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a 300 millions, ce qui représente une superficie d'échange d'environ 80 mètres carrés - soit la superficie d'un
court de tennis. Les alvéoles ont une paroi très mince 0,2 micromètre et sont entourées de capillaires sanguins
dont les parois sont également très minces. L'O2 passe par simple diffusion des alvéoles au sang, grâce aux
différences de pressions partielles pour ce gaz. Le sang oxygéné part vers le cœur par les veines pulmonaires,
avant d'être distribué à tout l'organisme par l'aorte. Le CO2, lui, diffuse en sens inverse, lorsque le sang
appauvri en oxygène et enrichi en CO2 arrive aux poumons par les artères pulmonaires, en provenance du
cœur.
Dans le sang, l'oxygène est, à plus de 99 %, lié à une molécule contenue dans les globules rouges :
l'hémoglobine, un pigment comportant du fer. Chaque molécule d'hémoglobine peut fixer quatre molécules
d'O2 - et chacun de nos quatre à cinq millions de globules rouges par millimètre cube de sang contient 250
millions de molécules d'hémoglobines. Lorsqu'elle est combinée à l'O2, l'hémoglobine est rouge, et lorsqu'elle
perd son oxygène elle est violette couleur du sang veineux. Dans les tissus où la respiration cellulaire est
intense tels les muscles au cours d'un exercice, l'hémoglobine libère l'oxygène. Elle devient alors disponible
pour transporter le CO2 jusqu'aux poumons, bien que ce gaz soit surtout véhiculé par le sang sous forme
dissoute.
L'hémoglobine est le pigment respiratoire le plus représenté dans le monde animal. Mais on trouve aussi un
pigment vert dans l'hémolymphe sorte de sang des vers segmentés les annélides et un pigment bleu dans
l'hémolymphe de certains mollusques et arthropodes. Enfin, les animaux très simples comme les éponges n'ont
pas de sang. L'oxygène parvient à leurs cellules par simple diffusion depuis le milieu extérieur.
Comment le fœtus respire-t-il dans le ventre de sa mère ?
Le sang du fœtus est oxygéné et débarrassé de son CO2 au niveau du placenta, où sa circulation sanguine est
reliée à celle de sa mère. Il n'utilise pas ses propres poumons. Ceux-ci se développent tout au long de la vie
intra-utérine, et à la naissance, le bébé prend sa première inspiration. Le liquide amniotique est alors éliminé
des poumons, et les alvéoles se dilatent pour permettre les échanges gazeux. Le surfactant, une substance
produite par certaines cellules des poumons, est indispensable à cette dilatation. Mais, chez les grands
prématurés, ces cellules sécrétrices sont trop immatures pour accomplir leur fonction. Le nouveau-né est alors
en détresse respiratoire. La mise au point de surfactant artificiel au début des années 1990, ainsi que l'usage de
la ventilation artificielle ont contribué à accroître les chances de survie.
Pourquoi dit-on qu'il ne faut pas dormir dans une pièce emplie de plantes vertes ?
Parce que les plantes respirent, et donc absorbent de l'oxygène, de jour comme de nuit. Les tissus jeunes ont
plus de besoins pour leur croissance, leur respiration est donc plus intense. Elle varie aussi beaucoup avec les
conditions extérieures. Par exemple, elle croît exponentiellement avec la température entre 5 °C et environ 25
°C. Cela dit, la quantité d'oxygène absorbée n'est de toute façon pas suffisante pour rendre l'air asphyxiant !
Par ailleurs, le jour, à la lumière, les plantes ne sont pas seulement consommatrices d'oxygène, elles en
émettent également : à partir de CO2, d'eau et d'énergie lumineuse, elles produisent en effet, par
photosynthèse, du glucose, de l'ATP et de l'O2. Les échanges gazeux s'effectuent principalement via de petits
pores répartis à la surface des feuilles, les stomates. Et au final, sur une journée, les plantes absorbent plus de
CO2 qu'elles n'en rejettent, et elles émettent plus d'O2 qu'elles n'en puisent.
Pourquoi s'essouffle-t-on en altitude ?
Parce que la baisse de la pression atmosphérique en altitude s'accompagne d'une baisse de la pression
partielle en O2 dans l'air. Du coup, lors d'une ascension à 3 000 mètres d'altitude ou plus, la fréquence de la
ventilation augmente pour compenser le manque d'oxygène et maintenir une oxygénation du sang suffisante,