɛ akwanji pɔmbɔlɔ sɛn nɛ njɔɔ. Bika miali ncimbili i mieri ngun bikɛkɛɛ, bɛ nyugɔrɔ bua bika bia to mɛdibɔ, to kɔndɔ tasi agwoya, ti yɔ nce duan gɔ, bɛ nɔ yɛ nɛ nkɔndɔ tasi ya, tɛli ti wiɔ, ti bɛ nɛ mɛdibɔ ma yɔ ngun momono gɔ, bɛ gwe nɛ kɛkɛɛ ngun. Il y a deux sortes de ncimbili: le pied femelle (miali) et le pied mâle (ngwomi). Leur fruits se ressemblent l’un à l’autre. La feuille du pied femelle est grande, assez longue et verte foncée tandis que la feuille du pied mâle est courte, blanchâtre avec des poils sur la face ventrale. On coupe les tiges des deux sortes que l’on fait sécher au soleil. Une fois séchées, on les attache en petites bottes appelées akwanji qui servent de balais pour balayer les cours et les maisons. Les feuilles de ncimbili miali soignent le paludisme et la migraine chez l’enfant. On prend une grande quantité de feuilles, que l’on écrase dans une grande assiette ou bassine avec beaucoup d’eau. Quand le mélange (eau+feuilles écrasées) est devenu gluant, on le soumet au soleil pendant quelques heures. Lorsque l’eau du mpa ‘vrai’; kɔli ‘petite liane’; mbaŋa ‘palmier à huile’; le sens de mɛnigɔet jɛndɔ ne sont pas notés. 40 Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo 53 mélange devient tiède, on lave l’enfant malade avec, une fois par jour pendant trois ou quatre jours. Ncɔli Ricinodendron heudelotii (Baill.) Pierre ex Pax (EUPHORBIACEAE) Ncɔli a boga le, bɛ kwagɔ mɛlandi nɛ ntumo ti ncɔli, bɛ nɔ suɛ le ncɔli, sa nɛ gwora. Bori bijugi bɛ kɔgɔ suɛ bilɔli mpumo ncɔli lɛri yɛ ngondɔ ya, jambɔ nɛ bideo. Ngwondɔ bilɔli ncɔli i tiaŋ ndugu ti ajambɔ. Ti ncimo dondo bikuŋ bɛ ri bi ti bika bincɔli. Bori bɛ kwali bɛ ndugu kolɔ ation daŋ. Ncɔli est un grand arbre. Le bois est utilisé pour la fabrication des pirogues et des tam-tams. Le bois sec est employé comme fagot. Les camerounais écrasent les graines sèches pour obtenir une pâte avec laquelle ils assaisonnent la sauce. La pâte rend la sauce très agréable. Pendant la saison de chenilles, l’arbre abrite des chenilles qui sont très délicieuses. (Voir aussi Aboncan). Ncue Imperata cylindrica (L.) Raeusch (POACEAE) Ncue i sa ya wɔrɔ. Kubɔ yɛ ba nɛ bipendi biɛ gɔ i diɔ to mɛtɛgɔ, bɛ bɛɛ suga ka ncue ti abɛgɔ. Ncue gwo ti bandi b’ɔ sa pembo te doŋa ncimo, mɛtɛgɔ ma yɔ kɔnɔ gɔ, ncue a kora dogɔ te gɔ, kolɔ legɔlɔ nɛ mɛtɛgɔ ma yɔ pɔgɔ. Bɛ cɛgɔ bika ncue jani ti wiɔ, ti bɛ nɛ yɔ sɔ gɔ, bɛ buri nɛ bisuɔ binjɔɔ, panjɔ. On ne distingue qu’une seule sorte de ncue, qui est une herbe.41 Sa tige et ses racines sont souterraines, seules les feuilles sont aériennes. Ncue pousse généralement sur des terrains où l’on pratique les cultures tous les ans. Les feuilles sont coupées et séchées pour couvrir des toitures des cases, hangars et maisons. 41 La forme de vie herbe correspond en mpiemo à ka ‘feuille’. 54 Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005 Nculi Pseudospondias microcarpa (A. Rich.) Engl. (ANACARDIACEAE) Nculi i boga le mbegɔ dibɔ, i ri wumo mpumo, binɔni nɛ bibaa bɛ de yɛ ndugu. Le nculi ti yɔ sɔ gɔ i nuan gwora. Nculi est un grand arbre qui pousse au bord des cours d’eau. Le bois du tronc et sèches branches sont des bons fagots pour la cuisson des aliments. Nculi donne des fruits que mangent les oiseaux et les poissons. Nganja Mucuna pruriens (L.) DC. (FABACEAE) Nganja a wumo mpumo gula haricot nɛ mpu ti nyoli nya. Ti mpu nya yɔ soe wɔ ti nyoli gɔ. I nyagala wɔ ndugu. W’a jala sa mɛsala si tegɔ ti wiɔ. Les fruits de nganja ressemblent aux fruits d’haricot et présentent à leur surface des petits poils qui causent des démangeaisons. Ngwomi aboncan Erythroccoca sp. (EUPHORBIACEAE) Macaranga spinosa Müll. Arg. (EUPHORBIACEAE) (Voir Aboncan) Ngwomi abɔlɛmbɔ Pollia condensata C. B. Clarke (COMMELINACEAE) (Voir Abɔlɛmbɔ) Ngwomi akɔntagɔ Psychotria peduncularis (Salisb.) Steyermark (RUBIACEAE) (Voir Akɔntagɔ) Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo Ngwomi amɔndɔ Nephthytis poissonii (Engl.) N.E. Br. (ARACEAE) (Voir Amɔndɔ) Ngwomi dambi Combretum sp. (COMBRETACEAE) Strophanthus preussii Engl. & Pax (APOCYNACEAE) (Voir Dambi) Ngwomi ncimbili Sida cordifolia L. (MALVACEAE) (Voir Ncimbili) Ngwomi ntundu Cyperus cyperoides (L.) Kuntze (CYPERACEAE) Cyperus distans L. (CYPERACEAE) Mariscus cylindrostachyus Steud. (CYPERACEAE) (Voir Ntundu) Ngwomi nturi bidim Bidens bipinnata L. (COMPOSITAE) (Voir Nturi bidim) Ngwomi paga Tessmannia africana Harms (FABACEAE) (Voir Paga) 55 56 Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005 Ngwɔbɔ Millettia sanagana Harms (FABACEAE) Ngwɔbɔ i lele. Bɛ nɔ tetegɔ ntɔmbi nya, bɛ bɔ, i bɛ tɔlɔ mɛdibɔ te gɔ sa nɛ yɛ lɔgɔ bika bia, bɛ sa nɛ lɔgɔ kolɔ dogi nɛ bikia ti mii mori ny’a bɛɛ sɔgi nuan gɔ. On emploie ngwɔbɔ pour traiter les maux de vue. La moelle du bourgeon terminal mélangée à un peu d’eau. On met trois ou quatre gouttes du mélange dans les yeux de la personne qui a une vision floue. Les petites tiges sèches sont bonnes pour le chauffage. Nkanigɔ Millettia sanagana Harms (FABACEAE) Nkanigɔ le mɛgwɔ. Ti ncimo dondo gɔ bikoŋ b’abendi lemo bɛ ri bi te gɔ. B’a ri de bɛ. Bimpumpumo bɛ cegɔ bile gɔ bɛ ri cwɛlɔ yɛ sa nɛ mɛbaya. Nkanigɔ est un arbre épineux. Il donne des chenilles b’abendi lemo que l’on ne mange pas. Le bois est exploité pour la fabrication des planches et chevrons. Nkenkɛ Ampelocissus bombycina (Baker) Planch. (VITACEAE) Nkenkɛ i ka, bɛ dumo yɛ, bɛ wa mɛdibɔ, bɛ gungɔlɔ ti du. Bɛ turɔ nɛ mɛpeŋ. Bɛ woli nɛ mɛpeŋ, kolɔ dui kumbi ti mii mɛpeŋ nɛ i nkwai bee. Nkenkɛ est une herbe. On prend une poignée des feuilles fraîches, on les pile et on les chauffe. La pâte est utilisée pour traiter toutes sortes de plaies. Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo 57 Nkɔlɔɔ Cyathula prostrata (L.) Blume (AMARANTHACEAE) Nkɔlɔɔ i bika. Mpumo nya i borɔ ti mpun nyoli nɛ ti bikandɔ. Nkɔlɔɔ aa bɛ nɛ mɛsala. Nkɔlɔɔ est une herbe dont les graines adhèrent aux habits. Cette plante ne joue pas un rôle particulier à l’homme. Nkɔmbɔ Rauvolfia vomitoria Afzel. (APOCYNACEAE) Nkɔmbɔ i boboga le, bɛ jambɔ bipendi binkɔmbɔ, bɛ mino yɛ kolɔ gwomo akwa mo nɛ binyamɔ. Bɛ wɔmbi bipendi bia, wa mpori nya ti wiɔ, bɛ kogɔ yɛ pulaa nɛ mbulo ntiga, bɛ lɔmbi ti mɛpeŋ mɛkorɔ nɛ anyagala nyoli. Mpumo nkɔmbɔ gɔ binɔni, bɛmpogi nɛ bɛsenji bɛ de yɛ. Les racines de nkɔmbɔ traitent toutes sortes de maux de ventre. Elles sont bouillies. On boit la décoction. Les racines traitent aussi la gale et les démangeaisons. Les racines sont bien lavées. On gratte la peau et le liber pour obtenir une quantité suffisante de poudre, qu’on met au soleil pour sécher, puis on l’écrase. La poudre obtenue est mélangée à l’huile de la noix de palme. On étale le mélange sur les plaies de la gale ou les surfaces du corps qui démangent. Les fruits sont mangés par les oiseaux et les écureuils. Ntɛgɛ a. Boga ntɛgɛ Portulaca grandiflora Hook. (PORTULACACEAE) b. Momono ntɛgɛ Ntɛgɛ bɛ bisa ba, boga ntɛgɛ nɛ momono ntɛgɛ. Boga ntɛgɛ i nɛ beela ncami. Momono ntɛgɛ a bɛ nɛ ncami. Boga ntɛgɛ nɛ momona bɛ sangi bali wa, bɛ dumo yɛ, nɔ jela ya, wa ti abɔbɔli bitɔma. 