A évaluer précocement Paralysie faciale idiopathique

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Paralysie faciale idiopathique
Brèves...
A évaluer précocement
Médicaments
pédiatriques
Rare avant 15 ans et après 60 ans, avec une incidence voisine
de 15 pour 100 000 habitants, la paralysie faciale idiopathique
est due à l’atteinte du nerf facial dans son trajet intrapétreux.
L
a paralysies faciale idiopathique est causée par la réactivation d’un virus Herpes simplex HSV1. De la précocité, de
l’efficacité de son traitement dépend l’apparition (ou non) de
complications.
Diagnostic
Le nerf facial ou VII est un nerf à
la fois sensitif et moteur. Il innerve
la quasi-totalité des fibres motrices
de la face et joue un rôle dans la
sécrétion des glandes lacrymales.
Il a également une fonction gustative. Le facial, juste après sa
naissance, présente un segment
angulaire, circule dans l’angle
pontocérébelleux, puis dans le
méat auditif interne. Par le labyrinthe, à travers son canal osseux,
il pénètre dans la caisse du tympan vers le trou stylomastoïdien
et la parotide où il se divise en
branches terminales.
Pour une première atteinte comme
pour une récidive, la paralysie
faciale idiopathique est d’apparition brutale. La paralysie peut
se compléter au maximum en
48 heures. A l’interrogatoire, des
signes annonciateurs peuvent être
retrouvés : fièvre, céphalées et otalgie homolatérale. D’autres manifestations telles qu’une dysgueusie, des paresthésies faciales, une
hyperacousie douloureuse, sont
des signes parfois encore présents
lorsque le patient consulte.
A l’examen, la paralysie est évidente ou provoquée en demandant au malade d’effectuer des mimiques. En revanche, les tympans
sont normaux, la palpation des
parotides ne retrouve aucune anomalie. L’examen neurologique est
normal en dehors des signes de
paralysie. Il est important alors
d’évaluer l’atteinte par le grading
14
de House (les signes sont notés par
grade ascendant en fonction de
la gravité).
L’évolution spontanée de la paralysie faciale favorable débute dès
la première semaine. A terme,
70 % des patients guérissent sans
séquelles, 14 % avec des séquelles
minimes et 16 % avec des séquelles graves.
Le diagnostic fait, il convient d’éliminer les autres causes de paralysie faciale, à savoir : une paralysie
faciale centrale présentant une paralysie faciale inférieure dans un
contexte d’affection neurologique ;
une paralysie faciale post-zostérienne avec son éruption caractéristique ; une paralysie faciale
tumorale, une paralysie faciale
traumatique dans lesquelles le
contexte est évocateur. En cas de
doute, l’IRM avec injection visualise le trajet du nerf facial.
Traitement
L’œil est à protéger en premier :
l’occlusion palpébrale diurne sera
assurée par un pansement occlusif. Pour éviter des complications
graves, il importe de prescrire des
larmes artificielles et de la pommade à la vitamine A. En prenant
soin, devant toute inflammation et
toute douleur, de s’appuyer sur une
consultation ophtalmique. Le traitement général comprend, lui,
une corticothérapie précoce et à
fortes doses associée à un traitement antiviral. Dans les formes
graves, la chirurgie de décompression peut être employée. La rééducation musculaire, essentielle,
est d’autant plus efficace qu’elle est
effectuée précocement. Conseiller
de mâcher un chewing-gum à
longueur de journée est alors un
moyen simple mais efficace.
Professions Santé Infirmier Infirmière - No 41 - novembre 2002
J.B.
A l’heure actuelle, les médicaments
pédiatriques n’ont pas fait l’objet
d’études, qu’il s’agisse de leur efficacité ou de leur sécurité. Certes, le
marché de la pédiatrie est étroit,
mais l’implication des enfants dans
les essais cliniques (placebo, autorisations, etc.) soulève nombre de
réticences. Notamment chez les parents qui veulent bien que les
études se fassent... mais chez les
autres. Sauf en cas de maladie grave
où le pronostic est vital. Ajouté à
cela, les contraintes liées à la forme
et aux variations de la croissance de
l’enfant. En l’absence d’évaluation
scientifique, l’utilisation du médicament chez l’enfant relève de
la recette individuelle empirique.
Voir et conduire
Un conducteur sur trois présente
des troubles de la vue nécessitant
une visite chez un spécialiste selon
des tests réalisés au cours du Mondial de l’automobile 2002. Ainsi,
près de 700 000 automobilistes à la
vision défaillante feraient mieux
de s’abstenir de prendre le volant !
Hépatite C
et facteurs de risque
Avant 1992, les deux principaux
modes de contamination étaient la
consommation de drogues intraveineuses (50 % des nouveaux cas) et
les transfusions sanguines (entre
0,01 % et 0,001 % par unité de
sang transfusé). Aujourd’hui, la liste
s’est allongée. Il est important de
connaître les autres facteurs de
risques : l’utilisation de drogues par
voie inhalée (facteur fortement suggéré par les études épidémiologiques), les partenaires sexuels multiples (environ 1 à 3 %), le piercing,
le tatouage (encore controversé), les
piqûres accidentelles par aiguille
contaminée, l’injection d’immunoglobulines, l’hémodialyse (aux ÉtatsUnis, facteur estimé à 10-20 %) et
les scarifications religieuses.
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