Observatoire de la Démocratie « 100 familles c'est possible »

Observatoire de la Démocratie
« 100 familles c'est possible »
Exposé organisé par l'Observatoire le vendredi 9 octobre 2015
à la salle du conseil de la Municipalité de Beau-Bassin/Rose-Hill.
Observatoire de la Démocratie
Plan politique : Prendre position contre la guerre
Plan humanitaire : Protéger les migrants
Plan du droit international : Eviter d'être accusée
de population criminelle, de surcroit raciste
Pourquoi notre démarche ?
Pour ne pas être taxé de criminel - Est un criminel celui qui transgresse les lois
naturelles et sociales. Parmi les actes considérés comme les crimes les plus odieux
se trouvent celui de tuer, celui de laisser tuer et celui de laisser mourir. Notre
civilisation condamne ces trois crimes. Est donc un criminel celui qui reste
indifférent face à la mort des autres.
Pour ne pas être taxé de raciste - Il existe un autre comportement qui est
condamné par notre civilisation : celui de choisir qui on va sauver surtout quand ce
choix repose sur des considérations ethniques ou religieuses.
Toute différenciation hiérarchique entre les groupes humains est de nature raciste.
Accepter de protéger un groupe humain particulier et non un autre se trouvant dans
la même situation, émane du racisme.
Existe-t-il un comportement raciste chez nous ? Voulons-nous sauver certains
migrants et pas d'autres ? Ou pire ne sauver personne parce que nous croyons que
nous vivons dans un oasis et que la souffrance des autres ne nous concerne pas ? Il y
va de notre culture, surtout que nous sommes TOUS des migrants.
Combattre les intégristes sans être soi-même un intégriste - Toute affirmation
ou intransigeance des traditions, des dogmes, des repères, des enseignements d'une
croyance (religieuse, culturelle ou ancestrale) par rapport à d'autres croyances
considérées comme inacceptables, émane de l'intégrisme. Tous les intégristes
pensent que leur existence dépend de l'assimilation des autres à leurs croyances ou
de leur disparition. Quelqu'un qui veut éliminer physiquement les intégristes serait-
il lui aussi un intégriste ?
Lettre au PM
La lettre de l'Observatoire de la Démocratie au Premier ministre en date du 8
septembre 2015, est libellée comme suit :
Vous êtes sans doute au courant du drame des refugiés provenant de
l'Afghanistan, de l'Iraq, de la Syrie, de la Lybie, du Soudan… Notre République
ne peut Ni pratiquer le silence dans les instances internationales alors que les
actes des agresseurs font fuir des milliers de refugiés vers la Grèce, l'Italie, etc. ;
NI refuser à héberger un certain nombre de ces refugiés ; NI à jouer le mort et
faire comme-si nous ne sommes au courant de rien. Nous vous demandons
d'ouvrir un débat à l'Assemblée nationale pour que des refugiés soient accueillis
sur notre sol, logés et nourris jusqu'à nouvel ordre.
Cette lettre envoie trois messages au gouvernement : 1) Le premier est politique. Il
faut prendre position et agir contre toutes les formes d'agression et dénoncer les
responsables; 2) Le deuxième est
humanitaire. Il faut venir en aide aux
nombreuses personnes qui fuient
leurs pays et qui sont sans logement,
sans nourriture et sans ressources ; 3)
Le troisième est d'ordre du Droit
international. Il ne faut pas agir en
criminel et de surcroit raciste.
Que souhaitons-nous ?
Que ces trois questions soient
débattues à l'Assemblée nationale.
La question est d'une importance
majeure. Notre République est
parlementaire. Ce qui implique que
l'Exécutif doit se rapporter à
l'Assemblée nationale. Seule
instance de décision dans ce cas
précis.
Pouvons-nous le faire ?
Il y a actuellement plus de 40,000
étrangers à Maurice. Comment
pouvons-nous dire que nous ne pouvons
accueillir au depart 100 familles. 100
familles c'est possible. 100 familles c'est
indispensable.
