Mise au point Données récentes sur la maladie cœliaque F. Carbonnel* D es avancées décisives ont été accomplies ces dernières années dans le diagnostic et la physiopathologie de la maladie cœliaque (MC). Cette brève mise au point a pour but de réactualiser les connaissances des lecteurs de Gastroentérologie en insistant sur les données nouvelles. Quelques données épidémiologiques La MC est beaucoup plus fréquente que l’on croyait. Des études sérologiques effectuées dans de grandes populations d’adultes ou d’enfants sains font état d’une prévalence variable entre 1 pour 100 sujets et 1 pour 500 sujets (1-4). La prévalence de la MC en France n’est pas connue, mais ces chiffres, rapportés à la population française, donneraient une population d’environ 120 000 à 600 000 cœliaques. La MC est possible à tout âge (même après 65 ans), mais elle est plus fréquente entre 6 mois et 12 mois (peu après l’introduction de la gliadine alimentaire), entre 2 ans et 5 ans, et vers 35 ans. * Service de gastroentérologie, hôpital Rothschild, Paris. Quelles sont les circonstances de découverte de la maladie cœliaque ? La forme classique révèle encore la maladie chez près d’un malade sur deux. Elle correspond à une atteinte étendue de l’intestin grêle. Les malades présentent une diarrhée chronique d’intensité variable (de la stéatorrhée macroscopique sans augmentation de la fréquence des selles jusqu’à la grande diarrhée sécrétoire correspondant à une atteinte de la totalité de la muqueuse de l’intestin grêle), une perte de poids (dont l’importance dépend du niveau de la malabsorption et de l’hyperphagie compensatrice) et un météorisme abdominal. Les formes à présentation extradigestive sont de plus en plus fréquemment observées. Elles correspondent généralement à une atteinte limitée du grêle proximal. La petite taille, les modifications de 81 la NFS (anémie ferriprive, microcytose, macrocytose, double population érythrocytaire), l’ostéopénie, l’aphtose récurrente, l’élévation inexpliquée des transaminases, les arthrites périphériques sont les signes les plus fréquents. Les formes silencieuses sont définies par l’existence d’une atrophie villositaire totale (AVT) sans symptômes. Le diagnostic est porté chez des parents au premier degré de malades ou des patients atteints de maladies associées à la MC. Le diabète insulinodépendant, la cirrhose biliaire primitive, l’hypothyroïdie, le déficit sélectif en IgA et la trisomie 21 sont les principales maladies associées à la MC. On estime à 6 % la proportion de diabétiques insulinodépendants et de malades atteints de cirrhose biliaire primitive touchés par la maladie cœliaque. Les maladies cœliaques latentes définissent un état d’hypersensibilité au gluten pouvant évoluer vers l’AVT. Leur existence a été démontrée par le suivi longitudinal de parents au premier degré de cœliaques (5) et de patients atteints de dermatite herpétiforme ayant developpé, après plusieurs années de suivi, une AVT sous un régime riche en gluten (6). Ces formes latentes sont asymptomatiques et sérologiquement muettes. Récemment, une équipe italienne a décrit une série de 10 malades présentant une diarrhée chronique sans atrophie villositaire, associée à des IgA antiendomysium et régressant sous un régime sans gluten (7). Certains de ces malades présentaient une atrophie villositaire en plages. La maladie cœliaque recouvre donc des réalités cliniques bien différentes. Cependant, qu’appelle-t-on : “maladie cœliaque” ? Certains auteurs restent fidèles à la définition classique ainsi qu’à ses trois critères : – lésion caractéristique de la muqueuse de l’intestin grêle, – malabsorption, – amélioration sous régime sans gluten (8). Mise au point D’autres adoptent une définition plus large et définissent la maladie cœliaque comme un “état d’immunité anormale vis-à-vis du gluten et des prolamines apparentées observé chez des individus génétiquement prédisposés” (9). Comment confirmer le diagnostic de maladie cœliaque ? Le diagnostic initial de MC repose sur le résultat des biopsies duodénojéjunales et la recherche des anticorps anti-endomysium dans le sérum. La repousse villositaire sous régime sans gluten, constatée sur des biopsies duodénojéjunales effectuées un an après le début, fournit la preuve de la MC. Le fécalogramme et le transit du grêle ne sont pas nécessaires au diagnostic initial de MC. L’étude histologique de la muqueuse rectale après exposition au gluten n’est pas de pratique courante et appartient au domaine de la recherche clinique. IgA anti-endomysium L’endomysium