Le plus grand hôpital du Optimisme pour le génie

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L’HEBDOMADAIRE DE LA CONSTRUCTION À L’INTERNATIONAL
LE FIL D’ACTU
Royaume-Uni : Vinci/Fayat candidats au Thames Tideway Tunnel
Quatre consortiums ont été présélectionnés pour la construction de la
dernière partie du projet de tunnel
d’évacuation des eaux usées sous la
Tamise. Lire page 2
100 millions d’euros pour les
aéroports portugais
N°1150 - LUNDI 12 MAI 2014
@BEMredac
ZOOM
MARCHÉS
DANEMARK
SLOVAQUIE
Le plus grand hôpital du Optimisme pour le génie
pays signé Herzog & de civil et le résidentiel
Meuron
La société de conseil PMR se
Le projet, d’un montant de
500 millions d’euros, sera le
premier à être mené par les
deux célèbres architectes
suisses en Scandinavie. Lire page 2
veut confiante pour ces deux
segments du BTP qui seront
portés par les fonds européens,
mais est bien plus pessimiste
pour le non résidentiel, qui
souffre du déficit de confiance
des sociétés slovaques. Lire page 6
ANA, le gestionnaire des aéroports
au Portugal, a dévoilé son plan
stratégique. La majorité des fonds
est destinée à l’aéroport de Lisbonne. Lire page 3
Rail : contrat géant pour un
chinois au Nigeria
Le constructeur China Railway a
signé un accord-cadre de
9,4 milliards d’euros avec le ministre
nigérian de la Communication pour
la construction d’une ligne ferroviaire
de 1 385 km. Lire page 3
Croatie : Ramboll pour l’extension de l’aéroport de Dubrovnik
L’ingénieur-conseil danois supervisera les travaux de construction d’une
caserne de pompiers, d’une cantine,
d’un entrepôt et d’un bâtiment administratif. Lire page 3
Allemagne : les excédents budgétaires iront aux infrastructures de
transport
ENTREPRISES
DOCUMENT SPÉCIAL
CONSTRUCTION - INGÉNIERIE
ROUMANIE
Balfour Beatty change
Rénovation énergétique :
de patron et veut vendre évaluation du patrimoine
bâti
Parsons Brinckerhoff
Le PDG du constructeur britannique, en poste depuis un an,
a dû quitter le groupe après que
les projections des bénéfices
avant impôts de Balfour Beatty
pour 2014 aient été fortement
revues à la baisse. Lire page 7
PROJETS & CONTRATS ......................... 2
LES MARCHÉS ......................................4
ENTREPRISES ...................................... 7
Le "think tank" Buildings Performance Institute Europe a
publié une étude pour aider les
autorités du pays d’Europe de
l’Est à élaborer leur stratégie de
rénovation des bâtiments existants, requise par la directive
européenne sur l’efficacité
énergétique. Le BEM vous en
propose un extrait. Lire page 10
PRATIQUE ............................................ 9
DOCUMENT SPÉCIAL .......................... 10
Alors que le pays s’attend à des
records de recettes d’impôts cette
année, le gouvernement devrait
augmenter le budget consacré à
l’entretien des routes et chemins
de fer. Lire page 4
Marriott renforce sa présence au
Moyen-Orient
Le groupe hôtelier américain a
annoncé l’ouverture prochaine de six
nouveaux établissements à Dubaï et
en Arabie saoudite. Lire page 7
Orascom veut céder sa part de
Besix
La filiale du groupe diversifié égyptien, qui détient 50 % du capital du
major du BTP belge, est en discussion avec des parties intéressées en
vue de la vente de l’intégralité de sa
participation. Lire page 8
Tarkett finalise l’acquisition de
Gamrat
Le fabricant de sols français a acquis
l’ensemble de la filiale de production
de revêtements de sol vinyle du
groupe polonais, renforçant ainsi sa
présence en Europe centrale.
Lire page 8
N°1150
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PROJETS & CONTRATS
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ZOOM
Le plus grand hôpital du Danemark signé Herzog & de Meuron
La maîtrise d'œuvre du "Nouvel Hôpital
du Nord du Seeland" vient d’être attribuée, au terme d’un concours international, à l’agence Herzog & de Meuron.
Les célèbres architectes suisses, qui
travailleront pour la première fois en
Scandinavie, ont développé ce projet en
partenariat avec l'agence locale Vilhelm
Lauritzen. Ils étaient en finale contre les
cabinets danois BIG et C. F Møller.
L’ingénieriste sera Rambøll UK, filiale du
groupe danois.
Le "Nyt Hospital Nordsjælland", qui sera
situé dans la ville d'Hillerød, à une quarantaine de kilomètres au nord de Copenhague, sera le plus grand hôpital du
Danemark. Ce bâtiment de 124 000 m2
comptera 662 chambres, 4 000 employés
et représente un investissement d'environ
500 millions d'euros (équipement médical
compris). Il s'inscrit dans le "Plan national
de construction, de rénovation et
d’agrandissement" de seize hôpitaux à
travers le pays, pour lequel un budget de
5,5 milliards d'euros a été alloué par le
gouvernement et les régions. Dans la
région de Copenhague, en plus de ce
nouvel hôpital, cinq établissements
existants vont être agrandis ou rénovés
dans les années à venir.
Quatre niveaux au maximum
La commande initiale des institutions
publiques consistait à développer un
hôpital majeur, accueillant vingt-quatre
services médicaux différents, tout en
conservant un bâtiment aux dimensions
humaines et en respectant l'environnement naturel qui l'entoure. Ces demandes, associées à la contrainte de
créer des connexions internes de courtes
distances, ont fait émerger un bâtiment
en forme de trèfle à quatre feuilles laissant place à un vaste jardin au cœur de
l'hôpital. À contre-pied des établissements hospitaliers souvent massifs, le
bâtiment d'Herzog & de Meuron atteindra
une hauteur maximale de quatre niveaux.
Pourtant vaste (124 000 m2), le "Nouvel Hôpital du Nord du Seeland" présente
un profil bas et offre un vaste jardin aux patients. © Herzog & de Meuron
PROJETS
BELGIQUE Un tunnel pour le
ring d’Anvers
À la demande de la société de gestion
Antwerpen Mobiel, les ingénieristes
néerlandais Grontmij et Witteveen+Bos
vont étudier le projet qui vise à remplacer
les ponts inclus dans le ring R1 autour de
la ville belge d’Anvers, permettant de
franchir le canal Albert, par un tunnel à
double étage. Ce marché prolonge celui
déjà existant sur la liaison de bouclage du
ring, déjà réalisé par l’association momentanée "Tijdelijke Handelsvennootschap Rechteroever Tunnelspecialisten" composée de Grontmij et de Witte-
veen+Bos. L’équipe travaille depuis 2012
à la vérification de la faisabilité technique
et financière de l’option tunnel,
à l’élaboration du projet et à la préparation de l’appel d’offres. Les analyses de
faisabilité technique et financière ont
confirmé qu’il était préférable de construire un tunnel plutôt que de nouveaux
ponts. « Les surcoûts d’un tunnel par
rapport à de nouveaux ponts sont plus
qu’acceptables », selon Hans Baeten,
directeur du projet. « Si ce tronçon du ring
disparaît sous terre, les nuisances sonores pour les riverains diminuent. Par
ailleurs, la construction d’un tunnel dans
le sol libère de l’espace supplémentaire et
offre plus de sécurité pour les usagers du
ring. »
Les deux premiers niveaux seront dédiés
aux salles médicales alors que les deux
autres accueilleront les chambres des
patients. Situées sur les bords extérieurs
du bâtiment, elles viendront dessiner la
forme du jardin et offriront des accès
directs à celui-ci.
