Monseigneur Charles GAY (1815-1892)
Lettres extraites du premier volume de correspondance de direction
spirituelle.
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PREMIERE PARTIE.
Lettre I
19 août 1853
Ma bien chère fille,
Je crois bien comprendre les états dont vous me parlez. Je ne me défie pas de ceux qui
vous laissent paisible ; mais il faut que, par prière d’abord, puis par effort, vous vous
mainteniez dans cette paix, si quelque chose tend à vous en faire sortir. Vous pouvez bien
recevoir comme de Dieu ces moments de plénitude intérieure ; mais gardez-vous d’y prendre
appui : ce n’est ni le signe de la vertu, ni sa récompense ; c’est un encouragement donné à
votre faiblesse ; et vous êtes certainement plus agréable à Dieu quand, réduite à vous-même,
vous restez patiemment sèche et impuissante, que quand, soulevée par sa bonté, vous vous
laissez ravir par ses attraits. La charité, c’est bien plus donner que recevoir. Pensez que Dieu
s’enrichit de vos pauvretés, se désaltère avec l’eau qu’il vous retire et mange les fruits dont
vous jeûnez. Ce mariage des âmes avec Jésus n’est pas un vain mot. L’âme chrétienne ne vit
plus toute seule : elle partage mystiquement la condition humaine de son Epoux, et son Epoux
partage aussi la sienne. Je suis bien sûr que vous vous seriez très volontiers tout ôté pour que
votre époux ne manquât de rien : si vous l’aviez fait pour un homme, combien plus pour un
Dieu ! L’homme eût demandé le pain de votre corps : Jésus veut celui de votre âme. Ne lui
refusez rien ; et d’ailleurs, sachant bien qu’étant Dieu, il ne demande que pour avoir à donner
davantage. Car nous serons nécessairement vaincus par lui en charité, et nous sommes si
indigents, que si nous lui donnons quelque chose, il faut d’abord qu’il nous le donne. Après
cela, l’âme éclairée d’en haut trouve à son indigence une douceur incomparable, parce
qu’elle est avide, avant tout, de la gloire de Celui qu’elle aime, et elle sait qu’il la trouve
d’autant plus que l’âme aimée par lui est plus petite et plus misérable.
Tâchez d’être égale en vos inégalités, et, de grâce, ne vous étonnez plus des mauvais
sentiments qui sortent de votre fond. La merveille est qu’il n’en sorte pas de pires, et
beaucoup plus souvent. Il faut s’acclimater à sa misère. L’humilité n’est surprise de rien. Elle
sait que Dieu est tout bien, et que l’âme isolée de Dieu est capable de tout mal. Donc, plus de
repentirs déraisonnables. Soyez miséricordieuse envers vous comme envers une petite enfant.
Ne ressemblez pas à ces mères vaniteuses, qui s’emportent contre leurs petits, lorsque, devant
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Charles Gay, Correspondance de Monseigneur Gay, évêque d’Anthédon, lettres de direction spirituelle,
première série, H. Oudin, 1906.
le public, ils ont blessé leur amour-propre. Reprenez-vous, mais avec indulgence, cela ne fera
pas mieux les affaires de votre nature, mais beaucoup mieux celles de la grâce : je veux dire
que, paraissant vous traiter moins sévèrement vous vous corrigerez plus efficacement. En
somme, il faut toujours imiter Dieu et être pour soi ce qu’il est pour ses chères créatures ;
autrement, on manque à ce grand devoir envers soi-même, qui est une partie de la charité
envers Dieu...
Je ne pense pas qu’il y ait d’orgueil dans votre désir de savoir : c’est un besoin naturel
et légitime de votre esprit. Il faut qu’il ne dégénère pas en passion et qu’il s’apaise par la
pensée des évidences éternelles, lesquelles sont, après tout, prochaines. Mais, pourvu qu’on
garde la paix et qu’on se résigne aux limites que tracent à nos compréhensions l’état présent et
la volonté de Dieu manifestée par les circonstances, il est bon de vouloir connaître. L’amour,
qui est la conclusion de toutes choses procède en Dieu et en nous de la connaissance, et c’est
une erreur déplorable de croire que la foi exclut l’intelligence ou lui est préférable. La foi aux
choses surnaturelles est préférable, et de beaucoup, à la science des naturelles ; mais la
science des surnaturelles est préférable à la foi qu’on y doit avoir. « Le sentier des justes, dit
le Saint-Esprit, est semblable à la lumière du matin, qui va croissant jusqu’au plein midi. »
Cela est vrai en tous sens : de leur esprit comme de leur cœur, de la lumière de l’un comme de
la pureté de l’autre, laquelle consiste surtout en leur sainteté et leur charité. Donc, ne vous
gourmandez pas de vouloir comprendre les choses de Dieu ; car les comprendre est votre fin
dernière, et vous devriez vous accuser, si vous ne désiriez point y arriver. Mais, quand Dieu
lui-même, par le défaut de loisir ou de secours, vous arrête, soumettez-vous et dites à votre
esprit de faire quarantaine avant d’entrer au port. Je suis noire, dit l’Epouse, c’est-à-dire
ignorante, mais je suis belle parce que je suis obéissante et que contenter Dieu m’est toutes
choses.......
