É Évaluation du risque cardio-vasculaire chez les diabétiques de type 2 A. Fontbonne* • Tout diabétique doit se considérer et être considéré comme un “coronarien”qui s’ignore. • Tout diabétique doit mettre en œuvre des mesures de prévention cardiovasculaire énergiques : perdre quelques kilos, maintenir cette perte de poids, ne pas rester sédentaire, se désintoxiquer du tabac, consulter régulièrement son cardiologue. • Un diabétique hypertendu et/ou hypercholestérolémique mérite au moins les mêmes mesures de prévention cardio-vasculaire qu’un hypertendu ou un hypercholestérolémique non diabétique. • La correction de l’hyperglycémie n’est probablement pas la mesure la plus efficace pour la prévention de la macroangiopathie diabétique ; elle reste cependant fondamentale pour la prévention de la microangiopathie. • Les diabétiques ayant les signes les plus prononcés du syndrome métabolique (hypertriglycéridémie, obésité abdominale) présentent encore plus de risques que les autres, et méritent une attention redoublée et des mesures préventives renforcées. De même pour les diabétiques microalbuminuriques. • La recherche de lésions athéromateuses infracliniques complète, d’une part, l’établissement du profil de risque (signe de gravité incontestable) et permet, d’autre part, de mettre en route des mesures de protection spécifiques de la localisation découverte. • L’intérêt de la mesure de l’index de pression systolique cheville-bras (dépistage de l’artériopathie des membres inférieurs) mériterait d’être évalué chez les diabétiques. • Le dépistage de l’ischémie myocardique silencieuse est encore assez peu “rentable” à l’heure actuelle, essentiellement du fait des insuffisances des méthodes de dépistage (soit peu sensibles, soit trop coûteuses), que pourrait seul pallier un meilleur ciblage des diabétiques susceptibles d’en bénéficier. • L’analyse raisonnée du “profil de risque cardio-vasculaire” d’un diabétique est sûrement beaucoup plus utile que le recours à des “équations de risque absolu”, de type Framingham ou dérivées, qui ne prennent en compte que les facteurs de risque non spécifiques – et qui sont loin d’être aussi “universelles” qu’elles le prétendent. • L’évaluation du risque cardio-vasculaire d’un diabétique a surtout pour but d’établir le degré d’urgence et l’ordre des mesures préventives à mettre en œuvre. Points forts * INSERM, Unité 500, Montpellier. 37 valuer le risque cardio-vasculaire prend une signification particulière chez les diabétiques. En effet, il ne s’agit pas d’individualiser des diabétiques qui seraient “à haut risque”, par opposition tacite à d’autres “peu ou pas à risque”. Car tous les diabétiques de type 2 sont des patients “à très haut risque cardio-vasculaire”, comme nous le reverrons rapidement à partir de résultats épidémiologiques récents. L’évaluation a donc davantage pour objectif de guider la thérapeutique préventive en fonction des menaces les plus immédiates qui guettent tel ou tel patient, en plus de son diabète, ou du fait des caractéristiques particulières de son diabète. Elle se fonde, d’une part, sur la recherche de facteurs de risque associés, spécifiques ou non spécifiques, d’autre part, notablement en France, sur le dépistage de l’athérosclérose infraclinique. Dans le contexte du diabète, l’analyse raisonnée des résultats d’un tel bilan paraît bien plus utile que le recours à des “équations de risque”, quelle que soit la popularité dont elles jouissent à l’heure actuelle. Nous en dirons quelques mots pour conclure. Tout diabétique est un coronarien qui s’ignore En 1998, un article du New England Journal of Medicine (1) a fait sensation en montrant, sur une cohorte finlandaise, que le risque d’infarctus du myocarde sur 7 ans pour un diabétique non connu