Insuffisance cardiaque : de la greffe à la thérapie cellulaire I

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La Lettre du Cardiologue - n° 367 - septembre 2003
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Insuffisance cardiaque :
de la greffe à la thérapie cellulaire
amicale des cardiologues a tenu sa réunion plénière dans
les grands salons de l’hôtel Intercontinental sur le thème,
très actuel, des approches non médicamenteuses du trai-
tement de l’insuffisance cardiaque systolique. Les intervenants
ont présenté, tour à tour, les approches électrophysiologiques, en
particulier stimulations multisites abordées par le Dr N. Bonnet,
(clinique Geoffroy-Saint-Hilaire, Paris), ainsi que par le Pr S.
Garrigue (hôpital Haut-Lévêque, Bordeaux), l’état actuel de la
greffe cardiaque et de ses suppléances (assistances ventriculaires
transitoire ou permanente) par le Pr A. Pavie (hôpital Pitié-
Salpêtrière) et les espoirs des thérapies cellulaires par le Dr
N. Bonnet (hôpital Pitié-Salpêtrière), le tout sous la présidence
du Dr J.P. Belliard.
LA STIMULATION CARDIAQUE
L’évolution de la thérapie vers la prévention
Le Dr N. Bonnet a retracé le cheminement de la stimulation car-
diaque jusqu’aux techniques de stimulations biventriculaires
et leur implication dans le traitement de patients insuffisants
cardiaques sélectionnés.
Son exposé s’est attaché à rappeler l’importance de noms comme
Galvani, Bichat, Aldani, Duchenne de Boulogne, Hyman, Zoll,
ou encore Senning, Furmann, Chardack, qui, de 1791 à 1958, ont
contribué à la progression des connaissances pour aboutir à la sti-
mulation sous la forme que nous lui connaissons à l’heure
actuelle.
L’apprentissage s’est fait progressivement dans des domaines
divers, tels que la connaissance et l’optimisation des seuils de sti-
mulations, le suivi à long terme de ces appareils, la fiabilité des
sondes et des boîtiers, la longévité et la miniaturisation. Ainsi,
d’une stimulation à cadence imposée (VOO VVI) avec ses dys-
fonctionnements possibles (asynchronisme, syndrome du pace-
maker), les progrès dans les domaines informatiques et électro-
niques ont permis l’optimisation des techniques avec l’apparition
de modes comme l’asservissement de fréquence, l’introduction
d’“écoutes” ventriculaires et auriculaires, d’hystérésis, ou des
réglages plus pointus du délai auriculo-ventriculaire.
Beaucoup plus récemment, une symptomatologie d’asthénie, de
dyspnée d’effort, de fatigabilité chez des patients avec insuffi-
sance cardiaque et troubles conductifs (bloc gauche) ou chez des
patients stimulés avec cardiopathie a fait mettre en avant le rôle
de la désynchronisation interventriculaire (marqué par le bloc de
branche gauche sur l’ECG de surface) et intraventriculaire (bloc
large) comme phénomène aggravant des signes congestifs.
De ces constatations sont nés les premiers appareils “trichambres”,
stimulant cavités auriculaires ventriculaires droites et gauches par
l’intermédiaire de sondes endocavitaires ou épicardiques, et le
développement dans un avenir proche d’une véritable stimula-
tion ventriculaire gauche multifocale.
Ainsi, d’un rôle salvateur de la stimulation (mode SOO), celle-
ci progresse pour reproduire au mieux la physiologie et élargir
ses indications.
Qu’en est-il des résultats cliniques de la stimulation dans
l’insuffisance cardiaque ?
Le Pr S. Garrigue (hôpital Haut-Lévêque, Bordeaux) est revenu
sur les résultats bénéfiques des études MUSTIC, INSYNC et
MIRACLE, véritables “rails” sur lesquels se développent ces
techniques ; néanmoins, il a émis des réserves à l’égard de cer-
tains résultats, en particulier sur le choix des critères de réponses
à la stimulation. Des interrogations persistent donc malgré huit
ans de recul sur ces techniques.
L’étude MUSTIC a inclus des patients en stade III-IV de la
NYHA, en rythme sinusal avec bloc de branche gauche large
(160 ms), à fraction d’éjection basse et diamètre télédiastolique
du ventricule gauche augmenté, avec une prédominance de car-
diopathies dilatées par rapport aux cardiopathies ischémiques.
Les patients étaient randomisés en crossover entre un groupe avec
implantation d’un stimulateur en état de marche pendant 6 mois,
puis arrêté, versus un groupe avec arrêt pendant 6 mois puis
stimulation. Le suivi a été réalisé à 1 et 2 ans.