En matière de consommation énergétique, l'hôpital respectera les réglementations environnementales de construction
en vigueur au Danemark. Il suivra les
critères de la réglementation qui sera en
vigueur en 2015 pour un bâtiment classé
"basse consommation", soit 41 kWh/m2
par an + 1000/A. Certains équipements
devront être évolutifs vers les "normes
2020" visant à réduire au maximum la
consommation en énergie. L'aménagement des espaces extérieurs prendra en
compte la collecte de l'eau de pluie et sa
réutilisation sur le site.
Les travaux de construction de l’hôpital
doivent débuter à la fin de l'année 2017 et
la mise en service se fera début 2021.
L'établissement se situe au sein d'une
nouvelle zone de développement de
300 hectares appelée Hillerød Sud. Dans
les prochaines années, elle accueillera
des logements, des bureaux et une
nouvelle gare de trains régionale reliant
l'hôpital et ces nouveaux lieux de vie à la
capitale danoise. Le plan d'aménagement
est en cours d’élaboration et devrait
prendre en compte les caractéristiques
écologiques existantes de la zone pour
créer un quartier connecté à la nature et
favorisant un cadre de vie de qualité.
Clotilde Imbert
ROYAUME-UNI
Thames Tideway Tunnel :
Vinci et Fayat candidats
La société britannique de gestion des
services d'eau et de traitement des eaux
usées, Thames Water, a officiellement
lancé l’appel d’offres pour la construction
du troisième et plus importante partie du
projet de tunnel d’évacuation des eaux
usées de 25 km sous la Tamise, le
Thames Tideway Tunnel. Le contrat, qui
porte sur la partie centrale du tunnel
mesurant 12,7 km de long, est estimé
entre 600 et 950 millions de livres sterling
(entre 728 millions et 1,15 milliard
d’euros). Quatre consortiums, dont deux
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comprenant des entreprises françaises,
ont déjà été présélectionnés pour ce
contrat. Il n’est plus possible de candidater. Il s’agit de Bam Nuttall, Balfour Beatty
et Morgan Sindall ;͒Costain, Vinci et
Bachy Soletanche Limited ;͒Ferrovial
Agroman et Laing O’Rourke ;͒Skanska,
Bilfinger et Razel Bec (groupe Fayat). Les
entreprises retenues seront annoncées
en mai 2015. Une fois l’aval de la plus
haute autorité de la planification reçue, le
"Planning Inspectorate", les travaux
pourront démarrer en 2016 sur les
24 différents chantiers que comporte cet
énorme projet.
PORTUGAL
100 millions d’euros pour les
aéroports portugais
ANA, le gestionnaire des aéroports
portugais détenu depuis janvier 2013 par
le Français Vinci, a dévoilé son plan
stratégique et planifie près de 100 millions d’euros d’investissements sur les
trois ans à venir. La majorité de ces
fonds, environ 40 millions, est destinée à
l’aéroport de Lisbonne, Portela, pour
l’amélioration de l’une des pistes
d’atterrissage et son illumination
(17,6 millions), divers travaux de revêtement (4,6 millions) et l’aménagement du
terminal 1 (2 millions). À Porto, ANA
prévoit la construction d’un tunnel sous
piste pour 4,2 millions d’euros et des
réparations de surface pour 4,4 millions.
L’aéroport de Faro verra sa plateforme
rénovée, pour 16 millions. Le reste des
engagements sera réparti entre Madère
(10 millions d’€), Porto Santo (6,9 millions), et les quatre aéroports açoriens
(12,1 millions).
LUXEMBOURG
Le tramway confirmé
Le nouveau gouvernement luxembourgeois, dirigé par l’ancien maire de
Luxembourg-ville, Xavier Bettel, a confirmé la construction d’un tramway dans la
capitale, un projet contesté ces derniers
mois en raison de son coût. L’exécutif du
Grand-duché déposera avant l’été un
projet de loi afin de lancer les appels
d’offres de la première phase de 7,5 km,
à construire d’ici à fin 2017, entre la gare
centrale et le Parc des expositions,
à l’extrémité du quartier européen du
Kirchberg. Le budget partagé entre la
Ville de Luxembourg (2/3) et l’État s’élève
à 350 millions d’euros, dont la moitié en
travaux d’infrastructures. Le gouvernement a annoncé dans la foulée le prolongement de la ligne à ses deux bouts en
2021, notamment vers l’aéroport.
Il compte déposer courant 2015 un
nouveau projet de loi pour lancer les
marchés d’ingénierie, puis de travaux de
PROJETS & CONTRATS
cette extension d’un coût global chiffré à
204 millions.
ROYAUME-UNI
Google revoit son projet de
QG londonien
Le géant californien d’Internet a indiqué,
le 2 mai, envisager de lancer un nouvel
appel d’offres pour la construction de son
nouveau siège britannique dans la capital
britannique, initialement prévu dans les
environs de la gare de King’s Cross.
Le projet a été radicalement repensé par
les architectes depuis novembre 2013, à
la demande de Google, ce qui pourrait
faire doubler son montant. La première
version avait été estimée pour l’ensemble
du projet à près de 800 millions d’euros.
BAM Construct, la filiale britannique du
major du BTP néerlandais, avait remporté
le contrat pour la réalisation du bâtiment
en mars 2013, face au suédois Skanska
et au britannique Carillion, avec une offre
à 365 millions d’euros. Le constructeur,
qui dit « attendre comme tout le monde
de voir ce que Google va décider »,
s’interrogeait déjà en décembre dernier
quant à son maintien ou non en tant que
constructeur principal sur ce projet, après
l’annonce de sa modification à grande
échelle. Selon le site internet britannique
"Construction Enquirer", « il y a beaucoup
de spéculations quant aux prochaines
étapes. Certains évoquent même la
possibilité que Google recherche un
nouveau site pour son quartier général ».
Le premier projet devait s’intégrer au sein
d’un vaste programme de réhabilitation
du quartier de la gare londonienne de
King’s Cross, au nord de la capitale.
Le bâtiment de 70 000 m2, long et étroit,
conçu par l’agence d’architectes AHMM,
comprenait notamment une piscine et une
piste de course sur le toit, tout en offrant
un espace de travail pouvant accueillir
près de 5 000 employés. Le début des
travaux était prévu avant la fin de l’année
pour une inauguration en 2016, mais les
changements annoncés par Google
pourraient repousser ce calendrier de
deux ans.
CONTRATS
NIGÉRIA
China Railway pour une ligne
ferroviaire rapide
Le groupe de construction public chinois
China Railway Construction Corporation
(CRCC) a signé, le 5 mai, un accordcadre géant via sa filiale ingénierie,
CCECC, avec le ministère nigérian de la
Communication pour la construction
d’une ligne dite à grande vitesse (LGV)
au Nigeria, même si les trains n’y circuleront qu’à 120 km/h. Ce contrat, estimé à
3
9,4 milliards d’euros, porte sur la construction d’une voie ferrée de 1 385 km qui
reliera la capitale Lagos (ouest) à la ville
de Calabar (sud-est), en longeant le golfe
de Guinée. En tournée en Afrique,
le premier ministre chinois Li Keqiang a
déclaré « rêver de voir toutes les capitales africaines interconnectées grâce à
des trains à grande vitesse », et a indiqué
que la Chine était « prête à coopérer
avec l'Afrique pour transformer ce rêve en
réalité». Pour ce projet, CRCC utilisera la
technologie standard de chemins de fer
chinois, selon l’agence officielle chinoise
(Xinhua).
