Mise au point Traitement médicamenteux des psychoses : données récentes P.M. Llorca* L es stratégies médicamenteuses dans les psychoses ont été définies par différentes recommandations. Les nouveaux antipsychotiques, dont le chef de file est la clozapine, modifient, du fait des caractéristiques de leur efficacité clinique, les perspectives thérapeutiques dans la prise en charge des schizophrénies. Leur tolérance neurologique mais aussi leur action sur la symptomatologie dépressive sont des apports essentiels. L’action sur la symptomatologie négative est également une avancée par rapport aux neuroleptiques classiques, mais elle reste controversée. L’effet cognitif de ces nouvelles molécules représente une voie de recherche fructueuse et porteuse d’avenir en termes d’intérêt clinique pour les patients schizophrènes. Les stratégies thérapeutiques médicamenteuses, dans le traitement des psychoses, sont définies par diverses recommandations : – celles de la conférence de consensus qui a porté sur les stratégies thérapeutiques à long terme dans les psychoses schizophréniques (1), et qui a précisé, à côté des multiples aspects de la prise en charge au long cours des schizophrènes, l’importance des traitements neuroleptiques et leurs conditions d’utilisation, en * CH Sainte-Marie, Clermont-Ferrand. particulier la nécessité d’une précocité d’emploi de ces molécules, l’intérêt de leur emploi de façon continue et la difficulté de préciser la pertinence des associations de neuroleptiques ; – celles de l’Association des psychiatres américains (2), qui fixent des lignes de conduite balayant le champ thérapeutique, en matière de psychoses. Pour les auteurs, le contenu de ces recommandations doit être considéré comme une simple base permettant d’élaborer une stratégie thérapeutique spécifique pour chaque patient. Ces recommandations définissent un cadre thérapeutique consensuel fondé 181 tant sur les données récentes de la littérature que sur l’expérience clinique de leurs auteurs ou de certains experts. Toutefois, bien que récentes, elles n’accordent que peu d’importance aux antipsychotiques atypiques. Ainsi, ces molécules sont quasiment absentes des conclusions de la conférence de consensus, et, en ce qui concerne les recommandations de l’Association des psychiatres américains, elles n’apparaissent que de façon relativement marginale et pour un emploi mal précisé dans les stratégies thérapeutiques en première ou deuxième intention. Les stratégies thérapeutiques se modifient à l’heure actuelle du fait de l’apparition et de l’emploi de plus en plus important de ces antipsychotiques, qui tendent à rendre les recommandations peu opératoires. Les neuroleptiques atypiques Il s’agit d’une notion parfois floue qui recouvre à la fois : – une définition pharmacologique, en fonction de l’interaction préférentielle avec certains systèmes de neurotransmission ; – et une définition clinique, avec en particulier une faible induction, pour certaines molécules, de symptômes neurologiques. Elles sont toutefois souvent insatisfaisantes : la catégorie des antipsychotiques atypiques est en effet un vaste fourretout. Le seul point commun entre toutes ces molécules est probablement leur meilleure tolérance (essentiellement neurologique) par rapport aux neuroleptiques dits “classiques”. Parmi les molécules concernées, on peut citer : la clozapine, la rispéridone, l’olanzapine, le sertindole, la quétiapine, la ziprazidone. L’apparition de molécules dites “atypiques” est associée aux progrès de la recherche réalisés dans trois directions : Mise au point – l’amélioration de nos connaissances sur les mécanismes d’action de ces molécules et, en particulier, en ce qui concerne l’interaction avec les systèmes de neurotransmission ; – la mise au point de nouvelles stratégies en psychopharmacologie préclinique, qui permettent d’identifier des molécules actives dans la schizophrénie, dont le mécanisme d’action est différent de celui des neuroleptiques dits “classiques” ; – la mise au point de nouvelles stratégies en psychopharmacologie clinique, passant en particulier par la définition de cibles thérapeutiques plus spécifiques et plus limitées, et par l’étude de l’effet de ces molécules au niveau sémiologique, cognitif, social, ou du vécu subjectif. C’est à partir de ce dernier point que nous allons évoquer l’intérêt et la spécificité des nouveaux antipsychotiques dans le cadre de leur tolérance neurologique, mais aussi celui de leur impact sur les symptomatologies négative, thymique (dans le cas de la schizophrénie) et cognitive. Antipsychotiques et tolérance neurologique L’induction d’effets secondaires neurologiques est un élément de la définition princeps du concept de neuroleptique. Toutefois, certains auteurs (3) ont souligné l’importance majeure de la tolérance neurologique, dès la première prise de traitement, sur le plan du vécu subjectif, qui conditionne la compliance du sujet à la prise en charge et à la thérapeutique. Dans différentes études menées en comparaison avec des neuroleptiques classiques (en particulier l’halopéridol), la clozapine, la rispéridone et l’olanzapine induisent significativement moins de manifestations extrapyramidales (4-6), telles que l’akathisie et les manifesta- Act. Méd. Int. - Psychiatrie (16) - n° 6 - juin 1999 tions de parkinsonisme. Elles ne semblent pas induire de dyskinésies tardives. Cet aspect devra être confirmé par les données de la pharmacovigilance, lorsque ces molécules auront été employées en condition de prescription naturaliste sur de plus larges populations. Plus spécifiquement, la clozapine posséderait une action thérapeutique sur les dyskinésies tardives, qui doit être confirmée (7). Quand on veut calculer le rapport bénéfice/ risque en ce qui concerne l’utilisation de ces nouvelles molécules, il faut tenir compte, au regard de cette bonne tolérance neurologique, de l’existence d’autres effets indésirables gênants (comme la prise de poids pour l’olanzapine), voire graves (comme l’agranulocytose pour la clozapine). Antipsychotiques et symptomatologie négative La symptomatologie négative présentée par les patients au cours de l’évolution des schizophrénies a des conséquences majeures sur le pronostic. Comme le soulignent certains auteurs (8), il faut distinguer la symptomatologie négative primaire, qui représente une des dimensions essentielles de la maladie, et la symptomatologie négative secondaire, conséquence des symptômes positifs, thymiques, voire de l’akinésie induite par les neuroleptiques classiques. Les symptômes négatifs primaires sont très peu améliorés par les neuroleptiques. Les antipsychotiques posséderaient une potentialité d’action plus intéressante sur cette cible symptomatique. • Clozapine et symptomatologie négative Les données de la littérature sont contradictoires. Pour Carpenter et coll. (9) ainsi que Breier et coll. (10), la clozapine pré- 182 senterait un intérêt dans le traitement des symptômes négatifs secondaires, mais n’aurait aucune efficacité spécifique dans le traitement des symptômes négatifs primaires. Ces résultats sont contestés par Meltzer (11), pour lequel on observerait une efficacité directe de cette molécule sur la symptomatologie négative primaire. Il faut souligner les nombreuses difficultés méthodologiques rencontrées dans toutes ces études, notamment en ce qui concerne la taille des échantillons étudiés mais également les outils employés pour l’identification des symptômes négatifs primaires et secondaires. Si l’étude de Breier et coll. (10) utilise des critères rigoureux pour définir la population présentant des symptômes négatifs primaires, l’échantillon étudié est, en revanche, très réduit et le comparateur employé – l’halopéridol – est utilisé à une dose probablement trop élevée (20 mg/j) pour évaluer un effet sur la symptomatologie négative. • Rispéridone et symptomatologie négative En utilisant la technique statistique dite de “Path analysis” pour étudier l’action de la rispéridone sur la symptomatologie négative dans une population de 523 patients schizophrènes chroniques, en phase d’exacerbation aiguë, par comparaison à l’halopéridol, Möller et coll. (12) ont retrouvé un effet direct de la rispéridone sur la symptomatologie négative (évaluée à l’aide de la PANSS), significativement supérieur à celui de l’halopéridol. Ces résultats ne font que souligner une tendance, ils restent insuffisants sur le plan méthodologique, notamment en ce qui concerne la définition de la symptomatologie négative. Par ailleurs, le problème de la dose employée pour obtenir une efficacité significative sur cette symptomatologie n’est pas traité. • Olanzapine et symptomatologie négative Tollefson et coll. (13) ont employé la même technique statistique de “Path analysis” pour étudier l’action de l’olanzapine sur la symptomatologie négative dans une population de 335 patients schizophrènes chroniques en phase d’exacerbation aiguë, par comparaison à l’halopéridol (durée du traitement : 52 semaines). Ils retrouvent un effet direct de l’olanzapine sur la symptomatologie négative (évaluée à l’aide de la SANS), significativement supérieur à celui de l’halopéridol. Comme pour la rispéridone, les mêmes réserves méthodologiques peuvent être faites et ces résultats doivent être utilisés avec précaution. L’action de ces molécules sur la symptomatologie négative semble donc intéressante. Une difficulté persiste dans la définition mais aussi dans l’évaluation de la symptomatologie négative. En effet, du fait