Adieu, ma fille, je vous bénis et suis, dans la charité de N.S.,
Votre tout dévoué père,
Lettre VII
Le Tréport, 9 juillet 1853.
Je viens répondre à votre lettre de dimanche, ma chère fille en N.S. Il y a bien
longtemps que l’Esprit-Saint nous a fait dire : « Mon enfant, quand tu entres au service de
Dieu, prépare ton âme à la tentation ». « Celui qui n’est pas tenté, que sait-il ? » Quoi même !
Il semble que Dieu ne le connaisse pas avant de l’avoir éprouvé, car, après cette épreuve
accomplie, il lui dit : « Je sais maintenant jusqu’où vont dans ton cœur ma crainte et mon
amour ». « Dieu les a éprouvés, dit encore l’Ecriture, et il les a trouvés dignes de lui, et, les
ayant fait passer comme l’or dans la fournaise, il les a agréés comme une hostie qu’il pouvait
consommer. »
Tout ce que vous ressentiez, vous deviez le ressentir, et bien peu versé dans les
conduites de Dieu aurait été celui qui ne l’aurait pas prévu. Probablement vous en verrez bien
d’autres ! Mais, comme Dieu est fidèle et qu’il suffit à tout, ni le présent ni l’avenir ne vous
doivent donner d’inquiétude. Croyez donc, ma chère fille, que les pensées de Dieu ne sont pas
nos pensées ; ce qui nous semble un détriment, très souvent nous est devant lui un bénéfice.
Nous sommes surtout frappés de ce dont il nous dépouille, parce que ce qu’il nous ôte est
sensible et que nous y sommes fort attachés ; - Dieu considère surtout les admirables
dédommagements auxquels ces dépouillements font la place, et, quand il fait en nous cet
échange de l’éternel contre le temporel, de son Saint-Esprit contre notre cœur de chair, du
bien invisible contre nos biens sensibles, il se réjouit dans l’amour qu’il nous porte et, plus
encore qu’après sa création, il déclare que ce qu’il fait est bon. La création n’a fait que des
anges et des hommes ; la sanctification fait des Dieux.
Je vous conjure de ne vous défier pas des mains divines ni d’aucune de leurs
opérations. L’Ecriture nous assure que ce sont des mains pleines d’intelligence, et, si une
sagesse infinie règle leurs mouvements, un amour infini les inspire. Il vous est
souverainement bon d’être ainsi crucifiée : j’ose à peine dire ce mot, tant les souffrances qu’il
exprime sont plus grandes que vos souffrances ! Une épouse n’épouse pas seulement son
mari, mais bien la condition de son mari. Si, parce qu’il est ruiné, exilé et flétri, elle lui
retirait son cœur et sa présence, elle témoignerait que, même aux temps elle semblait
l’aimer, elle avait un cœur d’adultère et non un cœur d’épouse, ; un cœur vénal et non ami.
Toute âme chrétienne est l’épouse du Christ. Vous savez quelle a été, quelle est la condition
de Jésus en ce monde (voyez celle de l’Eglise dont trois mots disent la vie : amour, travail,
souffrance) ; tirez la conclusion !
