INTERET - MODALITES - LIMITES Dr Brice Müller Urologue NCN En France : Cancer le plus fréquent après 50 ans Incidence 75,3 pour 100.000 hab en 2000 (+8,5% par an) 62.245 nouveau cas en 2005 – env. 80.000 en 2008 1/8 homme aura un diagnostic de cancer de prostate au cours de sa vie 2ème cause de mortalité par cancer chez l'homme (1ère cause après 70 ans) 9200 décès en 2008 Glande située sous la vessie, traversée par le canal de l'urèthre. En avant du rectum Carrefour entre les voies urinaires et génitales Sécrétion du liquide séminal qui entre dans la composition du sperme. Evolution lente et initialement sans symptômes Evolution locale : dépassement de la capsule prostatique, infiltration des vésicules séminales et de la base de la vessie. Evolution lente et initialement sans symptômes Evolution métastatique : envahissement des ganglions pelviens puis diffusion osseuse. Evolution lente et initialement sans symptômes Evolution métastatique : envahissement des ganglions pelviens puis diffusion osseuse. NB : l’espérance de vie d’un homme porteur d’un cancer de prostate localisé non dépisté est estimée à 10 ans. Cancer fréquent Mortalité élevée Pas de symptôme au stade localisé Traitement curateur pour les stades localisés → Le diagnostic précoce améliore les chances de guérison Dépistage simple, peu couteux et accessible Comment ? Examen de la prostate par le toucher rectal Dosage du PSA Quand ? Tous les ans Qui ? Après 50 ans Espérance de vie > 10 ans NB : Après 45 ans si facteurs de risque (ethnique : origine afro-antillaise ; familial : cancer de prostate chez père ou frère) Qu’est ce que le PSA ? Protéine sécrétée par les cellules prostatiques. Elévation progressive avec l’âge. 10x plus sécrétée par les cellules cancéreuses. Mais élévation du PSA n’est pas synonyme de cancer. D’autres causes peuvent élever le PSA élévation du PSA = signal d’alarme Qu’est ce que le PSA ? taux de PSA (ng/ml) probabilité de cancer 15% 25% > 50% rapport PSA libre/total (PSA entre 4 et 10) 2-4 4-10 > 10 < 10% : taux de cancer 56% > 25% 8% Intérêt de la cinétique Diagnostic de certitude : les biopsies de la prostate Généralement par voie endo-rectale sous repérage échographique. Cartographie de la prostate Anesthésie locale ou générale Examen anatomo-pathologique Pas de validation pour un dépistage organisé Etudes en cours pour évaluer l'impact d'un dépistage sur une population Etude américaine (PLCO) Etude européenne (ERSPC) 76 693 patients 38 343 dans le groupe « dépistage » (PSA /ans pdt 6 ans) 38 350 dans le groupe « contrôle » Suivi de 10 ans Mortalité par cancer de la prostate 50 patients dans le groupe « dépistage » 44 patients dans le groupe « contrôle » Donc : pas d’intérêt à un dépistage mais dépistage dans le groupe « contrôle » dans 52% cas 182 000 patients dans 7 pays européens 82 816 dans le groupe « dépistage » (PSA env. /4 ans) 99 184 dans le groupe « contrôle » Suivi moyen de 9 ans Mortalité par cancer de la prostate 261 patients dans le groupe « dépistage » 363 patients dans le groupe « contrôle » Donc : réduction de la mortalité de 31% Mais : 1410 patients dépistés 48 patients traités 1 patient sauvé → Sur-traitement ? Suivi moyen de 9 ans Intérêt d'un dépistage du cancer de la prostate mais pas de validation scientifique Actuellement : dépistage individuel proposé par le médecin traitant toucher rectal dosage du PSA Dépistage organisé ? tous les ans après 50 ans