D OSSIER thématique Cancers et transplantation Coordinateur : E. Morelon, service de néphrologie adultes, hôpital Necker, 75015 Paris. ● Cancers post-transplantation d’organes : un enjeu majeur pour les vingt prochaines années - E. Morelon ● Épidémiologie des cancers en transplantation rénale C. Antoine, P. Landais ● Cancers transmis par le greffon - N. Lefrançois ● Conduite à tenir vis-à-vis des tumeurs préexistantes en transplantation d’organes - B. Barou, K. Bensalah, L. Mercadal, M.O. Bitker ✔ Carcinomes cutanés et transplantation - S. Euvrard ● Immunosuppression et cancers : effet pro- et antitumoral des traitements immunosuppresseurs - O. Thaunat, E. Morelon Carcinomes cutanés et transplantation ● S. Euvrard* es cancers cutanés sont les cancers L les plus fréquents après transplantation. Ils sont représentés par différentes variétés de tumeurs incluant le mélanome, la maladie de Kaposi, les carcinomes anogénitaux et d’autres lésions plus rares, mais 90 % des cancers cutanés développés par les patients transplantés sont des carcinomes (1-5). ASPECTS ÉPIDÉMIOLOGIQUES Les carcinomes cutanés, notamment les carcinomes spinocellulaires, représentent à long terme un facteur de morbidité important, puisque leur risque augmente avec la durée de l’immunosuppression. La plupart des études montrent qu’après 20 ans de transplantation, 50 % des patients des pays occidentaux et 70 à 80 % des patients d’Australie développent au moins un cancer cutané (1, 2, 4-6). Le délai d’apparition dépend de l’importance de l’exposition solaire et de l’âge au * Service de dermatologie, hôpital Édouard-Herriot, 5, place d’Arsonval, 69437, Lyon Cedex 03. 80 moment de la transplantation. En moyenne de 7-8 ans pour des patients greffés à l’âge de 40 ans (7), il est plus court pour les patients plus âgés (3 ans pour les carcinomes spinocellulaires après 60 ans contre 13 ans avant 40 ans) (2). ASPECTS CLINIQUES La plupart des lésions siègent sur les parties découvertes de la tête, du cou et des membres supérieurs, mais la topographie dépend aussi des habitudes solaires du patient, l’atteinte des jambes et de la partie supérieure du dos étant également fréquente. La majorité des patients vont développer des carcinomes multiples comportant non seulement des carcinomes spinocellulaires (taux multiplié par 100) (8, 9), mais aussi des carcinomes basocellulaires (x 10). L’augmentation des carcinomes avec le temps se fait sur un mode linéaire pour les carcinomes basocellulaires et exponentiel pour les carcinomes spinocellulaires, ce qui conduit à une inversion des rapports carcinomes spinocellulaires/basocellulaires observés dans la population non immunodéprimée (4/1 au lieu de 1/4). Les patients ont aussi fréquemment d’autres lésions dysplasiques cutanées à Le Courrier de la Transplantation - Volume III - n o 2 - avril-mai-juin 2003 D OSSIER thématique caractère multiple, essentiellement des kératoses préépithéliomateuses et des maladies de Bowen (correspondant à un carcinome in situ), qui peuvent se transformer en carcinome spinocellulaire, et des kératoacanthomes. Le diagnostic d’une lésion tumorale doit être confirmé par l’examen histologique, car des lésions nodulaires d’aspect similaire peuvent correspondre à un carcinome basocellulaire, à un carcinome spinocellulaire ou à un kératoacanthome. La distinction histologique entre carcinome spinocellulaire et kératoacanthome n’est pas toujours possible, et il est maintenant admis que le kératoacanthome chez un greffé doit être considéré comme un carcinome spinocellulaire (10-12). Par ailleurs, ces différentes tumeurs sont souvent associées à des verrues et peuvent aussi prendre l’aspect clinique d’une verrue à caractère inflammatoire. De nombreuses études détaillent, année par année, une augmentation globale de l’incidence des cancers cutanés dans les cohortes de greffés (2, 5, 8, 12-14), mais peu de travaux analysent, pour un patient donné, l’incidence annuelle de ces cancers. Une étude anglaise a fait le compte des carcinomes basocellulaires et spinocellullaires, des kératoacanthomes et des maladies de Bowen sur une petite série de 15 patients ayant des tumeurs multiples, et a montré que la deuxième tumeur apparaissait dans un délai de 15 mois et la troisième dans un délai de 11 mois après la deuxième, une tendance à l’accélération existant pour les tumeurs suivantes (10). Une étude suédoise portant sur 172 patients ne prenant en compte que les carcinomes spinocellulaires a montré que, à partir de l’apparition du premier carcinome spinocellulaire, le risque pour un patient de développer un deuxième carcinome est de 25 % dans les 13 mois et de 50 % dans les trois ans et