de leur faible induction d’effets secondaires neurologiques, voire de leur action sur la symptomatologie dépressive rencontrée dans la schizophrénie, ces molécules ont une action sur la symptomatologie négative secondaire. Toutefois, comme nous l’évoquions plus haut, la définition et surtout les modalités d’évaluation de la symptomatologie négative dite “primaire” ne font pas l’objet d’un consensus entre les différents auteurs. Dans ces conditions, l’impact des antipsychotiques reste pour l’instant sujet à controverses et insuffisamment documenté. Antipsychotiques et troubles de l’humeur La pathologie dépressive s’observe avec une fréquence élevée au cours de l’évolution schizophrénique (25 à 75 %) (14, 15). La fréquence de survenue d’une dépression post-psychotique serait de 25 %, il est toutefois difficile d’évaluer, en particulier de manière prospective, la survenue de telles manifestations. Si la survenue de symptômes dépressifs constituait pour certains un facteur de bon pronostic (16), la plupart des auteurs s’accordent à penser à l’heure actuelle qu’il s’agit au contraire d’un facteur de mauvais pronostic en ce qui concerne l’évolution au long cours de ces patients schizophrènes. Le risque évolutif principal est le risque suicidaire, qui représente une des principales causes de mortalité chez les patients schizophrènes. Dix à 13 % des patients schizophrènes meurent par suicide (17). Dès 1959, ainsi que le souligne Lambert (18), on évoque le “syndrome de passivité” comme étant soit une conséquence du traitement neuroleptique, soit un résidu de l’état pathologique. C’est à partir de l’essor des traitements neuroleptiques d’action prolongée que la notion de syndrome dépressif iatrogène chez les patients schizophrènes traités a été véritablement développée (19). L’action dépressogène directe des neuroleptiques classiques est difficile à démontrer. Durant la phase psychotique aiguë, ces molécules ont une action positive sur la symptomatologie dépressive rencontrée. Par contre, l’induction de manifestations dépressives semble plus probable pendant un traitement au long cours (20). Les neuroleptiques atypiques présenteraient un intérêt en raison de la moindre induction de manifestations dépressives, voire en raison de l’existence d’une véritable action antidépressive spécifique sur la symptomatologie dépressive observée au cours de l’évolution des schizophrénies. • Clozapine et troubles de l’humeur Différentes études montrent une modification de la symptomatologie dépressive au cours de l’évolution chez des patients schizophrènes traités par clozapine (4). Il existe peu d’études spécifiques : 183 – Miller et coll. (21) utilisent l’HDRS et mettent en évidence une amélioration non significative des symptômes dépressifs dans une population de patients schizophrènes ; – Meltzer et Okayli (22) montrent une amélioration de la suicidalité sur une population de patients traités par clozapine par comparaison aux neuroleptiques classiques. Par ailleurs, plusieurs études de cas (23, 24) mettent en évidence une activité de la clozapine chez des patients présentant des dépressions résistantes, ou chez des patients schizoaffectifs présentant une symptomatologie dépressive marquée. • Rispéridone et troubles de l’humeur Marder et coll. (25) rapportent une efficacité significative de la rispéridone sur le facteur anxiété-dépression de la PANSS dans une population de 513 patients schizophrènes, en phase d’exacerbation aiguë, traités par rispéridone (durée huit semaines). Il s’agit toujours d’une tendance qui doit être confirmée. • Olanzapine et troubles de l’humeur Tollefson et coll. (26) ont mené une étude en double aveugle, portant sur 1 996 patients schizophrènes présentant des troubles schizophréniformes et schizoaffectifs, et qui a comparé l’olanzapine (n = 1 336) à l’halopéridol (n = 660) (durée six semaines). Ils ont utilisé pour cela la MADRS. Ils observent une amélioration significativement supérieure induite par l’olanzapine, comparativement à l’halopéridol, sur la symptomatologie dépressive, avec une efficacité spécifique dans le sousgroupe de patients présentant une symptomatologie dépressive avec score de la MADRS supérieur à 16. Cet effet se maintient à 52 semaines. De façon plus anecdotique, Weisler et coll. (27) ont rapporté l’efficacité specta- Mise au point culaire de l’adjonction de l’olanzapine aux traitements en cours, chez deux patients présentant une symptomatologie dépressive chronique résistante. • Au total, ces molécules semblent posséder une efficacité sur la symptomatologie dépressive observée au cours des schizophrénies, elles présentent également une absence de potentiel dépressogène. Cela représente un de leurs intérêts par rapport aux neuroleptiques