181
Les stratégies thérapeutiques médica-
menteuses, dans le traitement des psy-
choses, sont définies par diverses recom-
mandations :
celles de la conférence de consensus
qui a porté sur les stratégies thérapeu-
tiques à long terme dans les psychoses
schizophréniques (1), et qui a précisé, à
côté des multiples aspects de la prise en
charge au long cours des schizophrènes,
l’importance des traitements neurolep-
tiques et leurs conditions d’utilisation, en
particulier la nécessité d’une précocité
d’emploi de ces molécules, l’intérêt de
leur emploi de façon continue et la diffi-
culté de préciser la pertinence des asso-
ciations de neuroleptiques ;
celles de l’Association des psychiatres
américains (2), qui fixent des lignes de
conduite balayant le champ thérapeu-
tique, en matière de psychoses.
Pour les auteurs, le contenu de ces
recommandations doit être considéré
comme une simple base permettant
d’élaborer une stratégie thérapeutique
spécifique pour chaque patient.
Ces recommandations définissent un
cadre thérapeutique consensuel fondé
tant sur les données récentes de la littéra-
ture que sur l’expérience clinique de
leurs auteurs ou de certains experts.
Toutefois, bien que récentes, elles n’ac-
cordent que peu d’importance aux anti-
psychotiques atypiques. Ainsi, ces molé-
cules sont quasiment absentes des
conclusions de la conférence de consen-
sus, et, en ce qui concerne les recom-
mandations de l’Association des psy-
chiatres américains, elles n’apparaissent
que de façon relativement marginale et
pour un emploi mal précisé dans les stra-
tégies thérapeutiques en première ou
deuxième intention.
Les stratégies thérapeutiques se modi-
fient à l’heure actuelle du fait de l’appa-
rition et de l’emploi de plus en plus
important de ces antipsychotiques, qui
tendent à rendre les recommandations
peu opératoires.
Les neuroleptiques atypiques
Il s’agit d’une notion parfois floue qui
recouvre à la fois :
une définition pharmacologique, en
fonction de l’interaction préférentielle avec
certains systèmes de neurotransmission ;
et une définition clinique, avec en par-
ticulier une faible induction, pour cer-
taines molécules, de symptômes neurolo-
giques.
Elles sont toutefois souvent insatisfai-
santes : la catégorie des antipsychotiques
atypiques est en effet un vaste fourre-
tout. Le seul point commun entre toutes
ces molécules est probablement leur
meilleure tolérance (essentiellement neu-
rologique) par rapport aux neurolep-
tiques dits “classiques”. Parmi les molé-
cules concernées, on peut citer : la cloza-
pine, la rispéridone, l’olanzapine, le ser-
tindole, la quétiapine, la ziprazidone.
L’apparition de molécules dites “aty-
piques” est associée aux progrès de la
recherche réalisés dans trois directions :
Mise au point
* CH Sainte-Marie, Clermont-Ferrand.
Traitement médicamenteux
des psychoses : données récentes
P.M. Llorca*
Les stratégies médicamenteuses dans les psychoses ont été
définies par différentes recommandations. Les nouveaux
antipsychotiques, dont le chef de file est la clozapine, modi-
fient, du fait des caractéristiques de leur efficacité clinique,
les perspectives thérapeutiques dans la prise en charge des
schizophrénies. Leur tolérance neurologique mais aussi leur
action sur la symptomatologie dépressive sont des apports
essentiels. L’action sur la symptomatologie négative est éga-
lement une avancée par rapport aux neuroleptiques clas-
siques, mais elle reste controversée. L’effet cognitif de ces
nouvelles molécules représente une voie de recherche fruc-
tueuse et porteuse d’avenir en termes d’intérêt clinique pour
les patients schizophrènes.
Mise au point
Act. Méd. Int. - Psychiatrie (16) - n° 6 - juin 1999
182
l’amélioration de nos connaissances
sur les mécanismes d’action de ces molé-
cules et, en particulier, en ce qui concerne
l’interaction avec les systèmes de neuro-
transmission ;
– la mise au point de nouvelles stratégies
en psychopharmacologie préclinique, qui
permettent d’identifier des molécules
actives dans la schizophrénie, dont le
mécanisme d’action est différent de celui
des neuroleptiques dits “classiques” ;
– la mise au point de nouvelles stratégies
en psychopharmacologie clinique, pas-
sant en particulier par la définition de
cibles thérapeutiques plus spécifiques et
plus limitées, et par l’étude de l’effet de
ces molécules au niveau sémiologique,
cognitif, social, ou du vécu subjectif.
C’est à partir de ce dernier point que
nous allons évoquer l’intérêt et la spéci-
ficité des nouveaux antipsychotiques
dans le cadre de leur tolérance neurolo-
gique, mais aussi celui de leur impact sur
les symptomatologies négative, thymique
(dans le cas de la schizophrénie) et
cognitive.