58 Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005 Il y a deux qualités de ntɛgɛ: boga ntɛgɛ et momono ntɛgɛ.42 Boga ntɛgɛ donne des fleurs rouges tandis que momono ntɛgɛ ne donne pas de fleurs. On prend une poignée de deux qualités de ntɛgɛ, bien lavée. On la pile pour obtenir une pâte. La pâte est étalée sur la fontanelle au cas où le bébé ou nourrisson a de la fièvre. Ntoosi Gomphrena celosioides Mart. (AMARANTHACEAE) Spilanthes uliginosa Sw. (ASTERACEAE) Mpɛgi bintoosi i bua. Binu i ri bɛa dali, binu i to akombɔ. Mpɛgi bintoosi biɛɛba b’a bɛ nɛ mino. Bɛ sangi bɛ, tubɔ nɛ bintoosi kolɔ acɛmbɔ ncami nyaŋ. I suɔ nɛ bikoma ncami nya i ntintindi. Bintoosi biɛɛba bɛ sa mɛsala sima wɔrɔ. Ti mia nyɛ bɛ ti mi gɔ, bɛ nɔ bika bia, bɛ yɛ nyɛ, a nyambɔ, a mino mɛdibɔ ma, kuna gɔ a bia. Il y a plusieurs espèces de ntoosi. Ces espèces n’ont pas de noms spécifiques. Ntoosi akombɔ avec le déterminant akombɔ, qui signifie ‘forêt’, n’est pas considéré par les gens mpiemo d’appartenir à ce groupe de plantes. La plante est décrite au-dessous. Les plantes de ntoosi qui sont groupées ensemble ont la même forme que leurs fleurs mais leurs couleurs sont différentes. Aussi, les plantes ont la même fonction. Les feuilles de ntɔɔsi mâchées et avalées accelérent l’accouchement des femmes qui sont à terme et les premiers signes de l’accouchement apparaissent. Ntoosi akombɔ Thoningia sanguinea Vahl (BALANOPHORACEAE) Ntoosi akombɔ gɔ bɛ nɔ yɛ toe yɛ ti abogi kɛkɛɛ nɛ a to kora kɛni. 42 boga ‘grand’; momono ‘petit’. Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo 59 Ntoosi akombɔ est un exitant employé pour stimuler les nourrissons à marcher. On chatouille les fesses et les hanches du nourrisson avec la plante pour qu’il se lève et marque les pas. Ntɔlɔ Halopegia azurea (K. Schum.) K. Schum. (MARANTHACEAE) Ntɔlɔ a bika ngwola, boa mɛkanji bɛ jandɔ bɛ kogɔ nɔ yɛ kolɔ woli nɛ yɛ dedea bisani gula antɔmba, bimo, lɔli nkɔsi nɛ gwondɔ ya. Ntɔlɔ est une feuille d'emballage. Les vendeuses au marché se servent de ces feuilles pour emballer de petites choses, comme piments, crevettes et graines ou pâte d’arachide. Ntundu a. Miali ntundu Eleusine indica Gaertn. (GRAMINAE) b. Ngwomi ntundu Cyperus cyperoides (L.) Kuntze (CYPERACEAE) Cyperus distans L. (CYPERACEAE) Mariscus cylindrostachyus Steud. (CYPERACEAE) Miali ntundu nɛ ngwomia gɔ bɛ bika, ngwomi ntundu a dɔŋa kwan mialia. B’a bɛ nɛ mɛsala. Ntundu est une herbe, dont on distingue le pied mâle (ngwomi) et le pied femelle (miali). Ntundu ne joue pas un rôle particulier pour l’homme. 60 Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005 Nturi bidim a. Miali nturi bidim Bidens pilosa L. (COMPOSITAE) b. Ngwomi nturi bidim Bidens bipinnata L. (COMPOSITAE) Nturi bidim i baa, ngwomia nɛ mialia. Bɛ gwomo bikɛkɛɛ nɛ miali nturi bidim. Bɛ bombɔ yɛ, ti yɔ bee gɔ, bɛ sin yɛ, bɛ bagi pɔgi ya baa. Ti bɔ bagi gɔ, bɛ nɔ kendo wɔrɔ siŋɔlɔ ti nyoli kɛkɛɛ akwa yɔ. Kendo i ligi gɔ, bɛ nyamo mɛdibɔ ma ti numbi, do nɛ mii mono wa. On distingue deux sortes de nturi bidim, le pied mâle (ngwomi) et le pied femelle (miali). On n’utilise que les feuilles du pied femelle. On utilise ses feuilles pour le traitement des enfants fiévreux. On soumet une quantité de feuilles au feu sans eau. Les feuilles deviennent molles. On en frotte tout le corps de l’enfant fiévreux. Ensuite on prend du jus des feuilles qu’on verse dans les narines, la bouche et les yeux de l’enfant malade. Numbɔ Croton oligandrus Pierre (EUPHORBIACEAE) Bɛ jambɔ bipagi binumbɔ, bɛ wa momono atɔmba nɛ mɛnana te gɔ, ti i bɛ nɛ i jena bibii gɔ, mori di nɛ koɛ mino. On fait bouillir des morceaux d’écorce puis on ajoute un peu du sel et du piment et on donne aux gens qui toussent. Nunumbɔ Ageratum conyzoides L. (ASTERACEAE) Nunumbɔ gɔ bɛ dumo bika biɛ, bɛ nyangi nɛ mori, ti binyamɔ b’ɔ tion nyɛ gɔ mpusɔ gɔ, binyamɔ, bɛ tɛgi numbi to mo. Bɛ dumo bika nɛ bipendi Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo 61 nunumbɔ kolɔ gwomo nɛ yɛ binyamɔ, biɔ ascaris nɛ b’akogɔ. Bɛ wuli bipendi nɛ bika nunumbɔ kolɔ gwomo nɛ mpenagi nɛ binu mɛkwa mo. Bɛ mino mɛdibɔ ma kɛni biba doɔ wɔrɔ to dedea pɛlɔ bipaga jɔ a siɔ akwa da. Les racines, les tiges et les feuilles soignent certains vers intestinaux, par ex. ascaris et oxyures ainsi que la constipation et la colique. Les racines, les tiges et les feuilles sont bouillies. La décoction est bue une ou deux fois par jour dans un verre bambou jusqu’à la disparition de la maladie. Ɔa a. Ɔa kɔli Clerodendron sp. (VERBENACEAE) b. Ɔa le Vernonia amygdalina Delile (ASTERACEAE) Mpɛgi ɔa i ba: ɔa le nɛ ɔa kɔli. Bika bia gɔ bɛ gwumo nɛ bikɛkɛɛ nɛ bɛtomba. Bɛbɔgɔ yɛ bɛnyugɔrɔ ti mɛdibɔ, bɛ tɛlɔlɔ yɛ mori binyamɔ. A mino mɛdibɔ ma. Ti bɛ nɛ a n’akwa awiɛn gɔ, bɛ pɔ antɔmba ti mɛdibɔ ma, a nya yɛ. Gbaya bossangoa nɛ bicamerounais bɛ de yɛ gula bika bibɔgi. Il y a deux espèces d’ɔa: ɔa le et ɔa kɔli.43 La forme de leurs feuilles se ressemble, leur saveur amère sont les mêmes et leurs fonctions. Les feuilles de ɔa tuent les vers intestinaux. Elles sont écrasées dans l’eau. L’extrait filtré est pris par la voie orale ou anale. Les gens gbaya bossangoa et les camerounais consomment les feuilles comme légumes. Paga a. Miali paga Paraberlinia bifoliolata Pellegr. (FABACEAE) b. Ngwomi paga Tessmannia africana Harms (FABACEAE) 43 le ‘arbre’; kɔli ‘petite liane’. 62 Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005 Paga i sa bisa bia ba: mialia nɛ ngwomia, miali paga a gwo ti mbegɔ dibɔ, ngwomi paga gwo ti kango. Y’a bɛ nɛbabanga ti pɔgi bika miali paga nɛ ngwomi. Bika miali paga i boga, kwan bika ngwomi paga. Bika ngwomi paga i sɛsɛgɛ bika. Bɛ tubɔ dino paga ti asu nɛ, suɛ mpumo ngwomi paga nɛ suɛ bipɔegɔ mɛdibɔ le miali paga i sa mɛsala na nɛ wɔrɔ kolɔ tumbi nɛ du nɛ kolɔ yɛ abɛgɔ ti mbulɔ. Bipagi miali paga i gwomo mosogɔ ncia, bɛ bipagi ngwomi paga gɔ i gwomo nyoli borom i bɛ nɛ yɔ dɛrɔ. Le paga bɛ lɛri yɛ bile kwagɔ nɛ mɛgi nɛ sa nɛ binjɔɔ. On distingue deux sortes de paga: mialia (femelle) et ngwomia (mâle). Miali paga pousse généralement au bord d’un cours d’eau tandis que ngwomi paga pousse en pleine forêt loin d’un cours d’eau. Les feuilles de miali paga sont plus larges que celles de ngwomi paga qui sont des feuilles composées bipennées. Les deux sont groupés comme paga par rapport à leur fonction de bougie. Les petits fruits noirs secs de ngwomi paga sont utilisés comme bougie et la sève durcie du tronc ou des racines adventives de miali paga est aussi employée comme bougie. Les deux espèces sont employées comme remèdes. La décoction de l’écorce de miali paga soigne la diarrhée sanguine et la décoction de ngwomi paga traite l’impuissance sexuelle. La décoction est prise par voie anale comme voie orale. Le bois des deux sortes est exploité pour en fabriquer des planches et chevrons. Pandɔ a. Boga pandɔ Psychotria sp. (RUBIACEAE) b. Tɔgɔɔ pandɔ (Pandɔ tɔgɔɔ) Garcinia sp. (CLUSIACEAE) Bipandɔ sa ya i baa, boga pandɔ nɛ pandɔ tɔgɔɔ. Boga pandɔ bɛ nɔ bumo ya, bɛ cwɔlɔlɔ yɛ, i dɔgɔ mɛpon, a gwomo mɛpeŋ mpaŋɔlɔ. Pandɔ tɔgɔɔ bɔ jala gwomo nɛ mɛpeŋ mpaŋɔlɔ gula boga pandɔ. Nu ncimo bicamerounais bɛ nce san mpumo pandɔ tɔgɔɔ kolɔ bɔmo, kɛ nɛ bɛ mɛtɛgɔ maŋ. Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo 63 Il y a deux sortes de pandɔ: boga pandɔ et tɔgɔɔ pandɔ.44 Le latex du fruit des deux sortes est utilisé pour soigner et cicatriser les nouvelles blessures. Tɔgɔɔ pandɔ était exploité par des camerounais dans les années 1972-75. On ne connaît pas leur usage. Penɔgɔ a. Penɔgɔ dibɔ (puma)45 Cyrtosperma senegalense Engl. (ARACEAE) Solenostemon rotundifolius (Poir.) J. K. Morton (LAMIACEAE) b. Penɔgɔ ncɔgi (ntɔntɔn) Anchomanes difformis (Blume) Engl. (ARACEAE) Penɔgɔ i bika. Bipenɔgɔ i sa ya ba: penɔgɔ dibɔ nɛ penɔgɔ ncɔgi. Penɔgɔ dibɔ i gwo ti bigwɔngɔ, penɔgɔ ncɔgi i gwo ti kindi. Bipenɔgɔ bali wa i baŋa ti bika biaŋ nɛ bikubɔ bilele bia, kolɔ nɛ dedea mɛgwɔ i te. Bika penɔgɔ dibɔ i bideo bɛncɔgi. Bori bɛ sa nɛ mɛkembɔ. Ngwondɔ bee bika bia, i mieri agwo mɛboli. Penɔgɔ ncɔgi i nɛ boga bituɔ, bɛncɔgi bɛ de yɛ ndugu. Boa bɛ jambɔ bituɔ bia, bɛ nɔ mɛdibɔ ma, nya kolɔ tɔmbi nɛ awangɔ abumi. Il y a deux espèces de penɔgɔ: penɔgɔ dibɔ et penɔgɔ ncɔgi.46 Penɔgɔ dibɔ pousse uniquement dans les marécages alors que penɔgɔ ncɔgi pousse sur des terrains secs. Les deux se ressemblent par leurs feuilles qui sont très larges et profondement lobées et aussi leurs tiges présentent de petites épines. Les feuilles penɔgɔ dibɔ sont mangées par les éléphants et l’homme les utilise dans la fabrication du sel indigène. Les feuilles fraîches sont pilées et la pâte est utilisée pour tuer les poux aux cheveux. Penɔgɔ ncɔgi a des tubercules énormes, qui sont des aliments par excellence des éléphants. Les femmes les utilisent pour arrêter les menaces d’avortement. Une décoction des tubercules est faite et administrée par la voie anale. 44 boga ‘grand’; tɔgɔɔ‘petit’. Voir Photo no 12. 46 dibɔ‘eau’;ncɔgi ‘éléphant’. 45 64 Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005 Poegɔ Tectona grandis L. f. (VERBENACEAE) Bɛpɔgɔ bɛ nɔ bika bipoegɔ, bɛ woli nɛ ban. Bɛnkondi bɛ bɔ poegɔ, kwagɔ nɛ kabi nɛ mɛlandi ndi. Les feuilles sont utilisées par les musulmans pour emballer les noix de cola. Par les ngondi le bois est utilisé pour la fabrication des pagaies et des pirogues.47 Pogɔyum48 Calopogonium mucunoides Desv. (FABACEAE) Pogɔyum gɔ a kɔli. A dibɔlɔ bika tɔ pembo. Temnɛ i dogɔ, pogɔyum ti ɔ bala bagɔlɔ nyɛ nɛ nce nya gɔ, a sambɔ bideɔ bipembo yɛɛya, ta ɔ biela re nu bideɔ re, boa nɛ wɔrɔ. I kwa ntambɔ yɛɛya. Pogɔyum est une plante de couverture. C’est à dire une plante qu’on plante dans le champ pour empêcher les mauvaises herbes de pousser. Comme toutes les autres plantes de couverture, elle peut envahir toute la plantation et empêcher la croissance des jeunes pousses. Salembɔ Platyserium stemaria (P. Beauv.) Desv. (POLYPODIACEAE) Salembɔ i boga nu ka, i diɔ ti bilaŋ bile b’ako. Bɛkemo bɛ ri bia te gɔ. Salembɔ est une herbe avec des feuilles larges. La plante se fixe sur des troncs et branches d’arbres. Elle sert de loge et nid des singes. 47 48 Ngondi est une ethnie, dont quelques-uns habitent à Nola. La plupart sont pêcheurs. Voir Photo no 13. Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo 65 Sɛlɔ Haumania danckelmaniana (J. Braun. & K. Schum.) Milne Redhead (MARANTHACEAE) Sɛlɔ a mbon mɛgwɔ. Sɛlɔ a ri wumo mpumo. Bori bɛ ri de yɛ. Bɛtiri bɛɛba bɛ ri de yɛ ndi. Bɛ wɔŋɔlɔ yɛ, wolɔ yɛ mɛbegɔ ma, kolɔ sa nɛ yɛ bikasi nɛ binjɔɔ mbomo. Bɛ wɔŋɔlɔ sɛlɔ, bɛ bɔ bisumi bia, bɛ nɛɛ yɛ, lun nɛ bikarɔ nɛ mɛkurɔ nɛ bisɛgi nɛ bigɛ nɛ binkama. Sɛlɔ est une liane épineuse qui donne des fruits consommés par les hommes ainsi que par tous les animaux. On emploie les tiges rampantes comme baguettes de maison en terre battue. Les tiges sont aussi coupées en morceaux pour la fabrication de différentes sortes de paniers. On coupe les tiges au niveau des noeuds et on divise la partie comprise entre deux noeuds en quatre parties. Puis on enlève la partie centrale de chaque partie pour obtenir une mince fibre qui entre dans la fabrication de ces différents paniers. Sɛmbɔ a. Sɛmbɔ kiɔ akombɔ Maesobotrya barteri (Baill.) Hutch. (EUPHORBIACEAE) b. Sɛmbɔ kiɔ lɔn49 Antidesma chevalieri Beille (EUPHORBIACEAE) Bisɛmbɔ kiɔ i bisa bia ba: sɛmbɔ kiɔ lɔn nɛ sɛmbɔ kiɔ akombɔ, bali bile bia i wumo mpumo, mpumo nya asɔɛ da i na wɔrɔ, i numbɔ na nɛ wɔrɔ. Mpumo nya i wumo ti bijan kubɔ le nɛ ti bilan bia, komo mɛtɔmbi ma. Sembɔ kiɔ lɔn nɛ akombɔ bagi yɛ yaŋ i ti bika biaŋ nɛ mpumo yaŋ. Sembɔ kiɔ lɔn mpumo nya i alɔmo, sembɔ kiɔ akombɔ mpumo nya i pumaa. Bisɔɛ bile bia i nuan gwora ajambɔ. Mpumo nya gɔ, i bori, binɔni nɛ bobono bɛtiri b’ɔ de yɛ. 49 Voir Photo no 14. 66 Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005 Il y a deux espèces de sɛmbɔ kiɔ: sɛmbɔ kiɔ lɔn et sɛmbɔ kiɔ akombɔ.50 Les deux sont de petits arbres qui donnent des fruits. Les fruits de deux espèces ont le même goût et odeur. Aussi, les fruits sont fixés au niveau des noeuds des tiges et des branches ainsi qu’au niveau du bourgeon terminal. Leurs différences sont au point de vue de la localité et des couleurs des fruits mûrs. Une espèce pousse dans la savane et l’autre dans la forêt. Les fruits mûrs de l’espèce de la savane sont bleus tandis que les fruits mûrs de la forêt sont blancs. Le fruit est consommé par les hommes, les oiseaux et les petits animaux. Le bois sec des deux espèces sert de bois de cuisson pour les aliments. Sina mpɛndi Mallotus oppositifolius (Geiseler) Muell. Arg. (EUPHORBIACEAE) Sina mpɛndi i dedea le. Bɛ cɛgɔ bile bia, ngwɔngi nɛ bitamba. Bika bia gɔ bɛ bɔgɔ yɛ, bɛ dumo yɛ gwomo nɛ mɛmpeŋ. On coupe les tiges pour en faire des pièges à rats. Les feuilles sont utilisées pour le pansement et la cicatrisation de toutes sortes de plaies, par ex. des ulcères. So Bridelia micrantha (Hochst.) Baill. (EUPHORBIACEAE) So i boboga le, i ri wumo mpumo. Mpumo nya gɔ i ncɛlɛ binɔni, nɛ bɛmpogi, bisenji, bisɛɔ, nɛ bɛpo. Bika biso gɔ bikoŋ biso, bikuŋ bimpiɛbɔ, bɛ de te gɔ. Bikoŋ bia gɔ bɛ n’ation ti ade. Dino mpiɛbɔ kwali kenɛ bɛ digɔ mpon bikoŋ biso nɛ ma bomara asogi da nɛ bɛ jambɔ, kolɔ kambɔ nɛ mpon nyaŋ nɛ i sa lumo bɛ ti konkoŋli nɛ bipopolo temnɛ yɔ jala yɛ bɛ akwa ntoe mɛncia nɛ pegi. 50 lɔn ‘savane’; akombɔ‘forêt’. Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo 67 Les fruits attirent les oiseaux et les écureuils. Les feuilles sont mangées par les chenilles que l’on appelle bikoŋ biso ou bikoŋ bimpiɛbɔ.51 Ces chenilles sont excellentes à manger. Le nom bimpiɛbɔ se réfère à l’action de brûler leurs poils avant de les préparer. On veut éviter que les poils causent des infections au niveau de la bouche, de la gorge et des poumons. Le procédé prévient aussi des vomissements sanguins et la tuberculose. Soli Rinorea illicifolia (Welw. Ex Oliv.) Kuntze (VIOLACEAE) Soli i lele. Bɛ nɔ kokobɔ le soli jɔ cun ya, lɛri yɛ soya mɛjɛ. Soya soli yɔ kwan nyɔ i jembe. La partie souterraine de la tige de soli est utilisée comme brosse à dent. La qualité dépasse celle de la plante jembe.52 Solɔn Pycnanthus angolensis (Welw.) Warb. (MYRISTICACEAE) Solɔn a boga le, bɛ pagɔ solɔn, bɛ wɔndɔ bilɔgi bia, bɛ soni nɛ borɔ mbɛlɔ, nɛ borɔ mboli lo, bɛ soni nɛ bɛ, ti kolɔ nɛ nɛ mɛsoli maŋ mɛtela. Le jus du liber soigne les ‘céphalées rebelles’. On verse le jus dans les narines du malade. Le bois sec est utilisé pour la cuisson des aliments. Sombɔ Rothmannia sp. (RUBIACEAE) Sombɔ i le to akombɔ. Bɛ kwagɔ bisoa binceŋ nɛ bintumna somba ti bee le 51 bikoŋ‘chenilles’. Jembe ne se trouve pas dans cette documentation. Son identification botanique est Hua gabonii Pierre ex De Wild. (CELASTRACEAE) et Afrostyrax lepidophyllus Mildbr. (STYRACACEAE). 