comme coronarien était identique à celui d’une récidive chez un nondiabétique ayant survécu à un premier infarctus (tableau I). Un résultat similaire quant au risque de mortalité toutes causes a été observé depuis dans une cohorte américaine (2). Bien évidemment, la conjonction d’un diabète et d’un antécédent d’accident coronarien est de très mauvais pronostic. Non seulement les diabétiques ont un risque coronarien digne d’une prévention secondaire, mais encore leur mortalité postinfarctus, à court, moyen et long terme, est constamment plus élevée que celle de nondiabétiques (tableau II) (3, 4). Il est donc important de souligner qu’avant même de songer à évaluer le risque cardiovasculaire d’un diabétique, il faut mettre en œuvre, énergiquement, des mesures de Le Courrier de l’Arcol et de la SFA (4), n° 1, avril/mai/juin 2002 Tableau I. Incidence sur 7 ans de l’infarctus du myocarde selon les antécédents de diabète et/ou d’infarctus antérieur, dans une cohorte finlandaise (1). Pas d’infarctus Antécédent d’infarctus 3,5 % 18,8 % 20,2 % 45,0 % Non-diabétiques Diabétiques Tableau II. Mortalité estimée à 5 ans (méthode de Kaplan-Meier) après un infarctus du myocarde selon les antécédents de diabète et/ou d’infarctus antérieur, dans une cohorte nord-américaine (4). Premier infarctus Récidive d’infarctus Non-diabétiques 11 % 23 % Diabétiques 25 % 40 % prévention non spécifiques et multifactorielles : faire perdre du poids et s’assurer du maintien de cette perte ; empêcher la sédentarité ; désintoxiquer du tabac ; adresser régulièrement à un cardiologue ; et (probablement, bien que chez les diabétiques, l’efficacité n’ait pu en être prouvée) prescrire de l’aspirine. Un diabétique “a le droit” d’être hypertendu ou hypercholestérolémique Une fois admis que tous les diabétiques sont des patients “à haut risque cardio-vasculaire” devant bénéficier de mesures de prévention non spécifiques, la question de l’évaluation du risque cardio-vasculaire revient en fait à distinguer des sous-groupes en fonction de l’abord préventif à privilégier. Une première distinction se fera naturellement à partir des facteurs de risque déjà largement établis dans la population générale : outre le tabagisme, il s’agit de l’hypertension artérielle et de l’hypercholestérolémie (augmentation du LDL-cholestérol). L’hypertension est fréquemment associée au diabète, alors que l’hyper-LDL-cholestérolémie ne semble pas particulièrement plus fréquente chez les diabétiques que chez les non-diabétiques. Quoi qu’il en soit, leur présence signe sans conteste un risque cardio- vasculaire encore plus élevé, étant donné l’effet multiplicatif bien connu de l’accumulation des facteurs de risque vasculaire. La bonne nouvelle est que les diabétiques bénéficient eux aussi des mesures de contrôle de ces deux facteurs de risque, dont l’efficacité en prévention primaire et secondaire a été démontrée par de grandes études prospectives. L’efficacité du contrôle tensionnel a été mise en évidence directement dans la UK Prospective Diabetes Study (UKPDS) (5). Au bout de 11 ans de suivi de diabétiques de type 2 nouvellement diagnostiqués, la réduction de risque a été de 33 %, tous événements cardio-vasculaires confondus, chez les diabétiques hypertendus randomisés en “contrôle tensionnel strict”, par rapport aux diabétiques sous “contrôle tensionnel moins strict” (différence de 10 mm de Hg pour la pression artérielle systolique et de 5 mm de Hg pour la pression artérielle diastolique). En ce qui concerne l’intérêt du traitement hypocholestérolémiant, les arguments sont indirects et surtout convaincants en prévention secondaire, les analyses du sous-groupe des diabétiques dans les études 4S et CARE ayant montré une réduction de risque significative par rapport