I N F O R M A T I O N S S XIII e C ymposium s ongrè s mon atellite du d Rio de ial de cardi ologie Janeir o Impact du tonus sympathique sur la physiopathologie des maladies cardiovasculaires e rôle du système nerveux central, et tout particulièrement du tonus sympathique dans la régulation du tonus vasomoteur et le contrôle de la pression artérielle, explique l’intérêt d’une inhibition centrale spécifique. La moxonidine (Physiotens®), agoniste spécifique des récepteurs bulbaires aux imidazolines I1, répond à cette approche physiopathologique pour traiter l’hypertension artérielle. Le risque d’événements cardiovasculaires graves est corrélé au niveau de l’hypertonie sympathique et la modulation du tonus sympathique s’accompagne aussi d’effets positifs sur les facteurs de risque cardiovasculaire. L TONUS SYMPATHIQUE ET FACTEURS DE RISQUE CARDIOVASCULAIRE : DES IMPLICATIONS DE PLUS EN PLUS SUSPECTÉES Comme le rappelle M. Weber (Brookdale, États-Unis), la mise en évidence d’une forme familiale d’hypertension artérielle associant une hypertonie sympathique et des anomalies métaboliques, notamment lipidiques, démontre l’implication du tonus sympathique sur les facteurs de risque cardiovasculaire. Ce syndrome associe une augmentation des taux d’épinéphrine et de norépinéphrine, une insulinorésistance, des anomalies lipidiques et des modifications structurelles et fonctionnelles du ventricule gauche et de l’élastance artérielle. Si l’action de la moxonidine sur la régulation cardiovasculaire est clairement démontrée, on pense de plus en plus qu’elle peut avoir des effets bénéfiques sur l’insulinorésistance et le profil lipidique. En outre, ses effets sur le contrôle central de l’activité sympathique s’accompagnent d’une réduction de l’hypertrophie ventriculaire gauche. Toutes ces données permettent donc d’envisager les implications de ce nouveau type d’antihypertenseur central. HYPERTONIE SYMPATHIQUE ET RISQUE CORONAIRE S. Julius (Michigan, États-Unis) a précisé la relation entre le risque coronaire, l’hypertonie sympathique et l’insulinorésistance. La Lettre du Cardiologue - n° 297 - juin 1998 Si l’abaissement des chiffres tensionnels s’accompagne d’une diminution significative de la mortalité cérébrale vasculaire, les méta-analyses de Collins et Mac Mahon n’ont mis en évidence qu’une diminution modérée de la mortalité coronaire, notamment chez les sujets jeunes. Cela plaide en faveur de l’existence d’une hypertonie sympathique associant insulinorésistance et dyslipidémie, l’hyperinsulinémie induisant des effets athérogènes directs et indirects (par le biais de la dyslipidémie induite) à l’origine des complications coronaires. La physiopathologie de l’insulinorésistance est encore mal connue. La théorie microcirculatoire l’attribuerait à des anomalies fonctionnelles (vasoconstriction) et structurelles (raréfaction vasculaire) du muscle squelettique. Ces anomalies seraient à l’origine du défaut de pénétration de l’insuline dans les cellules musculaires. SYSTÈME SYMPATHIQUE ET INSUFFISANCE CARDIAQUE L. Benedict (Houston, États-Unis) a souligné l’importance du système sympathique dans la physiopathologie de l’insuffisance cardiaque. En effet, afin de permettre une adaptation cardiovasculaire, des mécanismes de régulation neurohormonale se mettent en jeu et se traduisent par une activation du système rénineangiotensine-aldostérone et du système sympathique. Ces mécanismes compensateurs deviennent rapidement délétères, car la stimulation sympathique chronique entraîne une augmentation de la fréquence cardiaque, de la consommation myocardique en oxygène, et favorise les arythmies. Elle active aussi le système rénine-angiotensine, et aurait même un effet cardiotoxique sur les myocytes. La réduction du tonus sympathique doit donc être prise en compte dans le traitement de l’insuffisance cardiaque. Les effets de la moxonidine, étudiés sur un modèle canin d’insuffisance cardiaque, montrent que cette molécule diminue la rétention hydrosodée et la prise de poids. Chez l’homme insuffisant cardiaque, des essais de phase II mettent en évidence une diminution des taux de norépinéphrine chez les patients traités par moxonidine. Or, il a été démontré que les taux de norépinéphrine étaient corrélés au pronostic de la maladie, y compris chez les patients asymptomatiques. 19 I N F O R M A T I O À l’hyperactivité sympathique d’origine centrale, les antihypertenseurs centraux répondent en inhibant, au niveau bulbaire, le tonus vasoconstricteur sympathique et en diminuant les taux de catécholamines et de rénine plasmatiques. Ces données préliminaires sont donc encourageantes et laissent entrevoir une place pour la moxonidine, chaque fois qu’il existe une stimulation sympathique chronique. N S Symposium satellite n’entraîne donc pas de sédation et de sécheresse de la bouche. L’affinité de la moxonidine pour les récepteurs aux imidazolines I1 est 33 à 670 fois plus élevée que celle pour les récepteurs alpha2-adrénergiques. L’activation de ces récepteurs, situés essentiellement dans la région rostrale ventro-latérale du bulbe rachidien, s’accompagne d’une diminution de l’hyperactivité sympathique à l’origine de la diminution de la pression artérielle. Les données issues des études cliniques montrent que la moxonidine présente vis-à-vis des récepteurs I1 la plus grande affinité, la meilleure sélectivité et l’activité agoniste la plus puissante. Grâce à cette spécificité pour ces récepteurs, une posologie réduite pourrait s’accompagner de résultats cliniques intéressants, avec une bonne tolérance. PARTICULARITÉS PHARMACOLOGIQUES DE LA MOXONIDINE P. Ersberger (Case Western reserve) a fait le point sur les avantages d’un agonisme spécifique des récepteurs bulbaires aux imidazolines I1. En effet, contrairement aux antihypertenseurs centraux de première génération (méthyldopa et clonidine), la moxonidine est dépourvue de toute activité alpha-stimulante et Dr F. Philippe, Paris ✁ À découper ou à photocopier A BB O O N N N N Merci d’écrire nom et adresse en lettres majuscules EE ZZ -- VV O O U U SS !! Tarif 1998 / L C / Bimensuel ABONNEMENT FRANCE / DOM-TOM et CEE Dr, M., Mme, Mlle ❐ 1 an / 580 F ❐ 2 ans / 940 F ❐ 1 an / 290 F étudiants joindre la photocopie de la carte ❐ + 60 F par avion pour les DOM - TOM Prénom Adresse ABONNEMENT ETRANGER / autre que CEE ❐ 1 an / 720 F ❐ + 190 F par avion POUR RECEVOIR LA RELIURE ❐ gratuite avec un abonnement ou un réabonnement ❐ 140 F par reliure supplémentaire (franco de port et d’emballage) MODE DE PAIEMENT Code postal Ville ❐ par carte Visa N° Signature : Pays Tél. 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