Souffrir selon le corps est pour vous peu de chose : Dieu sait doit porter le coup
pour vous toucher. Quand votre sensibilité est aux abois, votre cœur sous le pressoir de
l’isolement, votre imagination pleine d’images décevantes, images de choses passées, qui, à
tout prendre, seraient encore possibles, votre mémoire peuplée de souvenirs récents, vivants,
qui pourraient peut-être encore redevenir des réalités ; quand l’ennui du présent vous accable
et que le sacrifice, fait d’abord avec enthousiasme, pèse lourdement sur votre âme devenue
languissante ; quand la lumière même de vos yeux n’est plus avec vous ; quand votre raison
chancelle, quand votre esprit est plein de nuages, quand il vous semble que vous doutez, que
vous doutez de vous, si vous aimez, si vous continuez à vouloir le bien, si vous croyez au
bien ; quand vous doutez du bien lui-même, de la vérité elle-même, de la vie, de l’amour
même qui est Dieu, et que vous êtes toute seule en cette tempête, sans un appui humain, sans
l’appui même d’une conscience, hier paisible et maintenant d’autant plus troublée qu’elle ne
sait pas ce qui la trouble, et qu’alors, vous élevant, comme l’arche, sur les flots de ce grand
déluge, vous attachant par un effort suprême de votre volonté à un Dieu qui vous semble
absent et que vous savez pourtant, par la foi, ne pouvoir jamais l’être ; quand vous espérez
contre toute espérance ; quand vous aimez Celui qui paraît vous rebuter, quand vous lui dites
avec les Saints, non pas même avec élan (on y aurait encore quelque douceur et la nature qui
doit mourir, y trouverait un reste de vie), mais pauvrement, comme un infirme, quoique
sincèrement : « Lors même que vous me tueriez, j’espérerais encore en vous » «à la vie, à la
mort, je vous appartiens à vous seul » ; alors, mon enfant, plus que dans vos ferveurs et vos
abondances, plus que dans vos élans de prière ou vos élans de bienfaisance, plus que dans une
oraison il semble que Dieu ne se distingue plus de votre âme ni votre âme de Dieu, tant ils
s’unissent et se nètrent ; plus que dans vos extases, si vous aviez des extases, vous pouvez
fermement espérer plaire à Dieu et vous regarder, en tombant à genoux pour remercier celui
dont c’est l’œuvre, comme commençant à devenir vraiment disciple de Jésus-Christ, vraiment
chrétienne et vraiment sainte.
Vous voyez que vous êtes loin de compte avec Dieu et que je ne partage pas vos
effrois. Vous voudriez posséder votre propre vertu : vous ne le croyez pas, et je vois
cependant, au fond cette finesse de votre amour-propre. Laissez Dieu vous montrer que vous
n’avez point de vertu : soyez comme celui qui disait ! « Je suis un homme qui voit sa
pauvreté » et qui ne perd, pour cela, ni le courage ni l’espérance, sachant que Dieu n’a pas
besoin de nos biens, que sa miséricorde est toute-puissante et que, si nous sommes devant lui
comme des vases vraiment vides et consentant à l’être, il nous remplira jusqu’aux bords et
fera de nous des vases d’honneur.
Donc, demeurez bien ferme par la foi et la volonté au milieu de ses inévitables et
salutaires émotions qui surviennent. La foi, c’est assez pour l’esprit : la volonté, c’est assez
pour le cœur. Le juste vit de la foi. Quelle foi ? Celle qui opère par la charité. Or, la patience,
l’espoir patient est le comble de la charité en ce monde.
Il ne faut point rejeter la pensée de vendre votre maison, mais la mûrir pour voir si
Dieu le veut. Pour vos visites de pauvres, je vous engage à prendre conseil du bon abbé de
*** : il est mieux placé que moi pour vous diriger en ceci. Merci de vos précieux linges
sacrés : oui certes, je les veux bien, et je vous en ai grande reconnaissance.
Adieu, je vous bénis.
Votre tout dévoué père,
Lettre X
Ma chère fille en N.S. J.C.,
Moi aussi je suis content que vous soyez forcée de m’écrire ; et ces lettres, vous
jetez simplement vos impressions, m’aident mieux à vous connaître qu’un entretien au
confessionnal. Je vois sans surprise aucune, que vous tenez vous-même, à présent, à continuer
l’épreuve de votre conversation mentale avec Dieu. Je serais même surpris si ce petit noviciat
n’aboutissait pas à une profession ; j’entends à une habitude, prise pour toute votre vie, de
parler ainsi cœur à cœur avec Dieu. Ce sera là, pour vous, la source de grands progrès, et vous
en direz, un jour, ce que Salomon disait de la Sagesse : « Tous les biens me sont venus avec
elle ».
Mettez-vous, du reste, de plus en plus au large en ceci et que toute votre méthode soit d’aimer
Dieu. L’esprit, en un tel exercice, n’est que le très humble serviteur du cœur, et le cœur se
trouve parfois en telle disposition que ce serviteur lui devient inutile : il le faut alors congédier
sans scrupule. Ne redoutez point vos familiarités. Saint Bernard dit : « L’amour, oublieux de
la dignité, arrive à l’oubli du respect ». Et la vérité est que ni le respect ni l’adoration ne
perdent à ces filiales irrévérences. S’imaginer qu’on est aux pieds de Jésus-Christ est un
secours que se donnent tous ceux qui prient ; et ce n’est point une pure imagination, puisque,
Dieu étant toujours là nous sommes, nous avons toujours à côté de nous et même en nous,
le principal de Jésus-Christ, qui est sa divinité. Prenez donc pour vous cette parole qu’il dit
plusieurs fois dans l’Evangile : « C’est moi, ne craignez pas » ; « Dilatez votre cœur et il le
remplira ».
