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1. Contexte de la recherche
Le Burkina Faso est un pays enclavé d’Afrique de l’Ouest. Il partage ses frontières avec la
Côte d’Ivoire, le Ghana, le Togo, le Mali, le Niger et le Bénin. Bien que le Burkina Faso ne
bénéficie pas de débouché sur la mer, il reste néanmoins un carrefour d’échange dans la sous-
région et un pays de transit entre les pays sahéliens et côtiers (Dembélé, 2010).
Selon le quatrième Recensement général de la population et de l’habitat de 2006, la population
résidente du Burkina Faso comptait un peu plus de 14 millions d’habitants. En 2010, cette
population était estimée à près de 16 millions, avec une densité d’environ 50 habitants au km2
(INSD, 2011). Ainsi, le premier constat important à noter concernant la démographie du pays est
son fort taux d’accroissement intercensitaire, 3,1 % entre 1996 et 2006 (INSD, 2012). Pour
nombre d’analystes, cette croissance soutenue représente une vulnérabilité pour le pays, car elle
« minimise l’impact des initiatives (notamment dans l’éducation et la santé) pour la réduction de
la pauvreté et le développement humain » (INSD, 2012, p.2). En 2006, les moins de 15 ans
représentaient presque 50 % de la population et le pays affichait une espérance de vie de 56,7 ans
(INSD, 2011).
L’indice du Développement humain du Burkina Faso est passé de 0,230 en 1980 à 0,388 en 2013
ce qui fait tout de même du Burkina Faso un pays à développement humain faible. Le taux de la
population vivant dans la pauvreté sur le territoire national est de 65 % et le PIB par habitant est
passé de 593 $ en 2010 à 684 $ en 2013 (WorldBank, 2015). La part des dépenses en éducation
par rapport au PIB total est de 3.43 %, et celle de la santé est de 6.51 % (PNUD, 2015). En
comparants les données du Burkina Faso avec celles du Mali, pays voisin, nous constatons que la
pauvreté est un phénomène qui touche la région occidentale de l’Afrique. En effet, l’indice du
développement humain du Mali est passé de 0, 233 en 1980 à 0,419 en 2015 (PNUD, 2015). Le