L’HEBDOMADAIRE DE LA CONSTRUCTION À L’INTERNATIONAL LE FIL D’ACTU Royaume-Uni : Vinci/Fayat candidats au Thames Tideway Tunnel Quatre consortiums ont été présélectionnés pour la construction de la dernière partie du projet de tunnel d’évacuation des eaux usées sous la Tamise. Lire page 2 100 millions d’euros pour les aéroports portugais N°1150 - LUNDI 12 MAI 2014 @BEMredac ZOOM MARCHÉS DANEMARK SLOVAQUIE Le plus grand hôpital du Optimisme pour le génie pays signé Herzog & de civil et le résidentiel Meuron La société de conseil PMR se Le projet, d’un montant de 500 millions d’euros, sera le premier à être mené par les deux célèbres architectes suisses en Scandinavie. Lire page 2 veut confiante pour ces deux segments du BTP qui seront portés par les fonds européens, mais est bien plus pessimiste pour le non résidentiel, qui souffre du déficit de confiance des sociétés slovaques. Lire page 6 ANA, le gestionnaire des aéroports au Portugal, a dévoilé son plan stratégique. La majorité des fonds est destinée à l’aéroport de Lisbonne. Lire page 3 Rail : contrat géant pour un chinois au Nigeria Le constructeur China Railway a signé un accord-cadre de 9,4 milliards d’euros avec le ministre nigérian de la Communication pour la construction d’une ligne ferroviaire de 1 385 km. Lire page 3 Croatie : Ramboll pour l’extension de l’aéroport de Dubrovnik L’ingénieur-conseil danois supervisera les travaux de construction d’une caserne de pompiers, d’une cantine, d’un entrepôt et d’un bâtiment administratif. Lire page 3 Allemagne : les excédents budgétaires iront aux infrastructures de transport ENTREPRISES DOCUMENT SPÉCIAL CONSTRUCTION - INGÉNIERIE ROUMANIE Balfour Beatty change Rénovation énergétique : de patron et veut vendre évaluation du patrimoine bâti Parsons Brinckerhoff Le PDG du constructeur britannique, en poste depuis un an, a dû quitter le groupe après que les projections des bénéfices avant impôts de Balfour Beatty pour 2014 aient été fortement revues à la baisse. Lire page 7 PROJETS & CONTRATS ......................... 2 LES MARCHÉS ......................................4 ENTREPRISES ...................................... 7 Le "think tank" Buildings Performance Institute Europe a publié une étude pour aider les autorités du pays d’Europe de l’Est à élaborer leur stratégie de rénovation des bâtiments existants, requise par la directive européenne sur l’efficacité énergétique. Le BEM vous en propose un extrait. Lire page 10 PRATIQUE ............................................ 9 DOCUMENT SPÉCIAL .......................... 10 Alors que le pays s’attend à des records de recettes d’impôts cette année, le gouvernement devrait augmenter le budget consacré à l’entretien des routes et chemins de fer. Lire page 4 Marriott renforce sa présence au Moyen-Orient Le groupe hôtelier américain a annoncé l’ouverture prochaine de six nouveaux établissements à Dubaï et en Arabie saoudite. Lire page 7 Orascom veut céder sa part de Besix La filiale du groupe diversifié égyptien, qui détient 50 % du capital du major du BTP belge, est en discussion avec des parties intéressées en vue de la vente de l’intégralité de sa participation. Lire page 8 Tarkett finalise l’acquisition de Gamrat Le fabricant de sols français a acquis l’ensemble de la filiale de production de revêtements de sol vinyle du groupe polonais, renforçant ainsi sa présence en Europe centrale. Lire page 8 N°1150 N°1150 12 MAI 2014 2 PROJETS & CONTRATS N°1150 N°1150 12 MAI 2014 ZOOM Le plus grand hôpital du Danemark signé Herzog & de Meuron La maîtrise d'œuvre du "Nouvel Hôpital du Nord du Seeland" vient d’être attribuée, au terme d’un concours international, à l’agence Herzog & de Meuron. Les célèbres architectes suisses, qui travailleront pour la première fois en Scandinavie, ont développé ce projet en partenariat avec l'agence locale Vilhelm Lauritzen. Ils étaient en finale contre les cabinets danois BIG et C. F Møller. L’ingénieriste sera Rambøll UK, filiale du groupe danois. Le "Nyt Hospital Nordsjælland", qui sera situé dans la ville d'Hillerød, à une quarantaine de kilomètres au nord de Copenhague, sera le plus grand hôpital du Danemark. Ce bâtiment de 124 000 m2 comptera 662 chambres, 4 000 employés et représente un investissement d'environ 500 millions d'euros (équipement médical compris). Il s'inscrit dans le "Plan national de construction, de rénovation et d’agrandissement" de seize hôpitaux à travers le pays, pour lequel un budget de 5,5 milliards d'euros a été alloué par le gouvernement et les régions. Dans la région de Copenhague, en plus de ce nouvel hôpital, cinq établissements existants vont être agrandis ou rénovés dans les années à venir. Quatre niveaux au maximum La commande initiale des institutions publiques consistait à développer un hôpital majeur, accueillant vingt-quatre services médicaux différents, tout en conservant un bâtiment aux dimensions humaines et en respectant l'environnement naturel qui l'entoure. Ces demandes, associées à la contrainte de créer des connexions internes de courtes distances, ont fait émerger un bâtiment en forme de trèfle à quatre feuilles laissant place à un vaste jardin au cœur de l'hôpital. À contre-pied des établissements hospitaliers souvent massifs, le bâtiment d'Herzog & de Meuron atteindra une hauteur maximale de quatre niveaux. Pourtant vaste (124 000 m2), le "Nouvel Hôpital du Nord du Seeland" présente un profil bas et offre un vaste jardin aux patients. © Herzog & de Meuron PROJETS BELGIQUE Un tunnel pour le ring d’Anvers À la demande de la société de gestion Antwerpen Mobiel, les ingénieristes néerlandais Grontmij et Witteveen+Bos vont étudier le projet qui vise à remplacer les ponts inclus dans le ring R1 autour de la ville belge d’Anvers, permettant de franchir le canal Albert, par un tunnel à double étage. Ce marché prolonge celui déjà existant sur la liaison de bouclage du ring, déjà réalisé par l’association momentanée "Tijdelijke Handelsvennootschap Rechteroever Tunnelspecialisten" composée de Grontmij et de Witte- veen+Bos. L’équipe travaille depuis 2012 à la vérification de la faisabilité technique et financière de l’option tunnel, à l’élaboration du projet et à la préparation de l’appel d’offres. Les analyses de faisabilité technique et financière ont confirmé qu’il était préférable de construire un tunnel plutôt que de nouveaux ponts. « Les surcoûts d’un tunnel par rapport à de nouveaux ponts sont plus qu’acceptables », selon Hans Baeten, directeur du projet. « Si ce tronçon du ring disparaît sous terre, les nuisances sonores pour les riverains diminuent. Par ailleurs, la construction d’un tunnel dans le sol libère de l’espace supplémentaire et offre plus de sécurité pour les usagers du ring. » Les deux premiers niveaux seront dédiés aux salles médicales alors que les deux autres accueilleront les chambres des patients. Situées sur les bords extérieurs du bâtiment, elles viendront dessiner la forme du jardin et offriront des accès directs à celui-ci. En matière de consommation énergétique, l'hôpital respectera les réglementations environnementales de construction