Le C.R.P.F. est un regroupement de citoyens qui tentent depuis 2003 de protéger le
massif des falaises de Prévost, Piédmont et Saint-Hippolyte, dans le but de protéger ses
eco-systèmes et son potentiel eco-touristique. Nous croyons que dans les années à venir
des changements majeurs surviendront dans notre société à mesure qu’elle évoluera vers
l’économie d’énergie et des pratiques soutenables dans toutes les sphères d’activités.
Les Laurentides, qui dépendent en grande partie du tourisme, n’échapperont pas à ces
changements. Pour atteindre ses objectifs environnementaux le gouvernement devra selon
nous envisager une politique de conservation d’espaces naturels à proximité des grands
centres. Nous sommes convaincus que l’avenir économique de notre région repose sur
la création d’un réseau d’aires protégées reliées entre elles par des corridors pour assurer
la circulation de la faune et faciliter l’accès aux utilisateurs des parcs déjà existants. La
pression démographique étant très forte, des atouts importants pour la région sont
menacés, entre autres la perte d’un patrimoine historique important tel le réseau de pistes
de ski de fond tracé il y a plus de cent ans par Jack-Rabbit. Autrefois ces sentiers
couvraient toutes les Laurentides. Heureusement en regardant les cartes on se rend
compte que l’ajout d’aires protégées et l’établissement de liens entre celles-ci est encore
très réalisable, si on s’éloigne des grands axes routiers les terres où pourraient être établis
ces corridors sont pour le moment très peu développées. Il reste à convaincre les
intervenants locaux de la valeur économique de la conservation et de leur démontrer
comment un réseau d’aires protégées peut devenir le moteur économique d’une région.
Étant donné la complexité de dossiers comme celui du Massif des Falaises impliquant,
trois municipalités, deux M.R.C. et plusieurs propriétaires, nous demandons au
gouvernement de faire preuve de leadership pour favoriser la mise en oeuvre d’un tel
projet de développement réellement durable.
Finalement nous nous permettons d’insister sur l’importance de certains éléments dans le
dossier des Falaises : le territoire que nous voulons protéger est la porte d’entré des
Laurentides; d’un point de vue écosystémique sa dimension relativement grande lui
permet de supporter une variété de faune comprenant des grands mammifères; l’absence
d’habitations sur la majeure partie de son bassin versant assure le rechargement d’une
nappe d’eau souterraine de qualité exceptionnelle; ce paysage unique constitue l’image
de marque des Laurentides; enfin sa perte pour les générations futures serait irréparable.