52 68 Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005 sombɔ. Ti bɛ nɛ le soa nceŋ nya nɛ tumna somba ya yɔ sɔ gɔ, bɛ wɔmbi yɛ kolɔ jɛndɔlɔ yɛ. Sombɔ est un arbre de la forêt. Le bois est très dur et résistant, bon pour la fabrication des manches, des haches et pilons. On les taille quand le bois est frais. Une fois sec, le pilon ou le manche sont rapés pour avoir leur forme définitive. Sɔmbɔ Irvingia robur Mildbr. (IRVINGIACEAE) Sɔmbɔ i boga le mpumo. Mpumo nya gɔ boa bɛ bo yɛ, bɛ nɔ bilɔli bia, bɛ jani, bɛ jan yɛ, bɛ kogɔ jambɔ nɛ bideo, i komɔlɔ ajambɔ te yɛ tian. Bimpumpumo ba gɔ bɛ cɛgɔ bile mɛkanji gɔ, bɛ cɔlɔ boga bile sɔmbɔ kolɔ lɛri yɛ mɛbaya, asumo binjɔɔ, nɛ asa mɛgi nɛ biborɔ mɛbaya. Sɔmbɔ est un grand arbre de la forêt, qui donne des fruits. Ses noyaux sont consommés par l’homme. Les femmes les font sécher et les grillent. Ensuite elles les réduisent en pâte, qui est un bon ingrédient pour la sauce. Le bois est exploité par les sociétés forestières pour le transformer en planches, chevrons, lattes et autres. Su Campylospermum elongatum (Oliv.) Van Tiegh. (OCHNACEAE) Bika le su boa alogɔ bɛ ri borɔ yɛ, bɛ kali kolɔ bikandɔ. I pembɔlɔ yɛ nɛ i sa nɛ bɔɔ nɛ lɔmba bibɔɔ. Les femmes en pêchant portent les rameaux de su par-dessus leurs tenues de pêche pour les protéger contre l’eau et la boue. Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo 69 Tɛtɛnda Kyllinga robusta Böeck (CYPERACEAE) Tɛtɛnda i nu ka, i wola gula cɛŋ. Ti i siŋala wɔ ti nyoli toto kiɔ nɛ kandɔ gɔ, i baŋɔlɔ wɔ. Dɔli gɔ bɛ ri cɛgɔ bikɔɔ bitɔma nɛ ka tɛtɛnda. Tɛtɛnda est une herbe, dont la feuille est tranchante comme une lame d’un couteau. Si on passe à côté et que la feuille frôle le bras ou le pied d’une personne, cela le blesse. Autrefois, on utilisait la feuille pour couper le cordon ombilical à cause de son limbe tranchant. Tɔga bika akogɔ Setaria barbata (Lam.) Kunth (GRAMINAE) (Voir Akogɔ) Tɔgɔɔ pandɔ (Pandɔ tɔgɔɔ) Garcinia sp. (CLUSIACEAE) (Voir Pandɔ) Tumna somba Erythrina excelsa Baker (FABACEAE) Tumna somba a le mɛgwɔ. Bɛ kwagɔ tumene te gɔ. A ndɔ ndi gwora ti nyo sɔɔ. Tumna somba est un arbre épineux qui sert à la fabrication de pilon. Le bois sec est un bon fagot. 70 Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005 Wasa Tamarindus indica L. (FABACEAE) Wasa i le lɔn, i ri wumo, mpumo nya gɔ bori, binɔni nɛ bɛtiri bɛ de yɛ. Bilɔli bia gɔ bɛ gini yɛ ti mɛdibɔ, bɛ wa atɔmba nɛ mɛnana te gɔ, bɛ mino mɛdibɔ ma gwomo nɛ kɔɛ. Wasa est un arbre de la savane qui donne des fruits. Ces fruits sont mangés par les hommes, les oiseaux et les animaux. La pulpe de fruit est macérée dans l’eau. On y ajoute du piment et du sel. L’extrait est bu pour soigner la toux et la grippe. Wiɛla Blighia welwitschii (Hiern) Radlk. (SAPINDACEAE) Wiɛla i boboga le, i nɛ biboga bilaŋ nɛ bubuli mpunjɔ, si tegɔ i nɛ gugugu. Bori bɛ gugɔ wiɔ si tegɔ. Wiɛla est un arbre avec les grosses branches touffues, qui donnent de l’ombre. Les gens ont l’habitude de se reposer sous son ombre. Wogo53 Newtownia sp. (MIMOSACEAE) Albizia adianthifolia (Schumach.) W. Wight (MIMOSACEAE) Wogo i boga le, i mbaŋa nɛ bisaga. Ti mo mori i tion gɔ, bɛ wɔmbi le wogo, bɛ pulɔ ti mɛdibɔ, bɛ wa ti akoa, a nya mɛdibɔ ma, a nyagɔ ti koŋ ya bua ndugu, ti i bɛ nɛ yɔ beno nyɛ a nyagɔ ncia, bɛ nyangi nɛ bor’ɔ mpɛkoŋ nɛ bori bagɔ nyoli borom yaŋ yɔ tegɔ gɔ. Bimpumpumo bɛ cɛgɔ le wogo lɛri yɛ mɛbaya. Wogo est un grand arbre qui ressemble à bisaga.54 On gratte l’écorce jusqu’à ce qu’on obtienne une quantité suffisante de poudre. On laisse macérer la poudre de 53 Voir Photo no 17. Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo 71 l’écorce fraîche dans l’eau pendant quelques heures. On prend le mélange qu’on utilise pour traiter la constipation, les maux de reins et les fatigues sexuelles. L’administration se fait par voie anale à l’aide d’un boc. La voie orale est strictement interdite parce que cela peut tuer. Les sociétés forestières fabriquent des planches et des chevrons etc à partir du bois. Yegere Chromolaena odorata (L.) R.M. King & H. Robinson (ASTERACEAE) Dɔli yegere i nce nɛ kendɔ bimpumpumo bagɔ, bɛ ri mugɔ boga mɛbaŋ bicafé. Bimpumpumo ba bɛ ri mugɔ yegere gula bika ntondɔlɔ bea bika si pembo café. Kuna gɔ yegere a nɔ bandi mɛtɛgɔ yɛya. Yegere bisoɛ bika biɛ gɔ i kuro ti mɛtɛgɔ, i lero mieri komɔlɔ mɛtɛgɔ nɛ bɔgi bile. Autrefois la plante était utilisée comme plante de couverture dans les grandes plantations de café. Ce sont les blancs de grandes plantations de café, par exemple François Duret à Nola et monsieur Sentinet à Berbérati, qui ont apporté cette plante. Les feuilles sèches deviennent un bon angrais. Maintenant on trouve la plante dans la plupart des régions de la République Centrafricaine. 54 Bisaga, dont l’usage n’est pas été inclu dans cette documentation, a l’identification botanique Albizia adianthifolia (Schum.) W. F. Wight (MIMOSACEAE). 72 Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005 Références bibliographiques Ankouma, G., J. Apang & L. Lundström. 1978. Gnoa Toma: Matthieu, Marc, Luc, ne Jean kueli go (Les quatre évangiles). Berbérati: Eglise Evangélique Baptiste. Berlin, B. 1992. Ethnobiological classification, principles of categorization of plants and animals in traditional societies. Princeton: Princeton University Press. Brian, M. 2000. The pragmatics of folk classification. Dans P. E. Minnis (éd.), Ethnobotany. Oklahoma: University of Oklahoma Press, p 69-87. 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Newmark, P. 1988. Approaches to translation. New York: Prentice Hall. Queffélec, A., Daloba, J. & Wenezoui-Déchamps, M. 1997. Le français en Centrafrique: lexique et société. Vanves: AUF/EDICEF. Thornell, C. 1999. (ms inéd). Fonemsystemet i modern mpiakombo. Institutionen för Orientaliska och afrikanska språk, Göteborgs universitet. Thornell, C. 2001. (ms). La phonologie du mpiemo. Institutionen för Orientaliska och afrikanska språk, Göteborgs universitet. Thornell, C. 2004. Wild plant names in the Mpiemo language. Dans Africa & Asia 4(2004). Göteborg: Institutionen för orientaliska och afrikanska språk. Göteborgs universitet, p 57-89. Thornell, C. 2005a. Knowledge on wild plant names and uses in the Bantu language Mpiemo. Dans Cameroon Journal of Ethnobotany, 1 (1), p 11-17. Thornell, C 2005b. Minoritetsspråket mpiemos sociolingvistiska kontext. Dans Africa & Asia 5 (2005), Göteborg: Institutionen för orientaliska och afrikanska språk. Göteborgs Universitet, p 167-191. Thornell, C. & Y. Nagano-Madsen. 