en vigueur au Danemark. Il suivra les critères de la réglementation qui sera en vigueur en 2015 pour un bâtiment classé "basse consommation", soit 41 kWh/m2 par an + 1000/A. Certains équipements devront être évolutifs vers les "normes 2020" visant à réduire au maximum la consommation en énergie. L'aménagement des espaces extérieurs prendra en compte la collecte de l'eau de pluie et sa réutilisation sur le site. Les travaux de construction de l’hôpital doivent débuter à la fin de l'année 2017 et la mise en service se fera début 2021. L'établissement se situe au sein d'une nouvelle zone de développement de 300 hectares appelée Hillerød Sud. Dans les prochaines années, elle accueillera des logements, des bureaux et une nouvelle gare de trains régionale reliant l'hôpital et ces nouveaux lieux de vie à la capitale danoise. Le plan d'aménagement est en cours d’élaboration et devrait prendre en compte les caractéristiques écologiques existantes de la zone pour créer un quartier connecté à la nature et favorisant un cadre de vie de qualité. Clotilde Imbert ROYAUME-UNI Thames Tideway Tunnel : Vinci et Fayat candidats La société britannique de gestion des services d'eau et de traitement des eaux usées, Thames Water, a officiellement lancé l’appel d’offres pour la construction du troisième et plus importante partie du projet de tunnel d’évacuation des eaux usées de 25 km sous la Tamise, le Thames Tideway Tunnel. Le contrat, qui porte sur la partie centrale du tunnel mesurant 12,7 km de long, est estimé entre 600 et 950 millions de livres sterling (entre 728 millions et 1,15 milliard d’euros). Quatre consortiums, dont deux N °1150 12 MAI 2014 comprenant des entreprises françaises, ont déjà été présélectionnés pour ce contrat. Il n’est plus possible de candidater. Il s’agit de Bam Nuttall, Balfour Beatty et Morgan Sindall ;͒Costain, Vinci et Bachy Soletanche Limited ;͒Ferrovial Agroman et Laing O’Rourke ;͒Skanska, Bilfinger et Razel Bec (groupe Fayat). Les entreprises retenues seront annoncées en mai 2015. Une fois l’aval de la plus haute autorité de la planification reçue, le "Planning Inspectorate", les travaux pourront démarrer en 2016 sur les 24 différents chantiers que comporte cet énorme projet. PORTUGAL 100 millions d’euros pour les aéroports portugais ANA, le gestionnaire des aéroports portugais détenu depuis janvier 2013 par le Français Vinci, a dévoilé son plan stratégique et planifie près de 100 millions d’euros d’investissements sur les trois ans à venir. La majorité de ces fonds, environ 40 millions, est destinée à l’aéroport de Lisbonne, Portela, pour l’amélioration de l’une des pistes d’atterrissage et son illumination (17,6 millions), divers travaux de revêtement (4,6 millions) et l’aménagement du terminal 1 (2 millions). À Porto, ANA prévoit la construction d’un tunnel sous piste pour 4,2 millions d’euros et des réparations de surface pour 4,4 millions. L’aéroport de Faro verra sa plateforme rénovée, pour 16 millions. Le reste des engagements sera réparti entre Madère (10 millions d’€), Porto Santo (6,9 millions), et les quatre aéroports açoriens (12,1 millions). LUXEMBOURG Le tramway confirmé Le nouveau gouvernement luxembourgeois, dirigé par l’ancien maire de Luxembourg-ville, Xavier Bettel, a confirmé la construction d’un tramway dans la capitale, un projet contesté ces derniers mois en raison de son coût. L’exécutif du Grand-duché déposera avant l’été un projet de loi afin de lancer les appels d’offres de la première phase de 7,5 km, à construire d’ici à fin 2017, entre la gare centrale et le Parc des expositions, à l’extrémité du quartier européen du Kirchberg. Le budget partagé entre la Ville de Luxembourg (2/3) et l’État s’élève à 350 millions d’euros, dont la moitié en travaux d’infrastructures. Le gouvernement a annoncé dans la foulée le prolongement de la ligne à ses deux bouts en 2021, notamment vers l’aéroport. Il compte déposer courant 2015 un nouveau projet de loi pour lancer les marchés d’ingénierie, puis de travaux de PROJETS & CONTRATS cette extension d’un coût global chiffré à 204 millions. ROYAUME-UNI Google revoit son projet de QG londonien Le géant californien d’Internet a indiqué, le 2 mai, envisager de lancer un nouvel appel d’offres pour la construction de son nouveau siège britannique dans la capital britannique, initialement prévu dans les environs de la gare de King’s Cross. Le projet a été radicalement repensé par les architectes depuis novembre 2013, à la demande de Google, ce qui pourrait faire doubler son montant. La première version avait été estimée pour l’ensemble du projet à près de 800 millions d’euros. BAM Construct, la filiale britannique du major du BTP néerlandais, avait remporté le contrat pour la réalisation du bâtiment en mars 2013, face au suédois Skanska et au britannique Carillion, avec une offre à 365 millions d’euros. Le constructeur, qui dit « attendre comme tout le monde de voir ce que Google va décider », s’interrogeait déjà en décembre dernier quant à son maintien ou non en tant que constructeur principal sur ce projet, après l’annonce de sa modification à grande échelle. Selon le site internet britannique "Construction Enquirer", « il y a beaucoup de spéculations quant aux prochaines étapes. Certains évoquent même la possibilité que Google recherche un nouveau site pour son quartier général ». Le premier projet devait s’intégrer au sein d’un vaste programme de réhabilitation du quartier de la gare londonienne de King’s Cross, au nord de la capitale. Le bâtiment de 70 000 m2, long et étroit, conçu par l’agence d’architectes AHMM, comprenait notamment une piscine et une piste de course sur le toit, tout en offrant un espace de travail pouvant accueillir près de 5 000 employés. Le début des travaux était prévu avant la fin de l’année pour une inauguration en 2016, mais les changements annoncés par Google pourraient repousser ce calendrier de deux ans. CONTRATS NIGÉRIA China Railway pour une ligne ferroviaire rapide Le groupe de construction public chinois China Railway Construction Corporation (CRCC) a signé, le 5 mai, un accordcadre géant via sa filiale ingénierie, CCECC, avec le ministère nigérian de la Communication pour la construction d’une ligne dite à grande vitesse (LGV) au Nigeria, même si les trains n’y circuleront qu’à 120 km/h. Ce contrat, estimé à 3 9,4 milliards d’euros, porte sur la construction d’une voie ferrée de 1 385 km qui reliera la capitale Lagos (ouest) à la ville de Calabar (sud-est), en longeant le golfe de Guinée. En tournée en Afrique, le premier ministre chinois Li Keqiang a déclaré « rêver de voir toutes les capitales africaines interconnectées grâce à des trains à grande vitesse », et a indiqué que la Chine était « prête à coopérer avec l'Afrique pour transformer ce rêve en réalité». Pour ce projet, CRCC utilisera la technologie standard de chemins de fer chinois, selon l’agence officielle chinoise (Xinhua). CROATIE Ramboll pour l’extension de l’aéroport de Dubrovnik L’ingénieur-conseil danois Ramboll a remporté, le 6 mai, un contrat pour une mission de conseil et de gestion du