Abstracts A bstracts Fibrillation auriculaire : l’oreillette gauche plus de trois mois après le maintien du rythme sinusal O Cette étude menée à Taïwan s’est intéressée à la fonction atriale gauche au-delà du troisième mois après la restauration d’un rythme sinusal jugé stable pour 93 patients inclus dans une stratégie de contrôle du rythme. Parmi ces 93 sujets, 25 avaient initialement une fibrillation auriculaire (FA) soutenue depuis plus d’une semaine, avec succès d’une cardioversion pharmacologique ou électrique ; 68 avaient une FA paroxystique contrôlée sous traitement médical. L’affirmation du maintien du rythme sinusal sur les mois précédant le bilan échocardiographique reposait sur l’absence de symptômes rapportés par le patient, un électrocardiogramme mensuel et un enregistrement Holter de 24 heures si nécessaire (26 examens pour 20 patients). Une échocardiographie transthoracique et transœsophagienne a été réalisée au-delà du troisième mois du maintien ainsi défini du rythme sinusal. Parallèlement à l’analyse échocardiographique, ont été pris en compte les facteurs de risque cliniques habituels (hypertension artérielle, diabète, coronaropathie, âge > 65 ans, antécédent d’accident vasculaire cérébral). Parmi les 93 patients inclus, 34 patients (37 %) avaient à plus de 3 mois une dysfonction atriale gauche définie par au moins l’un des critères suivants : vitesse de vidange de l’auricule gauche < 40 cm/s, présence d’échos de contraste spontanés ou de thrombus. Comparativement aux 59 autres patients, la taille de l’oreillette gauche était significativement plus importante en cas de dysfonction atriale (40 ± 6 mm versus 36 ± 8 mm ; p = 0,018). En revanche, il n’y avait aucune différence significative concernant la taille du ventricule gauche, la fraction d’éjection ventriculaire gauche, les flux transmitraux ou transtricuspidiens, le rapport d’amplitude des ondes E et A. Une dysfonction atriale gauche était retrouvée chez 10 patients sur 17 ayant au moins trois facteurs de risque cliniques (odds-ratio 3,1 comparativement aux patients ayant moins de 3 facteurs de risque cliniques). >>> Conclusion. Cette étude constate un taux important (37 %) de dysfonction atriale gauche diagnostiquée lors d’une échocardiographie transœsophagienne à plus de 3 mois d’un contrôle du rythme sinusal jugé satisfaisant. En moyenne, le rythme sinusal était considéré comme stable depuis 15 mois pour les patients ayant une dysfonction atriale et depuis 18 mois pour les autres patients (différence non significative). Le comportement est identique qu’il s’agisse initialement de FA soutenue ou paroxystique. On peut cependant remarquer que l’assurance du maintien du rythme sinusal repose pour 73 patients sur l’interrogatoire et sur un électrocardiogramme mensuel, car seuls 20 patients de l’étude ont eu un ou plusieurs enregistrements Holter. La majorité des patients souffrant initialement de FA paroxystique, des récidives non enregistrées pendant l’étude restent possibles. La dysfonction atriale tardive touche 59 % des sujets ayant au moins trois facteurs de risque cliniques, contre 32 % des autres patients. C’est sans doute le principal message pratique de l’étude : la confirmation des recommandations pour la poursuite du traitement anticoagulant efficace en présence de facteurs de risque cliniques, même si le rythme sinusal paraît stabilisé. C. Adams, service de cardiologie, CH Argenteuil >>> Wang YC, Lin JL, Hwang JJ et al. CHEST 2005;128:2551-6. Left atrial dysfunction in patients with atrial fibrillation after successful rhythm control for > 3 months. Bloc de branche : un facteur de risque à considérer ? O Si un bloc de branche ne représente pas classiquement une circonstance péjorative en l’absence de cardiopathie sousjacente, les récentes études sur l’asynchronisme ventriculaire incluant des patients aux QRS larges (surtout blocs de branche gauche complets) ont conduit les auteurs de la Mayo Clinic à revoir l’histoire naturelle de patients pour lesquels un bloc de branche a été constaté fortuitement sur un électrocardiogramme. Cette étude observationnelle et rétrospective a inclus à Olmsted County (Minnesota) 723 résidents ayant un bloc de branche gauche (58,1 % des cas) ou droit (41,9 % des cas). Ils étaient asymptomatiques sans cardiopathie reconnue, leur fraction d’éjection ventriculaire gauche était supérieure ou égale à 50 % et il n’existait pas de trouble de la cinétique segmentaire ventriculaire gauche en dehors de ce qui est imputable au bloc de branche. Le bloc de branche était défini par une durée de QRS ≥ 120 ms. Le suivi moyen jusqu’au décès ou la dernière évaluation clinique a été de 7,7 ans. La mortalité a été supérieure en cas de bloc de branche : différence absolue de 10 % sur 20 ans (p = 0,03). De même, la survenue d’un premier événement cardiaque a été plus fréquente en présence d’un bloc de branche (p < 0,001). Les sujets porteurs d’un bloc de branche sans facteur de risque associé (diabète, hypertension artérielle, hypercholestérolémie) ont une mortalité à long terme plus importante que celle des témoins appariés sans bloc de branche (p = 0,02). Leur mortalité est comparable à celle de sujets sans bloc de branche, mais présentant des facteurs de risque cardiovasculaire. La survie est similaire en cas de blocs de branche gauches ou droits (p = 0,17). Le risque de développer une complication cardiaque est accru en présence d’un bloc de branche, en particulier quand il s’agit d’un bloc de branche gauche. >>> Conclusion. La découverte fortuite d’un bloc de branche sur un électrocardiogramme ne peut être considérée comme anodine : lors de cette étude observationnelle incluant des sujets asymptomatiques sans cardiopathie sous-jacente reconnue, la présence d’un bloc de branche, en particulier gauche, s’accompagne d’une augmentation de morbimortalité. En analyse multivariée, un bloc de branche gauche isolé (QRS ≥ 120 ms) représente un facteur prédictif indépendant de mortalité et semble responsable d’un risque similaire à celui qui est rapporté aux facteurs de risque cardiovasculaires conventionnels (diabète, hypercholestérolémie, hypertension artérielle). Les auteurs évoquent pour explication les conséquences délétères de l’asynchronisme ventriculaire. En termes de mortalité, on ne constate pas de différence entre blocs de branche gauches ou droits. En revanche, le risque de développer une morbidité cardiaque est plus particulièrement accru en cas de bloc de branche gauche. Ces résultats inciteraient à intégrer les blocs de branche, en particulier gauche, au sein des facteurs de risque cardiovasculaire pour la définition des populations à risque. À noter une publication récente dans les Archives des Maladies du Cœur, où la valeur pronostique d’un bloc de branche droit est bonne en l’absence de cardiopathie >>> 4 LC397 violet-ok.indd 4 La Lettre du Cardiologue - n° 397 - septembre 2006 21/09/06 16:38:41 Les éditions vous proposent : “L’annonce d’une maladie est toujours un traumatisme. Avant, il y avait l’ignorance ou l’inquiétude, puis les mots tombent et le temps s’arrête, c’est la sidération.” “Il n’existe pas de “bonnes” façons d’annoncer une mauvaise nouvelle, mais certaines sont moins dévastatrices que d’autres.” Il n’est pas un soignant qui n’ait été un jour confronté à cette épreuve relationnelle des plus délicates. La mauvaise nouvelle... Les effets délétères de l’annonce, immédiats ou retardés, ne peuvent être quantifiés, codifiés, systématisés, tant celui qui la reçoit et celui qui la délivre sont uniques. Les diverses techniques de communication se trouvent bien souvent insuffisantes face à la maladie. L’auteur de “L’annonce de la maladie” récuse à juste titre la rédaction de recettes ou fiches “annonce”. Le Dr Isabelle Moley-Massol propose cependant un certain nombre de mots, formules, comportements, modalités d’écoute et d’expression afin de permettre au malade une perception plus sereine, mais aussi plus objective, de cette nouvelle vie bouleversée qui l’attend. Une première partie permet d’appréhender les principes fondamentaux de l’annonce d’une mauvaise nouvelle. La seconde partie de l’ouvrage va plus loin encore et envisage la spécificité de l’annonce au sein des spécialités médicales. Si les cancers, le sida, les psychoses, les affections dégénératives ou génétiques y trouvent une particulière attention, les maladies chroniques telles que l’hypertension ou le diabète sont aussi grevées d’une lourde potentialité de gravité méritant développement. Cet ouvrage a sa fonction auprès des soignants au même titre qu’un guide thérapeutique ou un précis de sémiologie clinique. Il a, de plus, le rare privilège de permettre à ceux qui vont devoir assombrir l’avenir du malade de le faire avec les mots les plus proches de la compassion. À découper et à nous retourner LC 397 Le Dr Isabelle Moley-Massol pratique la psychologie médicale et la psycho-oncologie. Elle a une activité libérale et hospitalière. 244 pages BON DE COMMANDE Je souhaite recevoir Merci d’écrire nom et adresse en lettres majuscules Nombre d’exemplaires Total Dr, M., Mme, Mlle L’annonce de la maladie (29 E) Frais de port soit un total de 3,80 E E MODE DE PAIEMENT ............................................................... Adresse ............................................................... ........................................................................ ........................................................................ P par carte Visa N° ou Eurocard Mastercard Signature : ...................................................... Prénom Code postal Date d’expiration Ville N° CVV Pays (Trois derniers chiffres au dos de votre carte bancaire) P par virement bancaire à réception de facture (réservé aux collectivités) P par chèque (à établir à l’ordre de DaTeBe SAS) Tél. ........................................................... ................................................................... ................................................................... ............................... E-mail Fax . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ................................................................. DaTeBe SAS - F. Lebreton - 2, rue Sainte-Marie - 92418 Courbevoie Cedex Tél.-: 01 46 67 62 87 - Fax-: 01 46 67 63 09 - E-mail-: [email protected] Page LC397annonce.indd violet-ok.indd 1 6 21/09/06 21/09/06 11:26:23 16:38:43 Abstracts A bstracts >>> (Lerecouvreux M et al. Bloc de branche droit : aspects électrocardiographiques et pronostiques. Arch Mal Cœur 2005;98:1232-8). C. Adams, service de cardiologie, CH Argenteuil >>> Miller WL, Ballman KV, Hodge DO, Rodeheffer RJ, Hammill SC. Risk factor implications of incidentally discovered uncomplicated bundle branch block. Mayo Clinic Proc 2005;80:1585-90. Détection des coronaropathies silencieuses chez le diabétique de type 2 O Pour vérifier l’efficacité des recommandations actuelles concernant la recherche d’une coronaropathie silencieuse en présence d’un diabète de type 2, cette étude italienne a inclus 1899 patients diabétiques de type 2 asymptomatiques, âgés de 60 ans au plus (en moyenne 52 ans). Leur diabète était reconnu depuis 9 ans en moyenne. Deux groupes ont été définis en fonction du nombre de facteurs de risque associés : 1170 patients avaient au moins deux facteurs de risque (groupe A), et 729 avaient au plus un facteur de risque (groupe B). Les facteurs de risque majeurs incluaient le tabagisme, l’hypertension artérielle, l’hypercholestérolémie, la microalbuminurie, les antécédents familiaux de coronaropathie prématurée. La présence d’une rétinopathie diabétique était identique pour les deux groupes ; le groupe A présentait davantage d’atteinte athéromateuse carotidienne ou périphérique. Tous les patients ont eu une échocardiographie de contraste dipyridamole ; en cas de défects de perfusion, une coronarographie était réalisée. Pour les deux groupes, la prévalence d’une échocardiographie de contraste anormale a été comparable : 59,4 % et 60 % (p = 0,96). La mise en évidence de lésions coronaires significatives (≥ 50 %) lors de la coronarographie est également similaire : 64,6 % et 65,5 % (p = 0,92). Cependant, l’anatomie de ces lésions coronaires est différente : le groupe B comporte moins d’atteintes tritronculaires (7,6 % contre 33,3 % ; p < 0,001), de lésions diffuses (18,8 % contre 54,9 % ; p < 0,001) ou d’occlusions coronaires (3,5 % contre 31,2 % ; p < 0,001). L’anatomie des coronaires n’autorise pas une