Forum Hyperlipidémies et pilule contraceptive L. Foubert* ✎ Les effets des estrogènes sur les paramètres lipidiques sont relativement clairs : on constate une élévation du HDL-cholestérol, une diminution du LDL-cholestérol, une augmentation des triglycérides et une baisse modérée de la Lp(a). ✎ L’effet des progestatifs dépend essentiellement de leur pouvoir androgénique qui s’oppose aux effets métaboliques ou vasculaires directs des estrogènes. ✎ La contraception estroprogestative n’augmente pas le risque d’athérosclérose ✎ La contraception hormonale augmente le risque de thrombose, mais l’utilisation de doses de plus en plus faibles d’éthinyl-estradiol a diminué ce risque. Le risque de thrombose est augmenté par l’association d’autres facteurs en particulier l’hypertriglycéridémie et le tabac. Les progestatifs ont des effets moins bien connus, mais les dérivés norstéroïdes pourraient favoriser les accidents de thrombose. ✎ On peut conseiller le choix d’une contraception locale par stérilet en l’absence de contreindication. ✎ En l’absence de contraception locale acceptable, la contraception estroprogestative peut être prescrite dans l’hypercholestérolémie modérée (jusqu’à 3 g/l) chez la femme de moins de 35 ans, en l’absence de facteur de risque de thrombose associé (tabac). On choisira une pilule minidosée et une diététique adaptée sera associée. ✎ La contraception estroprogestative ne doit pas être prescrite en cas d’hypertriglycéridémie supérieure à 2,00 g/l, mais il peut y avoir discussion si l’anomalie est corrigée, en l’absence de tabagisme associé. ✎ La contraception progestative pure représente une alternative, en cas de contre-indication à la contraception estroprogestative, en donnant la préférence aux progestatifs non androgéniques normodosés. ✎ On doit informer les patientes sur le risque majeur de l’association tabagisme et contraception estroprogestative. L a contraception hormonale (CH), en particulier la contraception estroprogestative (CEP) est le mode contraceptif le plus courant en France. Les hyperlipidŽmies restent classiquement une contre-indication, de relative ˆ absolue, ˆ la CEP (Vidal 1998). Rappelons quÕune femme sur trois utilisant une telle contraception fume, alors que le tabac est reconnu comme un facteur de risque majeur. MalgrŽ lÕimportance de son utilisation, nous manquons dÕŽtudes fiables pour Žvaluer le risque cardiovasculaire de la CH, lÕessentiel des donnŽes provenant dÕŽtudes ŽpidŽmiologiques descriptives Žtant exposŽes ˆ de nombreux biais. Il nÕexiste pas notamment de donnŽes consŽquentes concernant les femmes dyslipidŽmiques. Deux consŽquences bien diffŽrentes des traitements hormonaux doivent •tre distinguŽes en mati•re de risque vasculaire : un risque ˆ long terme, dominŽ par lÕathŽrosclŽrose, et un risque ˆ court terme, dominŽ par la thrombose. Cela peut nous conduire ˆ revoir ou ˆ relativiser certaines contreindications de la CH en fonction du type de dyslipidŽmie. Effets de la contraception hormonale sur les paramètres lipidiques et sur l’hémostase Effets des estrogènes Leurs effets sont relativement clairs, ils dŽpendent essentiellement de la voie dÕadministration et, dans une moindre mesure, de leur type (Žthinyl-estradiol (EE), estradiol ou estrog•nes conjuguŽs Žquins) ainsi que de la dose utilisŽe. On note essentiellement (1, 2) : Ð une ŽlŽvation du HDL-cholestŽrol, surtout du HDL2, par diminution de lÕactivitŽ de la lipase hŽpatique et augmentation de la * Service d’endocrinologie-métabolisme du Pr. Turpin, hôpital de la Pitié-Salpêtrière, 75013 Paris. 