projet d’extension de l’aéroport de Dubrovnik, en Croatie. L’agrandissement du terminal comprendra, entre autres, la construction d’une nouvelle caserne de pompiers et de bâtiments qui abriteront l’administration de l’aéroport, une cantine, ainsi qu’un espace de stockage pour le fret aérien. Ramboll accompagnera le maître d’ouvrage dans ses prises de décisions et s’assurera que les objectifs du contrat sont bien remplis. QATAR Aktor pour le plus gros lot du métro de Doha Le constructeur grec a remporté, le 24 avril, à la tête d’un consortium de cinq groupes de BTP, un contrat de 3,2 milliards d’euros pour la conception et la construction de la ligne de métro "Gold Line", qui traversera la capitale du Qatar d’est en ouest. Il s’agit du plus gros marché attribué par la "Qatar Railway Company", l’organisme national qui détient et gère l’ensemble du réseau ferré qatari, sur les 25,8 milliards de dollars qui ont été investis dans le cadre de la création du métro de Doha. Le consortium, mené et détenu par Aktor à 32%, comprend également l’indien Larsen & Toubro, les turcs Yapi Merkezi Insaat et STFA Group, ainsi qu’Al Jaber Engineering, le major du BTP qatari. Selon la "Qatar Railway Company", la "Gold Line" s’étendra sur 30,6 kilomètres, dont 13,1 km sous terre, et sera dotée de 20 stations, dont 13 souterraines. Les travaux devraient durer 54 mois pour se terminer en août 2018. « Ce projet renforce la présence d’Aktor au Qatar et au Moyen-Orient ainsi que son positionnement stratégique en tant que l’un des principaux constructeurs internationaux », s’est félicité le groupe de BTP grec lors de l’annonce de l’attribution de ce contrat. N°1150 N°1150 12 MAI 2014 LES MARCHÉS 4 N°1150 N°1150 12 MAI 2014 ALLEMAGNE Les excédents budgétaires iront aux infrastructures de transport Le gouvernement allemand devrait consacrer les futurs surplus financiers nés de la bonne santé économique du pays aux infrastructures routières et ferroviaires. C’est en tout cas ce qu’a déclaré Johannes Kahrs, le porte-parole pour les questions budgétaires à l’assemblée fédérale (Bundestag) du parti social-démocrate (SPD), un des composants de la grande coalition d’Angela Merkel. Selon lui, le gouvernement devrait augmenter en priorité le budget consacré à la maintenance de ces infrastructures. Alors que l’Allemagne s’attend à des records de recettes d'impôts cette année, le gouvernement pourrait notamment être en mesure de tenir ses promesses électorales, celle d’une remise à niveau du réseau routier. Le projet d’un péage automobile pour les automobilistes devrait permettre par ailleurs d’augmenter considérablement le budget ministère des Transports dans ce domaine. L’ensemble de l’enveloppe pour la maintenance des infrastructures (routes et rail) est actuellement de plus de 10 milliards d’euros par an. Le gouvernement a chiffré à 7,2 milliards par an le besoin annuel supplémentaire pour l’entretien et la remise à niveau de ces infrastructures. COMMENTAIRE Un quart des 39 000 ponts routiers en Allemagne nécessite une rénovation urgente. ÉTATS-UNIS 65 gigawatts de potentiel hydroélectrique non exploité Selon un rapport publié, le 29 avril, par le laboratoire national d’Oak Ridge, un centre de recherche scientifique supervisé par le ministère américain de l’Énergie (DoE), les trois millions de rivières et cours d’eau non aménagés aux États-Unis représentent un potentiel hydroélectrique de 65 gigawatts (GW), soit l’équivalent de la capacité actuelle du pays. L’Alaska, la Californie, le Colorado, ou encore le Montana figurent parmi les États qui disposent des potentiels les plus importants. Le rapport d’Oak Ridge, intitulé "The new stream-reach development assessment", a pour vocation de servir de document de référence permettant d’identifier les zones favorables à la mise en œuvre de projets de production d’hydroélectricité dans le pays. Ce type d’électricité représente actuellement 7 % de l’énergie produite aux États-Unis et y est la principale source d’énergie renouvelable. L’hydroélectricité permet au pays de réduire ses émissions de CO2 de plus de 200 millions de tonnes par an. « Les États-Unis disposent d’énormes ressources d’énergie propre et une exploitation responsable de ces ressources va participer à ouvrir la voie au développement d’un portefeuille énergétique plus propre, plus durable et plus diversifié », a indiqué Ernest Moniz, le ministre américain de l’Énergie. Le DoE a également annoncé la mise en place prochaine d’un « ambitieux programme de développement du secteur hydroélectrique aux États-Unis sur le long terme ». N°1150 N°1150 12 MAI 2014 LES MARCHÉS 5 BELGIQUE Wallonie : 4 300 nouveaux logements publics créés d’ici 2016 Le "Plan d’ancrage communal" 2014-2016, c’est-à-dire les objectifs consolidés des communes wallonnes en termes de politique du logement, a été approuvé par le gouvernement régional. Ce programme ambitionne la création de 4 300 nouveaux logements, pour un budget de 216 millions d’euros, afin de répondre à la croissance démographique. Sur l’année 2014, 1 800 logements seraient ainsi bâtis, puis un peu moins de 1 300 par an sur les années 2015 et 2016. Sur la période précédente (2012-2013), 2 813 habitations avaient été créées, pour une enveloppe de 130 millions d’euros. Les communes se voient attribuer l’objectif ambitieux de 10% de logements sociaux, avec sanctions à la clé si elles ne respectent pas ce critère. Ces logements seront adaptés à des catégories telles que "personnes âgées", "handicapées", "séparées", et suivront parfois un schéma original, comme le "Community Land Trust", système permettant à des locataires de logements sociaux d’accéder à la propriété. COMMENTAIRE Non seulement ces constructions devront être conformes aux nouvelles exigences de la Région wallonne en termes d’efficacité énergétique ("basse énergie", avec des normes K35 – niveau d’isolation global d’une habitation – et EW60 – évaluation de l’économie d’énergie, correspondant à une consommation annuelle de 60 kWh/m2 pour le chauffage), mais également à la notion d’"habitat durable", définie dans le nouveau code du logement comme « un concept qui comprend la consommation énergétique du bâtiment, mais aussi son adaptation aux besoins des occupants au fil de l’existence, son accessibilité ». Chaque région belge est autonome sur ces questions à condition que les objectifs européens d'économie d'énergie soient respectés. POLOGNE Vers un système de télépéage pour tous sur les autoroutes ? La Pologne a tout intérêt à s'orienter rapidement vers l'abandon complet de la perception manuelle de péages sur les autoroutes, selon une étude de la société de conseil Audytel, car la mise en place de ce système coûterait au pays 3,3 milliards d'euros entre 2016 et 2025, si l'on additionne les frais de fonctionnement, le temps perdu par les conducteurs dans les files d'attente et le carburant brûlé par leurs véhicules à cause des arrêts. La mise en péage, déjà en vigueur avec un système manuel pour l’ensemble des véhicules sur une partie du réseau autoroutier, et uniquement pour les poids lourds sur 741 kilomètres