revascularisation par angioplastie ou pontage pour 41,6 % des patients du groupe A, contre 11 % de ceux du groupe B. >>> Conclusion. Les auteurs constatent qu’une proportion importante de patients diabétiques de type 2 asymptomatiques ont un test de détection d’ischémie silencieuse positif et des lésions coronaires correspondantes quel que soit le nombre de facteurs de risque associés. La différence réside dans l’anatomie de ces atteintes coronaires plus sévères et moins facilement accessibles à une revascularisation en présence d’au moins deux facteurs de risque traditionnels associés. Faut-il élargir la détection des coronaropathies silencieuses du diabétique de type 2 pour découvrir plus tôt des lésions coronaires plus facilement revascularisables ? Le rapport bénéfice/coût sera-il acceptable ? On peut rappeler à ce propos les recommandations conjointes SFC/ALFEDIAM (Identification de l’ischémie myocardique chez le diabétique. Arch Mal Cœur 2004;97:338-57). Sont sélectionnés pour la recherche d’une ischémie silencieuse les patients diabétiques de type 2 asymptomatiques concernés par les situations suivantes : – âge supérieur à 60 ans ou diabète reconnu depuis plus de 10 ans, avec au moins deux facteurs de risque traditionnels (dyslipidémie avec cholestérol total > 2,5 g/l et/ou LDL > 1,6 g/l, HDL < 0,35 g/l, triglycérides > 2 g/l, et/ou traitement hypolipidémiant prescrit pour dyslipidémie ; pression artérielle > 140/90 mmHg ou traitement hypotenseur ; tabagisme actif ou interrompu depuis moins de 3 ans ; accident cardiovasculaire majeur avant 60 ans dans la parenté du premier degré) ; – présence (quels que soient l’âge et les facteurs de risque) d’une artériopathie des membres inférieurs, des carotides ou d’une protéinurie ; – présence quel que soit l’âge d’une microalbuminurie associée à au moins deux facteurs de risque traditionnels ; – reprise d’une activité sportive par un sujet sédentaire de plus de 45 ans. C. Adams, service de cardiologie, CH Argenteuil >>> Scognamiglio R, Negut C, Ramondo A, Tiengo A, Avogaro A. Detection of coronary artery disease in asymptomatic patients with type 2 diabetes mellitus. J Am Coll Cardiol 2006;47: 65-71. >>> Conclusion. Les rapports de la FDA et les quatre cas autopsiques suggèrent que les stents actifs peuvent être responsables de réactions allergiques qui, dans de rares cas, se traduisent par une thrombose de stent tardive entraînant le décès. Les drogues qui imprègnent ces stents actifs ou leurs textures propres (polymères, métaux, etc.) peuvent être la source de réactions d’hypersensibilité, qui ne sont pas toujours le fait des traitements médicaux associés par voie orale. Une corticothérapie a autorisé pour certains des cas décrits une atténuation ou une résolution des manifestations allergiques. C. Adams, service de cardiologie, CH Argenteuil Peut-on être allergique aux stents actifs ? O En octobre 2003, une cinquantaine de réactions d’hypersensibilité après mise en place de stents actifs Cypher® ont été rapportées La Lettre du Cardiologue - n° 397 - septembre 2006 LC397 violet-ok.indd 7 par la FDA (Food and Drug Administration) ; elles ont été le plus souvent attribuées aux traitements médicaux associés (dont le clopidogrel). D’avril 2003 à décembre 2004, à partir de 5781 rapports de pharmacovigilance colligés après pose de stents Cypher® (3695 stents sur 18 mois) ou Taxus® (2086 stents sur 8 mois), 262 événements signalés correspondaient à des réactions d’hypersensibilité : il s’agissait de rashs cutanés, d’urticaires, de prurits, d’anaphylaxies, de dyspnées, de douleurs thoraciques, de variations tensionnelles, d’arthralgies, de gonflements des articulations, de fièvres, etc. Les symptômes survenaient en moyenne 11,5 jours après la pose des stents (20 % se manifestaient dès le premier jour de l’implantation, et 15 % au-delà de 2 semaines). Pour les 115 cas pour lesquels la durée des symptômes était connue, ceux-ci persistaient moins de 30 jours dans 50 % des cas. Parmi ces réactions, une était liée avec certitude au stent actif lui-même, et 9 l’étaient probablement. Élargissant leurs sources d’information, les auteurs identifient 17 cas en