est le tissu conjonctif disposé autour des fibres musculaires lisses du tube digestif. L’activité anti-endomysiale est révélée par immunofluorescence sur coupes d’œsophage de singe ou sur cordon ombilical. C’est donc un test subjectif et sa fiabilité dépend de l’expérience du médecin qui lit le test. Dans des mains entraînées, la sensibilité et la spécificité sont proches de la perfection (tableau I). Les IgA anti-endomysium sont négatifs chez les malades ayant une maladie cœliaque associée à un déficit sélectif en IgA. L’antigène reconnu par les IgA anti-endomysium est la transglutaminase (11). Cet enzyme qui est fabriqué par les macrophages et les lymphocytes activés, catalyse la formation de ponts glutamine-lysine entre les protéines de la matrice extracellulaire et joue un rôle important dans les processus de cicatrisation et d’apoptose. Deux études récentes ont montré que les anticorps antitransglutaminases ont une sensibilité et une spécificité semblables à celles des IgA anti-endomysium ; leur taux est corrélé à celui des anti-endomysium et diminue sous RSG (12, 13). Les anticorps antitransglutaminases sont détectés par ELISA, un test plus objectif que l’immunofluorescence. Biopsies duodénojéjunales La maladie cœliaque touche d’abord le duodénum puis s’étend progressivement vers l’intestin grêle distal. C’est au niveau de l’angle de Treitz que les biopsies duodénales ont le meilleur rendement. Les lésions caractéristiques associent : – une atrophie villositaire (sub)totale, – une hypertrophie des cryptes, – une dystrophie entérocytaire, – une lymphocytose intraépithéliale, – et un infiltrat de la lamina propria (éosinophiles, lymphocytes, plasmocytes). Corrélation entre histologie et IgA anti-endomysium Les malades ayant des IgA anti-endomysium ont généralement une atrophie villo- Tableau I. Sensibilité, spécificité, valeur prédictive positive (VPP) et valeur prédictive négative (VPN) des marqueurs sérologiques de la maladie cœliaque (10). Sensibilité Spécificité VPP VPN IgA anti-endom. IgA anti-réticuline 100 99 91 100 91 99 91 99 Act. Méd. Int. - Gastroentérologie (13), n° 3, mars 1999 IgA IgG anti-gliadine anti-gliadine 91 85 45 99 82 76 88 46 97 sitaire totale (AVT) ou subtotale (AVP) (tableau II) (10). Sous régime sans gluten strict, les lésions d’atrophie régressent et les IgA anti-endomysium disparaissent progressivement. Tableau II. IgA anti-endomysium : prévalence en fonction du régime (10). Patient (n) Régime N1 (21) AVT (20) AVP (1) RSG strict (24) AVP (1) N1 (23) RSG non strict AVP (9) (14) N1 (5) IgA antiendomysium+ 18 1 1 0 6 1 Quelques mots sur la physiopathologie de la maladie cœliaque La maladie cœliaque est le fruit de la rencontre entre un antigène alimentaire, le gluten et les prolamines apparentées, et un individu génétiquement prédisposé. La gliadine va stimuler les lymphocytes T de la lamina propria, qui vont induire la plupart des anomalies muqueuses caractéristiques de la MC. Le gluten et les prolamines apparentées Les céréales toxiques chez les patients atteints de MC sont, par ordre de toxicité décroissante, le blé, le seigle et l’orge. L’avoine paraît bien tolérée chez les cœliaques (14). Le riz, le maïs, le sorgho et le millet ne présentent aucun danger. C’est la fraction protéique appelée prolamine, soluble dans l’alcool, qui est responsable de la toxicité des céréales. Les prolamines du blé portent le nom de gliadines, celles du seigle de sécalines, celles de l’orge d’hordéines et celles de l’avoine d’avenines. Les avenines ne représentent que 10 % du contenu protéique de l’avoine, alors que les gliadines représentent 50 % du contenu protéique du blé. On distingue quatre fractions de la gliadine selon leur poids moléculaire et leur richesse en sulfures : l’alpha-gliadine, la gamma-gliadine, l’oméga-gliadine et les gliadines de haut poids moléculaire. Les trois premières sont immunogènes. Ces protéines ont la particularité d’être particulièrement riches en résidus glutamine et lysine. Des expériences in vitro ont permis de mettre en évidence certaines séquences peptidiques d’une dizaine d’acides aminés, qui pourraient représenter les épitopes reconnus par les lymphocytes T CD4+ de la lamina propria de cœliaques (15). De tels résultats font espérer la mise au point de blé transgénique toléré par les cœliaques. Génétique de la maladie cœliaque (16) Complexe majeur d’histocompatibilité de classe II : la plupart des individus atteints de MC sont porteurs du phénotype DQ2, codé par les allèles DQβ1*0201 et DQα1*0501. En Norvège, 