avec un système électronique mis en place par l’autrichien Kapsch (réputée inefficace), doit en effet être élargie à partir de 2016 à l’ensemble des 1 500 km du réseau. Les autorités devront alors choisir entre un système de télépéage, un système de vignettes ou celui traditionnel du péage manuel. Selon Audytel, le télépéage pourrait être mis en service sur les nouvelles autoroutes plus rapidement (un an plus tôt), que le système manuel. Enfin, la mise en place d'un système électronique sur les 1 253 km d’autoroutes et routes express qui seraient concernées d’ici 2020 coûterait environ 404 millions d'euros, soit 143 de moins que les postes de péage manuel à mettre en place. TURQUIE Le boom des centres commerciaux continue Selon une étude de la société de conseil international en immobilier d'entreprise DTZ, la Turquie reste actuellement le premier marché concernant la construction de centres commerciaux en Europe. DTZ table sur plus de 6 millions de m2 de surface supplémentaire d’ici fin 2015. Parmi les grands investisseurs étrangers, les Allemands arrivent en tête. Le groupe immobilier ECE, notamment, a déjà investi dans une quinzaine de centres commerciaux. En 2014, le groupe de Hambourg a prévu de démarrer la construction d’un centre de 40 000 m2 à Ankara et une autre de 42 000 dans la ville d’Afyon, dans l’ouest de la Turquie. Un autre groupe allemand est très actif : MFI AG d’Essen avec déjà huit centres commerciaux à son actif. COMMENTAIRE Selon les analystes de DTZ, la Turquie reste un marché attractif en raison d’une forte croissance économique (+8% dans la distribution en 2013) et d’une population qui augmente parmi les jeunes qualifiés, particulièrement attirés par les modes de consommation occidentaux. AFRIQUE Le BTP allemand jette l’éponge sur le continent Les entreprises de BTP d’outre-Rhin ne croient plus au marché africain. « La bataille contre la Chine est pratiquement perdue. Il n’existe presque plus d’entreprises allemandes sur place », regrette Thomas Bauer, le président de la Confédération de l’industrie de la construction (HDB). Selon lui, la Chine a choisi une stratégie qui fonctionne à merveille : infrastructures contre matières premières. Beaucoup de pays sur le continent africain sont très prometteurs pour le secteur du bâtiment. Mais le coût de la main-d’œuvre chinoise est tellement bas que les Allemands n’arrivent plus à suivre sur les appels d’offres. « La corruption est également un gros problème. Il existe des régions où il est devenu trop risqué pour les Allemands de négocier un contrat », déplore Thomas Bauer. Les constructeurs d’outre-Rhin préfèrent se concentrer désormais sur les pays industrialisés plutôt que sur les pays émergents. Actuellement, 95% du chiffre d’affaires à l’étranger (environ 32 milliards d’euros, selon les prévisions du HDB pour 2013) est réalisé en Amérique du Nord, en Australie ou en Europe. Dans les années 1990, les Allemands réalisaient encore un cinquième de leur chiffre d’affaires en Afrique et en Asie. Ils construisaient aussi de nombreuses infrastructures au Moyen-Orient, notamment des ponts, des aéroports et des hôpitaux. « Il n’y a pratiquement plus d’entreprises allemandes en Arabie Saoudite », regrette Thomas Bauer. « Les Asiatiques ont mis également la main sur la région du Golfe », ajoute-t-il. 6 LES MARCHÉS N°1150 N°1150 12 MAI 2014 QATAR Le gouvernement contraint de réformer son Code du travail Vivement critiqué par la communauté internationale dans la perspective de la préparation de la Coupe du monde de football 2022 (BEM du 3 février 2014, p.12), le Code du travail qatari est en passe de subir d’importantes réformes. Le premier ministre et le ministre de l’Intérieur de l’Émirat ont effet indiqué, le 5 mai, à l’agence de presse officielle du Qatar, "Qatar News Agency", que des mesures étaient actuellement mises en place afin d’améliorer les conditions de travail des employés étrangers, dont la catégorie des ouvriers. Ces mesures prévoiraient notamment la mise à disposition des travailleurs de logements modernes, à l’opposé des camps précaires dans lesquels ils sont pour l’instant cantonnés. Un nouveau système législatif de protection des droits de ces travailleurs serait également à l’étude. Le ministère du Travail et des Affaires sociales plancherait aussi sur des amendements au Code du travail pour le rendre conforme aux normes internationales. L’un de ces amendements prévoirait la mise en place d’un système de protection des salaires qui obligerait les employeurs à verser les paies des salariés sur leurs comptes et non pas en liquide, ce qui permettrait aux ouvriers de prouver facilement le non-versement de ces salaires devant les tribunaux. Le système de parrainage, qui rend les travailleurs extrêmement dépendants de leurs employeurs et cristallise les critiques des organisations internationales, pourrait lui aussi être très prochainement réformé. C’est ce qu’a indiqué Nasser Mohammed Al Sayed, directeur du "département d’enquête et de suivi" du ministère de l’Intérieur, au quotidien qatari anglophone "The Peninsula", le 5 mai dernier. « En ce qui concerne l’annulation des systèmes de parrainage et de permis de sortie du territoire, je peux vous dire qu’il y aura bientôt de bonnes nouvelles pour tous les citoyens et les migrants. Les changements à venir vont satisfaire tout le monde. Et s’il est nécessaire d’annuler des systèmes et de les remplacer par un autre, nous n’hésiterons pas », a-t-il indiqué. Une délégation de l’Organisation internationale du Travail, émanation de l’ONU, s’est rendue sur place le mois dernier, et a signé un accord de "coopération technique" de trois ans avec le gouvernement pour l’accompagner dans ces réformes. SLOVAQUIE Optimisme pour le génie civil et le résidentiel Dans un rapport publié en mars dernier, et intitulé « Le secteur de la construction en Slovaquie 2014 – Prévisions de développement pour 2014-2019 », PMR se veut optimiste pour le BTP de ce pays. Après deux ans de déclin, les activités de génie civil ont repris en 2013, et la société de conseil spécialisée dans l’Europe de l’Est estime que le secteur devrait même devenir, à court terme, l’un des importants vecteurs de croissance dans le pays. Pour PMR, les fonds européens qui devraient être alloués à la Slovaquie pour la période 2014-2020 seront le principal facteur de la redynamisation du marché de la construction. Selon eux, « la Slovaquie va recevoir un total de 3,9 milliards d’euros de l’Union européenne pour la construction d’infrastructures de transports pour la période 2014-2020, ce qui représente une hausse de plus de 750 millions d’euros par rapport à la période 2007-2013. Sur cette somme, environ 850 millions iront au secteur de la construction ferroviaire et 1,6 milliard dans la construction de routes ». L’allocation de ces financements, issus du Fonds de cohésion, du Fonds européen de développement régional (Feder) ou du "Mécanisme pour l'interconnexion en Europe", et leur répartition, n’ont pas encore été définitivement décidées par la Commission. Le secteur devrait également profiter