relation certaine ou fortement probable avec le stent actif (14 Cypher® et 3 Taxus®). Dans 9 cas, les symptomes ont duré plus de 4 semaines. Quatre patients sont décédés de thrombose de stent, et leurs autopsies ont confirmé un infiltrat intrastent riche en éosinophiles, avec thrombose et absence d’endothélialisation intimale du stent (jusqu’à 18 mois de l’implantation). Certains patients ont été traités par de la prednisone avec une résolution ou une atténuation de leurs symptômes d’hypersensibilité. >>> Nebeker JR, Virmani R, Bennett CL et al. Hypersensitivity cases associated with drug-eluting coronary stents. A review of available cases from the Research on Adverse Drug Events and Reports (RADAR) Project. J Am Coll Cardiol 2006;47:175-81. 7 21/09/06 16:38:44 Abstracts A bstracts Échodobutamine : importance de la phase de récupération après administration de bêtabloquant O Une des limitations de l’échocardiographie-dobutamine est représentée par sa sensibilité modeste en cas de lésions coronaires monotronculaires. Quel peut être l’apport de la phase de récupération après injection de bêtabloquant ? Cette étude prospective multicentrique a inclus 200 patients consécutifs explorés entre mars 2003 et avril 2004 pour une coronaropathie connue ou suspectée. Tous ont reçu au pic de l’échocardiographie-dobutamine du métoprolol intraveineux (1 à 5 mg/mn) et tous ont eu une coronarographie lors des deux mois suivant l’examen. La posologie du bêtabloquant injecté a été ajustée de façon à obtenir une fréquence cardiaque en récupération proche à 10 % près de la fréquence de repos. Des anomalies de la cinétique segmentaire ont été provoquées par la dobutamine pour 168 patients (84 %) au pic de l’examen. Durant la récupération sous bêtabloquant, 14 patients (7 %) ont aggravé ou développé 8 des critères de positivité. Une coronaropathie (sténose > 70 % sur au moins une des artères coronaires majeures) a été constatée chez 182 patients, dont 86 ayant des lésions monotronculaires. Les chiffres respectifs de sensibilité et spécificité et de précision diagnostique sont de 88 %, 65 %, et 73 % pour la positivité au pic de l’échocardiographie-dobutamine, et de 97 %, 65 %, et 74 % lorsque l’on ajoute l’observation de la phase de récupération sous bêtabloquant. L’amélioration de la sensibilité diagnostique de l’échocardiographie-dobutamine, lorsque l’on prend en compte la récupération sous bêtabloquant, concerne surtout la détection des lésions monotronculaires (sensibilité : 98 % contre 81 % au pic ; p < 0,001). >>> Conclusion. Lors d’une échocardiographie-dobutamine, l’analyse de la phase de récupération après injection de bêtabloquant améliore la sensibilité diagnostique de l’examen, en particulier pour la détection des lésions coronaires monotronculaires. Il faut noter que l’étude présentée comporte une haute prévalence de coronaropathies parmi la population observée. Ces résultats nous rappellent l’expérience de l’équipe de Saint-Antoine rapportée par O. Belliard au 15e Congrès international d’échocardiographie de Paris en 2003. Ces données peuvent paraitre paradoxales compte tenu de l’action anti-ischémique des bêtabloquants. Une des hypothèses retenues est une meilleure visualisation des anomalies de la cinétique segmentaire après l’injection du bêtabloquant, anomalies masquées au pic de l’examen par l’hyperkinésie et la tachycardie, et devenant plus accessibles à l’analyse après injection de bêtabloquant. Cela est particulièrement vrai en cas d’atteintes coronaires monotronculaires, pour lesquelles l’échocardiographiedobutamine est plus souvent prise en défaut. Il est donc important d’observer la phase de récupération sous bêtabloquant lors d’une échocardiographie-dobutamine. C. Adams, service de cardiologie, CH Argenteuil >>> Karagiannis SE, Bax JJ, Elhendy A et al. Enhanced sensitivity of dobutamine stress echocardiography by observing wall motion abnormalities during the recovery phase after acute beta-blocker administration. Am J Cardiol 2006;97:462-5. ATACAND® 4 mg, comprimé sécable. ATACAND® 8 mg, comprimé sécable. ATACAND® 16 mg, comprimé sécable ATACAND® 32 mg, comprimé sécable. COMPOSITION : Candésartan