CROATIE
Ramboll pour l’extension de
l’aéroport de Dubrovnik
L’ingénieur-conseil danois Ramboll a
remporté, le 6 mai, un contrat pour une
mission de conseil et de gestion du projet
d’extension de l’aéroport de Dubrovnik,
en Croatie. L’agrandissement du terminal
comprendra, entre autres, la construction
d’une nouvelle caserne de pompiers et de
bâtiments qui abriteront l’administration
de l’aéroport, une cantine, ainsi qu’un
espace de stockage pour le fret aérien.
Ramboll accompagnera le maître
d’ouvrage dans ses prises de décisions et
s’assurera que les objectifs du contrat
sont bien remplis.
QATAR Aktor pour le plus
gros lot du métro de Doha
Le constructeur grec a remporté,
le 24 avril, à la tête d’un consortium de
cinq groupes de BTP, un contrat de
3,2 milliards d’euros pour la conception et
la construction de la ligne de métro "Gold
Line", qui traversera la capitale du Qatar
d’est en ouest. Il s’agit du plus gros
marché attribué par la "Qatar Railway
Company", l’organisme national qui
détient et gère l’ensemble du réseau ferré
qatari, sur les 25,8 milliards de dollars qui
ont été investis dans le cadre de la
création du métro de Doha. Le consortium, mené et détenu par Aktor à 32%,
comprend également l’indien Larsen &
Toubro, les turcs Yapi Merkezi Insaat et
STFA Group, ainsi qu’Al Jaber Engineering, le major du BTP qatari. Selon la
"Qatar Railway Company", la "Gold Line"
s’étendra sur 30,6 kilomètres, dont
13,1 km sous terre, et sera dotée de
20 stations, dont 13 souterraines.
Les travaux devraient durer 54 mois pour
se terminer en août 2018. « Ce projet
renforce la présence d’Aktor au Qatar et
au Moyen-Orient ainsi que son positionnement stratégique en tant que l’un des
principaux constructeurs internationaux »,
s’est félicité le groupe de BTP grec lors
de l’annonce de l’attribution de ce contrat.
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LES MARCHÉS
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ALLEMAGNE
Les excédents budgétaires iront aux infrastructures de transport
Le gouvernement allemand devrait consacrer les futurs surplus financiers nés de la bonne santé économique du pays
aux infrastructures routières et ferroviaires. C’est en tout cas ce qu’a déclaré Johannes Kahrs, le porte-parole pour les
questions budgétaires à l’assemblée fédérale (Bundestag) du parti social-démocrate (SPD), un des composants de la
grande coalition d’Angela Merkel. Selon lui, le gouvernement devrait augmenter en priorité le budget consacré à la
maintenance de ces infrastructures. Alors que l’Allemagne s’attend à des records de recettes d'impôts cette année,
le gouvernement pourrait notamment être en mesure de tenir ses promesses électorales, celle d’une remise à niveau du
réseau routier. Le projet d’un péage automobile pour les automobilistes devrait permettre par ailleurs d’augmenter
considérablement le budget ministère des Transports dans ce domaine. L’ensemble de l’enveloppe pour la maintenance
des infrastructures (routes et rail) est actuellement de plus de 10 milliards d’euros par an. Le gouvernement a chiffré à
7,2 milliards par an le besoin annuel supplémentaire pour l’entretien et la remise à niveau de ces infrastructures.
COMMENTAIRE
Un quart des 39 000 ponts routiers en Allemagne nécessite une rénovation urgente.
ÉTATS-UNIS
65 gigawatts de potentiel hydroélectrique non exploité
Selon un rapport publié, le 29 avril, par le laboratoire national d’Oak Ridge, un centre de recherche scientifique
supervisé par le ministère américain de l’Énergie (DoE), les trois millions de rivières et cours d’eau non aménagés aux
États-Unis représentent un potentiel hydroélectrique de 65 gigawatts (GW), soit l’équivalent de la capacité actuelle du
pays. L’Alaska, la Californie, le Colorado, ou encore le Montana figurent parmi les États qui disposent des potentiels les
plus importants. Le rapport d’Oak Ridge, intitulé "The new stream-reach development assessment", a pour vocation de
servir de document de référence permettant d’identifier les zones favorables à la mise en œuvre de projets de
production d’hydroélectricité dans le pays. Ce type d’électricité représente actuellement 7 % de l’énergie produite aux
États-Unis et y est la principale source d’énergie renouvelable. L’hydroélectricité permet au pays de réduire ses
émissions de CO2 de plus de 200 millions de tonnes par an. « Les États-Unis disposent d’énormes ressources d’énergie
propre et une exploitation responsable de ces ressources va participer à ouvrir la voie au développement d’un
portefeuille énergétique plus propre, plus durable et plus diversifié », a indiqué Ernest Moniz, le ministre américain de
l’Énergie. Le DoE a également annoncé la mise en place prochaine d’un « ambitieux programme de développement du
secteur hydroélectrique aux États-Unis sur le long terme ».
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LES MARCHÉS
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BELGIQUE
Wallonie : 4 300 nouveaux logements publics créés d’ici 2016
Le "Plan d’ancrage communal" 2014-2016, c’est-à-dire les objectifs consolidés des communes wallonnes en termes de
politique du logement, a été approuvé par le gouvernement régional. Ce programme ambitionne la création de
4 300 nouveaux logements, pour un budget de 216 millions d’euros, afin de répondre à la croissance démographique.
Sur l’année 2014, 1 800 logements seraient ainsi bâtis, puis un peu moins de 1 300 par an sur les années 2015 et 2016.
Sur la période précédente (2012-2013), 2 813 habitations avaient été créées, pour une enveloppe de 130 millions
d’euros. Les communes se voient attribuer l’objectif ambitieux de 10% de logements sociaux, avec sanctions à la clé si
elles ne respectent pas ce critère. Ces logements seront adaptés à des catégories telles que "personnes âgées",
"handicapées", "séparées", et suivront parfois un schéma original, comme le "Community Land Trust", système
permettant à des locataires de logements sociaux d’accéder à la propriété.
COMMENTAIRE
Non seulement ces constructions devront être conformes aux nouvelles exigences de la Région wallonne en
termes d’efficacité énergétique ("basse énergie", avec des normes K35 – niveau d’isolation global d’une
habitation – et EW60 – évaluation de l’économie d’énergie, correspondant à une consommation annuelle de
60 kWh/m2 pour le chauffage), mais également à la notion d’"habitat durable", définie dans le nouveau code du
logement comme « un concept qui comprend la consommation énergétique du bâtiment, mais aussi son
adaptation aux besoins des occupants au fil de l’existence, son accessibilité ». Chaque région belge est
autonome sur ces questions à condition que les objectifs européens d'économie d'énergie soient respectés.
POLOGNE
Vers un système de télépéage pour tous sur les autoroutes ?
La Pologne a tout intérêt à s'orienter rapidement vers l'abandon complet de la perception manuelle de péages sur les
autoroutes, selon une étude de la société de conseil Audytel, car la mise en place de ce système coûterait au pays
3,3 milliards d'euros entre 2016 et 2025, si l'on additionne les frais de fonctionnement, le temps perdu par les
conducteurs dans les files d'attente et le carburant brûlé par leurs véhicules à cause des arrêts. La mise en péage,
déjà en vigueur avec un système manuel pour l’ensemble des véhicules sur une partie du réseau autoroutier,
et uniquement pour les poids lourds sur 741 kilomètres avec un système électronique mis en place par l’autrichien
Kapsch (réputée inefficace), doit en effet être élargie à partir de 2016 à l’ensemble des 1 500 km du réseau. Les
autorités devront alors choisir entre un système de télépéage, un système de vignettes ou celui traditionnel du péage
manuel. Selon Audytel, le télépéage pourrait être mis en service sur les nouvelles autoroutes plus rapidement (un an
plus tôt), que le système manuel. Enfin, la mise en place d'un système électronique sur les 1 253 km d’autoroutes et
routes express qui seraient concernées d’ici 2020 coûterait environ 404 millions d'euros, soit 143 de moins que les
postes de péage manuel à mettre en place.
