Le Courrier de l’algologie (5), n° 4, octobre-novembre-décembre 2006 75
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Le temps dans l’algologie
Pain and time
Pr André Muller
(centre d’évaluation et de traitement de la douleur, hôpital civil, Strasbourg)
“Les hommes n’ont plus le temps de rien connaître.”
Antoine de Saint-Exupéry
“Pourquoi se presser, le soleil se couche en même temps pour tous.”
Proverbe africain
Pourquoi cet éditorial ?
Pour plusieurs raisons :
➤ J’ai personnellement pris la mesure du “temps qui passe” avec l’âge,
un douloureux accident de cheval m’ayant contraint à réduire momenta-
nément mes activités et à réfl échir à la durée nécessaire au rétablissement,
durée imposée par les contraintes de la biologie et de la physiologie.
Il m’a ensuite fallu, moi qui ne connaissais rien à l’éducation d’un jeune
ardennais de plus d’une tonne, réapprivoiser l’animal, au sens où l’entend
Antoine de Saint-Exupéry dans le Petit Prince (“[…] ça signifi e créer des
liens.” ; “Il faut des rites.” ; “Il faut être patient.”).
➤ Depuis quelques années, et de façon de plus en plus pressante, j’ai
le sentiment de n’avoir plus le temps de me consacrer autant que je le
souhaiterais à la médecine et aux patients. Les réunions en tous gen-
res (accréditation, évaluation des pratiques professionnelles, hôpital
2007, pôles d’activité, application de la T2A, projet d’établissement,
projets pédagogiques, etc.), organisées aux motifs, selon le thème, d’une
meilleure organisation du fonctionnement du service (“faire mieux”
avec les mêmes moyens, voire avec des économies), d’une participation
du corps médical à la gestion hospitalière (les administratifs font-ils des
consultations ?), de la rentabilité imposée par la T2A, me laissent bien
souvent l’impression d’une stérile perte de temps. Temps que j’essaie
de rattraper, toujours dans l’urgence des nouvelles tâches à faire (“pour
au plus tard le…”), avec une ineffi cacité et une fatigue accumulées qui
rappellent le syndrome d’épuisement professionnel ! Résultat d’une
mauvaise gestion de mon temps, diront certains.
Le temps est une notion subjective, aisément perceptible à l’aune d’une
montre, d’un calendrier, des saisons… Il est pour chacun compté, décompté
faudrait-il dire, ce décompte semblant s’accélérer avec le temps.