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TOUTE VENTE IMMOBILIÈRE DOIT ÊTRE CONSTATÉE PAR ACTE
NOTARIÉ. APRÈS LA SIGNATURE DE L’AVANT-CONTRAT ET
POUR ASSURER LA PLEINE EFFICACITÉ DE L’ACTE DE VENTE,
LE NOTAIRE ENTREPREND DES DÉMARCHES,OBTIENT DES
AUTORISATIONS,RÉUNIT DES DOCUMENTS. D’AUTRES
FORMALITÉS SONT ACCOMPLIES APRÈS LA SIGNATURE DE
L’ACTE.
LES FORMALITÉS PRÉALABLES
À L’ACTE DE VENTE
La purge des droits de préemption
Un droit de préemption permet à son bénéficiaire de
se substituer à l’acquéreur.
Le notaire doit s’assurer de l’absence de tout droit de
préemption à l’occasion de la vente projetée. S’il en existe
un, le notaire doit procéder à sa "purge" (proposer à son
titulaire d’acquérir le bien par priorité).
Les principaux droits de préemption sont :
- le droit de préemption du locataire,
- le droit de préemption urbain.
■Le droit de préemption du locataire : le propriétaire
qui souhaite vendre un logement loué doit mettre son
(ses) locataire(s) (et le conjoint de celui-ci) en mesure
d’exercer le droit de préemption qui lui (leur) est reconnu
par la loi, dans trois hypothèses seulement :
- la première vente du logement occupé depuis sa mise
en copropriété (article 10-I de la loi du 31 décembre 1975),
- le congé pour vendre (article 15 II de la loi du 6 juillet
1989),
- la vente “en bloc” d’un immeuble : en cas de vente
en totalité et en une seule fois d’un immeuble à usage
d’habitation ou mixte de plus de 10 logements, le locataire
bénéficie d’un droit de préemption sur son logement,
sauf si l’acquéreur s’engage à poursuivre la location pendant
6 ans à compter de l’acte notarié de vente.
■Le droit de préemption urbain : le droit de préemption
urbain (DPU) permet à une collectivité locale (commune
par exemple) d'acheter, en priorité, certains biens mis
en vente lorsqu’ils se situent dans des zones préalablement
définies (par le conseil municipal dans notre exemple).
L’exercice du droit de préemption doit être motivé par
la réalisation d’opérations d'intérêt général (exemple :
des équipements collectifs).
Certains biens et certaines opérations peuvent en être
exclus (exemple : les donations).
Si le bien est situé dans une zone couverte par le droit
de préemption, le notaire adresse au maire de la commune
une déclaration d'intention d'aliéner (DIA) indiquant le
prix et les conditions de la vente. Cette déclaration
constitue une offre de vente.
La mairie dispose de deux mois à compter de la réception
de la DIA pour faire connaître sa réponse.
La commune peut :
- ne pas répondre (son silence vaut alors renonciation)
ou renoncer expressément à exercer son droit : le bien peut
alors être vendu à l’acquéreur au prix annoncé dans la DIA ;
- accepter le prix proposé : la vente est donc conclue.
L'acte de vente doit être passé dans les trois mois de la
réponse et le prix payé dans les six mois. A défaut, le vendeur
reprend son bien et peut le vendre librement à un tiers ;
- faire une contre-proposition : le propriétaire dispose
alors de deux mois pour renoncer à vendre (son silence
vaut renonciation) ou accepter la contre-proposition.
A défaut d'entente le prix est fixé judiciairement.
L’obtention des documents d’urbanisme
Le notaire doit obtenir plusieurs documents d’urbanisme
dont :
■le certificat dit “d’information générale”. Il ne se
prononce pas sur la constructibilité du terrain;
■le certificat “pré-opérationnel” ou détaillé. Il indique
si un terrain est susceptible d’être utilisé pour une opération
de construction déterminée;
■l’arrêté d’alignement individuel par rapport à la voie
publique ;