TURQUIE
Le boom des centres commerciaux continue
Selon une étude de la société de conseil international en immobilier d'entreprise DTZ, la Turquie reste actuellement le
premier marché concernant la construction de centres commerciaux en Europe. DTZ table sur plus de 6 millions de m2
de surface supplémentaire d’ici fin 2015. Parmi les grands investisseurs étrangers, les Allemands arrivent en tête.
Le groupe immobilier ECE, notamment, a déjà investi dans une quinzaine de centres commerciaux. En 2014, le groupe
de Hambourg a prévu de démarrer la construction d’un centre de 40 000 m2 à Ankara et une autre de 42 000 dans la
ville d’Afyon, dans l’ouest de la Turquie. Un autre groupe allemand est très actif : MFI AG d’Essen avec déjà huit centres
commerciaux à son actif.
COMMENTAIRE
Selon les analystes de DTZ, la Turquie reste un marché attractif en raison d’une forte croissance économique
(+8% dans la distribution en 2013) et d’une population qui augmente parmi les jeunes qualifiés, particulièrement
attirés par les modes de consommation occidentaux.
AFRIQUE
Le BTP allemand jette l’éponge sur le continent
Les entreprises de BTP d’outre-Rhin ne croient plus au marché africain. « La bataille contre la Chine est pratiquement
perdue. Il n’existe presque plus d’entreprises allemandes sur place », regrette Thomas Bauer, le président de la
Confédération de l’industrie de la construction (HDB). Selon lui, la Chine a choisi une stratégie qui fonctionne à
merveille : infrastructures contre matières premières. Beaucoup de pays sur le continent africain sont très prometteurs
pour le secteur du bâtiment. Mais le coût de la main-d’œuvre chinoise est tellement bas que les Allemands n’arrivent
plus à suivre sur les appels d’offres. « La corruption est également un gros problème. Il existe des régions où il est
devenu trop risqué pour les Allemands de négocier un contrat », déplore Thomas Bauer. Les constructeurs d’outre-Rhin
préfèrent se concentrer désormais sur les pays industrialisés plutôt que sur les pays émergents. Actuellement, 95% du
chiffre d’affaires à l’étranger (environ 32 milliards d’euros, selon les prévisions du HDB pour 2013) est réalisé en
Amérique du Nord, en Australie ou en Europe. Dans les années 1990, les Allemands réalisaient encore un cinquième de
leur chiffre d’affaires en Afrique et en Asie. Ils construisaient aussi de nombreuses infrastructures au Moyen-Orient,
notamment des ponts, des aéroports et des hôpitaux. « Il n’y a pratiquement plus d’entreprises allemandes en Arabie
Saoudite », regrette Thomas Bauer. « Les Asiatiques ont mis également la main sur la région du Golfe », ajoute-t-il.
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LES MARCHÉS
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QATAR
Le gouvernement contraint de réformer son Code du travail
Vivement critiqué par la communauté internationale dans la perspective de la préparation de la Coupe du monde de
football 2022 (BEM du 3 février 2014, p.12), le Code du travail qatari est en passe de subir d’importantes réformes.
Le premier ministre et le ministre de l’Intérieur de l’Émirat ont effet indiqué, le 5 mai, à l’agence de presse officielle du
Qatar, "Qatar News Agency", que des mesures étaient actuellement mises en place afin d’améliorer les conditions de
travail des employés étrangers, dont la catégorie des ouvriers. Ces mesures prévoiraient notamment la mise à
disposition des travailleurs de logements modernes, à l’opposé des camps précaires dans lesquels ils sont pour l’instant
cantonnés. Un nouveau système législatif de protection des droits de ces travailleurs serait également à l’étude.
Le ministère du Travail et des Affaires sociales plancherait aussi sur des amendements au Code du travail pour le
rendre conforme aux normes internationales. L’un de ces amendements prévoirait la mise en place d’un système de
protection des salaires qui obligerait les employeurs à verser les paies des salariés sur leurs comptes et non pas en
liquide, ce qui permettrait aux ouvriers de prouver facilement le non-versement de ces salaires devant les tribunaux.
Le système de parrainage, qui rend les travailleurs extrêmement dépendants de leurs employeurs et cristallise les
critiques des organisations internationales, pourrait lui aussi être très prochainement réformé. C’est ce qu’a indiqué
Nasser Mohammed Al Sayed, directeur du "département d’enquête et de suivi" du ministère de l’Intérieur, au quotidien
qatari anglophone "The Peninsula", le 5 mai dernier. « En ce qui concerne l’annulation des systèmes de parrainage et
de permis de sortie du territoire, je peux vous dire qu’il y aura bientôt de bonnes nouvelles pour tous les citoyens et les
migrants. Les changements à venir vont satisfaire tout le monde. Et s’il est nécessaire d’annuler des systèmes et de les
remplacer par un autre, nous n’hésiterons pas », a-t-il indiqué. Une délégation de l’Organisation internationale du
Travail, émanation de l’ONU, s’est rendue sur place le mois dernier, et a signé un accord de "coopération technique"
de trois ans avec le gouvernement pour l’accompagner dans ces réformes.
SLOVAQUIE
Optimisme pour le génie civil et le résidentiel
Dans un rapport publié en mars dernier, et intitulé « Le secteur de la construction en Slovaquie 2014 – Prévisions de
développement pour 2014-2019 », PMR se veut optimiste pour le BTP de ce pays. Après deux ans de déclin,
les activités de génie civil ont repris en 2013, et la société de conseil spécialisée dans l’Europe de l’Est estime que le
secteur devrait même devenir, à court terme, l’un des importants vecteurs de croissance dans le pays. Pour PMR,
les fonds européens qui devraient être alloués à la Slovaquie pour la période 2014-2020 seront le principal facteur de la
redynamisation du marché de la construction. Selon eux, « la Slovaquie va recevoir un total de 3,9 milliards d’euros de
l’Union européenne pour la construction d’infrastructures de transports pour la période 2014-2020, ce qui représente
une hausse de plus de 750 millions d’euros par rapport à la période 2007-2013. Sur cette somme, environ 850 millions
iront au secteur de la construction ferroviaire et 1,6 milliard dans la construction de routes ». L’allocation de ces
financements, issus du Fonds de cohésion, du Fonds européen de développement régional (Feder) ou du "Mécanisme
pour l'interconnexion en Europe", et leur répartition, n’ont pas encore été définitivement décidées par la Commission.
Le secteur devrait également profiter des programmes d˅investissements massifs dans les infrastructures routières
annoncés par le ministre slovaque des Transports, de la Construction et du Développement régional en 2013,
Ján Poþiatek. Celui-ci souhaite que tous les contrats liés aux infrastructures routières couverts par le programme de
financement 2014-2020 de l’UE soient attribués d’ici 2015, afin que tous les chantiers soient lancés entre 2015 et 2020.