Antipsychotiques et tolérance
neurologique
L’induction d’effets secondaires neurolo-
giques est un élément de la définition
princeps du concept de neuroleptique.
Toutefois, certains auteurs (3) ont souli-
gné l’importance majeure de la tolérance
neurologique, dès la première prise de
traitement, sur le plan du vécu subjectif,
qui conditionne la compliance du sujet à
la prise en charge et à la thérapeutique.
Dans différentes études menées en com-
paraison avec des neuroleptiques clas-
siques (en particulier l’halopéridol), la
clozapine, la rispéridone et l’olanzapine
induisent significativement moins de
manifestations extrapyramidales (4-6),
telles que l’akathisie et les manifesta-
tions de parkinsonisme. Elles ne sem-
blent pas induire de dyskinésies tardives.
Cet aspect devra être confirmé par les
données de la pharmacovigilance,
lorsque ces molécules auront été
employées en condition de prescription
naturaliste sur de plus larges populations.
Plus spécifiquement, la clozapine possé-
derait une action thérapeutique sur les
dyskinésies tardives, qui doit être confir-
mée (7).
Quand on veut calculer le rapport bénéfice/
risque en ce qui concerne l’utilisation de
ces nouvelles molécules, il faut tenir
compte, au regard de cette bonne tolérance
neurologique, de l’existence d’autres
effets indésirables gênants (comme la
prise de poids pour l’olanzapine), voire
graves (comme l’agranulocytose pour la
clozapine).
Antipsychotiques
et symptomatologie négative
La symptomatologie négative présentée
par les patients au cours de l’évolution
des schizophrénies a des conséquences
majeures sur le pronostic. Comme le sou-
lignent certains auteurs (8), il faut distin-
guer la symptomatologie négative pri-
maire, qui représente une des dimensions
essentielles de la maladie, et la sympto-
matologie négative secondaire, consé-
quence des symptômes positifs, thy-
miques, voire de l’akinésie induite par
les neuroleptiques classiques.
Les symptômes négatifs primaires sont
très peu améliorés par les neuroleptiques.
Les antipsychotiques posséderaient une
potentialité d’action plus intéressante sur
cette cible symptomatique.
• Clozapine et symptomatologie
négative
Les données de la littérature sont contra-
dictoires. Pour Carpenter et coll. (9) ainsi
que Breier et coll. (10), la clozapine pré-
senterait un intérêt dans le traitement des
symptômes négatifs secondaires, mais
n’aurait aucune efficacité spécifique
dans le traitement des symptômes néga-
tifs primaires.
Ces résultats sont contestés par Meltzer
(11), pour lequel on observerait une effi-
cacité directe de cette molécule sur la
symptomatologie négative primaire.
Il faut souligner les nombreuses difficul-
tés méthodologiques rencontrées dans
toutes ces études, notamment en ce qui
concerne la taille des échantillons étudiés
mais également les outils employés pour
l’identification des symptômes négatifs
primaires et secondaires. Si l’étude de
Breier et coll. (10) utilise des critères
rigoureux pour définir la population pré-
sentant des symptômes négatifs pri-
maires, l’échantillon étudié est, en
revanche, très réduit et le comparateur
employé – l’halopéridol – est utilisé à
une dose probablement trop élevée
(20 mg/j) pour évaluer un effet sur la
symptomatologie négative.
• Rispéridone et symptomatologie
négative
En utilisant la technique statistique dite
de “Path analysis” pour étudier l’action
de la rispéridone sur la symptomatologie
négative dans une population de
523 patients schizophrènes chroniques,
en phase d’exacerbation aiguë, par com-
paraison à l’halopéridol, Möller et coll.
(12) ont retrouvé un effet direct de la ris-
péridone sur la symptomatologie négative
(évaluée à l’aide de la PANSS), signifi-
cativement supérieur à celui de l’halopé-
ridol.
Ces résultats ne font que souligner une
tendance, ils restent insuffisants sur le
plan méthodologique, notamment en ce
qui concerne la définition de la sympto-
matologie négative. Par ailleurs, le pro-
blème de la dose employée pour obtenir
une efficacité significative sur cette
symptomatologie n’est pas traité.
183
• Olanzapine et symptomatologie
négative
Tollefson et coll. (13) ont employé la
même technique statistique de “Path
analysis” pour étudier l’action de l’olan-
zapine sur la symptomatologie négative
dans une population de 335 patients schi-
zophrènes chroniques en phase d’exacer-
bation aiguë, par comparaison à l’halopé-
ridol (durée du traitement : 52 semaines).
Ils retrouvent un effet direct de l’olanza-
pine sur la symptomatologie négative
(évaluée à l’aide de la SANS), significa-
tivement supérieur à celui de l’halopéridol.