classiques. Toutefois, des difficultés méthodologiques, notamment liées au recouvrement symptomatique existant entre symptômes dépressifs, symptômes négatifs et manifestations akinétiques, doivent nous conduire à une certaine prudence quant à l’utilisation des résultats des différentes études. Aspects cognitifs Les altérations cognitives observées lors de la schizophrénie sont associées au pronostic fonctionnel du sujet (car elles interfèrent notamment avec les capacités d’apprentissage), au même titre que les manifestations symptomatiques. Ces atteintes sont aussi importantes lors des premiers épisodes que pendant l’évolution chronique. L’action des neuroleptiques classiques sur ces altérations reste difficile à évaluer et semble malgré tout insatisfaisante, certains auteurs évoquant un rôle délétère de ces molécules sur les fonctions cognitives des patients schizophrènes. • Clozapine et cognition Les données de la littérature sont controversées (28, 29). La clozapine posséderait un effet positif sur : – l’attention, – la fluence verbale. L’apparition de l’effet pourrait être retardée de six mois et serait maintenue Act. Méd. Int. - Psychiatrie (16) - n° 6 - juin 1999 à un an. Toutefois, les variations méthodologiques entre les différentes études altèrent leur comparabilité. • Rispéridone et cognition La rispéridone (30, 31) posséderait un effet positif sur : – la mémoire de travail, – la distractibilité, – les fonctions exécutives, – l’apprentissage moteur chez les patients schizophrènes. Une étude (32) portant sur 20 patients schizophrènes résistants, comparant halopéridol et rispéridone, montre après huit semaines de traitement une amélioration de la capacité de perception des émotions dans le groupe traité par rispéridone. Cette étude portant sur un petit échantillon ne concerne pas directement l’impact cognitif de la rispéridone, elle illustre toutefois l’intérêt fonctionnel de ce type de traitement. Ces données devront être confirmées par de nouvelles études. • Olanzapine et cognition Purdon et coll. (33), dans une étude portant sur 65 patients schizophrènes traités en ambulatoire, ont mis en évidence un effet supérieur de l’olanzapine sur une batterie de tests cognitifs par rapport à l’halopéridol et à la rispéridone, en particulier sur l’attention, les capacités d’apprentissage, mais aussi les aspects moteurs. Cet effet s’observe à partir de la sixième semaine et se maintient jusqu’à la cinquante-quatrième semaine. Il semble indépendant de l’action de l’olanzapine sur la symptomatologie positive ou négative. De même, cet effet ne serait pas relié à la tolérance neurologique du produit. • L’efficacité de ces molécules sur les manifestations cognitives observées chez des patients schizophrènes reste à préciser. Les difficultés méthodologiques de ces études (nécessité de populations importantes et reproductibilité de cer- 184 tains tests) rendent parfois les résultats incertains. Toutefois, il s’agit d’une voie de recherche pouvant s’avérer fructueuse et permettant de caractériser la spécificité d’action de ces molécules. De même, il s’agit d’un des atouts majeurs de ces molécules, qui conditionne grandement le pronostic des patients traités. Conclusion Les recommandations concernant l’élaboration des stratégies thérapeutiques permettent aux praticiens d’agir consensuellement quant à la prise en charge au long cours des patients schizophrènes. L’apparition des antipsychotiques modifie considérablement la manière dont on peut envisager les thérapeutiques médicamenteuses dans la schizophrénie. Il faut souligner le rôle grandissant des neuroleptiques atypiques, et en particulier de la rispéridone et de l’olanzapine, en ce qui concerne les traitements de première intention, du fait de leur tolérance et de leurs caractéristiques d’efficacité. Ces molécules auraient un impact thérapeutique – en particulier sur la sphère cognitive – susceptible de modifier la perspective au long cours de la prise en charge des patients. Mots-clés : Schizophhrénie, Antipsychotiques, Effet cognitif. Références 1. Conférence de consensus. Stratégies thérapeutiques à long terme dans les psychoses schizophréniques. Frison-Roche, Paris, 1994. 2. American psychiatric association. Practice guideline for the treatment of patients with schizophrenia. Am J Psychiatry 1997 ; 54 (suppl.) : S1-S63. 3. Awad A., Hogan T. Subjective response to neuroleptics and the quality of life : implications for treatment outcome. Acta Psychiatr Scand 1994 ; 89 (suppl. 380) : 27-32. 4. Kane J., Honigfeld G., Singer J. et coll. Clozapine for treatment resistant schizophrenic. Arch Gen Psychiatry 1988 ; 45 : 789-96. 5. Chouinard G., Jones B., Remington G. et coll. 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