L’étude INSYNC est une étude non randomisée de 103 patients
aux critères d’inclusion proches.
Les critères analysés ont été des résultats électriques (taille des
QRS), fonctionnels (NYHA, test de marche de 6 minutes, score
de qualité de vie du Minnesota), hémodynamiques avec la pro-
gression de la fraction d’éjection (FE).
A. Chaumeil*
*Institut de cardiologie, GH Pitié-Salpêtrière, Paris.
L
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Les deux études rapportent des résultats proches, avec en
moyenne un affinement des QRS stable dans le temps, une amé-
lioration du stade de NYHA, du périmètre de marche et de la qua-
lité de vie. Sur le plan hémodynamique, MUSTIC a individua-
lisé une augmentation de la FE de 24 à 31 % à 2 ans, ainsi qu’un
remodelage avec réduction des diamètres télédiastoliques (74 mm
à 68 mm) et télésystoliques (65 à 58 mm). Pour sa part, INSYNC
a relevé une progression de la FE de 22 à 26 %, ainsi qu’une amé-
lioration du remplissage du ventricule gauche, objectivée par
l’amélioration de l’intégrale temps/vitesse du flux transmitral. Ce
dernier point est expliqué par le fait que la contraction simulta-
née des parois ventriculaires améliore la fin de la systole, per-
mettant un allongement de la diastole.
Le bénéfice fonctionnel est obtenu même chez les patients dont
l’amélioration de la FE est faible. En fait, la stimulation n’agit
pas seulement grâce à l’amélioration de la contractilité, mais aussi
grâce à une variable espace-temps qui entraîne une synchronisa-
tion et une mobilisation simultanées des parois, malgré une ampli-
tude de déplacement identique.
De même, les bénéfices de la stimulation sur les paramètres fonc-
tionnels ne sont pas corrélés à l’affinement des QRS.
Enfin, l’étude MIRACLE randomise en parallèle des patients
aux caractéristiques proches des études précédentes, mais com-
portant des blocs de branches gauches de durée plus faible
(130 ms) ou des blocs de branches droits (en rapport dans 80 %
des cas avec des troubles conductifs intra-VG, notamment dans
les cardiopathies ischémiques). La proportion de ces dernières
est, en outre, plus importante. Dans cette étude, tous les patients
sont implantés et randomisés en patients stimulés. Des résultats
favorables ont été relevés tant sur le plan de la NYHA (16 % des
patients ont diminué leurs stades de deux classes, 52 % d’une
classe), de l’exercice réalisé, de l’amélioration de la FE (+ 4,6 %)
que sur la régression de l’insuffisance mitrale.
Trente-deux pour cent des patients du bras “non stimulé” se sont
sentis améliorés en l’absence de toute stimulation relevant d’un
effet placebo !
Une diminution des événements cardiovasculaires a cependant
été noté dans le bras stimulé.
Dans les deux premières études, et bien que la mortalité ne fût
pas un critère d’étude, 78 % des patients étaient encore en vie au
bout de 2 ans.
Une analyse plus fine des résultats de ces études a été nécessaire
pour déterminer quels étaient les critères permettant de dire que
les patients étaient répondeurs à la stimulation.
Différents critères peuvent être proposés :
– une amélioration du stade de la NYHA d’au moins une classe,
– une amélioration de la FE de 5 %,
– des critères combinés sur un gain d’une classe de la NYHA, de
20 % sur le score de qualité de vie, de 10 % sur le périmètre de
marche.
Le choix d’un critère, de deux critères sur trois, l’évaluation de
la dyspnée ou une analyse de la FE comme critères de succès
expliquent la grande variabilité sur le bénéfice de la stimulation.
En effet, avec les résultats de l’étude INSYNC, le choix d’un des
trois critères combinés apporte 83 % de réponses positives à la
stimulation, contre 57 % si l’on s’impose 2 critères sur 3 ou 51 %
si l’on choisit une élévation de 5 % de la FE. Cela explique l’im-
portance majeure de s’accorder sur des critères de réponses.
Néanmoins, les résultats globaux de ces études sont positifs et
font de la stimulation une arme de qualité égale aux traitements
médicamenteux dans l’arsenal thérapeutique de l’insuffisance
cardiaque. La complexité des interactions des traitements rend
nécessaire une prise en charge commune par les hémodyna-
miciens-électrostimulistes, afin d’optimiser le traitement de
l’insuffisant cardiaque.
SUPPLÉANCE CARDIAQUE ET GREFFE
CARDIAQUE : OÙ EN SOMMES-NOUS EN 2003 ?
À l’occasion de cette réunion, le Pr A. Pavie, chirurgien cardiaque
à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, a exposé les progrès de la prise
en charge des patients au stade avancé de la déchéance myocar-
dique, notamment l’aide que représentent les techniques d’assis-
tance circulatoire en attendant une greffe ou en cas d’impossibi-
lité de celle-ci.