des programmes d˅investissements massifs dans les infrastructures routières annoncés par le ministre slovaque des Transports, de la Construction et du Développement régional en 2013, Ján Poþiatek. Celui-ci souhaite que tous les contrats liés aux infrastructures routières couverts par le programme de financement 2014-2020 de l’UE soient attribués d’ici 2015, afin que tous les chantiers soient lancés entre 2015 et 2020. Selon PMR, parmi ces projets, la construction de l˅autoroute D1 qui doit relier Bratislava, à l˅ouest, et Kosice, à l˅est, est une « priorité absolue » pour le ministère. Ján Poþiatek souhaite également que les travaux de modernisation prévus sur 1 040 km de routes nationales aient débuté, et soient même terminés sur 834 km, d’ici 2016. Dans le secteur ferroviaire, le ministère des Transports slovaque compte lancer en 2014 deux projets de modernisation de voies ferrées de 77 km et 79 km respectivement. PMR se dit également optimiste pour le résidentiel, qui a enregistré une croissance de 3 % entre 2012 et 2013. Le secteur devrait bénéficier de la baisse des taux d’intérêt, de la chute du nombre de logements disponibles et, paradoxalement, des prix d’acquisition, ainsi que du nombre important de projets de construction d’unités d’habitations annoncés en 2013. PMR émet toutefois quelques réserves. « La fragilité financière des constructeurs slovaques (qui sont en majorité des PME), l’absence de transparence dans le secteur de la construction, ainsi que le faible pouvoir d’achat des Slovaques pourraient avoir un effet négatif sur ces prévisions », avertit la société de conseil. Si ces prévisions restent plutôt optimistes pour le génie civil et le logement, elles sont plus pessimistes pour la construction non résidentielle. « La croissance ne devrait pas reprendre dans ce secteur en 2014 en raison de la quasi-absence de projets. La construction de locaux industriels est quasiment gelée et le lancement de projets de bureaux au cours des deux prochaines années est peu probable. La situation n’évoluera pas tant que la confiance des sociétés et des commerçants reste au point mort, les empêchant de prévoir de nouveaux investissements », précise PMR. Seuls des projets de moindre ampleur, et dans de petites villes, sont prévus dans les secteurs commerciaux et industriels. Découvrir le rapport sur http://tinyurl.com/PMRslovaquie À SUIVRE POLOGNE Le logement redémarre. La construction résidentielle rattrape le temps perdu en Pologne, selon l'Office central des statistiques : au cours des trois premiers mois de l'année 2014, des permis de construire portant sur 33 940 logements ont été délivrés, soit 15,5% de plus que lors de la même période en 2013, année où l'on avait enregistré une chute de 23,2%. Plus de la moitié des permis de construire, soit 17 850, ont été accordés à des promoteurs, ce qui marque une hausse de 48,3% par rapport à 2013. Celle-ci avait été marquée par une chute de 34,1%. N°1150 N°1150 12 MAI 2014 N°1150 N°1150 12 MAI 2014 ENTREPRISES ENTREPRISES 7 PROMOTION – INVESTISSEMENT Marriott renforce sa présence au Moyen-Orient Le groupe hôtelier américain a annoncé, le 4 mai, à l’occasion de "l’Arabian Hotel Conference" de Dubaï, l’ouverture prochaine de six nouveaux établissements dans la péninsule arabique, selon le site spécialisé sur le BTP dans la région "Construction Week online". Trois d’entre eux seront implantés à Dubaï : le "Renaissance Dubai Downtown Hotel" (312 chambres) devrait ouvrir en 2015, tandis que la date de mise en service du "Dubai Marriott Hotel City Walk" et du "Marriott Executive Apartments Dubai City Walk", qui seront construits au sein du quartier commerçant de "City Walk", n’a pas été précisée. Les trois autres nouveaux établissements du groupe américain au Moyen-Orient seront implantés en Arabie saoudite : le "Courtyard by Marriott Al Khobar" et le "Residence Inn by Marriott Al Khobar" seront réalisés à Khobar, en bordure du golfe Persique, tandis que le "Residence Inn by Marriott Jazan" ouvrira au cours du dernier trimestre 2014 à Jazan (sud-ouest du pays), au bord de la mer Rouge. Ces six nouveaux projets s’ajoutent au "Jeddah Marriott Hotel", un établissement de 283 chambres à l’ouest de l’Arabie saoudite, dont l’ouverture a récemment été annoncée par Marriott International pour fin 2016. Au cours de "l’Arabian Hotel Conference", le groupe hôtelier a également révélé qu’il ouvrirait ses deux premiers établissements en Irak en 2017. « Le développement rapide de la présence de Marriott International au Moyen-Orient et en Afrique répond à l’énorme potentiel que nous continuons d’observer dans la région », a expliqué Alex Kyriakidis, PDG de la filiale Moyen-Orient et Afrique du promoteur lors de la conférence. « En ce moment, les économies des pays du Golfe enregistrent une forte croissance de leur PIB, qui se traduit par des opportunités pour l’industrie hôtelière. Naturellement, en tant qu’acteur clé de cette industrie, nous souhaitons profiter de ces opportunités. L’acquisition récente de "Protea Hospitality Holdings" en est un bon exemple, et bien que nous soyons désormais le plus important opérateur hôtelier d’Afrique, nos ambitions sont toujours aussi fortes dans ces deux zones. » L’achat du groupe hôtelier sud-africain Protea Hospitality Holdings a été finalisé en début d’année. Par ailleurs, Marriott va ouvrir cinq nouveaux hôtels sur le continent, en Afrique du Sud, au Nigeria, au Ghana et au Rwanda avant le premier trimestre 2015. COMMENTAIRE Marriott International annonce gérer 160 hôtels (23 000 chambres) dans la région Moyen-Orient-Afrique depuis le rachat de "Protea Hospitality Holdings". ARCHITECTURE – INGÉNIERIE Balfour Beatty change de patron et veut vendre Parsons Brinckerhoff Andrew McNaughton, le PDG du constructeur britannique, a fait les frais d’un nouvel avertissement du groupe sur ses résultats, le troisième en 18 mois. Balfour Beatty a indiqué le départ immédiat du patron du groupe, en poste depuis un an seulement, tout en annonçant que les bénéfices annuels 2014 avant impôts seraient compris entre 145 et 160 millions de livres sterling (176-195 millions d’euros), contre 187 millions de livres (227 millions d’euros) en 2013. De nouvelles prévisions qui sont bien moins élevées que les propres projections du groupe – qui espérait encore en mars enregistrer « un léger progrès en 2014 » – et en dessous des attentes des analystes qui tablaient eux sur 190 millions de livres en moyenne, selon des données Thomson Reuters. Balfour Beatty pointe du doigt les activités BTP au Royaume-Uni (UK construction), qui affichent des bénéfices de 30 millions de livres (36 millions d’euros) en deçà des attentes, compte tenu d’un ralentissement de la demande pour les grands projets d’infrastructure et la perte de contrats au profit de concurrents due aux problèmes opérationnels importants du groupe. Balfour, qui opère dans plus de 80 pays, a également annoncé qu’il avait commencé une évaluation stratégique du groupe en début d’année afin d’explorer les moyens de simplifier sa structure. Il étudie notamment la revente possible