demi (15). Dans notre expérience, après l’apparition du premier carcinome spinocellulaire, la proportion de patients greffés rénaux ayant développé d’autres carcinomes spinocellulaires est de 50 % à deux ans avec une moyenne de deux par an, et, si l’on considère la totalité des tumeurs cutanées (incluant non seulement les carcinomes spinocellulaires, mais aussi les basocellulaires, le kératoacanthome, la maladie de Bowen et les kératoses prémalignes), 70 % des patients ont de nouvelles tumeurs dans les deux ans (en moyenne cinq par patient). Les carcinomes spinocellulaires sont plus agressifs que chez les sujets non immunodéprimés (16, 17). Ils peuvent avoir une croissance rapide et se compliquer de récidives locales et de métastases dans 12 % et 8 % des cas respectivement. Les facteurs cliniques de mauvais pronostic comportent la multiplicité des tumeurs, la localisation céphalique, la présence de tumeurs extracutanées, l’âge plus élevé et l’intensité de l’exposition solaire. Les critères histologiques d’agressivité comportent surtout l’épaisseur de la tumeur (au-delà de 5 mm), l’atteinte des plans profonds sous-jacents (hypoderme, plans musculaires, cartilagineux, osseux, atteinte nerveuse) et une mauvaise différenciation (16). Ces carcinomes compromettent souvent la qualité de vie par les interventions à répétition nécessaires sur des zones visibles. Certains patients doivent subir l’ablation de plusieurs tumeurs chaque mois, et développent jusqu’à 100 tumeurs par an. ASPECTS PATHOGÉNIQUES Les deux facteurs les plus importants dans le développement des carcinomes cutanés sont l’exposition solaire et l’immunosuppression. Le rôle de l’exposition solaire est largement illustré par la plus grande prévalence de cancers cutanés chez les sujets exposés au soleil dans leur travail ou dans leurs loisirs (avant ou après la greffe) (18). Le phototype clair est aussi déterminant (19), et les études en Europe du Nord montrent des chiffres plus élevés que pour les pays d’Europe du Sud comme l’Espagne ou l’Italie, où beaucoup de patients sont de phototype brun. 81 Les carcinomes cutanés semblent être associés à une profonde immunosuppression, puisque le nombre de lymphocytes CD4 est diminué de façon significative chez les patients avec carcinome en comparaison avec ceux sans carcinome (20) ; par ailleurs, les patients avec carcinome semblent avoir un risque élevé d’autres cancers comme les mélanomes, les cancers anogénitaux, les lymphomes non hodgkiniens et certains sarcomes (21-24). L’immunodépression intervient en elle-même par son intensité et sa durée (5). Le risque de carcinome spinocellulaire est trois fois plus élevé chez les patients sous trithérapie associant prednisolone, azathioprine et ciclosporine que chez ceux ne recevant que prednisolone et azathioprine (9). Une étude randomisée comparant deux protocoles immunosuppresseurs à base de ciclosporine a montré que les faibles doses étaient associées à moins de cancers (25). Les doses cumulées d’immunosuppresseurs sont difficiles à calculer, et une fréquence élevée de rejet dans la première année (associée à un traitement plus fort) pourrait être corrélée à un risque supérieur (26). Au moins deux raisons expliquent la difficulté d’évaluer le rôle spécifique oncogène de chaque drogue immunosuppressive. Il est en effet difficile de le dissocier de son action immunosuppressive. La constatation dans plusieurs études de la plus grande fréquence de cancers ou de leur apparition plus précoce chez les patients sous ciclosporine a généralement été interprétée comme le résultat d’une action immunosuppressive plus importante (3, 4, 9). Une étude récente a montré que la ciclosporine pouvait favoriser la promotion tumorale par une action directe sur le mécanisme cellulaire en favorisant la production de TGFß (transforming growth factor-ß) indépendamment de son action immunosuppressive (27). La deuxième difficulté tient aux variations individuelles de sensibilité aux traitements immunosuppresseurs. Pour des doses équivalentes de traitement, les patients peuvent avoir des niveaux différents d’immunodépression. Par exemple, le rôle des variations génétiques de l’activité de la thiopurine Le Courrier de la Transplantation - Volume III - n o 2 - avril-mai-juin 2003 D OSSIER thématique méthyltransférase dans la sensibilité à l’azathioprine n’a été connu que secondairement (28). Les autres facteurs étiologiques Depuis plus de 30 ans, le rôle des papillomavirus humains (PVH) a été envisagé dans le développement des carcinomes chez les greffés rénaux (29), en raison de l’association fréquente dans les mêmes zones à des verrues virales. Les études les plus récentes