Les objectifs
La reconstruction
Il existe une guerre en Syrie et en Irak
qui implique différents Etats, différents
régimes, différentes organisations,
différentes ethnies, différentes religions,
différents intérêts… On risque de ne
rien comprendre si un exercice
d'identification n'est pas fait a priori.
Les Etats impliqués sont l'Irak et la
Syrie (reconnus par les Nations Unis), et
un nouvel Etat se construisant entre la
Syrie et l'Irak non reconnu par les
Nations Unis : l'Etat Islamique. La
Syrie et l'Irak peuvent être qualifiés
d'Etats explosés.
L'objectif ultime est de reconstruire
ces deux Etats (1).
Arrêter la guerre et le délit
d'ingérence
Un deuxième groupe d'Etats est
impliqué directement aussi pour des
raisons autant historiques, politiques
que. religieux. D'abord les Etats
frontaliers (entre autres la Turquie,
l'Iran, l'Arabie Saoudite et le Liban), les
Etats menacés (L'Egypt., Israël et la
Lybie), les Etats qui ont colonisé la
région (Après l'Empire Ottoman, ce
furent la Grande Bretagne, la France et
l'Italie). Enfin les grandes puissances
que sont les Etats Unis et la Russie.
L'Objectif immédiat est de pousser
les Nations Unis à agir pour que la
guerre cesse dans cette région et que
cesse aussi l'ingérence de certains
Etats dans les contradictions
politiques internes à la Syrie et à
l'Irak. Surtout l'ingérence de la
Turquie, de l'Iran, des Etats Unis, de
la Russie et de la France (2).
Faire adopter des constitutions
Républicaines
Dans les faits il existe un conflit
historique dans cette région entre la
communauté se réclamant de l'Islam
Chiite et la communauté se réclamant
de l'Islam Sunnite. Ce conflit date de
plusieurs siecles et il est de nature
autant religieuse que politique. Chaque
communauté veut rétablir le grand
califat et propager l'Islam dans la
région d'abord et ensuite dans le
monde. Sous Saddam Hussain en Irak,
la communauté Sunnite était au pouvoir
alors que la majorité de la population se
réclamait de la communauté Chiite.
C'est l'inverse en Syrie. C'est là
l'essence du problème.
L'objectif démocratique est d'établir
une constitution républicaine qui
permettrait à ces deux pays de
rétablir les libertés, les droits, la
démocratie, les institutions et les lois
républicaines.(3)
Assurer la sécurité aux
minorités
A défaut de ne pouvoir concilier les
Sunnites et les Chiites (qui est quasi
impossible), il faut que ces deux
communautés religieuses se sentent
protégées et respectées en Irak pour
les Sunnites et en Syrie pour les
Sunnites aussi. C'est la seule
condition pour que les Sunnites
retournent en Irak et se sentent chez
eux en Syrie. Présentement il existe
une hégémonie Chiite dans cette
région avec le soutien à géométrie
variable des Etats Unis avec
néanmoins une fixité, détruire le
terrorisme islamique.
Quoi qu'il arrive des milliers de
refugiés ne retourneront pas en Irak et
en Syrie et en Lybie, puisque depuis la
fin de la Première guerre mondiale,
après le démantèlement de l'Empire
Ottoman, des dizaines d'ethnies ne se
sentent pas en sécurité à cause des
agressions autant entre les
communautés religieuses, qu'à
l'intérieur de chacune des ces
communautés. Impliquant sur un
premier plan les Sunnites et les
Chiites. Sur un second plan chrétien,
juif et musulman. Sur un troisième
plan des groupes ethniques
descendants des peuples et des tribus
qui ont peuplé la région par la pratique
de l'exode pour des raisons de survie.
Il ne faut pas oublier que cette région
forme partie de l'ancienne
Mésopotamie, berceau de la
civilisation, de la révolution
néolithique, des premières villes, de
l'écriture et des trois religions révélées.
Le judaïsme, le christianisme et
ensuite l'Islam.