2004. Preliminaries to the phonetic structure of the Bantu language Mpiemo (A86C). Dans Africa & Asia 4(2004). Göteborg: Institutionen för orientaliska och afrikanska språk. Göteborgs Universitet, p 163180. Thornell, C. & M. Tronnier. 1999. Morphological function, syllabic and phonetic form of nasal+plosive combinations in the Bantu language Mpiemo. Dans Proceedings Fonetik 99, The Swedish Phonetics Conference, June 2-4 1999. Göteborg: Göteborg University, p 137-140. 74 Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005 Tronnier, M. & C. Thornell. 2000. On the initial aggregation of nasality and stops in the Bantu language Mpiemo. Dans Proceedings Fonetik 2000. Skövde: Högskolan Skövde, p 137-140. Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo Appendice 1. Orthographe préliminaire dans la langue mpiemo Graphèmes Phonèmes <i> <e> <ɛ> <a> <ɔ> <o> <u> < in > < en > < ɛn > < an > < ɔn > < on > < un > <p> <b> <t> <d> <c> <j> <k> <g> < kp > < gb > < kw > < gw > /i/ /e/ /ɛ/ /a/ /ɔ/ /o/ /u/ /ĩ/ /e͂/ /ɛ͂/ /ã/ /ɔ͂/ /õ/ /ũ/ /p/ /b/ /t/ /d/ /cɕ/ /ɟʝ/ /k/ /g/ /kp/ /gb/ /kw/ /gw/ Réalisations phonétique majeures [i] [e] [ɛ] [a] [ɔ] [o] [u] [ĩ] [e͂]1 [ɛ͂]1 [ã]1 [ɔ͂]1 [õ]1 [ũ]1 [p] [b], [ɓ], [β] [t] [d], [ɗ], [ɾ] [cɕ] [ɟʝ] [k] [g] [kp]2 [gb]2 [kw] [gw] 75 76 Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005 <m> <n> < ny > <ŋ> <r> <f> <v> <s> <z> <h> <y> <w > <l> 1 /m/ /n/ /ɲ/ /ŋ/ /d/ /f/ /v/ /s/ /z/ /h/ /j/ /w/ /l/ [m] [n] [ɲ] [ŋ] [ɾ]3 [f]2 [v]2 [s] [z]2 [h] [j] [w] [l] Des voyelles phonétiquement réalisées comme des nasales se trouvent principalement dans la position finale du mot. 2 limité aux emprunts. 3 se trouve entre les voyelles dans le radical d’un mot. Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo Appendice 2. Noms des plantes dans la langue mpiemo aakombɔ Lannea welwitschii (Hiern) Engl. (ANACARDIACEAE) abambi mɛtɛgɔ Ficus asperifolia Miq. (MORACEAE) abɛkɔŋ Solanum torvum Sw. (SOLANACEAE) akambi ntɛgɛ Ficus dryepondtiana Gentil ex De Wild. (MORACEAE) akanɔ Acacia nilotica (L.) (Willd.) ex Delile (FABACEAE) akia cilo akia mbegɔ dibɔ Aframomum citratum (Pereira) K. Schum (ZINGIBERACEAE) akia mpa akia sonji nkali Aframomum dalzielii Hutchinson (ZINGIBERACEAE) akogɔ mpa Panicum prostratum (Lam.) Kunth. (GRAMINAE) akogɔ nkɔɛ asigɔ mbulu Acanthospermum hispidum DC. (ASTERACEAE) asigɔ ntae Synedrella nodiflora Gaertn. (COMPOSITAE) aswɛngɔ Trema orientalis (L.) Blume (ULMACEAE) awo Ficus exasperate Vahl. (MORACEAE) bilandi Maesobotrya barteri (Baill.) Hutch. (EUPHORBIACEAE) bimpa Albizia adianthifolia (Schumach.) W. Wight (MIMOSACEAE) bimpa Pentaclethra macrophylla Benth. (MIMOSACEAE) binji Entandrophragma candollei Harms (MELIACEAE) binji Holoptelea grandis Mildbr. (ULMACEAE) bisambi Coelocaryon botryoides Vermoesen (MYRISTICACEAE) bisɛ Entandrophragma cylindricum (Sprague) Sprague (MELIACEAE) bisɛ Entandrophragma utile (Dawe & Sprague) Sprague (MELIACEAE) bisɛ Sterculia oblonga Mast. (STERCULIACEAE) 77 78 Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005 boga akambi Ficus lingua Warb. ex De Wild. & Th. Dur. (MORACEAE) boga akambi Ficus thonningii Blume (MORACEAE) boga kɔli kombigɔ Smilax kraussiana Meisn. (SMILACEAE) boga ntɛgɛ Portulaca grandiflora Hook. (PORTULACACEAE) boga pandɔ Psychotria sp. (RUBIACEAE) bompe Physalis micrantha L. Link (SOLANACEAE) bɔri Garcinia mannii Oliv. (CLUSIACEAE) dandaŋ le Funtumia elastica (Preuss) Stapf (APOCYNACEAE) dogɔ Myrianthus arboreus P. Beauv. (CECROPIACEAE) dumɔ Ceiba pentandra (L.) Gaertn. (BOMBACACEAE) gozo Carapa procera DC. (MELIACEAE) gɔngɛ Antrocaryon klaineanum Pierre (ANACARDIACEAE) gɔngɛ Maesopsis eminii Engl. (RHAMNACEAE) gwinini Mimosa pigra L. (MIMOSACEAE) kembɔ kan Erigeron floribundus (Kunth) Sch. Bip. (ASTERACEAE) kɛnkala Acanthus montanus (Nees) T. Anders (ACANTHACEAE) kɛnkɛliba Cassia hirsute L. (FABACEAE) kombo Musanga cecropioides R. Br. ex Tedlie (CECROPIACEAE) kongo ya sika Pistia stratiotes L. (ARACEAE) kɔkenge Passiflora foetida L. (PASSIFLORACEAE) kɔli akarɔ (kɔli mɛkarɔ) Ipomea involucrata (Roxb.) Beauv. (CONVOLVULACEAE) kɔli mɛbia lɔn Landolphia sp. (APOCYNACEAE) kɔli mɛbia lɔn Saba sp. (APOCYNACEAE) kpɔgdɔlɔ Talinum triangulare (Jacq.) Willd. (PORTULACACEAE) kpɔlɔngɔ lɔn Ficus mucuso Ficalho (MORACEAE) kpɔlɔngɔ mpa Erythrina excelsa Baker (FABACEAE) kpɔlɔngɔ mpa Ficus vallis-choudae Delile (MORACEAE) kpɔlɔngɔ pɛnkunda kumbi cwɛ Gnetum africanum Welw. (GNETACEAE) kumbi mpa Gnetum buchholzianum Engl. (GNETACEAE) kwakwanja Mostuea brunonis Didr. (LOGANIACEAE) le koɔ Entandrophragma angolense (Welw.) C. CD. (MELIACEAE) lɛndɔ Chlorophora excelsa (Welw.) Benth. & Hook (MORACEAE) lɛndɔ Irvingia grandifolia (Engl.) Engl. (IRVINGIACEAE) Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo lɛndɔ Trichoscypha acuminata Engl. (ANACARDIACEAE) lombɔ dibɔ Aptandra zenkeri Engl. (OLACAEAE) lombɔ dibɔ Uvariodendron sp. (ANNONACEAE) lombɔ kindi Alstonia boonei De Wild. (APOCYNACEAE) lɔɔ bɛpɔgɔ Euphorbia hirta L. (EUPHORBIACEAE) lun bɛnkoe Dioscorea alata L. (DIOSCOREACEAE) mangɛngɛ Erythrococca welwitshiana (Müll. Arg.) Prain (EUPHORBIACEAE) mbaŋ Antiaris Africana Engl. (MORACEAE) mbaŋ Milicia excelsa (Welw.) C. Berg (MORACEAE) mbeli Hymenocardia lyrata Tul. (EUPHORBIACEAE) mbeli Pterocarpus soyauxii Taub. (FABACEAE) mbon dandaŋ Landolphia sp. (APOCYNACEAE) mbon jan Landolphia sp. (APOCYNACEAE) mbon koɔ (koɔ mbon) Manniophyton fulvum Muell. Arg. (EUPHORBIACEAE) mbon mpambɔ Adenia sp. (PASSIFLORACEAE) mbon mpambɔ Maesa lanceolata Forssk. (MYRSINACEAE) mbon mɛbia Linociera sp. (OLEACEAE) mbon mɛluli Canthium sp. (RUBIACEAE) mbon mɛluli Linociera sp. (OLEACEAE) mbon taligɔ mbeli Landolphia sp. (APOCYNACEAE) miali aboncan Alchornea cordifolia (Schum. & Thonn.) Müll. Arg. (EUPHOR-BIACEAE) miali aboncan Macaranga hurifolia Beille (EUPHORBIACEAE) miali abɔlembɔ Palisota barteri Hook f. (COMMELINACEAE) miali abɔlɛmbɔ Palisota hirsuta (Thunb.) K. Schum. (COMMELINACEAE) miali akɔntagɔ Clerodendron buccholzii Gurke (VERBENACEAE) miali amɔndɔ Cercestis sp. (ARACEAE) miali dambi Combretum demeusii De Wild. (COMBRETACEAE) miali ncimbili Sida rhombifolia L. (MALVACEAE) miali ntundu Eleusine indica Gaertn. (GRAMINAE) miali nturi bidim Bidens pilosa L. (COMPOSITAE) miali paga Paraberlinia bifoliolata Pellegr. (FABACEAE) mianji Costus afer Ker Gawl. (ZINGIBERACEAE) momono ntɛgɛ mpangɔ Begonia teusziana (J. Br. & K. Schum.) (BEGONIACEAE) 79 80 Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005 mpanjɔɔ lɛmbɔ Canthium rubens Hiern (RUBIACEAE) mpaya lɔn Clappertonia ficifolia (Willd.) Decne (TILIACEAE) mpaya mpa Urena lobata L. (MALVACEAE) mpela mpa Ataenidia conferta (Benth.) M. Redh. (MARANTHACEAE) mpela ncia Ataenidia conferta (Benth.) M. Redh. (MARANTHACEAE) mpela ncia Halopegia azurea (K. Schum.) K. Schum. (MARANTHACEAE) mpo Luffa cylindrica (L.) Roem. (CUCURBITACEAE) mpunge Trachyphrynium braunianum (K. Schum.) Baker (MARANTHACEAE) ncai Dissotis hensii Cogn. (MELASTOMATACEAE) ncɛncɛn jɛndɔ Lycopodium cernuum L. (LYCOPODIACEAE) ncɛncɛn kɔli Pityrogramma calomelanos (L.) Link (PTERIDACEAE) ncɛncɛn mbaŋa Nephrolepis biserrata (Sw.) Schott (DAVALIACEAE) ncɛncɛn mɛnigɔ Pteridium aquilinum (L.) Kuhn (DENNSTAEDTIACEAE) ncɛncɛn mpa Lonchistis currori (Hooker) Mett. ex Kühn. (DENNSTAEDTIACEAE) ncɛncɛn mpa Pteris sp. (PTERIDACEAE) ncɛncɛn mpa Thelypteris sp. (THELYPTERIDACEAE) ncɔli Ricinodendron heudelotii (Baill.) Pierre ex Pax (EUPHORBIACEAE) ncue Imperata cylindrica (L.) Raeusch (POACEAE) nculi Pseudospondias microcarpa (A. Rich.) Engl. (ANACARDIACEAE) nganja Mucuna pruriens (L.) DC. (FABACEAE) ngwomi aboncan Erythroccoca sp. (EUPHORBIACEAE) ngwomi aboncan Macaranga spinosa Müll. Arg. (EUPHORBIACEAE) ngwomi abɔlembɔ Pollia condensata C. B. Clarke (COMMELINACEAE) ngwomi akɔntagɔ Psychotria peduncularis (Salisb.) Steyermark (RUBIACEAE) ngwomi amɔndɔ Nephthytis poissonii (Engl.) N.E. Br. (ARACEAE) ngwomi dambi Combretum sp. (COMBRETACEAE) ngwomi dambi Strophanthus preussii Engl. & Pax (APOCYNACEAE) ngwomi ncimbili Sida cordifolia L. (MALVACEAE) ngwomi ntundu Cyperus cyperoides (Hemsl.) Kukenth (CYPERACEAE) ngwomi ntundu Cyperus distans L. (CYPERACEAE) ngwomi ntundu Mariscus cylindrostachyus Steud. (CYPERACEAE) ngwomi nturi bidim Bidens bipinnata L. (COMPOSITAE) ngwomi paga Tessmannia africana Harms (FABACEAE) ngwɔbɔ Millettia sanagana Harms (FABACEAE) nkanigɔ Millettia sanagana Harms (FABACEAE) Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo 81 nkenke Ampelocissus bombycina (Baker) Planch. (VITACEAE) nkɔlɔɔ Cyathula prostrata (L.) Blume (AMARANTHACEAE) nkɔmbɔ Rauvolfia vomitoria Afzel. (APOCYNACEAE) ntoosi Gomphrena celosioides Mart (AMARANTHACEAE) ntoosi Spilanthes uliginosa Sw. (ASTERACEAE) ntoosi akombɔ Thoningia sanguinea Vahl (BALANOPHORACEAE) ntɔlɔ Halopegia azurea (K. Schum.) K. Schum. (MARANTHACEAE) numbɔ Croton oligandrus Pierre ex Hutchinson (EUPHORBIACEAE) nunumbɔ Ageratum conyzoides L. (ASTERACEAE) ɔa kɔli Clerodendron sp. (VERBENACEAE) ɔa le Vernonia amygdalina Delile (ASTERACEAE) pɛnɔgɔ dibɔ (puma) Cyrtosperma senegalense (Schott) Engl. (ARACEAE) pɛnɔgɔ dibɔ (puma) Solenostemon rotundifolius (Poir.) J. K. Morton (LAMIACEAE) pɛnɔgɔ ncɔgi (ntɔntɔn) Anchomanes difformis (Blume) Engl. (ARACEAE) poegɔ Tectona grandis L. f. (VERBENACEAE) pogɔyum Calopogonium mucunoides Desv. (FABACEAE) salembɔ Platyserium stemaria (P. Beauv.) Desv. (POLYPODIACEAE) sɛlɔ Haumania danckelmaniana (J. Braun. & K. Schum.) Milne Redhead (MARANTHACEAE) sɛmbɔ kiɔ akombɔ Maesobotrya barteri (Baill.) Hutch. (EUPHORBIACEAE) sɛmbɔ kiɔ lɔn Antidesma chevalier Beille (EUPHORBIACEAE) sina mpɛndi Mallotus oppositifolius (Geiseler) Muell. Arg. (EUPHORBIACEAE) so Bridelia micrantha (Hochst.) Baill. (EUPHORBIACEAE) soli Rinorea illicifolia (Welw. Ex Oliv.) Kuntze (VIOLACEAE) solɔn Pycnanthus angolensis (Welw.) Warb. (MYRISTICACEAE) sombɔ Rothmannia sp. (RUBIACEAE) sɔmbɔ Irvingia robur Mildbr. (IRVINGIACEAE) su Campylospermum elongatum (Oliv.) Van Tiegh. (OCHNACEAE) tɛtɛnda Kyllinga robusta Böeck (CYPERACEAE) tɔga bika akogɔ Setaria barbata (Lam.) Kunth (POACEAE) tɔgɔɔ pandɔ (pandɔ tɔgɔɔ) Garcinia sp. (CLUSIACEAE) tumna somba Erythrina excelsa Baker (FABACEAE) wasa Tamarindus indica L. (FABACEAE) wiɛla Blighia welwitschii (Hiern) Radlk. (SAPINDACEAE) wogo Albizia adianthifolia (Schumach.) W. Wight (MIMOSACEAE) 82 Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005 wogo Newtownia sp. (MIMOSACEAE) yegere Chromolaena odorata (L.) R.M. King & H. Robinson (ASTERACEAE) Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo Appendice 3. Index botanique A Acacia nilotica (L.) (Willd.) ex Delile (FABACEAE) akanɔ Acanthospermum hispidum DC. (ASTERACEAE) asigɔ mbulu Acanthus montanus (Nees) T. Anders (ACANTHACEAE) kɛnkala Adenia sp. (PASSIFLORACEAE) mbon mpambɔ Aframomum citratum (Pereira) K. Schum (ZINGIBERACEAE) akia mbegɔ dibɔ Aframomum dalzielii Hutchinson (ZINGIBERACEAE) akia sonji nkali Ageratum conyzoides L. (ASTERACEAE) nunumbɔ Albizia adianthifolia (Schumach.) W. Wight (MIMOSACEAE) bimpa Albizia adianthifolia (Schumach.) W. Wight (MIMOSACEAE) wogo Alchornea cordifolia (Schum. & Thonn.) Müll. Arg. (EUPHORBIACEAE) miali aboncan Alstonia boonei De Wild. (APOCYNACEAE) lombɔ kindi Ampelocissus bombycina (Baker) Planch. (VITACEAE) nkenke Anchomanes difformis (Blume) Engl. (ARACEAE) pɛnɔgɔ ncɔgi (ntɔntɔn) Antiaris africana Engl. (MORACEAE) mbaŋ Antidesma chevalieri Beille (EUPHORBIACEAE) sɛmbɔ kiɔ lɔn Antrocaryon klaineanum Pierre (ANACARDIACEAE) gɔngɛ Aptandra zenkeri Engl. (OLACAEAE) lombɔ dibɔ Ataenidia conferta (Benth.) M. Redh. (MARANTHACEAE) mpela mpa Ataenidia conferta (Benth.) M. Redh. (MARANTHACEAE) mpela ncia Begonia teusziana (J. Br. & K. Schum.) (BEGONIACEAE mpangɔ Bidens bipinnata L. (COMPOSITAE) ngwomi nturi bidim Bidens pilosa L. (COMPOSITAE) miali nturi bidim Blighia welwitschii (Hiern) Radlk. (SAPINDACEAE) wiɛla 83 84 Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005 Bridelia micrantha (Hochst.) Baill. (EUPHORBIACEAE) so Calopogonium mucunoides Desv. (FABACEAE) pogɔyum Campylospermum elongatum (Oliv.) Van Tiegh. (OCHNACEAE) su Canthium rubens Hiern (RUBIACEAE) mpanjɔɔ lɛmbɔ Canthium sp. (RUBIACEAE) mbon mɛluli Carapa procera DC. (MELIACEAE) gozo Cassia hirsute L. (FABACEAE) kɛnkɛliba Ceiba pentandra (L.) Gaertn. (BOMBACACEAE) dumɔ Cercestis sp. (ARACEAE) miali amɔndɔ Chlorophora excelsa (Welw.) Benth. & Hook (MORACEAE) lɛndɔ Chromolaena odorata (L.) R.M. King & H. Robinson (ASTERACEAE) yegere Clappertonia ficifolia (Willd.) Decne (TILIACEAE) mpaya lɔn Clerodendron buccholzii Gurke (VERBENACEAE) miali akɔntagɔ Clerodendron sp. (VERBENACEAE) ɔa kɔli Coelocaryon botryoides Vermoesen (MYRISTICACEAE) bisambi Combretum demeusii De Wild. (COMBRETACEAE) miali dambi Combretum sp. (COMBRETACEAE) ngwomi dambi Costus afer Ker Gawl. (ZINGIBERACEAE) mianji Croton oligandrus Pierre ex Hutchinson (EUPHORBIACEAE) numbɔ Cyathula prostrata (L.) Blume (AMARANTHACEAE) nkɔlɔɔ Cyperus cyperoides (Hemsl.) Kukenth (CYPERACEAE) ngwomi ntundu Cyperus distans L. (CYPERACEAE) ngwomi ntundu Cyrtosperma senegalense (Schott) Engl. (ARACEAE) pɛnɔgɔ dibɔ (puma) Dioscorea alata L. (DIOSCOREACEAE) lun bɛnkoe Dissotis hensii Cogn. (MELASTOMATACEAE) ncai Eleusine indica Gaertn. (GRAMINAE) miali ntundu Entandrophragma angolense (Welw.) C. CD. (MELIACEAE) le koɔ Entandrophragma candollei Harms (MELIACEAE) binji Entandrophragma cylindricum (Sprague) Sprague (MELIACEAE) bisɛ Entandrophragma utile (Dawe & Sprague) Sprague (MELIACEAE) bisɛ Erigeron floribundus (Kunth) Sch. Bip. (ASTERACEAE) kembɔ kan Erythrina excelsa Baker (FABACEAE) kpɔlɔngɔ mpa Erythrina excelsa Baker (FABACEAE) tumna somba Erythroccoca sp. (EUPHORBIACEAE) ngwomi aboncan Erythrococca welwitshiana (Müll. Arg.) Prain (EUPHORBIACEAE) mangɛngɛ Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo 85 Euphorbia hirta L. (EUPHORBIACEAE) lɔɔ bɛpɔgɔ Ficus asperifolia Miq. (MORACEAE) abambi mɛtɛgɔ Ficus dryepondtiana Gentil ex De Wild. (MORACEAE) akambi ntɛgɛ Ficus exasperate Vahl. (MORACEAE) awo Ficus lingua Warb. ex De Wild. & Th. Dur. (MORACEAE) boga akambi Ficus mucuso Ficalho (MORACEAE) kpɔlɔngɔ lɔn Ficus thonningii Blume (MORACEAE) boga akambi Ficus