95 % des MC et de 20 % à 30 % des témoins sains sont porteurs de l’hétérodimère. Celui-ci peut être porté en cis (c’est-à-dire que ces deux allèles sont portés par le même chromosome), chez les individus DQ2 DR3, phénotype majoritaire en Europe du Nord. Dans d’autres cas, l’hétérodimère peut être porté en trans (les deux allèles ne sont pas portés par le même chromosome) chez les sujets DQ2 DR7/DR11 ou DQ2 DR7/DR12, phénotype plus fréquent en Europe du Sud. Le risque relatif de maladie cœliaque est de 50 % chez les porteurs de l’hétérodimère. Une petite minorité de patients ne sont pas porteurs de l’hétérodimère. La plupart d’entre eux sont DQ8 (DQβ1*0302 et DQα1*0302)/DR4. En France, 82 % des cœliaques sont porteurs de l’allèle DQβ1*0201 ; la spécificité est de 84 % pour l’allèle HLA DQβ1*0201 associé à DR3 ou DR7. Toutefois, la portée pratique de ce test est limitée par une valeur prédictive médiocre, égale à 52 % (17). Autres gènes de prédisposition : la concordance de la MC est de 70 % chez les jumeaux monozygotes, elle n’est que de 30 % chez les apparentés du premier degré HLA-identiques. Ces résultats suggèrent l’existence d’autres gènes de prédisposition à la MC. Des travaux sont en cours pour préciser quels seraient ces gènes. Immunopathologie de la maladie coeliaque Il existe actuellement un consensus pour penser que la MC est médiée par les lymphocytes T de la lamina propria. L’expérience clé a été effectuée par Mac Donald et Spencer, au Saint-Bartholomew Hospital à Londres, un siècle après la première description clinique de la maladie (18). Des explants d’intestin fœtal ont été cultivés in vitro. La stimulation élective des lymphocytes T par l’anticorps monoclonal anti-CD3 ou par le “pokeweed mitogen” provoquait une hypertrophie cryptique et une atrophie villositaire caractéristiques de l’entéropathie. Ces phénomènes pouvaient être inhibés par l’ajout de ciclosporine au milieu de culture. La mise en contact de la gliadine avec des biopsies jéjunales de cœliaques observant le RSG réalise un modèle in vitro de MC. De nombreuses expériences de ce type ont été effectuées et ont confirmé le rôle fondamental des lymphocytes T CD4+ de la lamina propria dans la genèse des lésions intestinales de MC. Les résultats accumulés permettent de construire le modèle suivant (19). ➊ Pour des raisons encore mal comprises, la gliadine franchit la barrière épithéliale. ➋ Dans la lamina propria, la gliadine forme un complexe avec la transglutaminase qui déamide certains résidus glutamine de la gliadine ; ce faisant elle accroît l’immunogénicité de la gliadine. ➌ L’ensemble transglutaminase-gliadine déamidée-antigènes de classe II du CMH est présenté par les macrophages aux lymphocytes T CD4+ de la lamina propria, qui vont être activés. ➍ Ces cellules vont : – activer les plasmocytes à IgA de la muqueuse, qui vont former les anticorps anti-endomysium ; – sécréter des cytokines parmi lesquelles l’interféron gamma semble jouer un rôle clé. ➎ L’interféron gamma pourrait activer les macrophages qui vont secréter des métalloprotéinases, lesquelles vont destructurer la matrice extracellulaire et provoquer l’hypertrophie des cryptes. ➏ La lymphocytose intraépithéliale paraît être un phénomène indépendant de l’activation des lymphocytes T CD4+ de la lamina propria et persiste chez les cœliaques au RSG. Le régime sans gluten (RSG) Objectif du régime sans gluten Le régime sans gluten permet d’obtenir la rémission clinique, biologique et histolo- Tableau III. Maladie cœliaque : risque de lymphome en fonction du régime (20). Suivi (années) de 1 à 9 RSG strict Régime N1 ou appauvri en gluten 83 Suivi (années) ≥ 10 Observé/Attendu p Observé/Attendu p 44 < 0,001 0 ns 100 < 0,001 80 < 0,001 Mise au point gique de la MC. L’amélioration clinique se dessine dès les premières semaines de RSG, l’amélioration biologique dans les trois mois suivant l’instauration du RSG. La repousse villositaire doit être documentée un an après le début du RSG. Le RSG suivi strictement pendant au moins cinq ans diminue fortement le risque néoplasique (20). Suivi pendant dix ans ou plus, il met les cœliaques au même niveau de risque de lymphome que les témoins sains (tableau III). Modalités du RSG Le régime sans gluten consiste en la suppression du blé, du seigle et de l’orge de l’alimentation. Malgré les progrès importants réalisés dans la palatabilité des pains, farines et patisseries sans gluten, ce régime représente toujours une contrainte importante. Les repas pris en collectivité ou au restaurant sont à risque et