Rien qu'en Syrie, nous avons les
Sunnites, les Chiites , les Alaouites,
les Druzes, les Chrétiens Grecs
orthodoxes, les Chrétiens Grecs
catholiques (Melkites), les Chrétiens
Syriaques orthodoxes, les Chrétiens
Syriaques catholiques, les Chrétiens
Assyriens, les Chrétiens Chaldéens,
les Chrétiens Maronites, les Chrétiens
Araméniens catholiques, les Chrétiens
Latins, es Chrétiens Protestants…
Les objectifs autant politiques
qu'humanistes de tous les Etats
membres des Nations Unis,
doivent être de 1) soutenir
financièrement les camps de
refugies en Turquie, en Lybie….
et 2) responsabiliser les Etats qui
ont provoqué cette catastrophe
humanitaire pour qu'ils
accueillent tous ceux qui sont
aujourd'hui des refugies errants
en leur accordant la citoyenneté et
des moyens matériels pour
intégrer leurs sociétés. Ces Etats
sont les Etats Unis pour ses
guerres en Irak ; la France et la
Grande Bretagne pour avoir
partagé la région et soumis les
peuples qui y résidaient, au
colonialisme, la Turquie pour son
rôle sous l'empire Ottoman,
l'Allemagne et l'Italie pour leurs
agressions pendant la guerre 39-
45…(4)
Comprendre que certains ne
vont pas retourner dans leurs
pays
Quand les juifs ont quitté la région,
pas tous n'y sont retournés après
1945. Les Palestiniens ont fui la
région et pas tous n'y retourneront,
quand demain un Etat Palestinien
sera reconstruit. De par la souffrance
subie par les kurdes, les assyriens,
les arméniens….. Le processus
d'exode en cours vers l'Europe est
irréversible.
Il est évident que les autres pays
doivent se sentir concernés. Aucun
Etat ne doit se soustraire à ses
responsabilités. Tout Etat membre
des Nations Unis doit prendre sa part
de responsabilité. Là où les
gouvernements sont réticents ou
silencieux, les forces vives doivent
s'organiser pour engager ces
gouvernements (par des
manifestations et des pétitions) à
accueillir un certain nombre de
refugiés, d'une façon permanente.
Toute décision de prendre à sa
charge des refugiés d'une façon
temporaire risque de se terminer par
des expulsions, un jour ou l'autre.
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L'objectif de l'Observatoire de la
Démocratie est de s'associer à toutes
les forces vives et à tous les fronts de
soutien pour se mettre de l'avant
avec un objectif clair qui est de
pousser le gouvernement à accueillir
au moins cent familles. Notre mot
d'ordre est : « 100 familles c'est
possible » (5)
Les questions qui
doivent trouver des
réponses
Avec qui il faut négocier et
pourquoi ?
Qui doit organiser ces
négociations ?
L'organisateur de la réconciliation ne
peut être que les Nations Unis. Tous les
Etats impliqués ou concernés doivent
se retrouver autour de la table de
négociation. La Syrie et l'Irak doivent
être au centre des négociations en tant
qu'Etats membres des Nations Unis. La
présence des deux gouvernements est
incontournable. D'ailleurs ils sont
reconnus par les Nations Unis.
Toutes les forces républicaines libres et
non-intégristes ou racistes doivent être
invitées.
Mais où est le Parti Baas ?
Créé par deux intellectuels Syriens
(Michel Aflak chrétien orthodoxe et
Salahedine Bitar Sunnite) son flambeau
de rassemblement fut « Unité-
Socialisme-Liberté ». Unité arabe mais
proposant un gouvernement et une
constitution laïcs.
Il fut cree en 1947 en Syrie, s'étendit
en 1948 en Jordanie, au Liban en 1950
et en Irak en 1951. L'idéologie du Baas
est la réalisation de l'unité arabe, par
la suppression des frontières,
permettant la mise en commun des
ressources de chaque pays. Le Baas est
un parti politique socialiste et non
communautariste. Mais des coups
d'Etats (Hafez-al-Assad en Syrie et
Saddam Hussain en Iraq) vont
graduellement tout réduire à des
régimes présidentiels, dynastiques,
autoritaires, répressifs…
La rebellions en Syrie et en Iraq sont
multidimensionnels. D'abord c'est une
question d'opposition à l'hégémonie
des ethnies minoritaires. Contre les
arabes Sunnites en Iraq et les Alaouites
arabes en Syrie. Ensuite entre les
Sunnites et les autres composantes de
l'Islam considérés comme des
hérétiques. Enfin entre les Sunnites et
les autres ethnies religieuses, arabes et
non arabes.