vallis-choudae Delile (MORACEAE) kpɔlɔngɔ mpa Funtumia elastica (Preuss) Stapf (APOCYNACEAE) dandaŋ le Garcinia mannii Oliv. (CLUSIACEAE) bɔri Garcinia sp. (CLUSIACEAE) tɔgɔɔ pandɔ (pandɔ tɔgɔɔ) Gnetum africanum Welw. (GNETACEAE) kumbi cwɛ Gnetum buchholzianum Engl. (GNETACEAE) kumbi mpa Gomphrena celosioides Mart (AMARANTHACEAE) ntoosi Halopegia azurea (K. Schum.) K. Schum. (MARANTHACEAE) mpela ncia Halopegia azurea (K. Schum.) K. Schum. (MARANTHACEAE) ntɔlɔ Haumania danckelmaniana (J. Braun. & K. Schum.) Milne Redhead (MARANTHACEAE) sɛlɔ Holoptelea grandis Mildbr. (ULMACEAE) binji Hymenocardia lyrata Tul. (EUPHORBIACEAE) mbeli Imperata cylindrica (L.) Raeusch (POACEAE) ncue Ipomea involucrata Roxb.) Beauv. (CONVOLVULACEAE) kɔli akarɔ (kɔli mɛkarɔ) Irvingia grandifolia (Engl.) Engl. (IRVINGIACEAE) lɛndɔ Irvingia robur Mildbr. (IRVINGIACEAE) sɔmbɔ Kyllinga robusta Böeck (CYPERACEAE) tɛtɛnda Landolphia sp. (APOCYNACEAE) kɔli mɛbia lɔn Landolphia sp. (APOCYNACEAE) mbon dandaŋ Landolphia sp. (APOCYNACEAE) mbon jan Landolphia sp. (APOCYNACEAE) mbon taligɔ mbeli Lannea welwitschii (Hiern) Engl. (ANACARDIACEAE) aakombɔ Linociera sp. (OLEACEAE) mbon mɛbia Linociera sp. (OLEACEAE) mbon mɛluli Lonchistis currori (Hooker) Mett. ex Kühn. (DENNSTAEDTIACEAE) ncɛncɛn mpa Luffa cylindrical (L.) Roem. (CUCURBITACEAE) mpo 86 Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005 Lycopodium cernuum L. (LYCOPODIACEAE) ncɛncɛn jɛndɔ Macaranga hurifolia Beille (EUPHORBIACEAE) miali aboncan Macaranga spinosa Müll. Arg. (EUPHORBIACEAE) ngwomi aboncan Maesa lanceolata Forssk. (MYRSINACEAE) mbon mpambɔ Maesobotrya barteri (Baill.) Hutch. (EUPHORBIACEAE) bilandi Maesobotrya barteri (Baill.) Hutch. (EUPHORBIACEAE) sɛmbɔ kiɔ akombɔ Maesopsis eminii Engl. (RHAMNACEAE) gɔngɛ Mallotus oppositifolius (Geiseler) Muell. Arg. (EUPHORBIACEAE) sina mpɛndi Manniophyton fulvum Muell. Arg. (EUPHORBIACEAE) mbon koɔ (koɔ mbon) Mariscus cylindrostachyus Steud. (CYPERACEAE) ngwomi ntundu Milicia excelsa (Welw.) C. Berg (MORACEAE) mbaŋ Millettia sanagana Harms (FABACEAE) ngwɔbɔ Millettia sanagana Harms (FABACEAE) nkanigɔ Mimosa pigra L. (MIMOSACEAE) gwinini Mostuea brunonis Didr. (LOGANIACEAE) kwakwanja Mucuna pruriens (L.) DC. (FABACEAE) nganja Musanga cecropioides R. Br. ex Tedlie (CECROPIACEAE) kombo Mussaenda sp (RUBIACEAE) miali akɔntagɔ Myrianthus arboreus P. Beauv. (CECROPIACEAE) dogɔ Nephrolepis biserrata (Sw.) Schott (DAVALIACEAE) ncɛncɛn mbaŋa Nephthytis poissonii (Engl.) N.E. Br. (ARACEAE) ngwomi amɔndɔ Newtownia sp. (MIMOSACEAE) wogo Palisota barteri Hook f. (COMMELINACEAE) miali abɔlembɔ Palisota hirsuta (Thunb.) K. Schum. (COMMELINACEAE) miali abɔlɛmbɔ Panicum prostratum (Lam.) Kunth. (GRAMINAE) akogɔ mpa Paraberlinia bifoliolata Pellegr. (FABACEAE) miali paga Passiflora foetida L. (PASSIFLORACEAE) kɔkenge Pentaclethra macrophylla Benth. (LEG-MIMOSOIDEAE) bimpa Physalis micrantha L. Link (SOLANACEAE) bompe Pistia stratiotes L. (ARACEAE) kongo ya sika Pityrogramma calomelanos (L.) Link (PTERIDACEAE) ncɛncɛn kɔli Platyserium stemaria (P. Beauv.) Desv. (POLYPODIACEAE) salembɔ Pollia condensata C. B. Clarke (COMMELINACEAE) ngwomi abɔlembɔ Portulaca grandiflora Hook. (PORTULACACEAE) boga ntɛgɛ Pseudospondias microcarpa (A. Rich.) Engl. (ANACARDIACEAE) nculi Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo 87 Psychotria peduncularis (Salisb.) Steyermark (RUBIACEAE) ngwomi akɔntagɔ Psychotria sp. (RUBIACEAE) boga pandɔ Pteridium aquilinum (L.) Kuhn (DENNSTAEDTIACEAE) ncɛncɛn mɛnigɔ Pteris sp. (PTERIDACEAE) ncɛncɛn mpa Pterocarpus soyauxii Taub. (FABACEAE) mbeli Pycnanthus angolensis (Welw.) Warb. (MYRISTICACEAE) solɔn Rauvolfia vomitoria Afzel. (APOCYNACEAE) nkɔmbɔ Ricinodendron heudelotii (Baill.) Pierre ex Pax (EUPHORBIACEAE) ncɔli Rinorea illicifolia (Welw. Ex Oliv.) Kuntze (VIOLACEAE) soli Rothmannia sp. (RUBIACEAE) sombɔ Saba sp. (APOCYNACEAE) kɔli mɛbia lɔn Setaria barbata (Lam.) Kunth (POACEAE) tɔga bika akogɔ Sida cordifolia L. (MALVACEAE) ngwomi ncimbili Sida rhombifolia L. (MALVACEAE) miali ncimbili Smilax kraussiana Meisn. (SMILACEAE) boga kɔli kombigɔ Solanum torvum Sw. (SOLANACEAE) abɛkɔŋ Solenostemon rotundifolius (Poir.) J. K. Morton (LAMIACEAE) pɛnɔgɔ dibɔ (puma) Spilanthes uliginosa Sw. (ASTERACEAE) ntoosi Sterculia oblonga Mast. (STERCULIACEAE) bisɛ Strophanthus preussii Engl. & Pax (APOCYNACEAE) ngwomi dambi Synedrella nodiflora Gaertn. (COMPOSITAE) asigɔ ntae Talinum triangulare (Jacq.) Willd. (PORTULACACEAE) kpɔgdɔlɔ Tamarindus indica L. (FABACEAE) wasa Tectona grandis L. f. (VERBENACEAE) poegɔ Tessmannia africana Harms (FABACEAE) ngwomi paga Thelypteris sp. (THELYPTERIDACEAE) ncɛncɛn mpa Thoningia sanguinea Vahl (BALANOPHORACEAE) ntoosi akombɔ Trachyphrynium braunianum (K. Schum.) Baker (MARANTHACEAE) mpunge Trema orientalis (L.) Blume (ULMACEAE) aswɛngɔ Trichoscypha acuminate Engl. (ANACARDIACEAE) lɛndɔ Urena lobata L. (MALVACEAE) mpaya mpa Uvariodendron sp. (ANNONACEAE) lombɔ dibɔ Vernonia amygdalina Delile (ASTERACEAE) ɔa le 88 Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005 Appendice 4. Index botanique B ACANTHACEAE Acanthus montanus (Nees) T. Anders kɛnkala AMARANTHACEAE) Cyathula prostrata (L.) Blume nkɔlɔɔ Gomphrena celosioides Mart ntoosi ANACARDIACEAE) Antrocaryon klaineanum Pierre gɔngɛ Lannea welwitschii (Hiern) Engl. aakombɔ Pseudospondias microcarpa (A. Rich.) Engl. nculi Trichoscypha acuminate Engl. lɛndɔ ANNONACEAE Uvariodendron sp. lombɔ dibɔ APOCYNACEAE Alstonia boonei De Wild. lombɔ kindi Funtumia elastica (Preuss) Stapf dandaŋ le Landolphia sp. kɔli mɛbia lɔn Landolphia sp. mbon dandaŋ Landolphia sp. mbon jan Landolphia sp. mbon taligɔ mbeli Rauvolfia vomitoria Afzel. nkɔmbɔ Saba sp. kɔli mɛbia lɔn Strophanthus preussii Engl. & Pax ngwomi dambi Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo ARACEAE Anchomanes difformis (Blume) Engl. pɛnɔgɔ ncɔgi (ntɔntɔn) Cyrtosperma senegalense (Schott) Engl. pɛnɔgɔ dibɔ (puma) Cercestis sp. miali amɔndɔ Nephthytis poissonii (Engl.) N.E. Br. ngwomi amɔndɔ Pistia stratiotes L. kongo ya sika ASTERACEAE Acanthospermum hispidum DC. asigɔ mbulu Ageratum conyzoides L. nunumbɔ Chromolaena odorata (L.) R.M. King & H. Robinson yegere Erigeron floribundus (Kunth) Sch. Bip. kembɔ kan Spilanthes uliginosa Sw. ntoosi Vernonia amygdalina Delile ɔa le BALANOPHORACEAE Thoningia sanguinea Vahl ntoosi akombɔ BEGONIACEAE Begonia teusziana (J. Br. & K. Schum.) mpangɔ BOMBACACEAE Ceiba pentandra (L.) Gaertn. dumɔ CECROPIACEAE Musanga cecropioides R. Br. ex Tedlie kombo Myrianthus arboreus P. Beauv. dogɔ CLUSIACEAE Garcinia sp. tɔgɔɔ pandɔ (pandɔ tɔgɔɔ) Garcinia mannii Oliv. bɔri COMBRETACEAE Combretum demeusii De Wild. miali dambi Combretum sp. ngwomi dambi Palisota barteri Hook f. miali abɔlembɔ 89 90 Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005 Palisota hirsuta (Thunb.) K. Schum. miali abɔlɛmbɔ COMMELINACEAE Pollia condensata C. B. Clarke ngwomi abɔlembɔ COMPOSITAE Bidens bipinnata L. ngwomi nturi bidim Bidens pilosa L. miali nturi bidim Synedrella nodiflora Gaertn. asigɔ ntae CONVOLVULACEAE Ipomea involucrata (Roxb.) Beauv. kɔli akarɔ (kɔli mɛkarɔ) CUCURBITACEAE Luffa cylindrica (L.) Roem. mpo CYPERACEAE Cyperus cyperoides (Hemsl.) Kukenth ngwomi ntundu Cyperus distans L. ngwomi ntundu Kyllinga robusta Böeck tɛtɛnda Mariscus cylindrostachyus Steud. ngwomi ntundu DAVALIACEAE Nephrolepis biserrata (Sw.) Schott ncɛncɛn mbaŋa DENNSTAEDTIACEAE Lonchistis currori (Hooker) Mett. ex Kühn. ncɛncɛn mpa Pteridium aquilinum (L.) Kuhn ncɛncɛn mɛnigɔ DIOSCOREACEAE Dioscorea alata L. lun bɛnkoe EUPHORBIACEAE Alchornea cordifolia (Schum. & Thonn.) Müll. Arg. miali aboncan Antidesma chevalieri Beille sɛmbɔ kiɔ lɔn Bridelia micrantha (Hochst.) Baill. so Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo Croton oligandrus Pierre ex Hutchinson numbɔ Erythrococca welwitshiana (Müll. Arg.) Prain mangɛngɛ Erythroccoca sp. ngwomi aboncan Euphorbia hirta L. lɔɔ bɛpɔgɔ Hymenocardia lyrata Tul. mbeli Macaranga hurifolia Beille miali aboncan Macaranga spinosa Müll. Arg. ngwomi aboncan Maesobotrya barteri (Baill.) Hutch. bilandi Maesobotrya barteri (Baill.) Hutch. sɛmbɔ kiɔ akombɔ Mallotus oppositifolius (Geiseler) Muell. Arg. sina mpɛndi Manniophyton fulvum Muell. Arg. mbon koɔ (koɔ mbon) Ricinodendron heudelotii (Baill.) Pierre ex Pax ncɔli FABACEAE Acacia nilotica (L.) (Willd.) ex Delile akanɔ Calopogonium mucunoides Desv. pogɔyum Cassia hirsute L. kɛnkɛliba Erythrina excelsa Baker kpɔlɔngɔ mpa Erythrina excelsa Baker tumna somba Millettia sanagana Harms ngwɔbɔ Millettia sanagana Harms nkanigɔ Mucuna pruriens (L.) DC. nganja Paraberlinia bifoliolata Pellegr. miali paga Pterocarpus soyauxii Taub. mbeli Tamarindus indica L. wasa Tessmannia Africana Harms ngwomi paga GNETACEAE Gnetum africanum Welw. kumbi cwɛ Gnetum buchholzianum Engl. kumbi mpa GRAMINAE Eleusine indica Gaertn. miali ntundu Panicum prostratum (Lam.) Kunth. akogɔ mpa IRVINGIACEAE Irvingia grandifolia (Engl.) Engl. lɛndɔ 91 92 Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005 Irvingia robur Mildbr. sɔmbɔ LAMIACEAE Solenostemon rotundifolius (Poir.) J. K. Morton pɛnɔgɔ dibɔ(puma) LOGANIACEAE Mostuea brunonis Didr. kwakwanja LYCOPODIACEAE Lycopodium cernuum L. ncɛncɛn jɛndɔ MALVACEAE Sida cordifolia L. ngwomi ncimbili Sida rhombifolia L. miali ncimbili Urena lobata L. mpaya mpa MARANTHACEAE Ataenidia conferta (Benth.) M. Redh. mpela mpa Ataenidia conferta (Benth.) M. Redh. mpela ncia Halopegia azurea (K. Schum.) K. Schum. mpela ncia Halopegia azurea (K. Schum.) K. Schum. ntɔlɔ Haumania danckelmaniana (J. Braun. & K. Schum.) Milne Redhead sɛlɔ Trachyphrynium braunianum (K. Schum.) Baker mpunge MELASTOMATACEAE Dissotis hensii Cogn. ncai MELIACEAE Carapa procera DC. gozo Entandrophragma angolense (Welw.) C. CD. le koɔ Entandrophragma candollei Harms binji Entandrophragma cylindricum (Sprague) Sprague bisɛ Entandrophragma utile (Dawe & Sprague) Sprague bisɛ MIMOSACEAE Albizia adianthifolia (Schumach.) W. Wight bimpa Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo Albizia adianthifolia (Schumach.) W. Wight wogo Newtownia sp. wogo Mimosa pigra L. gwinini Pentaclethra macrophylla Benth. bimpa MORACEAE Antiaris africana Engl. mbaŋ Chlorophora excelsa (Welw.) Benth. & Hook lɛndɔ Ficus asperifolia Miq. abambi mɛtɛgɔ Ficus dryepondtiana Gentil ex De Wild. akambi ntɛgɛ Ficus exasperate Vahl. awo Ficus lingua Warb. ex De Wild. & Th. Dur. boga akambi Ficus mucuso Ficalho kpɔlɔngɔ lɔn Ficus thonningii Blume boga akambi Ficus vallis-choudae Delile kpɔlɔngɔ mpa Milicia excelsa (Welw.) C. Berg mbaŋ MYRISTICACEAE Coelocaryon botryoides Vermoesen bisambi Maesa lanceolata Forssk. mbon mpambɔ Pycnanthus angolensis (Welw.) Warb. solɔn OCHNACEAE Campylospermum elongatum (Oliv.) Van Tiegh. su OLACAEAE Aptandra zenkeri Engl. lombɔ dibɔ Linociera sp. mbon mɛbia Linociera sp. mbon mɛluli PASSIFLORACEAE Adenia sp. mbon mpambɔ Passiflora foetida L. kɔkenge POACEAE Imperata cylindrica (L.) Raeusch ncue 93 94 Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005 Setaria barbata (Lam.) Kunth tɔga bika akogɔ POLYPODIACEAE Platyserium stemaria (P. Beauv.) Desv. salembɔ PORTULACACEAE Portulaca grandiflora Hook. boga ntɛgɛ Talinum triangulare (Jacq.) Willd. kpɔgdɔlɔ PTERIDACEAE Pityrogramma calomelanos (L.) Link ncɛncɛn kɔli Pteris sp. ncɛncɛn mpa RHAMNACEAE Maesopsis eminii Engl. gɔngɛ RUBIACEAE Canthium rubens Hiern mpanjɔɔ lɛmbɔ Canthium sp. mbon mɛluli Mussaenda sp. miali akɔntagɔ Psychotria sp. boga pandɔ Psychotria peduncularis (Salisb.) Steyermark ngwomi akɔntagɔ Rothmannia sp. sombɔ SAPINDACEAE Blighia welwitschii (Hiern) Radlk. wiɛla SMILACEAE Smilax kraussiana Meisn. boga kɔli kombigɔ SOLANACEAE Physalis micrantha L. Link bompe Solanum torvum Sw. abɛkɔŋ STERCULIACEAE Sterculia oblonga Mast. bisɛ Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo THELYPTERIDACEAE Thelypteris sp. ncɛncɛn mpa TILIACEAE Clappertonia ficifolia (Willd.) Decne mpaya lɔn ULMACEAE Holoptelea grandis Mildbr. binji Trema orientalis (L.) Blume aswɛngɔ VERBENACEAE Clerodendron buccholzii Gurke miali akɔntagɔ Clerodendron sp. ɔa kɔli Rinorea illicifolia (Welw. Ex Oliv.) Kuntze soli Tectona grandis L. f. poegɔ VITACEAE Ampelocissus bombycina (Baker) Planch. nkenke ZINGIBERACEAE Aframomum citratum (Pereira) K. Schum akia mbegɔ dibɔ Aframomum dalzielii Hutchinson akia sonji nkali Costus afer Ker Gawl. mianji 95 96 Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005 Appendice 5. Des plantes en mpiemo qui n’ont pas eu leur identification botanique akia cilo akia mpa akogɔ nkɔɛ kpɔlɔngɔ pɛnkunda momono ntɛgɛ Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo Appendice 6. Des fruits, chenilles et produits relatifs aux plantes akwanji b’abendi lemo beli bikoŋ bimpiɛbɔ bikoŋ biso bilulɔ bisɛ koɔ mbɔli mɛbia mɛkari mɛtɔli nkogi ntalandi ntongo sonji Balai fabriqué de tiges de ncimbili, voir Ncimbili Espèce de chenilles, voir Nkanigɔ Poudre réduite de l’écorce de mbeli, voir Mbeli Espèce de chenilles, voir So Espèce de chenilles, voir So Espèce de chenilles voir Akanɔ Espèce de chenilles, voir Bisɛ Espèce de chenilles, voir Le koɔ Une sauce gluante, faite de morceaux de tige de mpaya mpa, voir Mpaya. Espèces de fruits, voir Mɛbia Une forme de coqueluche, voir Mbon mpambɔ Espèce de chenilles, voir Kpɔlɔngɔ Espèce de chenilles, voir Binji Espèce de chenilles, voir Bilandi Espèce de chenilles, voir Binji Fruit des plantes du groupe akia, voir Akia 97 98 Göteborg Africana Informal Series, No 5, 2005 Appendice 7 Des déterminants des noms de plantes asigɔ bika boboga boga cilo cwe dedea dibɔ ka kemo kindi kɔli le mbaŋa mbegɔ mbon mbulu miali momono mpa ncia ncɔgi ngwomi nkɔɛ ntae ntɛgɛ ‘excréments’ ‘feuilles’ ‘de taille moyenne’ ‘grand’ ‘gorille’ ‘une espèce de gazelle’ ‘petite’ ‘eau’ ‘feuille’ ‘singe’ ‘ce qui n’est pas proche de l’eau et ce qui se trouve dans la forêt’ ‘petite liane’ ‘arbre’ ‘palmier à huile’ ‘à côté’ ‘liane’ ‘cochon’ ‘femelle’ ‘petit’ ‘vrai’ ‘sang’ ‘éléphant’ ‘mâle’ ‘léopard’ ‘boeuf, vache’ ‘ce qui est petit’ Thornell, Bessamia & Metekouli · Des plantes chez le peuple mpiemo sonji nkali tɔga tɔgɔɔ ‘le fruit de akia’ ‘fusil’ ‘petit’ ‘petit’ 99