Selon PMR, parmi ces projets, la construction de l˅autoroute D1 qui doit relier Bratislava, à l˅ouest, et Kosice, à l˅est, est
une « priorité absolue » pour le ministère. Ján Poþiatek souhaite également que les travaux de modernisation prévus
sur 1 040 km de routes nationales aient débuté, et soient même terminés sur 834 km, d’ici 2016. Dans le secteur
ferroviaire, le ministère des Transports slovaque compte lancer en 2014 deux projets de modernisation de voies ferrées
de 77 km et 79 km respectivement. PMR se dit également optimiste pour le résidentiel, qui a enregistré une croissance
de 3 % entre 2012 et 2013. Le secteur devrait bénéficier de la baisse des taux d’intérêt, de la chute du nombre de
logements disponibles et, paradoxalement, des prix d’acquisition, ainsi que du nombre important de projets de
construction d’unités d’habitations annoncés en 2013. PMR émet toutefois quelques réserves. « La fragilité financière
des constructeurs slovaques (qui sont en majorité des PME), l’absence de transparence dans le secteur de la
construction, ainsi que le faible pouvoir d’achat des Slovaques pourraient avoir un effet négatif sur ces prévisions »,
avertit la société de conseil. Si ces prévisions restent plutôt optimistes pour le génie civil et le logement, elles sont plus
pessimistes pour la construction non résidentielle. « La croissance ne devrait pas reprendre dans ce secteur en 2014 en
raison de la quasi-absence de projets. La construction de locaux industriels est quasiment gelée et le lancement de
projets de bureaux au cours des deux prochaines années est peu probable. La situation n’évoluera pas tant que la
confiance des sociétés et des commerçants reste au point mort, les empêchant de prévoir de nouveaux
investissements », précise PMR. Seuls des projets de moindre ampleur, et dans de petites villes, sont prévus dans les
secteurs commerciaux et industriels.
Découvrir le rapport sur http://tinyurl.com/PMRslovaquie
À SUIVRE
POLOGNE Le logement redémarre. La construction résidentielle rattrape le temps perdu en Pologne, selon l'Office central des
statistiques : au cours des trois premiers mois de l'année 2014, des permis de construire portant sur 33 940 logements ont été délivrés,
soit 15,5% de plus que lors de la même période en 2013, année où l'on avait enregistré une chute de 23,2%. Plus de la moitié des
permis de construire, soit 17 850, ont été accordés à des promoteurs, ce qui marque une hausse de 48,3% par rapport à 2013.
Celle-ci avait été marquée par une chute de 34,1%.
N°1150
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12 MAI 2014
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12 MAI 2014
ENTREPRISES
ENTREPRISES
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PROMOTION – INVESTISSEMENT
Marriott renforce sa présence au Moyen-Orient
Le groupe hôtelier américain a annoncé, le 4 mai, à l’occasion de "l’Arabian Hotel Conference" de Dubaï, l’ouverture
prochaine de six nouveaux établissements dans la péninsule arabique, selon le site spécialisé sur le BTP dans la région
"Construction Week online". Trois d’entre eux seront implantés à Dubaï : le "Renaissance Dubai Downtown Hotel"
(312 chambres) devrait ouvrir en 2015, tandis que la date de mise en service du "Dubai Marriott Hotel City Walk" et du
"Marriott Executive Apartments Dubai City Walk", qui seront construits au sein du quartier commerçant de "City Walk",
n’a pas été précisée. Les trois autres nouveaux établissements du groupe américain au Moyen-Orient seront implantés
en Arabie saoudite : le "Courtyard by Marriott Al Khobar" et le "Residence Inn by Marriott Al Khobar" seront réalisés à
Khobar, en bordure du golfe Persique, tandis que le "Residence Inn by Marriott Jazan" ouvrira au cours du dernier
trimestre 2014 à Jazan (sud-ouest du pays), au bord de la mer Rouge. Ces six nouveaux projets s’ajoutent au "Jeddah
Marriott Hotel", un établissement de 283 chambres à l’ouest de l’Arabie saoudite, dont l’ouverture a récemment été
annoncée par Marriott International pour fin 2016. Au cours de "l’Arabian Hotel Conference", le groupe hôtelier a
également révélé qu’il ouvrirait ses deux premiers établissements en Irak en 2017. « Le développement rapide de la
présence de Marriott International au Moyen-Orient et en Afrique répond à l’énorme potentiel que nous continuons
d’observer dans la région », a expliqué Alex Kyriakidis, PDG de la filiale Moyen-Orient et Afrique du promoteur lors de la
conférence. « En ce moment, les économies des pays du Golfe enregistrent une forte croissance de leur PIB, qui se
traduit par des opportunités pour l’industrie hôtelière. Naturellement, en tant qu’acteur clé de cette industrie, nous
souhaitons profiter de ces opportunités. L’acquisition récente de "Protea Hospitality Holdings" en est un bon exemple,
et bien que nous soyons désormais le plus important opérateur hôtelier d’Afrique, nos ambitions sont toujours aussi
fortes dans ces deux zones. » L’achat du groupe hôtelier sud-africain Protea Hospitality Holdings a été finalisé en début
d’année. Par ailleurs, Marriott va ouvrir cinq nouveaux hôtels sur le continent, en Afrique du Sud, au Nigeria, au Ghana
et au Rwanda avant le premier trimestre 2015.
COMMENTAIRE
Marriott International annonce gérer 160 hôtels (23 000 chambres) dans la région Moyen-Orient-Afrique depuis
le rachat de "Protea Hospitality Holdings".
ARCHITECTURE – INGÉNIERIE
Balfour Beatty change de patron et veut vendre Parsons Brinckerhoff
Andrew McNaughton, le PDG du constructeur britannique, a fait les frais d’un nouvel avertissement du groupe sur ses
résultats, le troisième en 18 mois. Balfour Beatty a indiqué le départ immédiat du patron du groupe, en poste depuis un
an seulement, tout en annonçant que les bénéfices annuels 2014 avant impôts seraient compris entre 145 et
160 millions de livres sterling (176-195 millions d’euros), contre 187 millions de livres (227 millions d’euros) en 2013. De
nouvelles prévisions qui sont bien moins élevées que les propres projections du groupe – qui espérait encore en mars
enregistrer « un léger progrès en 2014 » – et en dessous des attentes des analystes qui tablaient eux sur
190 millions de livres en moyenne, selon des données Thomson Reuters. Balfour Beatty pointe du doigt les activités
BTP au Royaume-Uni (UK construction), qui affichent des bénéfices de 30 millions de livres (36 millions d’euros) en
deçà des attentes, compte tenu d’un ralentissement de la demande pour les grands projets d’infrastructure et la perte de
contrats au profit de concurrents due aux problèmes opérationnels importants du groupe. Balfour, qui opère dans plus
de 80 pays, a également annoncé qu’il avait commencé une évaluation stratégique du groupe en début d’année afin
d’explorer les moyens de simplifier sa structure. Il étudie notamment la revente possible de Parsons Brinckerhoff,
cabinet d’ingénieurs-conseils aux États-Unis (CA de 3 milliards de dollars en 2013), afin d’améliorer l’organisation du
groupe, qui mène de front des activités de service et de construction. Balfour avait acheté la société en 2009 pour 626
millions de livres (761 millions d’euros), une acquisition supposée « transformer le futur de la société », comme le note
l’analyste Alastair Stewart du courtier Westhouse Securities. « Ce rapport d’activité est une fois de plus décevant », a
déclaré le président exécutif du groupe, Steve Marshall, qui va prendre les rênes du groupe jusqu’à ce que le
successeur de McNaughton soit annoncé.
COMMENTAIRE
Le jour de l’avertissement, le mardi 6 mai, les actions Balfour Beatty perdaient près d’un cinquième de leur
valeur à la bourse de Londres, pour finir à 228 pence.