En effet, depuis le 27 avril 1968, s’est développée en France la
transplantation cardiaque, seule prise en charge associée à une
survie prolongée. Malheureusement, l’information “grand public”
qui accompagne tout progrès scientifique a eu pour conséquence
une désaffection pour le don d’organe. Ainsi, actuellement, le
nombre de transplantations est en forte baisse.
Par ailleurs, la moyenne d’âge des donneurs est en progression
(45 ans contre 33 auparavant) ainsi que celle des receveurs
(48 ans contre 31).
Parmi les cardiopathies bénéficiant de la technique, on relève une
progression des cardiopathies ischémiques par rapport aux car-
diopathies dilatées.
Une autre évolution, également du fait de la pénurie de greffons,
consiste à ne pas toujours tenir compte du sexe et du groupe san-
guin du donneur par rapport aux receveurs, avec 30,3 % de mis-
match pour le sexe et 1,6 % pour le groupe sanguin.
Les délais d’attente sont en hausse, avec une moyenne à 3,7 mois
(de 1,1 à 12,2 mois), variable selon les groupes sanguins (3,2 mois
pour le groupe O, 3,4 mois pour le groupe A, 5 mois pour le groupe
B, 8,5 mois pour le groupe AB).
À l’heure actuelle, les durées de vie des greffons s’allongent,
30 % atteignant les 10 ans, voire même, pour 2 patients, les
20 ans, cela permettant de rappeler que cette efficacité est corré-
lée à la qualité du greffon ainsi qu’à une bonne sélection du rece-
veur. En effet, même porteur d’une cardiopathie évoluée, ce der-
nier aura un pronostic d’autant meilleur que l’inscription sur la
liste d’attente sera précoce avant une atteinte rénale, pulmonaire
ou hépatique irréversible.
Devant ces problèmes d’attente et de pénurie de greffon, une solu-
tion d’attente temporaire a été développée : les systèmes d’as-
sistance circulatoire externes et internes.
S’ils ne constituent pas à l’heure actuelle le remède miracle, ils
permettent à un quart des patients de parvenir à la greffe dans de
bonnes conditions, en constituant un véritable pont jusqu’au jour
de la chirurgie.
La technique mûrit avec notamment une meilleure prise en charge
de l’anticoagulation, annihilant le taux d’accident vasculaire céré-
bral constitué et réduisant très fortement les taux d’accident tran-
sitoire.
Ainsi, les trois quarts des patients ayant bénéficié de cette tech-
nique ont survécu et ont pu être greffés ou sevrés de l’assistance.
À côté de ces systèmes d’assistance temporaire, on a assisté au
développement de matériel implantable pour assistance défini-
tive. L’apport énergétique de ces systèmes se fait par l’intermé-
diaire d’une télémétrie permettant d’obtenir une autonomie suf-
fisante pour les besoins de ces patients. On peut citer le système
ADACOR portable.
Ces systèmes sont réservés aux patients à FE basse (< 30 %), sans
atteinte cardiaque droite en stade III-IV de la NYHA sous traite-
ment médical, avec un bon entourage familial, et, bien sûr, en cas
de contre-indications à la transplantation.
En résumé, à côté du gold standard que représente la transplan-
tation cardiaque pour le traitement de l’insuffisance cardiaque
évoluée, se sont développés des systèmes d’“attente” qui, de par
les progrès dans les domaines de la miniaturisation et de l’auto-
nomie, constituent une véritable alternative pour les patients écar-
tés de la liste de greffes.
LA THÉRAPIE CELLULAIRE, OU LE RÊVE D’UNE
MÉDECINE RÉGÉNÉRATRICE
Le Dr N. Bonnet (chirurgie cardiaque, hôpital Pitié-Salpêtrière)
a conclu cette soirée sur l’aspect expérimental que constitue la
thérapie cellulaire dans le domaine de la prise en charge de l’in-
suffisance cardiaque.
Derrière ce terme se cache en fait la possibilité de remplacer des
cardiomyocites nécrosés, notamment lors d’un infarctus, par des
cellules ayant la capacité de se différencier en cellules contrac-
tiles cardiaques. Cette théorie est issue de la cardiomyoplastie,
c’est-à-dire de la capacité de transformation des cellules striées
squelettiques en cellules cardiaques.
L’idée d’utiliser des cellules fœtales peu différenciées qui, intro-
duites dans un milieu de cellules nécrosées, se différencieraient
en cardiomyocites actifs, est alors apparue.