nécessitent une vigilance de tous les instants de la part des malades. Aussi le concours d’une diététicienne entraînée est-il indipensable à l’instauration et au suivi du RSG. L’Association française des intolérants au gluten (AFDIAG, 2, rue de Vouillé 75015 Paris) met à la disposition des patients une documentation et des conseils. Un remboursement forfaitaire de 200 F par mois est accordé par la Sécurité sociale aux patients atteints de MC, pour l’acquisition des pains et farines sans gluten. Le RSG doit-il être poursuivi indéfiniment ? Maladie cœliaque diagnostiquée dans l’enfance : la proportion d’adolescents ou de jeunes adultes ayant une MC détectée dans l’enfance et poursuivant un RSG strict est de 30 % à 80 % selon les études (21-23). Ces sujets sont en rémission clinique, biologique et histologique. Une proportion élevée de malades ayant abandonné le RSG strict présente des signes cliniques (de 21 % à 53 %, selon la fréquence des écarts de régime) et biologiques (de 60 % à 72 %) de MC (21-23). L’atrophie villositaire totale est observée chez 80 % à 90 % de ces malades (21-23). La proportion de malades tolérant le gluten à long terme n’est que de 7 % à 10 %. La présence de symptômes et/ou d’une atrophie villositaire partielle ou totale chez un adulte ayant une maladie cœliaque diagnostiquée dans l’enfance impose la reprise du RSG. Maladie cœliaque de l’adulte : le risque néoplasique, élevé à l’âge adulte, impose un RSG strict et définitif (20). Complications de la maladie cœliaque (tableau IV) Tableau IV. Principales complications de la maladie cœliaque. Lymphome non hodgkinien T Quels malades nécessitent le RSG ? Le régime sans gluten est recommandé chez les malades ayant une MC dans sa forme classique ou à présentation extradigestive. Chez les malades ayant une MC silencieuse ou latente, l’indication est controversée. La contrainte représentée par le RSG est importante, et le bénéfice, incertain. La description de lymphomes T intestinaux chez des malades ayant une MC silencieuse ou latente incite toutefois à recommander le RSG. Jénunite ulcéreuse MC réfractaire au RSG Cancers épithéliaux : grêle, pharynx, œsophage Fibrose pulmonaire, dilatation des bronches Atteintes encéphaliques calcifications cérébrales - épilepsie affections démyélinisantes syndromes démentiels polyneuropathies sensitivo-motrices, etc. Hyposplénisme, cavitation mésentérique Act. Méd. Int. - Gastroentérologie (13), n° 3, mars 1999 84 Les maladies cœliaques résistantes au régime sans gluten (encore appelées sprues réfractaires par certains) correspondent à des entités différentes (24). Il faut, tout d’abord, être sûr du diagnostic initial de MC, puis éliminer une colite microscopique associée à la MC, avant de conclure à une MC résistante. Dans la majorité des cas, l’état général est préservé et le malade continue à ingérer (souvent à son insu) de petites quantités de gluten. Dans d’autres cas, l’état général est massivement altéré, et la dénutrition est majeure malgré le suivi d’un régime strict sans gluten. Ces sprues réfractaires graves sont souvent associées à une jéjunite ulcéreuse. Hormis les ulcérations, elles ne présentent pas de particularité histologique par rapport aux MC sensibles au RSG. Rarement, elles peuvent être associées à une atrophie cryptique ou à un épaississement de la bande collagène (sprue collagène). Des résultats récents de notre groupe suggèrent que ces MC sont associées à un infiltrat monoclonal de lymphocytes T de la muqueuse duodénale (25). L’évolution vers le lymphome est possible et, chez un malade ayant des cellules lymphomateuses circulantes, le même clone T a été mis en évidence dans le sang et dans la muqueuse intestinale. Une autre équipe a mis en évidence une expansion de lymphocytes intraépithéliaux anormaux (CD3+, CD4-, CD8-) dans la muqueuse duodénale de ces patients (26). L’ensemble de ces données suggère que certaines MC résistantes au RSG représentent un lymphome T cryptique développé à partir d’une population de lymphocytes intraépithéliaux anormaux. La prise en charge de ces patients est difficile et souvent tâtonnante. Elle associe la nutrition artificielle, les corticoïdes et, parfois, les immunosuppresseurs (azathioprine, ciclosporine, méthotrexate). Références 1. McMillan S.A., Watson R.P., McCrum E.E., Evans A.E. Factors associated with serum antibodies to reticulin, endomysium, and gliadin in an adult population. Gut 1996 ; 39 : 43-7. 2. Catassi C., Fabiani E., Ratsch I.M. et coll. 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