A.2 - L’espèce est-elle naturalisée dans au moins une partie de la zone en cours d'évaluation?
Oui.
Les informations en provenance des Conservatoires Botaniques Nationaux confirment sa
présence en Corse et en PACA.
Les échanges avec les botanistes de terrain et la prise en compte des publications à l'occasion
des travaux menés en France et par l'OEPP indiquent que la plante s'est naturalisé dans
certains secteurs de la bordure littorale entre Toulon et Nice, ainsi qu'en Corse
L'arbre de décision représenté en figure 1 prévoit, puisque la plante a fait preuve de sa capacité
à s'implanter, de s'intéresser à son potentiel d'expansion.
Les questions A.3 (la plante est-elle envahissante ailleurs dans le monde ?) et A.4 (d’après les
conditions éco-climatiques, l’espèce peut-elle se naturaliser en France?) ne concernent que les
espèces qui ne sont pas naturalisées et ne seront pas détaillées. Cependant, sans préfigurer
des résultats de recherches plus approfondies menées si nécessaire, les premières données
bibliographiques consultées (CABI, 2012) montrent bien qu'il s'agit d'une espèce des zones
tempérées chaudes à hiver doux qui a montré un comportement invasif marqué en Australie.
A.5 Quelle est la capacité de dissémination de l’espèce dans la zone en cours d'évaluation ?
La réponse à cette question consiste à choisir entre trois modalités : capacité de dissémination
faible, moyenne ou élevée. Ceci afin de ne pas consacrer plus de temps aux plantes ayant un
potentiel de dissémination faible et ne présentant pas, de ce fait, de risque pour la zone
étudiée. La norme OEPP précise les critères permettant de différencier les capacités de
dissémination.
Faible niveau de dissémination : plante qui ne s’étendent pas car n’ayant pas de
mécanismes de dissémination (espèces barochores) et produisant peu de semences.
Niveau de dissémination moyen : plante pouvant se reproduire vigoureusement par voie
sexuée ou végétative mais dont la descendance reste en général à proximité du pied mère
et qui sont rarement déplacées par l’homme. Cela inclut les espèces ayant une forte
production de semences mais sans autre moyen de dispersion que la gravité, les espèces
disséminées par le vent mais ayant des diaspores assez lourd et/sans adaptations
particulières (aigrette de soie, ailes) ne permettant pas une dissémination au-delà de
quelques dizaines de mètres, etc.
Niveau de dissémination élevé : plante ayant un fort pouvoir de reproduction et capables de
se disséminer à une vitesse de plus de 1 km par an naturellement ou avec les activités
humaines (hormis la plantation directe de l’espèce). Espèces disséminées par le vent ayant
des diaspores légères espèces hydrochores pouvant flotter suffisamment longtemps pour
être entraînées sur de longues distances par un cours d’eau, espèces endozoochores
disséminées par les oiseaux, espèces à reproduction végétative dont les fragments sont
souvent disséminés de manière non-intentionnelle et espèces connues pour être déplacées
de façon accidentelle par l'homme via véhicules ou machines agricoles dans le cas des
adventices des cultures.
Dans le cas d'A. asparagoides, on note une conjonction de modes de dispersions possibles
(OEPP, 2012b) qui, en lien avec les informations recueillies en PACA et Corse, incitent à
considérer que l'espèce à une capacité de dispersion élevée dans certains de ces habitats
méditerranéens de France. Les caractéristiques biologiques de la plante (production de fleurs
bisexuelles et auto-compatibles, production importante de baies consommées par les oiseaux,
émission de rhizomes traçants, reproduction possible à partir de petits fragments de rhizomes)
permettent la production de nombreuses propagules pouvant être dispersées naturellement ou