CONSTRUCTION – EXPLOITATION
Strabag ne croit plus au marché russe
À l’occasion de la présentation du bilan de l’année 2013 à la presse, le patron du major du BTP autrichien a remis en
cause la stratégie de développement du groupe en Russie. Thomas Birtel ne se fait plus d’illusions sur les espoirs de
son prédécesseur, Hans Peter Haselsteiner, de devenir numéro 1 en Europe grâce au marché de la Fédération. « C’est
un objectif qui n’est plus réalisable », a-t-il reconnu. Malgré la présence de l’oligarque russe Oleg Deripaska dans le
capital (près de 20%), ce marché ne représente pas plus de 3% du chiffre d’affaires. Hans Peter Haselsteiner, l’ancien
patron du major autrichien, avait assuré en 2007 qu’il ferait de la Russie son troisième marché après l’Allemagne
(43% du CA en 2013) et l’Autriche (15%). L’Europe de l’Est et du Centre, dont la Russie, a représenté 25% de l’activité
l’an passé. Thomas Birtel a également fait savoir que la faillite d’Alpine, ancien numéro 2 du BTP autrichien, n’a pas mis
fin à une « concurrence désastreuse » sur le marché intérieur. « Le marché est toujours marqué par une surcapacité »,
a-t-il déclaré. Strabag a, enfin, annoncé qu’il se remettait de la crise avec un résultat net qui a doublé en 2013
(113 millions d’euros), mais qui reste inférieur aux années d’avant la crise (157 millions en 2008). Le chiffre d’affaires a
reculé de 4% en 2013, à 12,5 milliards d’euros.
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ENTREPRISES
N°1150
N°1150
12 MAI 2014
Orascom veut céder 50% du major du BTP belge Besix…
Le constructeur et producteur de ciment Orascom Construction Industries (OCI), filiale du groupe diversifié égyptien
Orascom, a annoncé dans son rapport annuel, publié fin avril, qu’il envisage de se séparer de sa participation de 50%
dans Besix. « Des discussions ont été lancées avec des parties intéressées qui pourraient mener à la vente de notre
participation », est-il également précisé dans ce rapport. Si le major du BTP d’outre-Quiévrain a indiqué au BEM ne pas
en savoir plus sur les éventuels repreneurs, le nom d’Arabtec a été évoqué à plusieurs reprises dans la presse belge et
internationale. Le major du BTP à Dubaï (CA : environ 1,1 milliard d’euros en 2013), qui a travaillé avec Besix sur le
projet Burj Khalifa, la plus haute tour du monde, a en effet indiqué mener des négociations en vue de reprendre une
importante entreprise de construction européenne, sans plus de précisions. Interrogé par le BEM sur l’identité des
"parties intéressées", Orascom n’a pas non plus souhaité s’exprimer. Le groupe égyptien avait acquis 50% des parts du
constructeur belge en 2004 dans le cadre d’un "level management buy-out " (LMBO), la direction de Besix conservant
les 50 % restants. En 2013, le constructeur belge a enregistré un chiffre d’affaires de 2,31 milliards d’euros, en hausse
de 8,5 % par rapport à l’année précédente. L'EBITDA de Besix a atteint les 121,9 millions d'euros contre l’an dernier,
en chute de 6,9% par rapport à 2012.
… qui mise sur la France et la Pologne pour sa filiale "Promotion"
« Nous sommes une entreprise de promotion immobilière au sein d’un groupe de construction », a expliqué le 28 avril,
lors d’une conférence de presse Gabriel Uzgen, administrateur délégué de Besix Red, la filiale du constructeur belge.
En 25 années d’existence, Besix Red a développé des projets allant de la réalisation d’immeubles résidentiels de
quelques dizaines d’appartements, jusqu’à des complexes multi-usage de grande importance, totalisant quelques
800 000 m2 depuis sa création. Le logement, qui représente 65% de son chiffre d’affaires, se situe au cœur de sa
stratégie d’investissement. Ses axes de développement stratégique ont été clairement définis : repositionnement et
optimisation du portefeuille existant, prises de position stratégiques en Belgique et à Bruxelles en particulier, diversification des activités et expansion géographique. Outre-Quiévrain, Besix Rex pilote le projet Europea, c’est-à-dire
NEO1, la première phase de réaménagement du plateau du Heysel (BEM du 5 mai, p.2). Mais dans un souci de
diversification géographique, le bras immobilier du groupe Besix, déjà très présent au Grand-Duché de Luxembourg,
s’intéresse aussi à la France (Paris, Lyon et Lille) et maintient une croissance forte en Pologne. « Dans chacun de ces
pays, nous travaillons avec un partenaire local qui a une connaissance du marché, » précise G. Uzgen. Le chiffre
d’affaires 2013 de Besix Red a atteint 65 millions d’euros et le promoteur prévoit de réaliser 190 millions d’ici 3 à 4 ans.
INDUSTRIE – DISTRIBUTION
Sanitaire : Hansgrohe, une stratégie payante à l’étranger
L’industriel allemand, spécialiste des sanitaires, a profité en 2013 de la forte demande étrangère, notamment en
Amérique du Nord, en Chine et en France, mais aussi en Asie et en Amérique latine pour faire progresser son chiffre
d’affaires. Celui-ci a augmenté de 4,5% en 2013 (841 millions d’euros). Il devrait encore monter de 5% en 2014, selon
les prévisions du groupe teuton. L’objectif est de dépasser le milliard à moyen terme. Le résultat net a atteint
89,3 millions d’euros (+10%). L’industriel allemand, dont le principal concurrent est son compatriote Grohe, mène depuis
plusieurs années une stratégie d’expansion mondiale, en particulier sur les marchés émergents. Le continent africain est
notamment jugé « très prometteur », un marché sur lequel Hansgrohe a progressé de 12% en 2013. Le groupe devrait
également créer une nouvelle société de distribution à Istanbul pour répondre au fort potentiel de la Turquie et des
régions avoisinantes. Hors d’Allemagne, Hansgrohe a réalisé en Chine (Shanghai) son plus gros investissement en
2013 (son usine de Songjiang, près de Shanghai, a été agrandie de 8 000 m2 de surface de production supplémentaire).
La stratégie de développement à l’international s’accompagne d’un investissement « massif » dans la R&D.
« Nous avons lancé de nouveaux produits qui ont été très bien reçus par nos clients », a insisté Siegfried Gänsslen,
le président du groupe, lors de la présentation du bilan annuel à la presse.
Tarkett finalise l’acquisition du polonais Gamrat
Le fabricant de sols français a annoncé la finalisation, le 30 avril, de son acquisition de la totalité de Gamrat Flooring,
une société polonaise de revêtements de sol vinyle et de revêtements muraux haute performance majoritairement
dédiés aux équipements publics, ainsi que de films plastiques. Le major européen du secteur avait signé, fin janvier,
un accord préliminaire avec le polonais Gamrat S.A., le fabricant de matériaux de construction en PVC et polyéthylène
qui détenait alors 100 % de Gamrat Flooring (Gamrat Wykladziny Sp Zo.o), en vue de son rachat (BEM du 3 mars 2014,
p.7). Le groupe français n’a pas souhaité communiquer le montant de l’opération. « Par cette acquisition, Tarkett
renforce ses activités sur des segments à forte valeur ajoutée et en croissance, tels que les hôpitaux, la santé et
l’éducation, principalement dans les pays de l’Europe Centrale, en particulier en Pologne, où Gamrat détient de solides
positions. », a indiqué Tarkett. En 2013, l’activité de revêtement de sol vinyle de la filiale de Gamrat, qui compte près de
220 salariés, a réalisé un chiffre d’affaires d’environ 20 millions d’euros et enregistré une croissance régulière au cours
des trois dernières années. Avant cette acquisition, Tarkett disposait déjà d’une usine à l’ouest de la Pologne et d’un
espace de vente à Varsovie. « Cette acquisition ciblée est conforme à notre stratégie de croissance externe, notamment
en consolidant le marché très fragmenté des revêtements de sol. Nous renforçons ainsi le leadership de Tarkett dans la
fabrication et la commercialisation des revêtements de sol en vinyle de haute performance en Europe Centrale »,
a indiqué Michel Giannuzzi, président du directoire de Tarkett.