de Parsons Brinckerhoff, cabinet d’ingénieurs-conseils aux États-Unis (CA de 3 milliards de dollars en 2013), afin d’améliorer l’organisation du groupe, qui mène de front des activités de service et de construction. Balfour avait acheté la société en 2009 pour 626 millions de livres (761 millions d’euros), une acquisition supposée « transformer le futur de la société », comme le note l’analyste Alastair Stewart du courtier Westhouse Securities. « Ce rapport d’activité est une fois de plus décevant », a déclaré le président exécutif du groupe, Steve Marshall, qui va prendre les rênes du groupe jusqu’à ce que le successeur de McNaughton soit annoncé. COMMENTAIRE Le jour de l’avertissement, le mardi 6 mai, les actions Balfour Beatty perdaient près d’un cinquième de leur valeur à la bourse de Londres, pour finir à 228 pence. CONSTRUCTION – EXPLOITATION Strabag ne croit plus au marché russe À l’occasion de la présentation du bilan de l’année 2013 à la presse, le patron du major du BTP autrichien a remis en cause la stratégie de développement du groupe en Russie. Thomas Birtel ne se fait plus d’illusions sur les espoirs de son prédécesseur, Hans Peter Haselsteiner, de devenir numéro 1 en Europe grâce au marché de la Fédération. « C’est un objectif qui n’est plus réalisable », a-t-il reconnu. Malgré la présence de l’oligarque russe Oleg Deripaska dans le capital (près de 20%), ce marché ne représente pas plus de 3% du chiffre d’affaires. Hans Peter Haselsteiner, l’ancien patron du major autrichien, avait assuré en 2007 qu’il ferait de la Russie son troisième marché après l’Allemagne (43% du CA en 2013) et l’Autriche (15%). L’Europe de l’Est et du Centre, dont la Russie, a représenté 25% de l’activité l’an passé. Thomas Birtel a également fait savoir que la faillite d’Alpine, ancien numéro 2 du BTP autrichien, n’a pas mis fin à une « concurrence désastreuse » sur le marché intérieur. « Le marché est toujours marqué par une surcapacité », a-t-il déclaré. Strabag a, enfin, annoncé qu’il se remettait de la crise avec un résultat net qui a doublé en 2013 (113 millions d’euros), mais qui reste inférieur aux années d’avant la crise (157 millions en 2008). Le chiffre d’affaires a reculé de 4% en 2013, à 12,5 milliards d’euros. 8 ENTREPRISES N°1150 N°1150 12 MAI 2014 Orascom veut céder 50% du major du BTP belge Besix… Le constructeur et producteur de ciment Orascom Construction Industries (OCI), filiale du groupe diversifié égyptien Orascom, a annoncé dans son rapport annuel, publié fin avril, qu’il envisage de se séparer de sa participation de 50% dans Besix. « Des discussions ont été lancées avec des parties intéressées qui pourraient mener à la vente de notre participation », est-il également précisé dans ce rapport. Si le major du BTP d’outre-Quiévrain a indiqué au BEM ne pas en savoir plus sur les éventuels repreneurs, le nom d’Arabtec a été évoqué à plusieurs reprises dans la presse belge et internationale. Le major du BTP à Dubaï (CA : environ 1,1 milliard d’euros en 2013), qui a travaillé avec Besix sur le projet Burj Khalifa, la plus haute tour du monde, a en effet indiqué mener des négociations en vue de reprendre une importante entreprise de construction européenne, sans plus de précisions. Interrogé par le BEM sur l’identité des "parties intéressées", Orascom n’a pas non plus souhaité s’exprimer. Le groupe égyptien avait acquis 50% des parts du constructeur belge en 2004 dans le cadre d’un "level management buy-out " (LMBO), la direction de Besix conservant les 50 % restants. En 2013, le constructeur belge a enregistré un chiffre d’affaires de 2,31 milliards d’euros, en hausse de 8,5 % par rapport à l’année précédente. L'EBITDA de Besix a atteint les 121,9 millions d'euros contre l’an dernier, en chute de 6,9% par rapport à 2012. … qui mise sur la France et la Pologne pour sa filiale "Promotion" « Nous sommes une entreprise de promotion immobilière au sein d’un groupe de construction », a expliqué le 28 avril, lors d’une conférence de presse Gabriel Uzgen, administrateur délégué de Besix Red, la filiale du constructeur belge. En 25 années d’existence, Besix Red a développé des projets allant de la réalisation d’immeubles résidentiels de quelques dizaines d’appartements, jusqu’à des complexes multi-usage de grande importance, totalisant quelques 800 000 m2 depuis sa création. Le logement, qui représente 65% de son chiffre d’affaires, se situe au cœur de sa stratégie d’investissement. Ses axes de développement stratégique ont été clairement définis : repositionnement et optimisation du portefeuille existant, prises de position stratégiques en Belgique et à Bruxelles en particulier, diversification des activités et expansion géographique. Outre-Quiévrain, Besix Rex pilote le projet Europea, c’est-à-dire NEO1, la première phase de réaménagement du plateau du Heysel (BEM du 5 mai, p.2). Mais dans un souci de diversification géographique, le bras immobilier du groupe Besix, déjà très présent au Grand-Duché de Luxembourg, s’intéresse aussi à la France (Paris, Lyon et Lille) et maintient une croissance forte en Pologne. « Dans chacun de ces pays, nous travaillons avec un partenaire local qui a une connaissance du marché, » précise G. Uzgen. Le chiffre d’affaires 2013 de Besix Red a atteint 65 millions d’euros et le promoteur prévoit de réaliser 190 millions d’ici 3 à 4 ans. INDUSTRIE – DISTRIBUTION Sanitaire : Hansgrohe, une stratégie payante à l’étranger L’industriel allemand, spécialiste des sanitaires, a profité en 2013 de la forte demande étrangère, notamment en Amérique du Nord, en Chine et en France, mais aussi en Asie et en Amérique latine pour faire progresser son chiffre d’affaires. Celui-ci a augmenté de 4,5% en 2013 (841 millions d’euros). Il devrait encore monter de 5% en 2014, selon les prévisions du groupe teuton. L’objectif est de dépasser le milliard à moyen terme. Le résultat net a atteint 89,3 millions d’euros (+10%). L’industriel allemand, dont le principal concurrent est son compatriote Grohe, mène depuis plusieurs années une stratégie d’expansion mondiale, en particulier sur les marchés émergents. Le continent africain est notamment jugé « très prometteur », un marché sur lequel Hansgrohe a progressé de 12% en 2013. Le groupe devrait également créer une nouvelle société de distribution à Istanbul pour répondre au fort potentiel de la Turquie et des régions avoisinantes. Hors d’Allemagne, Hansgrohe a réalisé en Chine (Shanghai) son plus gros investissement en 2013 (son usine de Songjiang, près de Shanghai, a été agrandie de 8 000 m2 de surface de production supplémentaire). La stratégie de développement à l’international s’accompagne d’un investissement « massif » dans la R&D. « Nous avons lancé de nouveaux produits qui ont été très bien reçus par nos clients », a insisté Siegfried Gänsslen, le président du groupe, lors de la présentation du bilan annuel à la presse. Tarkett finalise l’acquisition du polonais Gamrat Le fabricant de sols français a annoncé la finalisation, le 30 avril, de son acquisition de la totalité de Gamrat Flooring, une société polonaise