ont montré que 80 à 90 % des carcinomes spinocellulaires des greffés contenaient du génome de PVH, mais leur rôle précis reste discuté (30). Les papillomavirus sont en effet détectés dans la peau saine au niveau des follicules pileux des sujets greffés, et aussi chez les sujets immunocompétents (31). Par ailleurs, un certain nombre de patients peuvent avoir des verrues pendant plusieurs années sans développer de carcinome. D’autres facteurs semblent aussi augmenter le risque de cancer cutané, en particulier la durée de la période de dialyse (3) et le tabagisme (32, 33). Certains facteurs génétiques pourraient également intervenir, comme le polymorphisme de la p53 (34-36) et le polymorphisme des enzymes impliquées dans le métabolisme des radicaux libres (glutathion-transférase) (32, 37). Le rôle des groupes HLA semble secondaire par rapport aux autres facteurs (38). ASPECTS THÉRAPEUTIQUES La prise en charge des patients greffés ayant des lésions cutanées dépend du type des lésions et de leur nombre. Les traitements locaux Les lésions débutantes superficielles, kératoses prémalignes ou carcinomes basocellulaires, peuvent être traitées par les méthodes destructrices en fonction des habitudes des praticiens (cryothérapie, électrocoagulation, laser, 5 fluorouracile) (1, 39). Les nouveaux immunomodulateurs topiques comme l’imiquimod pourraient représenter une voie d’avenir dans le traitement à la fois des verrues, des kératoses prémalignes et même de certains carcinomes, notamment basocellulaires, mais leur innocuité n’a pas encore été évaluée par des études contrôlées (40). L’ablation chirurgicale permettant un examen histologique est le traitement de choix actuel des lésions prémalignes et malignes (41). Une chirurgie plastique avec lambeaux de reconstruction et greffe de peau est parfois nécessaire pour des tumeurs de grande taille dans certaines localisations, en particulier sur le visage. Une radiothérapie complémentaire ne sera utilisée après lymphadénectomie que dans le cas de métastases ganglionnaires multiples et/ou avec extension extracapsulaire. Les traitements généraux La réduction du traitement immunosuppresseur ralentit la carcinogenèse (1, 16, 39, 42), et elle est souhaitable pour les lésions multiples, ou pour les récidives locales ou les évolutions métastatiques. L’amélioration (régression partielle ou totale des kératoses et ralentissement dans l’apparition de nouvelles lésions) nécessite généralement quelques mois. Les rétinoïdes per os peuvent être proposés, car ils contribuent aussi à la régression des tumeurs préexistantes et au ralentissement de l’apparition de nouvelles lésions, mais leur effet n’est que suspensif et leur tolérance est souvent difficile (sécheresse de la peau et des muqueuses, prurit, hyperlipidémie) (43). Par ailleurs, la possibilité d’induire un rejet n’est pas exclue chez certains patients (44). Ils peuvent aussi être utilisés soit à plus faibles doses (45), soit en applications locales (46). Les nouvelles stratégies La réduction du traitement immunosuppresseur peut se discuter dès l’apparition du premier carcinome spinocellulaire. Cette attitude est néanmoins limitée par le risque de rejet et, par ailleurs, un certain nombre de patients ayant des doses faibles de traitement immunosuppresseur continuent à développer de nouvelles lésions. La possibilité d’une molécule qui aurait à la fois une bonne efficacité immu- 82 nosuppressive et des propriétés antitumorales serait une alternative intéressante pour ces patients. Il existe maintenant un certain nombre de travaux qui montrent que la rapamycine (Rapamune®) – ou sirolimus – aurait ces deux qualités, et pourrait avoir un intérêt particulier dans la prise en charge des cancers cutanés chez les greffés. La rapamycine inhibe la croissance de diverses souches tumorales in vitro (47) et bloque au niveau de la peau certains mécanismes de carcinogenèse induits par les UV-B (48-50). Chez la souris, l’application locale de rapamycine sur la peau avant irradiation ultraviolette empêche la suppression de l’hypersensibilité retardée photo-induite (50). Plusieurs études (51-53) ont montré qu’après inoculation de cellules cancéreuses, la progression tumorale était inhibée chez les souris traitées par rapamycine, alors qu’elle était augmentée chez les souris traitées par ciclosporine seule. Cet effet est observé aussi bien chez les souris BALB/c non immunodéprimées que chez les souris SCID (souris immunodéprimées ayant un déficit en lymphocytes B et T et NK). La rapamycine augmente l’expression de l’E-cadhérine impliquée dans l’adhésion cellulaire et arrête la progression cellulaire en phase G1/S. Son action