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centre de diagnostic pré-implantatoire (DPI)
Image réalisée pour un diagnostic pré-implantatoire chromosomique. L'un des deux parents est porteur d'une translocation robertsonienne impliquant
les chromosomes 13 et 14 (en vert et orange).
Depuis juin 2013, le CHU de Nantes est le quatrième hôpital de France autorisé à proposer le diagnostic pré-implantatoire (DPI), un examen
réservé aux parents risquant de transmettre à leurs enfants une maladie génétique grave.
Jusqu'en juin 2013, seuls trois CHU en France (Paris, Strasbourg, Montpellier) pratiquaient le diagnostic pré-implantatoire. Désormais, les parents
susceptibles de transmettre à leurs enfants une maladie grave et incurable peuvent aussi s'adresser au CHU de Nantes: «Le plus souvent, c'est la
naissance d'un premier enfant malade qui révèle la maladie génétique, explique le Pr Cédric Le Caignec, généticien. Parfois, elle est découverte lors
»d'un bilan d'infertilité. En explorant davantage, on trouve souvent d'autres cas dans la famille.
Le DPI consiste en la réalisation d'un diagnostic biologique à partir de cellules
prélevées sur un embryon obtenu par fécondation in vitro (FIV) : «À trois jours de
développement après la fécondation de l'ovocyte, l'embryon est composé de
quelques cellules. Nous en prélevons deux afin de savoir si l'embryon est atteint
ou non de la maladie génétique familiale. Si un ou deux embryons sains sont
présents et que leur développement au laboratoire de fécondation in vitro est
», explique le Prfavorable, ils peuvent alors être transférés dans l'utérus maternel.
Paul Barrière, biologiste de la reproduction. Le processus est long car il nécessite
l'établissement d'une procédure personnalisée pour chaque couple à partir de
l'étude de leurs cellules, ce qui peut prendre plusieurs semaines, voire plusieurs
mois.
Jusqu'en 2000 et l'autorisation du DPI en France, la détection d'une anomalie
chez le fœtus se faisait essentiellement par amniocentèse, une fois la grossesse
débutée et évolutive. En cas de diagnostic défavorable, le seul recours était
l'interruption médicale de grossesse. Une expérience traumatisante et parfois
répétée puisque, lorsque les deux futurs parents portent l'anomalie, le risque de
transmission s'élève à un sur quatre, comme c'est le cas pour la mucoviscidose.
Pour bénéficier d'un DPI, les futurs parents doivent réunir les conditions
réglementaires d'accès à l'assistance médicale à la procréation (couple, vivant, en
âge de procréer). L'indication de DPI est posée après concertation d'un centre
pluridisciplinaire de diagnostic prénatal. La recherche génétique ne peut porter
que sur l'anomalie génétique parentale susceptible d'être transmise.
Le taux de réussite d'une grossesse après DPI est le même que pour toutes les fécondations in vitro, soit 20% à 30% en fonction de nombreux
paramètres. La prise en charge par les organismes sociaux s'arrête après quatre tentatives complètes n'ayant pas conduit à une grossesse.
Liam, premier "bébé DPI" du CHU de Nantes
L'équipe
Le centre de diagnostic pré-implantatoire du CHU de Nantes réunit le (service de génétique médicale
) et le ( )PHU 7 centre d'assistance médicale à la procréation - AMP PHU 5 .