cilexetil : 4 mg, 8 mg, 16 mg et 32 mg, respectivement Excipients : q.s. pour un comprimé. FORME PHARMACEUTIQUE : Comprimé sécable. INDICATION THERAPEUTIQUE : Atacand® 4 mg - Atacand® 8 mg - Atacand® 16 mg, comprimé sécable. Traitement de l'hypertension artérielle essentielle. Atacand® 4 mg - Atacand® 8 mg - Atacand® 16 mg - Atacand® 32 mg, comprimé sécable. Traitement de l'insuffisance cardiaque de classe II à III NYHA avec dysfonction systolique ventriculaire gauche (FEVG 40%) : - en cas d'intolérance aux inhibiteurs de l'enzyme de conversion (IEC) - ou en association avec un IEC chez les patients restant symptomatiques sous IEC. Cette indication repose sur les résultats des études CHARM-Alternative et CHARM-Added. POSOLOGIE ET MODE D'ADMINISTRATION* : Dans l'hypertension : La posologie initiale et d'entretien recommandée est de 8mg/jour en une seule prise. L'initiation du traitement avec 4 mg/jour peut être envisagée, particulièrement chez les sujets âgés de plus de 75 ans. Chez les patients insuffisamment contrôlés par 8 mg/j, une augmentation de la dose à 16 mg peut dans certains cas accroître l'efficacité mais l'association à un diurétique à faible dose sera privilégiée. C.T.J. : 0,81 à 0,87 ¼. En cas d'insuffisance rénale sévère (y compris l'hémodialysé) ou d'insuffisance hépatique légère à modérée, une posologie initiale de 4 mg/jour est recommandée. Aucune donnée n'est disponible en cas d'insuffisance hépatique sévère. Dans l'insuffisance cardiaque : La posologie initiale habituelle est de 4 mg/j en une prise. Elle est ensuite augmentée progressivement jusqu'à 32 mg/j ou la plus forte dose tolérée, en doublant la posologie à intervalles d'au moins 2 semaines. Sujets âgés, insuffisants rénaux, diabétiques : majoration du risque d'hyperkaliémie, potentiellement mortel. La triple association candésartan-IECdiurétique hyperkaliémiant est fortement déconseillée. CONTRE-INDICATIONS : Ce médicament ne doit jamais être prescrit dans les situations suivantes : - hypersensibilité à l'un des constituants, - à partir du 2ème trimestre de la grossesse, - dans le traitement de l'insuffisance cardiaque, chez les patients présentant une kaliémie > 5mmol/l, une créatininémie > 265 micromol/l (> 30mg/l) ou une ClCr < 30 ml/min. Ce médicament est généralement déconseillé : - en association avec : • des diurétiques hyperkaliémiants (spironolactone, éplérénone, amiloride, triamtérène, seul ou associés...), • des sels de potassium, • un sel de lithium - au cours de l'allaitement. MISES EN GARDE ET PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D'EMPLOI* : Risque d'hypotension artérielle chez l'hypertendu présentant une hypovolémie. Dans l'insuffisance cardiaque, l'hypotension est l'un des événements indésirables les plus fréquents et augmente avec l'âge, le diabète ou l'association à un autre traitement agissant sur le système rénine-angiotensine-aldostérone (SRAA). Risque accru d'hypotension sévère et d'insuffisance rénale en cas de sténose bilatérale de l'artère rénale ou de sténose artérielle rénale sur rein fonctionnel unique. Chez l'hypertendu présentant une altération de la fonction rénale, contrôle périodique du potassium et de la créatinine sérique recommandé. Dans l'insuffisance cardiaque, l'altération de la fonction rénale est l'un des événements indésirables les plus fréquents et augmente avec l'âge, le diabète ou l'association à un autre traitement agissant sur le SRAA. En cas d'hémodialyse, les doses d'ATACAND® devront être augmentées progressivement, avec surveillance de la pression artérielle. Chez l'hypertendu, contrôle de la kaliémie recommandé en cas d'insuffisance cardiaque et/ou rénale. Dans l'insuffisance cardiaque, l'hyperkaliémie est l'un des événements indésirables les plus fréquents. Ce risque est majoré chez les sujets âgés, les insuffisants rénaux, les diabétiques et/ou en cas d'association avec d'autres hyperkaliémiants et/ou lors d'événements intercurrents. Contrôler la kaliémie, la natrémie et la fonction rénale avant l'instauration du traitement et une semaine après, avant et après chaque augmentation de dose ou modification de traitement ; puis en traitement