de revêtements de sol vinyle et de revêtements muraux haute performance majoritairement dédiés aux équipements publics, ainsi que de films plastiques. Le major européen du secteur avait signé, fin janvier, un accord préliminaire avec le polonais Gamrat S.A., le fabricant de matériaux de construction en PVC et polyéthylène qui détenait alors 100 % de Gamrat Flooring (Gamrat Wykladziny Sp Zo.o), en vue de son rachat (BEM du 3 mars 2014, p.7). Le groupe français n’a pas souhaité communiquer le montant de l’opération. « Par cette acquisition, Tarkett renforce ses activités sur des segments à forte valeur ajoutée et en croissance, tels que les hôpitaux, la santé et l’éducation, principalement dans les pays de l’Europe Centrale, en particulier en Pologne, où Gamrat détient de solides positions. », a indiqué Tarkett. En 2013, l’activité de revêtement de sol vinyle de la filiale de Gamrat, qui compte près de 220 salariés, a réalisé un chiffre d’affaires d’environ 20 millions d’euros et enregistré une croissance régulière au cours des trois dernières années. Avant cette acquisition, Tarkett disposait déjà d’une usine à l’ouest de la Pologne et d’un espace de vente à Varsovie. « Cette acquisition ciblée est conforme à notre stratégie de croissance externe, notamment en consolidant le marché très fragmenté des revêtements de sol. Nous renforçons ainsi le leadership de Tarkett dans la fabrication et la commercialisation des revêtements de sol en vinyle de haute performance en Europe Centrale », a indiqué Michel Giannuzzi, président du directoire de Tarkett. COMMENTAIRE « L’acquisition de Gamrat Flooring est la déclinaison de la stratégie que s’est fixée Tarkett (voir l’interview de Michel Giannuzzi dans le BEM du 29 avril 2013, p.12), consistant à saisir les opportunités de croissance des différentes zones géographiques, d’élargir son offre de produits et de participer à la consolidation du marché. La société entend poursuivre sa stratégie de croissance externe par des acquisitions ciblées et des intégrations réussies», a indiqué le groupe français au BEM. N°1150 N°1150 12 MAI 2014 PRATIQUE N°1150 N°1150 12 MAI 2014 CARNET AGENDA 8-10 JUIN 2014 / ERBIL (KURDISTAN IRAKIEN) CROSSRAIL Simon Wright Conférence "Kurdistan projects" La conférence "Kurdistan projects", organisée par "Meed events" du 8 au 10 juin prochains, a pour objectif de présenter les nombreuses opportunités dans tous les secteurs, y compris celui du BTP, et le climat d’affaires du Kurdistan irakien. La région autonome du nord de l’Irak s’étend sur plus de 40 000 m2, soit près de quatre fois la taille du Liban, et compte plus de 4 millions d’habitants. Mal connue sur la scène internationale, elle offre pourtant de nombreuses opportunités pour les groupes internationaux. L'entrée en vigueur, en 2006, de la « loi sur l'investissement », qui a simplifié les démarches des investisseurs étrangers dans la région, est à l’origine d’une croissance économique très rapide. Depuis 2011, le Kurdistan irakien a ainsi attiré plus de 14 milliards d’euros d’investissements, et les économistes prévoient une croissance de plus de 9 % de l’économie de la région pour 2014. Cette prospérité économique a entraîné un boom de la construction, et les projets urbains, résidentiels, hôteliers et de commerciaux se multiplient. Entre 2006 et 2013, plus de 5,8 milliards d’euros de contrats ont été adjugés dans le secteur de la construction au Kurdistan irakien, soit 40 % de la valeur totale des marchés attribués pendant cette période. Le BTP devrait encore bénéficier de nombreuses opportunités dans la région au cours des prochaines années. Des projets de construction d’une valeur totale de 4,8 milliards d’euros ont en effet d’ores et déjà été approuvés. Les constructeurs n’ont pas encore été désignés. Le projet de réfection totale du centre-ville d’Erbil, toujours à l’étude, et d’une valeur de 2,1 milliards d’euros est le plus important de ces projets. Il a d’ailleurs valu à la capitale de la région le surnom de "nouvelle Dubaï". Ce foisonnement de projets fait du Kurdistan irakien l’un des marchés les plus dynamiques au monde. En dehors de l’environnement d’affaires favorable aux investisseurs étrangers et du boom économique, la région autonome met en avant l’atmosphère de sécurité qui y règne. L’absence d’attaque terroriste majeure depuis 2007 rassure les investisseurs et a permis au Kurdistan de devenir la zone la plus prospère d’Irak. "Kurdistan projects" sera l’occasion pour les groupes étrangers qui souhaitent s’implanter ou se développer sur le marché de la région autonome de rencontrer les grands décideurs et membres du gouvernement du Kurdistan irakien. Les projets en cours y seront également présentés, ainsi que les réglementations en vigueur dans la région. La première journée de conférences sera consacrée à l’immobilier et s’achèvera par un cocktail au cours duquel les promoteurs, investisseurs et constructeurs locaux pourront rencontrer les groupes internationaux qui souhaitent les accompagner dans leurs projets. Au cours des deux jours suivants, plusieurs conférences seront dédiées à la construction. Une séance de questions-réponses avec plusieurs membres du gouvernement régional au sujet du fonctionnement et du développement des investissements privés au Kurdistan irakien est notamment prévue au programme du 9 juin. Voir : www.kurdistanprojects INDEX Aktor.................................. 3 Al Jaber Engineering ......... 3 Bachy Soletanche Limited .............................. 3 Balfour Beatty.................... 3 Bam .................................. 3 BAM .................................. 3 Carillion ............................. 3 9 China Railway Construction Corporation ....................... 3 Costain .............................. 3 Fayat ................................. 3 Ferrovial Agroman............. 3 Google .............................. 3 Grontmij ............................ 2 Laing O’Rourke ................. 3 Larsen & Toubro ............... 3 Morgan Sindall .................. 3 Ramboll ............................. 3 Razel Bec ......................... 3 Skanska ............................ 3 Skanska, Bilfinger ............. 3 STFA................................. 3 Thames Water .................. 2 Vinci .................................. 3 Witteveen+Bos .................. 2 Yapi Merkezi Insaat .......... 