REVETEMENT CUTANE – Structure de la peau (1)
23/02/2016
Camille GERMOND L2
CR : NICOLAS Margot
Revêtement Cutané
Dr. Odile LACROIX
14 Pages
Structure de la peau (1)
Plan :
A. Généralités
B. Structure de l'épiderme
I. Les kératinocytes
II. Les mélanocytes
III. Les cellules de Langerhans
IV. Les cellules de Merkel
V. Pathologies de l'épiderme
C. Structure de la jonction dermo-épidermique
D. Structure du derme et de quelques annexes
I. Les constituants du derme
II. Les annexes cutanées
E. Structure de l'hypoderme
Le diaporama est disponible sur l’ENT. Les éléments évoqués dans ce cours seront repris largement dans d’autres cours.
A. Généralités
La peau est l’enveloppe qui entoure tout notre corps. La peau doit être considérée comme un organe à part
entière, c’est l’organe le plus volumineux de l’organisme. Chez un adulte de poids et de taille moyens, on
estime que la peau représente environ 2 m² de surface et pèse 1/3 du poids corporel.
La peau possède de multiples fonctions :
Protection et barrière : la peau nous protège des rayons UV, mais aussi des agressions mécaniques,
chimiques, infectieuses et même thermiques, chaudes ou froides. Cette fonction est très importante.
Sensibilité : la peau est l’organe sensoriel le plus étendu de l’organisme car elle contient divers récepteurs
pour le toucher, la pression, la température et la douleur. CR : ce rôle est également très important.
Thermorégulation : la peau permet la lutte contre le froid grâce à l’accumulation de tissu adipeux sous-
cutané. Elle permet également la lutte contre le chaud grâce à la sécrétion de sueur par les glandes
sudoripares et à l’augmentation du débit sanguin dans le derme. Le rôle de thermorégulation de la peau est
extrêmement important pour notre organisme.
1/14
REVETEMENT CUTANE – Structure de la peau (1)
Rôle immunologique notamment dans le phénomène de rejet de greffe de peau.
Rôle métabolique : la peau permet un stockage de réserves énergétiques sous forme de tissu adipeux.
Elle participe également à la synthèse de vitamine D.
Organisation générale de la peau :
En histologie on lui distingue 4 parties, de la superficie vers la profondeur :
Epiderme: partie la plus superficielle, c’est un épithélium de surface
Jonction dermo-épidermique : limite très fine située entre l'épiderme et le derme
Derme : tissu conjonctif
Hypoderme : constitue la partie la plus profonde de la peau, ce tissu conjonctif permet de relier le derme
aux tissus sous-jacents. Il a la particularité de contenir du tissu adipeux.
Dans le derme, on retrouve un certain nombre de structures qui sont les annexes cutanées représentées par :
les phanères : poils, cheveux et ongles
les glandes sébacées (sécrétant le sébum)
et les glandes sudoripares (sécrétant la sueur)
En pratique on distingue deux types de peaux en fonction de l’épaisseur de l’épiderme, c’est-à-dire de
l’épithélium de surface :
la peau fine : l’épiderme mesure 0,1 mm d’épaisseur.
et la peau épaisse : l’épiderme mesure entre 0,6 et 1,5 mm d’épaisseur
Schéma représentant une coupe microscopique de l’épiderme avec des colorations standards.
Partie la plus superficielle rosée : épiderme
Partie bleutée : derme
En profondeur avec taches blanches : hypoderme
L’épaisseur de l’épiderme à droite est beaucoup plus importante que dans celle de l’épiderme à gauche.
La peau fine se retrouve sur tout le corps à l’exception de la face palmaire des mains et des doigts, et de la face
plantaire des pieds et des orteils où l’on retrouve de la peau épaisse. Cette spécificité de localisation de la peau
épaisse se comprend mieux quand on sait que la fonction de protection de la peau épaisse est accrue par rapport
à la peau fine. La peau épaisse est retrouvée dans les zones sensibles soumises à de fortes pressions.
2/14
REVETEMENT CUTANE – Structure de la peau (1)
B. Structure de l’épiderme
L’épiderme est un épithélium pluristratifié (plusieurs couches), pavimenteux (la couche la plus superficielle
est formée de cellules pavimenteuses aplaties) et kératinisé (fonction de protection). CR : L'ensemble de ces
trois caractéristiques est spécifique de l'épiderme.
Comme tous les épithéliums, l’épiderme n’est pas vascularisé.
Au sein de l’épiderme on retrouve 4 types de cellules :
les plus nombreuses sont les kératinocytes : > 80 % du contingent épidermique, population cellulaire
majoritaire
les mélanocytes : 10 %
les cellules de Langerhans : peu nombreuses, elles représentent environ 5% des cellules de l’épiderme
les cellules de Merkel, peu nombreuses elles aussi, représentent 5% du contingent cellulaire de
l’épiderme.
I. Les Kératinocytes
Au niveau embryologique, les kératinocytes dérivent de l’ectoblaste (feuillet superficiel qui formait le disque
embryonnaire).