Comme pour la rispéridone, les mêmes
réserves méthodologiques peuvent être
faites et ces résultats doivent être utilisés
avec précaution.
L’action de ces molécules sur la sympto-
matologie négative semble donc intéres-
sante. Une difficulté persiste dans la défi-
nition mais aussi dans l’évaluation de la
symptomatologie négative. En effet, du
fait de leur faible induction d’effets secon-
daires neurologiques, voire de leur action
sur la symptomatologie dépressive ren-
contrée dans la schizophrénie, ces molé-
cules ont une action sur la symptomatolo-
gie négative secondaire. Toutefois, comme
nous l’évoquions plus haut, la définition
et surtout les modalités d’évaluation de la
symptomatologie négative dite “primaire”
ne font pas l’objet d’un consensus entre
les différents auteurs. Dans ces conditions,
l’impact des antipsychotiques reste pour
l’instant sujet à controverses et insuffi-
samment documenté.
Antipsychotiques
et troubles de l’humeur
La pathologie dépressive s’observe avec
une fréquence élevée au cours de l’évolu-
tion schizophrénique (25 à 75 %) (14, 15).
La fréquence de survenue d’une dépres-
sion post-psychotique serait de 25 %, il
est toutefois difficile d’évaluer, en parti-
culier de manière prospective, la surve-
nue de telles manifestations.
Si la survenue de symptômes dépressifs
constituait pour certains un facteur de
bon pronostic (16), la plupart des auteurs
s’accordent à penser à l’heure actuelle
qu’il s’agit au contraire d’un facteur de
mauvais pronostic en ce qui concerne
l’évolution au long cours de ces patients
schizophrènes. Le risque évolutif princi-
pal est le risque suicidaire, qui représente
une des principales causes de mortalité
chez les patients schizophrènes. Dix à
13 % des patients schizophrènes meurent
par suicide (17).
Dès 1959, ainsi que le souligne Lambert
(18), on évoque le “syndrome de passi-
vité” comme étant soit une conséquence
du traitement neuroleptique, soit un rési-
du de l’état pathologique. C’est à partir
de l’essor des traitements neuroleptiques
d’action prolongée que la notion de syn-
drome dépressif iatrogène chez les
patients schizophrènes traités a été véri-
tablement développée (19).
L’action dépressogène directe des neuro-
leptiques classiques est difficile à démon-
trer. Durant la phase psychotique aiguë,
ces molécules ont une action positive sur
la symptomatologie dépressive rencon-
trée. Par contre, l’induction de manifesta-
tions dépressives semble plus probable
pendant un traitement au long cours (20).
Les neuroleptiques atypiques présente-
raient un intérêt en raison de la moindre
induction de manifestations dépressives,
voire en raison de l’existence d’une véri-
table action antidépressive spécifique sur
la symptomatologie dépressive observée
au cours de l’évolution des schizophrénies.
• Clozapine et troubles de l’humeur
Différentes études montrent une modifi-
cation de la symptomatologie dépressive
au cours de l’évolution chez des patients
schizophrènes traités par clozapine (4).
Il existe peu d’études spécifiques :
Miller et coll. (21) utilisent l’HDRS et
mettent en évidence une amélioration
non significative des symptômes dépres-
sifs dans une population de patients schi-
zophrènes ;
Meltzer et Okayli (22) montrent une
amélioration de la suicidalité sur une
population de patients traités par clozapine
par comparaison aux neuroleptiques
classiques.
Par ailleurs, plusieurs études de cas (23,
24) mettent en évidence une activité de la
clozapine chez des patients présentant
des dépressions résistantes, ou chez des
patients schizoaffectifs présentant une
symptomatologie dépressive marquée.
Rispéridone et troubles de l’humeur
Marder et coll. (25) rapportent une effi-
cacité significative de la rispéridone sur
le facteur anxiété-dépression de la
PANSS dans une population de
513 patients schizophrènes, en phase
d’exacerbation aiguë, traités par rispéri-
done (durée huit semaines).
Il s’agit toujours d’une tendance qui doit
être confirmée.
Olanzapine et troubles de l’humeur
Tollefson et coll. (26) ont mené une étude
en double aveugle, portant sur
1 996 patients schizophrènes présentant
des troubles schizophréniformes et schizo-
affectifs, et qui a comparé l’olanzapine
(n = 1 336) à l’halopéridol (n = 660)
(durée six semaines). Ils ont utilisé pour
cela la MADRS.
Ils observent une amélioration significa-
tivement supérieure induite par l’olanza-
pine, comparativement à l’halopéridol,
sur la symptomatologie dépressive, avec
une efficacité spécifique dans le sous-
groupe de patients présentant une sympto-
matologie dépressive avec score de la
MADRS supérieur à 16. Cet effet se
maintient à 52 semaines.