COMMENTAIRE
« L’acquisition de Gamrat Flooring est la déclinaison de la stratégie que s’est fixée Tarkett (voir l’interview de
Michel Giannuzzi dans le BEM du 29 avril 2013, p.12), consistant à saisir les opportunités de croissance des
différentes zones géographiques, d’élargir son offre de produits et de participer à la consolidation du marché.
La société entend poursuivre sa stratégie de croissance externe par des acquisitions ciblées et des intégrations
réussies», a indiqué le groupe français au BEM.
N°1150
N°1150
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PRATIQUE
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12 MAI 2014
CARNET
AGENDA
8-10 JUIN 2014 / ERBIL (KURDISTAN IRAKIEN)
CROSSRAIL
Simon Wright
Conférence "Kurdistan projects"
La conférence "Kurdistan projects", organisée par
"Meed events" du 8 au 10 juin prochains, a pour
objectif de présenter les nombreuses opportunités
dans tous les secteurs, y compris celui du BTP,
et le climat d’affaires du Kurdistan irakien.
La région autonome du nord de l’Irak s’étend sur
plus de 40 000 m2, soit près de quatre fois la taille
du Liban, et compte plus de 4 millions d’habitants.
Mal connue sur la scène internationale, elle offre
pourtant de nombreuses opportunités pour les
groupes internationaux. L'entrée en vigueur, en
2006, de la « loi sur l'investissement », qui a
simplifié les démarches des investisseurs étrangers dans la région, est à l’origine d’une croissance économique très rapide. Depuis 2011,
le Kurdistan irakien a ainsi attiré plus de
14 milliards d’euros d’investissements, et les
économistes prévoient une croissance de plus de
9 % de l’économie de la région pour 2014.
Cette prospérité économique a entraîné un boom
de la construction, et les projets urbains, résidentiels, hôteliers et de commerciaux se multiplient.
Entre 2006 et 2013, plus de 5,8 milliards d’euros
de contrats ont été adjugés dans le secteur de la
construction au Kurdistan irakien, soit 40 % de la
valeur totale des marchés attribués pendant cette
période. Le BTP devrait encore bénéficier de
nombreuses opportunités dans la région au cours
des prochaines années. Des projets de construction d’une valeur totale de 4,8 milliards d’euros ont
en effet d’ores et déjà été approuvés. Les constructeurs n’ont pas encore été désignés. Le projet
de réfection totale du centre-ville d’Erbil, toujours
à l’étude, et d’une valeur de 2,1 milliards d’euros
est le plus important de ces projets. Il a d’ailleurs
valu à la capitale de la région le surnom de
"nouvelle Dubaï". Ce foisonnement de projets fait
du Kurdistan irakien l’un des marchés les plus
dynamiques au monde.
En dehors de l’environnement d’affaires favorable
aux investisseurs étrangers et du boom économique, la région autonome met en avant
l’atmosphère de sécurité qui y règne. L’absence
d’attaque terroriste majeure depuis 2007 rassure
les investisseurs et a permis au Kurdistan de
devenir la zone la plus prospère d’Irak.
"Kurdistan projects" sera l’occasion pour les
groupes étrangers qui souhaitent s’implanter ou
se développer sur le marché de la région autonome de rencontrer les grands décideurs et
membres du gouvernement du Kurdistan irakien.
Les projets en cours y seront également présentés, ainsi que les réglementations en vigueur dans
la région.
La première journée de conférences sera consacrée à l’immobilier et s’achèvera par un cocktail
au cours duquel les promoteurs, investisseurs et
constructeurs locaux pourront rencontrer les
groupes internationaux qui souhaitent les accompagner dans leurs projets. Au cours des deux
jours suivants, plusieurs conférences seront
dédiées à la construction. Une séance de questions-réponses avec plusieurs membres du gouvernement régional au sujet du fonctionnement et
du développement des investissements privés au
Kurdistan irakien est notamment prévue au
programme du 9 juin.
Voir : www.kurdistanprojects
INDEX
Aktor.................................. 3
Al Jaber Engineering ......... 3
Bachy Soletanche
Limited .............................. 3
Balfour Beatty.................... 3
Bam .................................. 3
BAM .................................. 3
Carillion ............................. 3
9
China Railway
Construction
Corporation ....................... 3
Costain .............................. 3
Fayat ................................. 3
Ferrovial Agroman............. 3
Google .............................. 3
Grontmij ............................ 2
Laing O’Rourke ................. 3
Larsen & Toubro ............... 3
Morgan Sindall .................. 3
Ramboll ............................. 3
Razel Bec ......................... 3
Skanska ............................ 3
Skanska, Bilfinger ............. 3
STFA................................. 3
Thames Water .................. 2
Vinci .................................. 3
Witteveen+Bos .................. 2
Yapi Merkezi Insaat .......... 3
Le directeur du développement des projets
de la Network Rail,
l’opérateur de chemins
de fer britannique, a
accepté de devenir le
nouveau directeur de
programme pour
Crossrail, le RER
londonien. Il prendra
ses fonctions cet été.
Depuis 14 mois,
il supervisait le projet de
réhabilitation de la gare
d’Euston, à Londres, qui
accueillera la future
LGV britannique.
Avant de rejoindre la
Network Rail, il avait
également travaillé sur
les Jeux olympiques de
2012.
Il est le quatrième
membre de la direction
à quitter l’opérateur de
chemins de fer depuis le
début de l’année.
ARABTEC
Iyad Abdalrahim
Iyad Abdalrahim a été
nommé, le 4 mai,
directeur financier
d’Arabtec Holding,
une multinationale
dubaïote qui dispose de
nombreuses filiales
spécialisées dans la
construction au MoyenOrient, au Pakistan ou
encore en Russie
(voir en p. 8 de ce n°).
Il occupait jusque-là le
poste de directeur
financier d’Arabtec
Construction, major du
BTP aux Émirats arabes
unis, et filiale historique
de la holding.
Bulletin Européen du Moniteur - 17, rue d’Uzès, 75108 Paris cedex 02. Tél. : 01.40.13.30.14. Fax : 01.40.13.52.48. E-mail : [email protected]
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Rédacteur en chef délégué : Hugues Boulet. Tél. : (01.40.13.30.14) ; E-mail : [email protected]. Journaliste : Julie Guérineau. Tél. : (01.40.13.32.06) ;
E-mail : [email protected]. Le Bulletin Européen du Moniteur est réalisé avec la collaboration de la rédaction du Moniteur du BTP et de ses
correspondants exclusifs dans le monde. Chargée de diffusion : Nina Yingui. Tél. : (33-1) 40.13.38.12 ; fax: (33-1) 40.13.51.19 ; E-mail : [email protected]
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Courbevoie – Dépôt légal : mars 2014. Le Bulletin Européen du Moniteur est édité par Groupe Moniteur, SAS au capital social de 333 900 €. Siège social, 17, rue d’Uzès, 75108 Paris cedex 02. RCS Paris B
403.080.823. Code APE 5814 Z. N° SIRET 403.080.823.00012. N° TVA intracommunautaire - FR 32 403.080.823. Principal actionnaire : Info Services Holding. Commission paritaire n°0609 I 85014.