antitumorale serait liée à la diminution de VEGF (vascular endothelial growth factor) et de TGFß. Une étude clinique rétrospective analysant l’incidence des cancers deux ans après la transplantation rénale chez des patients recevant de la rapamycine au long cours a montré que celle-ci réduisait l’incidence des cancers cutanés par rapport aux protocoles habituels, en particulier lorsque la rapamycine est utilisée seule après retrait de la ciclosporine à trois mois (4,7 % versus 2,3 %). Dans cette étude, l’incidence des autres cancers est inférieure lorsque la rapamycine est administrée sans ciclosporine ou après un arrêt de la ciclosporine à trois mois (54). CONCLUSION Les cancers cutanés représentent une importante morbidité dans la vie à long terme des greffés. La prévention de ces Le Courrier de la Transplantation - Volume III - n o 2 - avril-mai-juin 2003 D OSSIER thématique complications repose sur la collaboration des transplanteurs et des dermatologues. Une consultation dermatologique systématique au moment de la greffe, puis une fois par an, permet la détection et le traitement précoce des lésions dysplasiques cutanées (55, 56). Les patients doivent recevoir des conseils détaillés sur la protection solaire, avant tout vestimentaire, lors des activités extérieures (chapeau à large bord, manches longues, pantalon, etc.) et appliquer des crèmes solaires d’indice élevé. Leur information passe aussi par la mise à disposition de documents écrits fournis lors des consultations ou disponibles sur Internet (www.sfdermato.org ou scopnet.org). À partir de l’apparition de carcinomes, la stratégie immunosuppressive doit être reconsidérée. ■ R É F É R E N C E S B I B L I O G R A P H I Q U E S 1. Euvrard S, Kanitakis J, Claudy A. Skin cancers in organ transplant recipients. N Engl J Med 2003 ; 348 : 1681-91. 2. Webb MC, Compton F, Andrews PA, Koffman CG. Skin tumours post-transplantation. 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Les inscriptions sont prises individuellement à l’université Claude-Bernard Lyon-1 et dans les universités participantes : Aix-Marseille, Amiens, Caen, Clermont-Ferrand, Dijon, Grenoble, Lille, Montpellier-Nîmes, Nice, Paris-V, Paris-XI, Poitiers, Reims, Saint-Étienne, Strasbourg, Toulouse et Tours. La durée de l’enseignement est d’un an. Cet enseignement est sanctionné par un examen écrit unique – à l’université Claude-Bernard de Lyon – en fin d’année universitaire, portant sur chaque thème du programme. La moyenne à chaque thème valide l’examen écrit. Un mémoire portant sur un sujet de transplantation sanctionne l’enseignement dirigé. Le taux de réussite par rapport aux étudiants s’étant présentés à l’examen de 2001-2002 est de 54,54 %. L’enseignement se déroule sous forme de séminaires, au nombre de trois (les dates concernant l’année universitaire 2002-2003) : ✓ 30 et 31 janvier, 1er février 2003 à Tours. Coordination locale : Pr Y. Lebranchu, avec la collaboration des Prs M.O. Bitker, H. Kreis, Ph. Lang. ✓ 13, 14 et 15 mars 2003 à Lyon. Coordination locale : Pr X. Martin, avec la collaboration des Prs E. Alamartine, H.D. Durand, C. Pouteil-Noble. ✓ 15, 16 et 17 mai 2003 à Villejuif. Coordination locale : Pr. D. Samuel, avec la collaboration des Prs O. Boillot, Ph. Despin, J. Ninet. Cardiac Bioassist Association - 2e Congrès International Directeurs du programme : J.N. Fabiani, J.C. Chachques Lieu du congrès : hôpital Européen Georges-Pompidou, 20, rue Leblanc, 75015 Paris Dates : 9-11 octobre 2003 Informations : ✓ site Internet : www.cb2a.org ✓ e-mail : [email protected] ■ Programme scientifique ✓ Session 1 : Modèles expérimentaux d’insuffisance cardiaque : nouveautés ✓ Session 2 : Cardiomyoplastie cellulaire, angiogenèse, thérapie génique ✓ Session 3 : Ingénierie tissulaire : valves et myocarde bio-artificiels ✓ Session 4 : Cardiomyoplastie dynamique, aortomyoplastie, atriomyoplastie ✓ Session 5 : Remodelage cardiaque par contention myocardique, Acorn, Myosplint ✓ Session 6 : Restitution de la géométrie ventriculaire, réduction par plastie endoventriculaire, annuloplastie mitrale 86 ✓Session 7 : Resynchronisation cardiaque par électrostimulation atrio-biventriculaire ✓ Session 8 : Transplantation cardiaque. Assistances mécaniques circulatoires ✓ Conférence : Passé, présent et futur des assistances circulatoires biologiques Des communications orales (présentation dix minutes, discussion trois minutes) sont programmées dans chaque session. La date limite pour la réception des résumés est fixée au 31 juillet 2003. Des posters seront exposés. Parrainage INSERM. Inscription gratuite. Le Courrier de la Transplantation - Volume III - n o 2 - avril-mai-juin 2003