Mais le Baas a créé une base de
considérations politiques laïques,
socialistes et démocratiques sur
laquelle des groupes en opposition
contre le régime de Bachar Al-Assad,
se retrouvent et s'associent.
Les contradictions à surmonter
1.Briser l'armée syrienne sans
réaliser qu'elle est dirigée par des
Alaouites et que cette communauté
ne se sent en sécurité que sous la
direction de Bachar Al-Assad.
Remplacer Bashar Al Assad ne créé
aucun changement acceptable aux
forces progressistes en guerre puisque
ce sera toujours le représentant d'un
Alaouite qui sera au pouvoir et que ce
pouvoir est aussi économique. Pas
acceptable autant sur le plan
démocratique que religieux.
2. Détruire les armées rebelles
(incluant les forces progressistes)
c'est les jeter objectivement dans les
bras des forces islamiques
intégristes qui ne sont intéressées
qu'à l'installation d'un état
islamique dans la région avec l'aide
de tous les musulmans intéressés.
Il y a sans doute deux courants
majeurs chez les intégristes. Un
premier cherchant sans doute un lieu
pour se cacher ou pour vivre. L'autre
est sans doute expansionniste dans ses
objectifs.
3. Trouver une solution
démocratique pour résoudre la
question Sunnite ne peut se
concevoir que par la partition de
la Syrie et de l'Iraq en régions
autonomes qui risque d'ouvrir
grande la porte pour des régions
autonomes à d'autres ethnies non
arabes.
Les kurdes par exemple. Ce que la
Turquie ne veut pas. L'Iran non plus.
La solution la plus réaliste est celle
du parti Baas: unifier la Syrie et
l'Iraq.
Le fédéralisme républicain est sans
doute la seule solution possible
puisqu'il se construira sur un socle
constitué de plusieurs régions
autonomes. D'autant plus que la
région est assez riche.
4. La question ultime est : que
faire des forces islamiques
intégristes.
Plusieurs (les soldats irakiens surtout)
peuvent intégrer un nouvel Etat laïc sans
aucun problème. Le problème se situe
par rapport aux groupes d'Al Kaida et
aux jeunes venant de l'Europe surtout.
Les éliminer parce qu'ils sont des
intégristes islamiques serait
incontestablement un génocide. Les
laisser opérer sans opposition serait
accepter que la région soit déstabilisée à
jamais.
Le retour de ceux qui sont partis serait
considéré comme dangereux pour leurs
pays d'origine. Plusieurs ont déchiré
leurs passeports et sont responsables
d'assassinats.
Observatoire de la Démocratie
9 octobre 2015
Page 3
Le parti Baas est un parti politique
panarabe, socialiste et laïc fondé en Syrie.
Il est généralement admis que le parti a été créé
en 1944 par les Syriens Michel Aflak et
Salahedine Bitar. Le parti Baas s'empare du
pouvoir en Syrie et en Irak.
La création et l'idéologie du parti
Michel Aflak nait en 1912 dans une famille
chrétienne orthodoxe de Damas. En 1928, il
s'installe à Paris et est étudiant en histoire à la
Sorbonne. Son compatriote SalahedineBitar, sunnite,
fait également ses études scientifiques à Paris.
Depuis 1818, la Syrie et le Liban sont sous le
mandat de la France et certains, tant en France
qu'au Levant, sont favorables aux indépendances
syrienne et libanaise. Pendant leur séjour, Michel
Aflak et SalahedineBitar rencontrent notamment des
communistes et des socialistes français, qui sont
pour l'indépendance de la Syrie et du Liban. Une fois
leurs études terminées, ils rentrent en Syrie à l'été
1932, Michel Aflak devient professeur d'histoire au
lycée de Damas et SalahedineBitar enseignant les
sciences dans le même établissement.