La vivacité de vos émotions, outre qu’elle tient à votre nature, tient aussi à la
nouveauté dont est, pour vous, cette intimité avec Dieu. C’est une infirmité qu’une plus
longue pratique des choses divines guérira. Le signe de l’opération de Dieu est moins
l’exaltation que la paix. Il arrive bien quelquefois que son opération exalte ; mais c’est tout
passagèrement ; cela arrive d’autant moins que l’âme est plus forte, et la fin est toujours la
paix intérieure. Il n’y a que Dieu, ma chère fille, qui soit toujours égal à lui-même, parce que
sa vie n’est point une vie successive. Les Bienheureux, dans la gloire, participent à cette fixité
dans la mesure de leur mérite, laquelle est celle de leur amour ; ici, plus on est saint, moins
on a de vicissitude et d’inégalité dans la charité. Saint Paul disait : « Qui me séparera de la
charité de Jésus-Christ ? Sera-ce la faim, ou le glaive, ou l’angoisse, ou la persécution ou la
mort ? Ah ! je sais bien que rien au monde ne me pourra séparer de la charité de mon Dieu qui
est en Jésus-Christ ». Son amour n’avait donc point d’alternative, quoique je ne voulusse
point assurer qu’il n’y eût pas, même en un ur si fidèle, des moments d’une moindre
ferveur, ceci étant la condition presque inévitable de la vie présente. Mais, sans même en être
au degré d’amour pour Dieu qu’avait saint Paul, il y a une sorte d’égalité qui est possible en
ce monde et accessible à tous les chrétiens. Seulement, il faut se garder de la chercher dans le
sentiment : c’est dans la volonté seule qu’elle peut être et qu’elle est, quand elle existe en
nous. Jusqu’à un certain point elle est déjà chez vous.
Quant à ce qui est de comparer cette charité envers Dieu avec l’amour naturel et
sensible, que vous avez eu et dont vous vous sentiriez encore capable pour la créature, c’est
bon de s’humilier un peu par cette comparaison ; mais il faut cependant comprendre que ces
deux amours ne sont point du tout de même nature, et que telle âme, dont un nom ou un
souvenir va mettre tout en feu la sensibilité, s’il s’agit de faire un ché, surtout un péché
mortel, en favorisant ce souvenir dangereux, le repoussera avec énergie, encore que le nom et
le souvenir de Dieu l’émeuvent beaucoup moins fortement. C’est assez pour qu’on soit fondé
à conclure qu’elle aime bien moins la créature que Dieu.
Vous avez une appréhension de la règle que je respecte en une mesure, mais qui est
exagérée. Elle l’est quant à ce qui vous concerne, car je ne vous ai donné aucune règle ni, à
part l’essai d’une conversation fort libre avec Dieu, imposé aucune pratique. Elle l’est en
général, parce que, lorsque, dans la direction des âmes, on soumet quelqu’un à une règle, on
ne fait que duire en captivité l’homme animal et inférieur, lequel est bien, depuis le péché,
ce mulet sans intelligence à qui le mors et la bride sont nécessaires, voire l’éperon
quelquefois, pour assurer et étendre la liberté de l’homme spirituel et supérieur, seul capable
des choses de Dieu. Tout aboutit donc à délivrer notre âme et à l’unir par l’intelligence à la
vérité, par la volonté à l’amour infini...
Ne vous défiez pas de l’ordre : tout ce qui est de Dieu est en ordre, dit saint Paul, et
l’ordre est le signe de la présence et du règne de Dieu dans une vie. Je vous crois assez
d’énergie dans le caractère pour accepter généreusement l’épreuve la plus mortifiante pour
vos goûts, si on vous l’imposait par obéissance ; mais je souhaite que vous ne vous inquiétiez
pas de choses imaginaires, que vous ayez confiance en Dieu quant à ce qu’il pourra m’inspirer
pour votre bien, et que vous usiez toujours, avec simplicité, de la liberté où je vous ai mise de
me dire toutes vos impulsions, m’en laissant juge.
Je suis content que vous alliez à M.. vous trouverez l’assistance si éclairée du cher
et bon abbé de***. Si vous y voyez de l’utilité pour votre âme, il va sans dire que vous
pourrez lui montrer mes lettres. Je ne vois non plus aucun inconvénient à ce que vous alliez à
M... Si quelque chose survenait, ailleurs, et que vous sentiez le besoin de m’écrire,
faites-le et je m’empresserai de vous donner tout le secours que Dieu permettra. J’ai vu avec
plaisir que la réalisation de votre projet n’était pas jugée impossible à M... : je recommanderai
la chose à Dieu. Si nulle autre porte ne s’ouvrait devant vous et que l’abbé de ***
l’approuvât, je pourrais essayer de heurter à celle de l’hôpital de Limoges. Ce serait un pis-
aller, mais peut-être le préféreriez-vous encore à l’état présent. Nous verrons cela suivant le
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