De façon plus anecdotique, Weisler et
coll. (27) ont rapporté l’efficacité specta-
Mise au point
Act. Méd. Int. - Psychiatrie (16) - n° 6 - juin 1999
184
culaire de l’adjonction de l’olanzapine
aux traitements en cours, chez deux
patients présentant une symptomatologie
dépressive chronique résistante.
Au total, ces molécules semblent pos-
séder une efficacité sur la symptomatolo-
gie dépressive observée au cours des
schizophrénies, elles présentent égale-
ment une absence de potentiel dépresso-
gène. Cela représente un de leurs intérêts
par rapport aux neuroleptiques clas-
siques. Toutefois, des difficultés métho-
dologiques, notamment liées au recou-
vrement symptomatique existant entre
symptômes dépressifs, symptômes néga-
tifs et manifestations akinétiques, doi-
vent nous conduire à une certaine pru-
dence quant à l’utilisation des résultats
des différentes études.
Aspects cognitifs
Les altérations cognitives observées lors
de la schizophrénie sont associées au
pronostic fonctionnel du sujet (car elles
interfèrent notamment avec les capacités
d’apprentissage), au même titre que les
manifestations symptomatiques.
Ces atteintes sont aussi importantes lors
des premiers épisodes que pendant l’évo-
lution chronique.
L’action des neuroleptiques classiques
sur ces altérations reste difficile à évaluer
et semble malgré tout insatisfaisante, cer-
tains auteurs évoquant un rôle délétère de
ces molécules sur les fonctions cogni-
tives des patients schizophrènes.
Clozapine et cognition
Les données de la littérature sont contro-
versées (28, 29).
La clozapine posséderait un effet positif
sur :
– l’attention,
– la fluence verbale.
L’apparition de l’effet pourrait être
retardée de six mois et serait maintenue
à un an. Toutefois, les variations métho-
dologiques entre les différentes études
altèrent leur comparabilité.
Rispéridone et cognition
La rispéridone (30, 31) posséderait un
effet positif sur :
la mémoire de travail,
la distractibilité,
les fonctions exécutives,
– l’apprentissage moteur chez les patients
schizophrènes.
Une étude (32) portant sur 20 patients
schizophrènes résistants, comparant
halopéridol et rispéridone, montre après
huit semaines de traitement une amélio-
ration de la capacité de perception des
émotions dans le groupe traité par rispé-
ridone. Cette étude portant sur un petit
échantillon ne concerne pas directement
l’impact cognitif de la rispéridone, elle
illustre toutefois l’intérêt fonctionnel de
ce type de traitement. Ces données
devront être confirmées par de nouvelles
études.
Olanzapine et cognition
Purdon et coll. (33), dans une étude por-
tant sur 65 patients schizophrènes traités
en ambulatoire, ont mis en évidence un
effet supérieur de l’olanzapine sur une
batterie de tests cognitifs par rapport à
l’halopéridol et à la rispéridone, en parti-
culier sur l’attention, les capacités d’ap-
prentissage, mais aussi les aspects
moteurs. Cet effet s’observe à partir de la
sixième semaine et se maintient jusqu’à
la cinquante-quatrième semaine. Il semble
indépendant de l’action de l’olanzapine
sur la symptomatologie positive ou néga-
tive. De même, cet effet ne serait pas
relié à la tolérance neurologique du pro-
duit.
L’efficacité de ces molécules sur les
manifestations cognitives observées chez
des patients schizophrènes reste à préci-
ser. Les difficultés méthodologiques de
ces études (nécessité de populations
importantes et reproductibilité de cer-
tains tests) rendent parfois les résultats
incertains. Toutefois, il s’agit d’une voie
de recherche pouvant s’avérer fructueuse
et permettant de caractériser la spécifi-
cité d’action de ces molécules. De même,
il s’agit d’un des atouts majeurs de ces
molécules, qui conditionne grandement
le pronostic des patients traités.
Conclusion
Les recommandations concernant l’éla-
boration des stratégies thérapeutiques
permettent aux praticiens d’agir consen-
suellement quant à la prise en charge au
long cours des patients schizophrènes.
L’apparition des antipsychotiques modi-
fie considérablement la manière dont on
peut envisager les thérapeutiques médi-
camenteuses dans la schizophrénie. Il
faut souligner le rôle grandissant des
neuroleptiques atypiques, et en particu-
lier de la rispéridone et de l’olanzapine,
en ce qui concerne les traitements de pre-
mière intention, du fait de leur tolérance
et de leurs caractéristiques d’efficacité.
Ces molécules auraient un impact théra-
peutique – en particulier sur la sphère
cognitive – susceptible de modifier la
perspective au long cours de la prise en
charge des patients.
Mots-clés : Schizophhrénie,
Antipsychotiques, Effet cognitif.
185
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