45 Act. Méd. Int. - Métabolismes - Hormones - Nutrition, Volume II, n°4, août 1998 Forum synth•se hŽpatique des apolipoprotŽines A1 et A2 ; Ð une diminution du LDL-cholestŽrol, par augmentation du nombre des rŽcepteurs aux LDL, mais Žgalement par une modification du profil de la taille et peut-•tre de lÕoxydabilitŽ des particules LDL ; Ð une augmentation des triglycŽrides par augmentation de synth•se des particules VLDL. Ð enfin, une baisse modŽrŽe de la Lp(a). Dans lÕensemble, ces variations lipidiques conduisent ˆ un profil moins athŽrog•ne, et il sÕy ajoute un effet favorable direct sur la paroi artŽrielle. Ë lÕinverse, les estrog•nes ˆ dose pharmacologique augmentent le risque de thrombose artŽrielle et veineuse (3, 4). Cette action passe probablement par lÕaugmentation de certains facteurs de la coagulation (VII, X, fibrinog•ne), et par une diminution dÕinhibiteurs physiologiques (antithrombine III, protŽine S, rŽsistance acquise ˆ la protŽine C). LÕeffet procoagulant est en partie contrebalancŽ par une augmentation de lÕactivateur (tPA) et une diminution de lÕinhibiteur de lÕactivateur (PAI-1) du plasminog•ne. Ces modifications sont doses-dŽpendantes, et lÕutilisation de doses de plus en plus faibles (actuellement 30, voire 20 µg dÕEE dans la contraception) a diminuŽ le risque de thrombose. Effets des progestatifs La grande diversitŽ des progestatifs utilisŽs rend complexe lÕanalyse de leurs effets sur le mŽtabolisme lipidique (1). Leurs diffŽrences rŽsident essentiellement dans leur pouvoir androgŽnique qui sÕoppose aux effets mŽtaboliques ou vasculaires directs des estrog•nes. La progestŽrone naturelle et son dŽrivŽ proche, la dydrogestŽrone, ne sont pas androgŽniques. Les progestatifs de synth•se sont schŽmatiquement sŽparables en progestatifs ˆ noyau prŽgnane, ayant des effets androgŽniques nuls ou faibles (dŽrivŽs de la 17 OH progestŽrone, dŽrivŽs de la 17 mŽthylprogestŽrone, dŽrivŽs de la 19 norprogestŽrone), et en norstŽro•des dŽrivŽs de la 19 nortestostŽrone ayant des effet androgŽniques plus importants. La CEP fait appel aux progestatifs norstŽro•des ayant un effet androgŽnique important bien quÕattŽnuŽ pour ceux de seconde gŽnŽration (norgestrel et lŽvonorgestrel) et de troisi•me gŽnŽration (dŽsogestrel, gestod•ne et norgestimate). Leurs effets sÕopposent aux effets des estrog•nes sur les param•tres lipidiques en dehors de lÕabaissement de la Lp(a) qui est renforcŽ. Les effets des progestatifs sur lÕhŽmostase restent moins bien connus, mais les dŽrivŽs norstŽro•des pourraient favoriser les accidents de thrombose. Plusieurs articles rŽcents invitent notamment ˆ la prudence en ce qui concerne lÕutilisation des progestatifs de troisi•me gŽnŽration (5, 6). La contraception microprogestative, outre sa mauvaise tolŽrance gynŽcologique, nÕest pas intŽressante au plan mŽtabolique, car elle fait appel aux progestatifs norstŽro•des. LÕutilisation de faibles doses et lÕabsence dÕeffets mŽtaboliques francs ont permis son ÒAMMÓ en cas de contre-indication ˆ la CEP. Cependant, les effets potentiellement dŽlŽt•res (sous-fractions lipidiques, paroi, hŽmostase), non contrebalancŽs par un estrog•ne, doivent conduire ˆ rediscuter son intŽr•t. En revanche, la ÒCHÓ faisant appel aux progestatifs ˆ noyau prŽgnane (bien que ne disposant pas de lÕÒAMMÓ) semble tr•s intŽressante, en raison dÕeffets androgŽniques nuls ou faibles et donc dÕune quasiabsence dÕeffets mŽtaboliques. Accidents cardiovasculaires et contraception hormonale Accidents coronariens (7, 8) LÕ augmentation du risque constatŽe dans les Žtudes les plus anciennes nÕa pas toujours ŽtŽ confirmŽe par les Žtudes les plus rŽcentes avec lÕutilisation dÕEE ˆ la dose de 50 µg ou moins. Globalement, on peut considŽrer quÕil existe un possible accroissement modŽrŽ du risque coronarien lors de lÕutilisation dÕune CEP. LÕŽtude cas tŽmoin rŽcente, conduite par lÕOMS en Europe, montre que le risque dÕinfarctus du myocarde (IDM) est multipliŽ par 4,9, avec un risque annuel attribuable qui reste tr•s faible de trois cas par million de femmes traitŽes avant 35 ans (3/100 000 apr•s 35 ans), et ce en lÕabsence de tabagisme associŽ. Dans cette m•me Žtude, le risque dÕaccident coronarien est surtout considŽrablement augmentŽ en prŽsence dÕautres facteurs de risque associŽs (x 87 pour lÕassociation CEP + tabac et x 68 pour CEP + HTA). Actuellement, aucune donnŽe ne permet de retenir une augmentation du risque en prŽsence dÕune dyslipidŽmie. Aucune donnŽe consŽquente nÕest disponible non plus pour Žvaluer le risque coronarien associŽ ˆ une CH progestative pure. Accidents vasculaires cérébraux (AVC) (9, 10, 11) Le risque dÕAVC a diminuŽ avec lÕabaissement des doses dÕEE. Les Žtudes les plus rŽcentes nÕŽtablissent pas de corrŽlation entre la contraception hormonale et les AVC hŽmorragiques. Dans lÕŽtude OMS, le risque annuel dÕAVC attribuable ˆ une CEP comportant 50 µg ou plus dÕEE est de 8/100 000. Ce risque est plus faible chez les femmes de moins de 35 ans et chez les utilisatrices de CH plus faiblement dosŽe en EE. Le risque est surtout augmentŽ en cas dÕHTA associŽe. Aucune donnŽe ne permet de retenir actuellement une augmentation du risque en cas de dyslipidŽmie, ou dÕŽvaluer le risque dÕAVC associŽ ˆ une CH progestative pure. Thromboses veineuses profondes (TVP) et embolie pulmonaire (EP) (5, 6, 12) Les Žtudes ŽpidŽmiologiques sont concordantes et retrouvent une augmentation du risque (x 2,7 ˆ 4,5) sous CEP. LÕestimation du risque annuel attribuable de TVP est compris dans une fourchette allant de 6 ˆ 46 Act. Méd. Int. - Métabolismes - Hormones - Nutrition, Volume II, n°4, août 1998 37 cas pour 100 000 femmes, et celui dÕEP demeure tr•s faible (entre 5 et 15 cas par million). Ce risque est renforcŽ par des antŽcŽdents familiaux de TVP, par les anomalies hŽrŽditaires de lÕhŽmostase, mais Žgalement, dans une moindre mesure, par lÕobŽsitŽ. Un risque plus important avec les progestatifs de troisi•me gŽnŽration ne peut pas •tre exclu. Les effets de la contraception progestative pure avec les dŽrivŽs norstŽro•des restent discutŽs. On peut noter que lÕensemble des complications surviennent le plus souvent dans les premiers mois de traitement. En revanche, il nÕexiste pas dÕaugmentation du risque pour une CEP antŽrieure arr•tŽe, et aucune corrŽlation liŽe ˆ la durŽe du traitement nÕa ŽtŽ Žtablie. Ces donnŽes traduisent bien un mŽcanisme aigu et rŽversible. Hyperlipidémies et contraception hormonale LÕensemble des effets mŽtaboliques et lÕŽtude des complications cardiovasculaires survenues sous CEP permettent de retenir le r™le prŽpondŽrant des phŽnom•nes de thrombose. En revanche, il nÕexiste pas dÕarguments en faveur dÕun dŽveloppement