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INTRODUCTION
Les relations financières avec l'étranger se sont très largement
développées à mesure que la réglementation des changes se libéralisait, que le
développement des technologies et, plus généralement, de l'ingénierie
financière facilitait les opérations internationales tout en en amplifiant les
volumes et que se renforçait la dispersion internationale des activités.
Ce dernier phénomène qui recouvre en particulier le phénomène de
multinationalisation des firmes suppose l'essor des investissements étrangers.
Ceux-ci complètent l'activité internationale des agents économiques fondée
sur l'échange avec l'étranger par la possibilité qu'il leur réserve de s'implanter
durablement ou non dans un espace économique étranger. Ce faisant, les
agents obéissent à une série d'objectifs économiques qui ne sont guère
réductibles à un seul et unique
motif.
A et égard, si l'on a, à juste titre, insisté ces dernières années, sur les
motifs liés à la disparité des coûts du travail selon les pays, bien d'autres
considérations peuvent guider les stratégies de multinationalisation des
activités.
En France, les investissements étrangers ont longtemps été considérés
avec une certaine défiance.
Une certaine forme de chauvinisme économique pouvait contribuer à
cette attitude dictée, en outre, par quelques considérations plus techniques
relatives en particulier au constat d'une volatilité des capitaux étrangers plus
accusée que pour les capitaux français, porteuse de perte de stabilité et de
contrôle sur l'économie nationale.
Cependant, la nouvelle donne apportée par le phénomène de
globalisation de l'économie mondiale, le constat d'une fluidité accrue des
capitaux français en direction de l'étranger -les délocalisations- et, en période
de déséquilibre économique prolongé, l'analyse renouvelée de l'impact
économique et social des investissements étrangers dans notre pays ont
bouleversé les esprits.
On se souvient que, dans les années 60, un certain nombre de projets
d'investissements étrangers -ceux de General Motors ou de Volkswagen, par
exemple,- avaient essuyé des refus de la part des autorités nationales. De la
même façon, réservée au début des années 80 à l'égard des implantions
japonaises du fait du protectionnisme nippon en la matière, l'attitude de la