Dans le contexte troublé de la cession du sandjak
syrien d'Alexandrette à la Turquie le 23 juin 1939 et
de la montée des nationalismes en Syrie, au Liban et
en Palestine liés aux présences mandataires
françaises et britanniques, Aflak et Bitar fondent en
1939 un cercle de réflexion arabe appelé la
Renaissance arabe. Pour Aflak, l'unité arabe est
essentielle et sera au cœur de l'idéologie du parti
Baas. En ce sens, accéder à l'indépendance est le
corolaire de l'unité arabe. En 1941, le cercle de
réflexion de Aflak et Bitar évolue et devient un parti
appelé Baas, c'est-à-dire la résurrection.
En 1943, Aflak quitte le ministère de l'enseignement
pour se consacrer à son parti, dont le premier
congrès de déroule à Damas en 1947. La devise du
parti est instituée lors de ce congrès : « Unité-
Socialisme-Liberté » et l'accent est mis sur l'unité de
la nation arabe, qui appartient aux Arabes. Dans
cette perspective, le parti est laïc, afin de conserver
le caractère unitaire arabe et non communautaire
voulu par Aflak. Outre la Syrie, le Baas se diffuse en
Jordanie en 1948, au Liban en 1950 et en Irak en
1951. Mais les différentes branches du Baas ne sont
pas unifiées dans leurs décisions, chacune
privilégiant l'Etat dans lequel elle se trouve plutôt que
les directives syriennes.
L'idéologie du Baas est donc la réalisation de l'unité
arabe, par la suppression des frontières, permettant
la mise en commun des ressources de chaque pays.
Mais le parti, s'il adhère aux idées socialistes, refuse
le communisme et son corollaire que sont la lutte
des classes et l'absence de libertés.
Page 4
Le Baas au pouvoir
Le parti Baas, d'origine syrienne où il reste
prépondérant, se développe essentiellement en Irak
à la faveur de la révolution irakienne de 1958. En
Syrie, la création de la République Arabe Unie avec
l'Egypte le 1er février 1958 diminue le rayonnement
du Baas, allant jusqu'à sa dissolution en 1958 par
Aflak. Il se reconstitue néanmoins dans la
clandestinité dès 1959. Les coups d'Etat perpétrés en
1963 en Irak (février) et en Syrie (mars) le portent au
pouvoir. En Irak, après diverses péripéties pendant la
présidence des frères Araf (1963-1968), le Baas,
dirigé par Saddam Hussein et le général Ahmad al-
Bakr, s'empare à nouveau du pouvoir à la suite de la
révolution du 17 juillet 1968 et reste jusqu'en 2003.
En Syrie, le coup d'Etat de mars 1963 permet à
SalahedineBitar de devenir Premier ministre.
En 1966, à la suite d'un nouveau coup d'Etat
perpétré le 23 février, la Baas est remplacé par le
néo-Baas, proche de l'Egypte. Aflak et Bitar sont
contraints à l'exil, Aflak se refugie notamment à
Beyrouth, puis à Bagdad à partir de 1968 où il meurt
en 1989. Le Baas se maintien au pouvoir pendant la
présidence d'Hafez al-Assad, qui meurt le 10 juin
2000, et pendant la présidence de son fils Bachar al-
Assad. En Syrie à partir de 1966 et en Irak à partir de
1968, le Baas garde les prérogatives du pouvoir par
plusieurs moyens : Etat policier, armée baasiste,
répression contre les opposants, pas de pluralisme
des partis, pas de liberté syndicale.
Aujourd'hui, l'idéologie du parti est éloignée de celle
d'origine en raison des difficultés à mettre en œuvre
l'unité arabe et de l'abandon progressif du socialisme
au profit d'une ouverture économique.
ARTICLE PUBLIÉ LE 09/03/2010
Par Anne-Lucie Chaigne-Oudin
PARTI BAAS
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