3 Le directeur du développement des projets de la Network Rail, l’opérateur de chemins de fer britannique, a accepté de devenir le nouveau directeur de programme pour Crossrail, le RER londonien. Il prendra ses fonctions cet été. Depuis 14 mois, il supervisait le projet de réhabilitation de la gare d’Euston, à Londres, qui accueillera la future LGV britannique. Avant de rejoindre la Network Rail, il avait également travaillé sur les Jeux olympiques de 2012. Il est le quatrième membre de la direction à quitter l’opérateur de chemins de fer depuis le début de l’année. ARABTEC Iyad Abdalrahim Iyad Abdalrahim a été nommé, le 4 mai, directeur financier d’Arabtec Holding, une multinationale dubaïote qui dispose de nombreuses filiales spécialisées dans la construction au MoyenOrient, au Pakistan ou encore en Russie (voir en p. 8 de ce n°). Il occupait jusque-là le poste de directeur financier d’Arabtec Construction, major du BTP aux Émirats arabes unis, et filiale historique de la holding. Bulletin Européen du Moniteur - 17, rue d’Uzès, 75108 Paris cedex 02. Tél. : 01.40.13.30.14. Fax : 01.40.13.52.48. E-mail : [email protected] Directeur de la publication: Christophe Czajka - Directeur de la rédactionௗ: Patrick Piernaz. Éditeur : Anton Keil. Rédacteur en chef délégué : Hugues Boulet. Tél. : (01.40.13.30.14) ; E-mail : [email protected]. Journaliste : Julie Guérineau. Tél. : (01.40.13.32.06) ; E-mail : [email protected]. Le Bulletin Européen du Moniteur est réalisé avec la collaboration de la rédaction du Moniteur du BTP et de ses correspondants exclusifs dans le monde. Chargée de diffusion : Nina Yingui. Tél. : (33-1) 40.13.38.12 ; fax: (33-1) 40.13.51.19 ; E-mail : [email protected] Abonnement : 1 an (48 nos) : 1 290 euros HT (numérique) ou 1 440 euros HT (print). Prix du numéro : 33 euros. Tarifs valables jusqu’au 31/12/2014. Impression : AB Printed – 6 rue Eugène Barbier – 92400 Courbevoie – Dépôt légal : mars 2014. Le Bulletin Européen du Moniteur est édité par Groupe Moniteur, SAS au capital social de 333 900 €. Siège social, 17, rue d’Uzès, 75108 Paris cedex 02. RCS Paris B 403.080.823. Code APE 5814 Z. N° SIRET 403.080.823.00012. N° TVA intracommunautaire - FR 32 403.080.823. Principal actionnaire : Info Services Holding. Commission paritaire n°0609 I 85014. Toute reproduction non autorisée du BEM, même par photocopie, est interdite N°1150 N°1150 12 MAI 2014 DOCUMENT SPÉCIAL 10 N°1150 N°1150 12 MAI 2014 Rénovation énergétique en Roumanie : évaluation du patrimoine bâti Le "think tank" Buildings Performance Institute Europe (BPIE) a publié une étude visant à aider les autorités de ce pays d’Europe de l’Est dans l'élaboration de leur stratégie de rénovation du patrimoine bâti, tel que requis par l'article 4 de la directive sur l'efficacité énergétique (2012/27/UE). Selon l’association, une réduction des émissions de CO2 provenant des bâtiments de 80 % d'ici 2050 (par rapport à 2010) est possible et souhaitable. Cette étude comprend une évaluation technique du potentiel économique pour la rénovation, les différentes options politiques et les scénarios sur la façon dont la rénovation des bâtiments pourrait se développer. RÉNOVATION EN ROUMANIE UNE STRATÉGIE POUR LA RÉNOVATION ÉNERGÉTIQUE DU PATRIMOINE BÂTI DE LA ROUMANIE représentant 61% du total. Dans le stock non résidentiel, la superficie totale de plancher se résume à 67 200 000 m2. Le stock non résidentiel est réparti sur différents types de bâtiments comme indiqué dans la figure 1. Certaines des statistiques clés pour le secteur résidentiel sont : • 88,5 % des logements sont habités en permanence. • Près de la moitié des foyers (47,5%) sont situés dans les zones rurales, ce qui signifie que la population rurale de la Figure 1 Répartition du patrimoine bâti (…) Roumanie est au-dessus de la moyenne non-résidentiel par type. Source: Data Hub de européenne. BPIE. PHASE 2 – ÉVALUATION DU POTENTIEL • Dans les zones rurales, 95% des logeBureaux 16,3% ments sont des maisons familiales indiviTECHNIQUE ET ÉCONOMIQUE Bâtiments scolaires 16,9% duelles. Hôpitaux 13,8% • Dans les zones urbaines, 72 % des Caractérisation du patrimoine bâti logements se trouvent dans les grands Hôtels et restaurants 7,7% blocs d'appartements, avec une moyenne Équipements sportifs 7,0% Il y a 493 000 000 m2 de surface plancher de près de 40 appartements par bloc. Commerce de gros et 27,2% de bâtiment en Roumanie, dont 86% sont • Plus de 60% des immeubles possèdent de détail comptabilisés dans les bâtiments résiden4 étages, tandis que 16% ont 10 étages. Autres bâtiments non 11,1% tiels. Sur les 8,1 millions de logements, • La propriété privée est la forme domirésidentiels les maisons individuelles dominent, nante de l'occupation, ce qui représente 84 % du stock total. ϱϭϳϬϬϬϬ • La Roumanie est inhabiϰϳϬϬϬϬϬ ϭϴϯϬϬϬϬϬ tuelle dans l'UE en ayant ϵϮϱϬϬϬϬ ϳϰϱϲϬϬϬ seulement une infime ϭϭϯϰϵϬϬϬ proportion, 1 %, de ϭϬϵϵϬϬϬϬ bâtiments DĂŝƐŽŶƐƵŶŝĨĂŵŝůŝĂůĞƐ dont la ϭϲϭϯϰϲϰ propriété est DĂŝƐŽŶƐŵƵůƚŝĨĂŵŝůůĞƐ publique ; ƵƚƌĞƐďąƚŝŵĞŶƚƐƌĠƐŝĚĞŶƚŝĞůƐ les 15% restants sont ƵƌĞĂƵdž dans une ϮϳϯϯϭϯϱϴϮ certaine ąƚŝŵĞŶƚƐƐĐŽůĂŝƌĞƐ forme de propriété ,ƀƉŝƚĂƵdž mixte. ϭϱϭϯϬϳϬϱϰ • Les logeƋƵŝƉĞŵĞŶƚƐƐƉŽƌƚŝĨƐ ments multifamiliaux ont ,ƀƚĞůƐĞƚƌĞƐƚĂƵƌĂŶƚƐ une superficie moyenne ŽŵŵĞƌĐĞƐĞŶŐƌŽƐĞƚĚĞĚĠƚĂŝů chauffée de ƵƚƌĞƐďąƚŝŵĞŶƚƐŶŽŶƌĠƐŝĚĞŶƚŝĞůƐ 48 m2, qui se compare à 73 m2 pour les logements à famille unique. Figure 2 - Répartition du patrimoine bâti par catégorie de bâtiment (m²). Source: Data Hub de BPIE. ZĠƉĂƌƚŝƚŝŽŶĚƵƉĂƚƌŝŵŽŝŶĞďąƚŝ ƉĂƌĐĂƚĠŐŽƌŝĞĚĞďąƚŝŵĞŶƚ N°1150 N°1150 12 MAI 2014 Selon les données du recensement datant de 2011, tandis que la population de la Roumanie a diminué de plus de 2 millions habitants enregistrés depuis 2002, à 19 millions, la zone de surface plancher résidentiel a augmenté, s'établissant à 559 millions de m2. Cela peut s'expliquer en partie par la tendance générale vers des logements plus grands – historiquement, la surface moyenne de plancher habitable par habitant était d'environ 55 m2. Il y a un étalement des villes roumaines, en raison de la construction de logements individuels dans les zones suburbaines. En termes de profil d'âge, la plupart des bâtiments résidentiels ont été construits dans la seconde moitié du 20ème siècle, avec la période 1961-1980 ressortant comme l’époque de construction la plus importante, comme illustré sur la figure 3. La grande majorité des logements roumains ont été construits à une époque où aucune exigence spécifique au thermique n’avait été formulée, ou lorsque ces exigences n’étaient pas obligatoires. Ceci peut être vu sur la figure 4. Du point de vue de la consommation d'énergie, par conséquent, il subsiste un potentiel très important pour le stock existant afin qu’il soit mis à des normes de performance énergétique plus élevées, ce qui souligne l'importance d'une stratégie ambitieuse de rénovation du bâti pour la Roumanie. Plus de 90 % de la superficie totale de plancher résidentiel a été construite avant 1989. L’énergie pour le chauffage représente environ 55% de la consommation globale d'énergie dans des appartements et jusqu'à 80 % dans les maisons individuelles. En fonction de la zone climatique, une maison unifamiliale consomme en moyenne 24 % plus d'énergie par m2 DOCUMENT SPÉCIAL 11 qu'un logement pour multifamille. © BPIE avril 2014 Vous pouvez retrouver l’étude complète à l’adresse suivante : http://tinyurl.com/tude-roumanie Surface totale (m²) Figure 3 - Profil d'âge du patrimoine bâti résidentiel (source: Data Hub de BPIE) Ƒ Logements pour plusieurs familles Ƒ Logements pour famille unique – maisons mitoyennes Ƒ Logements pour famille unique – maisons détachées Figure 4 - Normes de rendement thermique (valeur U) pour les murs de différents types de bâtiments et de tranche d’âge. Source: Data Hub de BPIE.