d'entretien tous les mois pendant 3 mois, tous les 3 mois pendant la première année, puis tous les 6 mois ou lors d'un événement intercurrent. Insuffisance cardiaque de classe IV NYHA : ATACAND® n'est pas indiqué. Risque d'hypotension au cours d'une anesthésie ou d'une intervention chirurgicale. Prudence en cas de sténose aortique ou mitrale ou de cardiomyopathie obstructive hypertrophique. Utilisation non recommandée en cas d'hyperaldostéronisme primaire. Une baisse brutale de la pression artérielle chez des patients ayant une cardiopathie ischémique ou une affection cérébrovasculaire ischémique peut entraîner un infarctus du myocarde ou un accident vasculaire cérébral. Contre-indication en cas de galactosémie congénitale, de syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ou de déficit en lactase (présence de lactose). Utilisation déconseillée pendant le 1er trimestre de la grossesse. INTERACTIONS AVEC D'AUTRES MÉDICAMENTS ET AUTRES FORMES D'INTERACTIONS* : Certains médicaments peuvent favoriser la survenue d'une hyperkaliémie : sels de potassium, diurétiques hyperkaliémiants, IEC, ARAII, AINS, héparines, immunosuppresseurs, triméthoprime. Associations déconseillées : - Diurétiques hyperkaliémiants (spironolactone, éplérénone, amiloride, triamtérène, seul ou associés...), potassium (sels de) : - Lithium (sels de). Associations nécessitant des précautions d'emploi - Diurétiques - AINS. GROSSESSE ET ALLAITEMENT* : Grossesse : - par mesure de précaution, ne pas utiliser ATACAND® pendant le 1er trimestre de la grossesse. - ATACAND® est contre-indiqué pendant le 2ème et le 3ème trimestre de la grossesse. Allaitement : L'allaitement est déconseillé au cours du traitement par ATACAND®. EFFETS SUR L'APTITUDE A CONDUIRE DES VÉHICULES ET A UTILISER DES MACHINES* : Survenue occasionnelle de vertiges ou de fatigue. EFFETS INDÉSIRABLES* : Dans l'hypertension : Rapportés très rarement (< 1/10000) au cours de la surveillance après commercialisation : leucopénie, neutropénie, agranulocytose, hyperkaliémie, hyponatrémie, vertiges, céphalées, nausées, élévation des enzymes hépatiques, hépatites, angio-œdème, éruption, urticaire, prurit, douleurs dorsales, arthralgies, myalgies, altération de la fonction rénale. Une augmentation du taux de créatinine, d'urée ou de potassium ainsi qu'une diminution de la natrémie et une légère baisse du taux d'hémoglobine ont été observés. Dans l'insuffisance cardiaque : Les événements indésirables les plus fréquents au cours des études ( 1/100, < 1/10) sont : altération de la fonction rénale (augmentation de la créatinine et/ou de l'urée), hyperkaliémie, hypotension artérielle. Ils sont plus fréquents chez les patients âgés (> 70 ans), diabétiques ou ayant reçu d'autres traitements agissant sur le SRAA. Ils peuvent être graves et nécessitent un suivi régulier. SURDOSAGE* : PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES* : MEDICAMENT AGISSANT SUR LE SYSTEME RENINE-ANGIOTENSINE / ANTAGONISTE DE L'ANGIOTENSINE II. PRÉSENTATION ET NUMÉRO D'IDENTIFICATION ADMINISTRATIVE - CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE* : Liste I. ATACAND® 4 mg - A.M.M. 345 720-8 : 28 comprimés sous plaquettes thermoformées - Prix : 17,31 ¼- Remb. Séc. Soc. à 65 % - Agréé Collect. A.M.M. 345 722-0 : 98 comprimés sous plaquettes thermoformées - Agréé Collect. ATACAND® 8 mg - A.M.M. 345 726-6 : 28 comprimés sous plaquettes thermoformées - Prix : 22,74 ¼- Remb. Séc. Soc. à 65 % - Agréé Collect. A.M.M. 345 728-9 : 98 comprimés sous plaquettes thermoformées - Agréé Collect. ATACAND® 16 mg - A.M.M. 351 137-9 : 28 comprimés sous plaquettes thermoformées - Prix : 24,47 ¼- Remb. Séc. Soc. à 65 % - Agréé Collect. A.M.M. 561 636-1 : 98 comprimés sous plaquettes thermoformées - Agréé Collect. ATACAND® 32 mg - A.M.M. 372 056.8 : 30 comprimés sous plaquettes thermoformées - Prix : 40,84 ¼- Remb. Séc. Soc. à 65 % - Agréé Collect. EXPLOITANT : AstraZeneca 1, place Renault 92844 RUEIL-MALMAISON CEDEX Tél. : 01.41.29.40.00. DATE DE RÉVISION : Janvier 2006 [ATA 4, 8, 16 & 32 mg/MLR/0506.3] * Pour une information complète, consulter le dictionnaire Vidal. LC397 violet-ok.indd 8 21/09/06 16:38:47