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DOCUMENT SPÉCIAL
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12 MAI 2014
Rénovation énergétique en Roumanie :
évaluation du patrimoine bâti
Le "think tank" Buildings Performance Institute Europe (BPIE) a publié une étude visant à aider les autorités de
ce pays d’Europe de l’Est dans l'élaboration de leur stratégie de rénovation du patrimoine bâti, tel que requis par
l'article 4 de la directive sur l'efficacité énergétique (2012/27/UE). Selon l’association, une réduction des
émissions de CO2 provenant des bâtiments de 80 % d'ici 2050 (par rapport à 2010) est possible et souhaitable.
Cette étude comprend une évaluation technique du potentiel économique pour la rénovation, les différentes
options politiques et les scénarios sur la façon dont la rénovation des bâtiments pourrait se développer.
RÉNOVATION EN ROUMANIE UNE STRATÉGIE POUR LA
RÉNOVATION ÉNERGÉTIQUE DU
PATRIMOINE BÂTI DE LA ROUMANIE
représentant 61% du total. Dans le stock
non résidentiel, la superficie totale de
plancher se résume à 67 200 000 m2.
Le stock non résidentiel est réparti sur
différents types de bâtiments comme
indiqué dans la figure 1.
Certaines des statistiques clés pour le
secteur résidentiel sont :
• 88,5 % des logements sont habités en
permanence.
• Près de la moitié des foyers (47,5%)
sont situés dans les zones rurales, ce qui
signifie que la population rurale de la
Figure
1
Répartition
du
patrimoine
bâti
(…)
Roumanie est au-dessus de la moyenne
non-résidentiel par type. Source: Data Hub de
européenne.
BPIE.
PHASE 2 – ÉVALUATION DU POTENTIEL
• Dans les zones rurales, 95% des logeBureaux
16,3%
ments sont des maisons familiales indiviTECHNIQUE ET ÉCONOMIQUE
Bâtiments scolaires
16,9%
duelles.
Hôpitaux
13,8%
• Dans les zones urbaines, 72 % des
Caractérisation du patrimoine bâti
logements se trouvent dans les grands
Hôtels et restaurants 7,7%
blocs d'appartements, avec une moyenne
Équipements sportifs 7,0%
Il y a 493 000 000 m2 de surface plancher
de près de 40 appartements par bloc.
Commerce de gros et
27,2%
de bâtiment en Roumanie, dont 86% sont
• Plus de 60% des immeubles possèdent
de détail
comptabilisés dans les bâtiments résiden4 étages, tandis que 16% ont 10 étages.
Autres bâtiments non
11,1%
tiels. Sur les 8,1 millions de logements,
• La propriété privée est la forme domirésidentiels
les maisons individuelles dominent,
nante de
l'occupation,
ce qui représente 84 %
du stock total.
ϱϭϳϬϬϬϬ
• La Roumanie est inhabiϰϳϬϬϬϬϬ
ϭϴϯϬϬϬϬϬ
tuelle dans
l'UE en ayant
ϵϮϱϬϬϬϬ
ϳϰϱϲϬϬϬ
seulement
une infime
ϭϭϯϰϵϬϬϬ
proportion,
1 %, de
ϭϬϵϵϬϬϬϬ
bâtiments
DĂŝƐŽŶƐƵŶŝĨĂŵŝůŝĂůĞƐ
dont la
ϭϲϭϯϰϲϰ
propriété est
DĂŝƐŽŶƐŵƵůƚŝĨĂŵŝůůĞƐ
publique ;
ƵƚƌĞƐďąƚŝŵĞŶƚƐƌĠƐŝĚĞŶƚŝĞůƐ
les 15%
restants sont
ƵƌĞĂƵdž
dans une
ϮϳϯϯϭϯϱϴϮ
certaine
ąƚŝŵĞŶƚƐƐĐŽůĂŝƌĞƐ
forme de
propriété
,ƀƉŝƚĂƵdž
mixte.
ϭϱϭϯϬϳϬϱϰ
• Les logeƋƵŝƉĞŵĞŶƚƐƐƉŽƌƚŝĨƐ
ments multifamiliaux ont
,ƀƚĞůƐĞƚƌĞƐƚĂƵƌĂŶƚƐ
une superficie
moyenne
ŽŵŵĞƌĐĞƐĞŶŐƌŽƐĞƚĚĞĚĠƚĂŝů
chauffée de
ƵƚƌĞƐďąƚŝŵĞŶƚƐŶŽŶƌĠƐŝĚĞŶƚŝĞůƐ
48 m2, qui se
compare à
73 m2 pour
les logements
à famille
unique.
Figure 2 - Répartition du patrimoine bâti par catégorie de bâtiment (m²). Source: Data Hub de BPIE.
ZĠƉĂƌƚŝƚŝŽŶĚƵƉĂƚƌŝŵŽŝŶĞďąƚŝ
ƉĂƌĐĂƚĠŐŽƌŝĞĚĞďąƚŝŵĞŶƚ
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12 MAI 2014
Selon les données du recensement
datant de 2011, tandis que la population
de la Roumanie a diminué de plus de
2 millions habitants enregistrés depuis
2002, à 19 millions, la zone de surface
plancher résidentiel a augmenté, s'établissant à 559 millions de m2. Cela peut
s'expliquer en partie par la tendance
générale vers des logements plus grands
– historiquement, la surface moyenne de
plancher habitable par habitant était
d'environ 55 m2. Il y a un étalement des
villes roumaines, en raison de la construction de logements individuels dans les
zones suburbaines.
En termes de profil d'âge, la plupart des
bâtiments résidentiels ont été construits
dans la seconde moitié du 20ème siècle,
avec la période 1961-1980 ressortant
comme l’époque de construction la plus
importante, comme illustré sur la figure 3.
La grande majorité des logements roumains ont été construits à une époque où
aucune exigence spécifique au thermique
n’avait été formulée, ou lorsque ces
exigences n’étaient pas obligatoires. Ceci
peut être vu sur la figure 4. Du point de
vue de la consommation d'énergie, par
conséquent, il subsiste un potentiel très
important pour le stock existant afin qu’il
soit mis à des normes de performance
énergétique plus élevées, ce qui souligne
l'importance d'une stratégie ambitieuse de
rénovation du bâti pour la Roumanie.
Plus de 90 % de la superficie totale de
plancher résidentiel a été construite avant
1989. L’énergie pour le chauffage représente environ 55% de la consommation
globale d'énergie dans des appartements
et jusqu'à 80 % dans les maisons individuelles. En fonction de la zone climatique, une maison unifamiliale consomme
en moyenne 24 % plus d'énergie par m2
DOCUMENT SPÉCIAL
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qu'un logement pour multifamille.
© BPIE avril 2014
Vous pouvez retrouver l’étude complète à
l’adresse suivante :
http://tinyurl.com/tude-roumanie
Surface totale (m²)
Figure 3 - Profil d'âge du patrimoine bâti résidentiel (source: Data Hub de BPIE)
Ƒ Logements pour plusieurs familles
Ƒ Logements pour famille unique –
maisons mitoyennes
Ƒ Logements pour famille unique –
maisons détachées
Figure 4 - Normes de rendement thermique (valeur U) pour les murs de différents types de bâtiments et de tranche d’âge. Source: Data Hub de BPIE.
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