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Antonio Longo, président du groupe d’étude permanent du CESE sur la stratégie numérique, a déclaré
que la société numérique devait relier, et non diviser. «Nous devons devenir une société
connectée.» L’éducation est donc un enjeu fondamental si nous voulons permettre à la population de
résoudre les défis économiques et sociaux dont s’accompagne la numérisation. Dans de nombreux pays,
les enfants sont inscrits à l’école par voie électronique, les déclarations fiscales sont soumises en ligne,
les inscriptions à des manifestations publiques s’effectuent sur internet, etc. Cela signifie que nous
devons tous disposer d’une culture numérique. Dans tous ses avis sur cette question, le CESE a insisté
sur le fait que la maîtrise des outils numériques est primordiale et que le manque de compétences en la
matière reste un problème fondamental en Europe. L’éducation doit inclure les connaissances
informatiques, mais elle doit aussi sensibiliser l’opinion publique à l’importance économique des
mégadonnées.
Ursula Pachl, du BEUC, le Bureau européen des unions de consommateurs, a critiqué de nombreux
règlements et initiatives de l’UE, jugeant que leur portée est trop limitée ou qu’ils ne remédient pas à
des problèmes importants, notamment en ce qui concerne la protection des enfants. Elle a notamment
cité la directive «Services de médias audiovisuels», qui s’avère incapable de résoudre les problèmes liés
à la promotion d’aliments néfastes pour la santé des enfants. Elle a également évoqué l’exemple de la
poupée «Mon amie Cayla», qui non seulement n’est pas conforme à la législation en matière de
protection des consommateurs et des données, mais présente aussi des risques pour la sécurité.
D’autres défis liés à la sécurité touchent à la protection des données. Par exemple, Whatsapp, Facebook
ou Google doivent être appelés à rendre des comptes. «Les consommateurs doivent pouvoir exercer un
contrôle sur leurs données et les produits qu’ils utilisent»: tel est le credo de la voix des
consommateurs en Europe, qui propose une réglementation en matière de propriété des données, de
protection des données à caractère personnel, de sécurité des données et de responsabilité liée aux
produits et services. De même, Jens Henriksson, de l’Association européenne pour la coordination de
la représentation des consommateurs dans la normalisation (ANEC), a rappelé aux participants que
l’accès aux produits et services est un droit fondamental des consommateurs qui doit également
s’appliquer au marché numérique. La directive relative à l’accessibilité du web est donc une avancée qui
profitera aux 80 millions de personnes handicapées et aux 150 millions de personnes âgées de plus
de 50 ans. «Un marché unique plus approfondi et plus équitable doit être l’une des priorités de
l’Europe», a-t-il conclu.
Joost Vantomme, de l’Association des constructeurs européens d’automobiles, a présenté les
avantages d’une mobilité intelligente, notamment des véhicules sans chauffeur, pour les
consommateurs. Il a toutefois également évoqué les défis auxquels est confronté le secteur,
notamment en matière de sécurité et de responsabilité, d’éthique, de temps de travail, de connectivité
des réseaux et de cyberrésilience, d’accès aux données, etc.
Un terrain fertile pour le développement durable de l’économie collaborative est le secteur de
l’hébergement, comme l’a mis en évidence le débat entre Victorija Molnar, de l’Association
européenne des maisons de vacances (EHHA), et Pauline Azzopardi, de l’Association maltaise pour la
protection des droits des consommateurs. Il importe de combler les lacunes dans la réglementation et
de le faire non seulement à brève échéance, mais aussi de manière identique dans toute l’Europe.
«Les débats d’aujourd’hui nous ont ouvert les yeux sur la nécessité de supprimer certains obstacles afin
que les consommateurs, mais aussi les PME, puissent bénéficier pleinement des immenses possibilités
offertes par le marché numérique», a conclu Martin Siecker, président de la section spécialisée du
CESE «Marché unique, production et consommation». «Pour les citoyens et la société civile, il est
important de se sentir en sécurité lorsqu’ils pénètrent dans le monde numérique. Dès lors, nos efforts
communs doivent avoir pour objectif de donner à l’Europe dans son ensemble la réglementation
indispensable pour protéger le maillon le plus faible de la chaîne du marché numérique, à savoir le
consommateur.»
Davantage d’informations sur ce débat, notamment les présentations PowerPoint, sont disponibles ici.