accŽlŽrŽ des lŽsions athŽromateuses. Les effets des estrog•nes induisent plut™t une diminution du risque dÕathŽrosclŽrose. Ë lÕinverse, les progestatifs androgŽniques contrebalancent les effets des estrog•nes et, utilisŽs seuls dans des Žtudes animales, ils pourraient favoriser le dŽveloppement de lÕathŽrosclŽrose. LÕEE, mais aussi potentiellement les progestatifs norstŽro•des, favorisent les accidents de thrombose. Le risque de thrombose doit donc •tre correctement ŽvaluŽ, en tenant compte des autres facteurs favorisants reconnus : les acides gras saturŽs, les anomalies prŽexistantes de lÕhŽmostase, lÕhypertriglycŽridŽmie et le tabac. Il nÕexiste pas actuellement de donnŽes scientifiques fiables sur le risque vasculaire de la CH chez les femmes dyslipidŽmiques. En outre, il nÕy a aucun consensus. On peut donc essayer dÕadopter une attitude pragmatique, au vu des donnŽes disponibles (2, 3, 13, 14, 15) (figure 1). Hypercholestérolémie LÕhypercholestŽrolŽmie est un facteur de risque dÕathŽrosclŽrose ˆ long terme, mais pas de thrombose. Cette dyslipidŽmie nÕest donc pas une contre-indication formelle ˆ une CEP, et lÕinterdiction semble disproportionnŽe au regard du risque cardiovasculaire. Dans le cas o• il sÕav•re impossible dÕutiliser des mŽthodes locales, et en lÕabsence de risque de thrombose (antŽcŽdents familiaux, tabagisme en cours, ŽlŽvation des triglycŽrides), il nous semble possible de prescrire ce type de contraception pour des hypercholestŽrolŽmies modŽrŽes (cholestŽrol total < 3 g/l) chez les femmes de moins de 35 ans (les plaques dÕathŽrome augmentant avec lÕ‰ge et favorisant les accidents de thrombose artŽrielle). Il para”t logique de choisir une pilule minidosŽe en EE (20 ˆ 35 µg). LÕintŽr•t du choix dÕune CEP contenant un progestatif de troisi•me gŽnŽration nÕest pas dŽmontrŽ. On associera CT < 3 g/l et TG < 2 g/l Pas d’autre facteur de risque et âge < 35 ans Autorisation de la contraception estroprogestative bien sžr un rŽgime pauvre en graisses saturŽes et en cholestŽrol, et enrichi en graisses mono- et polyinsaturŽes. Un traitement mŽdicamenteux ne se discute pas en premi•re intention. Les param•tres lipidiques seront contr™lŽs apr•s 2 ˆ 3 mois ; ceux-ci ne sont gŽnŽralement pas modifiŽs, mais la sensibilitŽ individuelle est tr•s variable, en particulier chez les femmes dyslipidŽmiques. LÕindication sera rediscutŽe si le cholestŽrol ou les triglycŽrides augmentent de fa•on importante. Dans les autres cas, sÕil nÕy a pas dÕalternative ˆ une CH, on pourra proposer une contraception progestative pure par dŽrivŽs non androgŽniques de prŽfŽrence. Hypertriglycéridémie isolée ou associée Dans cette situation, le risque thrombotique ˆ court terme domine (sans oublier le risque de pancrŽatite des hypertriglycŽridŽmies sŽv•res). Il nÕy a pas de donnŽes sur lÕexistence dÕun Žventuel taux seuil des triglycŽrides associŽ aux anomalies de lÕhŽmostase (augmentations significatives du facteur VII et de PAI-1). Il nÕest pas possible scientifiquement de donner une valeur seuil des triglycŽrides ˆ ne pas CT > 3 g/l ouTG > 2 g/l malgré le régime Autre facteur de risque (tabac++) ou âge > 35 ans Contre-indication à la CEP Choix d’une contraception progestative pure non androgénique Figure 1. Choix dÕune contraception hormonale chez une femme dyslipidŽmique. Act. Méd. Int. - Métabolismes - Hormones - Nutrition, Volume II, n°4, août 1998 47 Forum dŽpasser et, pour cette raison, le chiffre de normalitŽ de 2 g/l donnŽ par les consensus doit •tre adoptŽ. En pratique, lÕutilisation dÕune CEP est donc contre-indiquŽe chez la femme ayant plus de 2 g/l de triglycŽrides malgrŽ le rŽgime. On sera particuli•rement inflexible si un tabagisme est associŽ. SÕil nÕy a pas dÕalternative ˆ une CH, on pourra proposer une contraception progestative pure par dŽrivŽs non androgŽniques de prŽfŽrence. HypoHDLémie isolée Cette anomalie nÕest pas une contre-indication ˆ la CEP. Elle peut m•me avoir un effet bŽnŽfique sur le HDLC. La prescription de la pilule à une femme dyslipidémique chez qui l’anomalie est corrigée par un traitement hypolipémiant LÕutilisation de la CEP dans ces cas doit •tre soigneusement ŽvaluŽe et rŽservŽe aux patientes bien corrigŽes, chez qui lÕaugmentation des lipides sous pilule est modŽrŽe et pour lesquelles la CEP nÕa pas dÕalternative acceptable. La prudence sera encore plus grande dans les hypertriglycŽridŽmies, car une correction optimale permanente est souvent incertaine, et les altŽrations induites de lÕhŽmostase sont rapides. Variations des paramètres lipidiques sous CEP chez une femme préalablement normolipidémique Une ŽlŽvation significative du cholestŽrol nÕest pas frŽquente, et se produit le plus souvent aux dŽpens du HDL-cholestŽrol. Elle impose donc rarement lÕarr•t de la CEP en lÕabsence dÕautres facteurs de risque. Une hypercholestŽrolŽmie importante (> 3g/l) et clairement secondaire ˆ la CEP doit entra”ner sa suspension, de prŽfŽrence ˆ son association avec un hypolipŽmiant. Une ŽlŽvation des triglycŽrides sous CEP est frŽquente, mais le plus souvent modŽrŽe, ce qui nÕimpose pas lÕarr•t de la CEP. Si lÕŽlŽvation est plus importante lÕattitude adoptŽe sera celle dŽcrite pour lÕhypertriglycŽridŽmie isolŽe ou associŽe. Conclusion La CEP peut •tre prescrite dans lÕhypercholestŽrolŽmie modŽrŽe (jusquÕˆ 3 g/l), en lÕabsence de facteur de risque de thrombose associŽ (tabac), et avec une diŽtŽtique adaptŽe. La CEP ne doit pas •tre prescrite en cas dÕhypertriglycŽridŽmie supŽrieure ˆ 2 g/l, mais il peut y avoir discussion si lÕanomalie est corrigŽe et en lÕabsence de tabagisme associŽ. En cas de contre-indication ˆ la CEP, une contraception progestative pourra •tre proposŽe en donnant la prŽfŽrence aux progestatifs non androgŽniques. Un registre des accidents cardiovasculaires sous CH serait tr•s utile pour progresser dans ce domaine difficile, de m•me quÕil serait tr•s utile de conduire des Žtudes de taille suffisante pour •tre mieux ˆ m•me de conna”tre prŽcisŽment les effets des contraceptions faiblement dosŽes et des diffŽrents progestatifs utilisŽs. ■ Références 1. Foubert L., Turpin G. Effets du traitement hormonal substitutif de la mŽnopause sur le mŽtabolisme lipidique et influence sur le risque cardiovasculaire. Rep Hum et Horm 1996 ; 10 : 681-6. 2*. OÕBrien T., Nguyen T.T. Lipids and lipoproteins in women. Mayo Clin Proc 1997 ; 72 : 235-44. 3. Crook D. Oral contraceptives and heart disease. In : Julian D.G.,Wenger NK ÒWomen and heart diseaseÓ. Martin Dunitz, London 1997 : 265-77. 4. Gompel A., Chabbert-Buffet N., Poitout P. Contraception des maladies ˆ risque thromboembolique. STV 1996 ; 8 : 101-5. 5**. WHO collaborative study of cardiovascular disease and steroid hormone contraception. 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Int. - Métabolismes - Hormones - Nutrition, Volume II, n°4, août 1998