Ces expériences ont notamment été conduites par Taylor et son
équipe : à partir de myoblastes squelettiques dans des myocardes
ischémiques de rats, elles ont permis au muscle de retrouver une
meilleure fonction systolique et diastolique, objectivée par une
amélioration de leur fraction d’éjection (figure 1).
Une action paracrine de ces cellules avec des phénomènes de
néoangiogenèse et antiapoptotique interviendrait. Les cellules
souches sont ainsi définies par leurs capacités de renouvellement
par divisions cellulaires sur de longues périodes et de différen-
ciation en cellules spécialisées (figure 2).
Ces cellules souches existent chez l’embryon ; elles sont alors
éternelles in vitro, totipotentes et inductibles par programme onto-
génique. Leur utilisation est limitée par leur disponibilité (pro-
blèmes éthiques), par l’existence, même minime, de problèmes
immunologiques, et par une difficulté pour contrôler leur diffé-
renciation cellulaire (risque d’induire des tératomes).
Les cellules souches de l’adulte ont une origine moins bien déter-
minée. Elles sont présentes dans les tissus qu’elles renouvellent.
Elles sont multipotentes, non éternelles et inductibles par un pro-
gramme épigénétique. Elles posent des problèmes de disponibi-
lités et de contrôles de leurs différenciations.
Par ailleurs, une notion nouvelle est apparue avec la constatation
chez un patient masculin greffé avec le cœur d’une donneuse de
la présence de cellules au génotype XY sur les biopsies myocar-
diques. Ainsi, certaines cellules “adultes” auraient la possibilité
de migrer de leur tissu d’origine vers l’organe cible et de se trans-
former en cellules de ce dernier.
Cette théorie est étayée par des arguments observés chez l’adulte,
comme la production de cellules sanguines à partir du tissu solide
ou de production de cellules, en particulier myocardiques, à par-
tir de cellules médullaires. C’est le concept de la “transdifféren-
ciation” qui permettrait un accès plus aisé aux cellules souches,
tant sur le plan éthique que technique, pouvant même dans
l’absolu pallier l’absence de l’organe d’origine (figure 3).
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Figure 1. Transplantation de cellules contractiles ; cardiomyoplastie cellulaire.
Cardiomyocytes fœtaux (souris Field Science 1994)
obtention éthique du clonage thérapeutique !
–immunologie
Cellules musculaires lisses
fœtales : mêmes problèmes
adultes : pas de multiplication simple
Myoblastes squelettiques
(Taylor Nat Med 1998 ; Pouzet Circulation 2000)
cellule satellite de la fibre musculaire striée
squelettique
–capacités prolifératives et fusionnelles
Adultes
–origine ?
–dans les tissus qu’elles
renouvellent !
non éternelles in vitro
–multipotentes
homéostasie
régénération tissulaire
post-traumatique
induction par un programme
épigénétique
Figure 2. Deux grands types de cellules souches.
Embryonnaires
masse cellulaire interne
du blastocyste
“éternelles” in vitro
– totipotentes
embryon tridermique
cellules germinales
induction
par le programme
ontogénétique
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C’est sur les fondements de cette théorie que des études menées
chez la souris ont permis, grâce à l’utilisation de facteurs de crois-
sance cellulaire, d’améliorer la contractilité de leur myocarde lésé
et de diminuer ainsi la mortalité (figure 4).
D’autres auteurs ont injecté des facteurs de croissance hémato-
poïétiques, tel le G CSF utilisé en hématologie chez des primates
avec une amélioration de la perfusion myocardique au PET scan
sans amélioration de la fonction contractile.
Cela laisse la porte ouverte à des essais chez l’homme pour confir-
mer ou infirmer les bénéfices de tels traitements, laissant entre-
voir des perspectives plus larges pour le traitement de nos patients
(figure 5).
Remerciements. Nous tenons à remercier N. Bonnet, qui nous a fourni
les diapositives relatives à sa communication.
INFORMATIONS
Figure 3. Du sang dans le cerveau, du cœur dans la moelle osseuse. Figure 4. Premiers résultats en cardiologie.
Orlic Nature 2001
Souris
injection de cellules médullaires
Lin- en bordure d’infarctus
du myocarde
moins de mortalité, plus de
contractilité
Strauer/Assmus Circ. 2002
Homme
injection intracoronaire
de progéniteurs d’origine
médullaire ou sanguine
plus de viabilité myocardique
Figure 5. Essais en cours (Vilquin Arch Mal Cœur 2002).
Menasché Muscle Epi 10
Siminiak Muscle Epi 10
Smits Muscle Endo 6
Biotech Muscle Endo 10
Biotech Muscle Epi 15
Hamano Moelle Epi 5
Strauer Moelle Coronaire 20
Stamm MoeCD133 Direct 20
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