Ils possèdent 2 grandes fonctions :
Assurer la cohésion de l’épiderme en particulier pour la fonction de protection, de barrière. Elle est
permise grâce :
aux particularités du cytosquelette des kératinocytes,
à des systèmes de jonctions des kératinocytes entre eux d’une part, et des kératinocytes entre eux et la
jonction dermo-épidermique d’autre part.
Assurer une barrière entre milieu extérieur et milieu intérieur : ce rôle de barrière sera supporté plus
particulièrement par les cellules de la couche la plus superficielle qui est la couche de cellules cornées.
Lorsqu’on regarde une coupe d’épiderme, on observe que celui-ci est formé d’un épithélium pluristratifié
organisé en 4 couches :
3/14
REVETEMENT CUTANE – Structure de la peau (1)
la couche basale : couche la plus profonde, la plus proche du derme, formée de cellules cubiques ou
cylindriques. CR : Elle est relativement fine.
la couche épineuse (ou spineuse) : beaucoup plus volumineuse, elle est formée de 3 ou 4 rangées de
cellules plu volumineuses.
la couche granuleuse où les cellules commencent à s’aplatir un peu. C'est une couche plus fine..
la couche cornée : son épaisseur est variable selon si on est en peau fine ou en peau épaisse.
Cette organisation de l’épiderme en 4 couches est due à l’évolution des kératinocytes de la couche basale vers
la couche cornée. Le but ultime des kératinocytes est de se kératiniser, c’est-à-dire de former des cellules qui
vont contenir de la kératine afin de permettre la fonction de protection et de barrière. La kératinisation sera
terminée dans les cellules les plus superficielles, au niveau de la couche cornée.
Caractéristiques des différe ntes couches épidermiques :
La couche basale : elle est formée d’une seule rangée de cellules en général cylindriques possédant un gros
noyau. Ces cellules sont en contact direct avec la jonction dermo-épidermique. Au sein de cette couche on a
pu mettre en évidence la présence de cellules souches.
Au final cette couche basale permet le renouvellement de l’épiderme et va permettre aussi aux kératinocytes
formés d’entrer en différenciation pour atteindre progressivement la kératinisation.
La couche épineuse : située au-dessus de la couche basale, plus volumineuse, elle est formée de 3 à 4
rangées de cellules plus volumineuses dites polyédriques et contenant toujours un gros noyau.
La couche granuleuse : 1 à 3 rangées de cellules qui commencent à s’aplatir avec un noyau plus petit. Les
cellules contiennent des granulations basophiles caractéristiques de cette couche.
La couche cornée : elle est formée de cellules pavimenteuses (ou aplaties) qui ont perdu leur noyau. On les
appelle les cornéocytes. On distingue deux parties dans la couche cornée :
une couche compacte en profondeur, proche de la couche granuleuse
et une couche desquamante en superficie. Desquamer = cellules se détachent et tombent.
La migration des kératinocytes de la couche basale à la couche cornée s’effectue en 3 à 4 semaines. Ceci
explique une cicatrisation en 3 à 4 semaines en cas de plaie, parfois légèrement moins si la plaie est
superficielle. Il existe des pathologies où ce processus est accéléré.
Au cours de cette migration, il va y avoir des transformations à la fois au niveau des systèmes d’attache des
kératinocytes entre eux et au niveau de la morphologie des kératinocytes.
4/14
REVETEMENT CUTANE – Structure de la peau (1)
Les systèmes d’attache :
Au niveau basal, les kératinocytes sont reliés entre eux par des desmosomes peu nombreux mais très
efficaces. On retrouve aussi des kératinocytes reliés à membrane basale par des hémi-desmosomes. CR : il y a
une attache solide entre les kératinocytes et avec la membrane basale.
Au niveau de la couche épineuse, les kératinocytes sont reliés entre eux par de nombreux desmosomes qui
tirent sur les contours cellulaires donnant cet aspect polyédrique, ovoïde à la cellule.
Les desmosomes sont bien plus nombreux que dans la couche basale. La présence de ces nombreux
desmosomes permet une forte cohésion de l’épiderme.
Au niveau de la couche granuleuse, les desmosomes sont encore nombreux.
Dans la couche cornée, on trouve encore quelques desmosomes dans la couche compacte mais ceux-ci
disparaissent dans la couche superficielle ce qui permet la desquamation. Cette desquamation régulière est
nécessaire pour la régénération de l’épiderme afin de laisser place à de nouveaux kératinocytes.
Le processus de kératinisation (3 à 4 semaines) :
Au niveau de la couche basale on n’observe aucun élément particulier. Les cellules basales sont des cellules
souches servant à renouveler l’épiderme.
Au niveau de la couche épineuse on voit apparaître de nouveaux éléments : les tonofilaments. Ce sont une
variété de filaments intermédiaires riches en cytokératine et organisés en trousseau dans le cytoplasme des
kératinocytes.
Au niveau de la couche granuleuse on retrouve toujours les tonofilaments. Il y a l’apparition de nombreux
grains de kératohyaline, formés de profilagrine, associés aux tonofilaments. On note également l’apparition
de kératinosomes, petites vacuoles chargées de lipides permettant la synthèse du cément qui agit comme de la
« colle » entre les cellules.
5/14
1 / 14 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !