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Mardi, le 16 mai 2006
Plus de 4100 signatures pour
les falaises et ça continue
Par Nathalie Deraspe
Les défenseurs des falaises de
Prévost continuent de recevoir l'appui
des environnementalistes et des
amoureux de la nature, auquel vient
de s'ajouter l'appui inespéré de la
lieutenante-gouverneure du Québec,
Lise Thibault.
Lors d'une imposante manifestation organisée par la Corporation
régionale de protection des falaises (CRPF), qui avait lieu le week-
end dernier à la gare de Prévost, les amoureux de plein air,
associations sportives et politiciens ont tour à tour pris la parole
pour défendre ce qu'on appelle communément les falaises de
Prévost, un territoire de 18 kilomètres carrés compris entre les
municipalités de Prévost, Piedmont et Saint-Hippolyte.
Ce territoire chéri par Herman Smith Johansen, alias Jack Rabbit,
est encore apprécié par les amateurs de ski de fond grâce à ce
Suédois qui, dès 1902, y a développé des sentiers qu'il a empruntés
j
usqu'à l'âge vénérable de 104 ans et qui, en 1959, est devenu le
paradis des amateurs d'escalade, par le biais du McGill Outing Club
(MOC).
A
ujourd'hui encore, on peut y admirer 32 espèces d'animaux en
voie d'extinction ainsi que tous les oiseaux de proie présents au
Québec sauf un.
Cris du coeur
Malgré son français approximatif, la petite-fille de cette légende du
ski de fond a tenu à lancer son cri du coeur. «Vive les espaces verts
et sauvages pour tous, et pour la postérité!»
«On veut protéger l'intégrité de cet écosystème exceptionnel», a
clamé le président de la CRPF, Claude Bourque. «Les falaises sont
la signature de la région», a renchérit le président du Conseil
régional en environnement (CRE), Jacques Ruelland.
La menace de vente qui ferait de ces terres un imposant
développement résidentiel est à l'origine de la mobilisation entamée
il y a plus d'un mois et demi par la CRPF.
Depuis trois ans, l'organisme tente de convaincre les acteurs
économiques de la région de conserver une bonne part des terres
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en jeu pour en faire un parc régional.
Le président de Loisirs Laurentides, Jacques Allard, s'est fait
convaincant quand il est apparu avec une carte représentant les 15
000 kilomètres carrés de Tremblant. «Les 3,9 % de territoires
protégés dans les Laurentides sont là grâce au parc du Mont-
Tremblant. Soyons la première région au Québec à protéger les 8 %
du territoire promis par le gouvernement, a-t-il lancé avant d'être
chaudement applaudi par l'assistance.
Le maire de Prévost n'est pas contre, bien au contraire. Il dit
appuyer les démarches et affirme travailler avec ses collègues des
municipalités voisines pour préciser l'ampleur de la superficie de ce
parc régional, et pourquoi pas national, a-t-il échappé dans un élan
d'émotion.
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