au placebo (6, 7). Les résultats préliminaires de l’étude britannique HPS (Heart Protection Study) vont dans le même sens. Ce n’est pas le cas chez les diabétiques de la Helsinki Heart Study, un essai de prévention primaire par le gemfibrozil, bien que la réduction de risque par rapport au placebo dépasse les 30 % (8). Le Courrier de l’Arcol et de la SFA (4), n° 1, avril/mai/juin 2002 38 Facteurs de risque “diabétiques” Ce qui prédispose les diabétiques à un risque cardio-vasculaire accru, tous facteurs de risque “classiques” (âge, sexe, pression artérielle, etc.) égaux par ailleurs, fait encore l’objet d’hypothèses et de polémiques. L’hyperglycémie (ou le mauvais contrôle glycémique) n’est probablement qu’un facteur contributif mineur au risque macroangiopathique des diabétiques (9). C’est d’ailleurs ce que semble confirmer le résultat principal de l’essai UKPDS, puisqu’il n’y a pas de réduction de risque significative, tous événements cardio-vasculaires confondus, chez les diabétiques sous traitement hypoglycémiant intensif, par rapport aux témoins sous traitement conventionnel, bien que leur hémoglobine glyquée soit de 0,9 % plus basse (5) ; à noter : la réduction de risque est significative, chez les diabétiques obèses, si le traitement intensif utilise la metformine en première intention, peut-être parce que la metformine a aussi de nombreux effets extraglycémiques (10). Mais le diabète de type 2 ne se résume pas à une hyperglycémie. Le désordre métabolique sous-jacent est plus complexe et déborde le cadre strict du diabète avéré. Il peut être résumé dans le concept unificateur, quoique mal expliqué, du “syndrome de l’insulinorésistance” (ou syndrome X, ou syndrome plurimétabolique). Il se trouve que divers éléments du syndrome se sont révélés de puissants prédicteurs de risque cardio-vasculaire chez les diabétiques, en particulier l’hypertriglycéridémie et l’obésité abdominale (9). Ce sont aussi des facteurs de risque en population générale, et une équipe canadienne les utilise dans un algorithme simple (triglycérides < ou 2 mmol/l x tour de taille < ou 90 cm) pour dépister les sujets porteurs de ce qu’ils ont appelé la “triade métabolique athérogène” (hyperinsulinémie, élévation des apoB, phénotype “LDL petites et denses”) (11). Il est fort possible que cet algorithme puisse être utile dans l’évaluation du risque cardio-vasculaire des diabétiques. Autre prédicteur de risque chez les diabétiques, et connu depuis longtemps : la microalbuminurie (30 à 300 mg/24 h). Outre que ce marqueur peut être utilisé pour juger de la probabilité d’un accident cardio-vasculaire à relativement court terme, il pourrait bien confirmer indirectement l’implication du syndrome X. On connaît en effet la liaison entre excrétion urinaire d’albumine, dommage vasculaire et protéines de l’inflammation ; or, à l’heure actuelle, on explore très activement les propriétés pro-inflammatoires du tissu adipeux abdominal (12). Le dépistage de l’athérosclérose infraclinique Un stade de plus dans l’évaluation du risque cardio-vasculaire d’un diabétique, au-delà de l’établissement de son “profil de risque”, est la recherche de lésions athéromateuses avérées, mais sans manifestations cliniques. L’objectif est double : – pronostique, la présence de lésions signant incontestablement un risque à court terme sévère ; – thérapeutique, la découverte d’une localisation vasculaire amenant à mettre en œuvre des mesures de protection spécifiques liées au territoire atteint. À l’heure actuelle, ce double objectif pourrait être satisfait dans le cas du dépistage de l’artériopathie des membres inférieurs par la mesure de l’index de pression systolique cheville-bras (IPS). Cet index est en effet sensible et très pronostique, non seulement sur le risque d’évolution locale, mais surtout sur le risque cardio-vasculaire général (13). Une étude écossaise a par exemple montré, chez des non-diabétiques, que des patients asymptomatiques à index bas (pathologique) présentaient un risque de complication coronaire sur 5 ans presque identique à celui de patients claudicants (14). Il serait sans doute souhaitable que la mesure de l’IPS devienne plus systématique, ou au moins que son intérêt soit évalué chez les diabétiques, sachant qu’ils sont très touchés par ce type de complication vasculaire mais que l’IPS est peut-être moins fiable du fait de l’existence d’artériopathies à haut débit. Le dépistage de l’ischémie myocardique silencieuse part des mêmes principes (évaluer le risque à court terme et intervenir pour protéger les coronaires) mais soulève encore bien des interrogations quant à son “rendement”, donc son intérêt in fine (15). Le problème vient principalement des moyens de dépistage actuellement disponibles : l’épreuve Tableau III. Principaux éléments à prendre en compte pour évaluer le risque cardio-vasculaire d’un diabétique de type 2. 1. L’existence du diabète en lui-même 2. Les facteurs de risque “classiques” : – âge, sexe, antécédents familiaux – tabac – hypertension artérielle – hyper-LDL-cholestérolémie 3. Les facteurs de risque “diabétiques” : – hyperglycémie – hypertriglycéridémie/hypo-HDL-cholestérolémie – obésité, en particulier abdominale – microalbuminurie 4. Localisations athéromateuses infracliniques : – artériopathie des membres inférieurs – ischémie myocardique silencieuse d’effort, relativement simple et peu coûteuse, est souvent irréalisable en pratique et apparemment assez peu sensible ; à l’inverse, la scintigraphie myocardique, plus sensible (peut-être trop), est un examen beaucoup plus lourd et plus coûteux, réservé de fait aux centres spécialisés. De plus, en termes strictement pronostiques, la découverte d’une ischémie myocardique silencieuse pourrait ne pas être plus prédictive d’accident que le simple bilan des facteurs de risque “classiques” associés éventuellement au diabète (16) ! Des progrès sont donc à faire, soit pour développer des méthodes de dépistage simples et sensibles, soit pour mieux cibler les diabétiques les plus susceptibles d’en bénéficier. Conclusion Au terme de cette revue, il nous semble avoir fait le tour de quelques-uns des éléments principaux permettant, à ce jour, d’évaluer le risque cardio-vasculaire d’un diabétique : – le fait qu’il soit diabétique ; – la possibilité qu’il soit aussi hypertendu ou hypercholestérolémique ; – “l’intensité” de son syndrome X ; – la présence, ou non, d’une microalbuminurie ; – la présence, ou non, de lésions infracliniques (tableau III). Évidemment, il n’existe pas de “combinaison pondérée idéale” qui pourrait transformer l’appréciation personnelle (et donc subjective ?) de chacun au vu de ce profil de risque en un chiffre “absolu”, valable pour tous. Rappelons à ce sujet que les équations 39 de Framingham et dérivées (17, 18) ne prennent en compte que les facteurs de risque “classiques” associés au diabète, la variable “diabète” de l’équation étant d’ailleurs définie sans référence à aucun des consensus officiels, passés ou présents. De toute façon, la valeur de ces équations de risque est en fait... toute relative, et les résultats difficiles à extrapoler d’une population à une autre, à moins de corrections continuelles de coefficients qui vont à l’encontre exact de leur objectif déclaré “d’universalité” (18). Rappelons également, pour conclure, que la décision d’agir pour prévenir les accidents cardio-vasculaires ne peut être uniquement fondée sur la connaissance du “risque absolu”. Si c’était le cas, la prévention serait probablement jugée inutile chez les diabétiques français, dont le risque cardiovasculaire absolu est au niveau de celui de la population générale finlandaise (19) ! C’est donc bien le risque relatif (environ deux fois plus élevé chez les diabétiques, partout dans le monde) qui nous incite à mettre en œuvre au plus tôt, et sur le simple fait d’un diagnostic de diabète, des mesures de préven● tion énergiques. Références 1. Haffner SM, Lehto S, Rönnemaa T, Pyörälä K, Laakso M. Mortality from coronary heart disease in subjects with type 2 diabetes and in non diabetic subjects with and without prior myocardial infarction. N Engl J Med 1998 ; 339 : 229-34. 2. Lotufo PA, Gaziano M, Chae CU et al. Diabetes and all-cause and coronary heart disease mortality among US male physicians. Arch Intern Med 2001 ; 161 : 242-7. Le Courrier de l’Arcol et de la SFA (4), n° 1, avril/mai/juin 2002 3. Miettinen H, Lehto S, Salomaa V et al. 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Coronary heart disease incidence in NIDDM patients in 9jujuinin Agenda 1mm1a8r 12o73brere asi doécctemb er 28 septembre 2002 Symposium pour le Jubilé du Pr Jean Davignon Nice (France) Organisation scientifique : A. Fredenrich, CCBL, CHU de Nice. Sous le patronage de l’ARCOL. Président : J.C. Fruchart. Programme scientifique prévisionnel : 35 ans de lipidologie ; épidémiologie de la maladie cardio-vasculaire ; facteurs génétiques de l’absorption lipidique ; stress oxydant et athérothrombose ; Modifications nutritionnelles et coronaropathie ; mécanismes d’action moléculaire des hypolipémiants. J. Davignon, J.C. Fruchart D. Blache, J. Dallongeville, J. Ferrières, G. Luc, F. Paillard. E-mail : [email protected] the Helsinki Heart Study. Diabetes Care 1992 ; 15 : 820-5. 9. Fontbonne A. Insulin-resistance syndrome and cardiovascular complications of non-insulin-dependent diabetes mellitus. Diabetes Metab 1996 ; 22 : 305-13. 10. Fontbonne A, Charles MA, Juhan-Vague I et al. 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Diabetes Care 1998 ; 21 : 360-7. 4-6 octobre 2002 IAS Workshop : HDL, atherosclerosis and the metabolic syndrome Sydney (Australie) Last day for early bird registration : July 31, 2002 (IAS2002/Site/index.htm) Professor Kerry-Anne Rye, Adelaide. Programme : – HDL and Atherosclerosis ; – Metabolism of HDL ; – Regulation of HDL ; – Causes and Treatment ; of Low HDL States ; – The Metabolic Syndrome : Nutritional Aspects. Phone : + 61 3 9739 7697. Fax : + 61 3 9739 7076. E-mail : [email protected] 24-26 octobre 2002 International Symposium on “Oxidative stress and endothelial cell dysfunction : from basic science to clinical applications” Edmonton (Canada) Contact : Pierre Julien, Ph.D. E-mail : [email protected] 24-25 octobre 2002 EAS Workshop. Nutrients, functional food and atherosclerosis Lisbon (Portugal) Chairman : Pr M.J. Halpern, Instituto Superiore de ciencias da Saude Sul, Campus Universitario, 2829-511 Caparica, Portugal. Tél. : + 351 1 294 6700. Fax : + 351 1 294 6768. E-mail : [email protected] Le Courrier de l’Arcol et de la SFA (4), n° 1, avril/mai/juin 2002 40 13-16 novembre 2002 Journées internationales de biologie Paris (France) Thème : “Les aspects actuels de la maladie diabétique, la pathologie cardio-vasculaire et le bon usage des marqueurs biologiques” Organisateurs : Syndicat des biologistes, Journées biologiques de Lariboisière, Journées de l’internat des hôpitaux de Paris, SFBC/INSERM. Date limite d’inscription : 4 novembre 2002. (www.sdbio.fr). Contact : – Syndicat des biologistes, 11, rue de Fleurus, 75006 Paris. Tél. : 01 53 63 85 00. Fax : 01 53 63 85 01. Courriel : [email protected] – SFBC, Mme Godard, faculté de pharmacie, BP 403, 54001 Nancy Cedex. Tél. : 03 83 35 36 25. Fax : 03 83 32 75 16. Courriel : [email protected]