MFFP - Relevés des insectes et des maladies des arbres au Québec

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MFFP - Relevés des insectes et des maladies des arbres au Québec - Faits saillants
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Relevé des insectes et des maladies des
arbres au Québec
Bilan de la mi-saison à la fin de juillet 2014
Ce bilan présente une synthèse des principaux problèmes entomologiques et pathologiques
qui ont touché les forêts, les plantations et les pépinières forestières québécoises depuis le
printemps jusqu'à la fin de juillet 2014. Les données présentées sont générales et ne portent
que sur les cas jugés les plus significatifs. Un bilan annuel sera publié à la fin de l'année
budgétaire dans le document Insectes, maladies et feux dans les forêts québécoises.
Surveillance des forêts naturelles et des plantations
Tordeuse des bourgeons de l'épinette, Choristoneura fumiferana
La progression de l'épidémie de la tordeuse des bourgeons de l'épinette se poursuit en 2014.
Les superficies touchées totalisent plus de 4 millions d'hectares, comparativement à
3,2 millions d'hectares en 2013. La progression de l'épidémie est particulièrement forte dans
les régions de la Côte-Nord, du Saguenay–Lac-Saint-Jean, du Bas-Saint-Laurent, de la
Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine et de l'Abitibi-Témiscamingue. Dans les régions de la
Mauricie et des Laurentides, de la défoliation est présente localement sur moins d'une
centaine d'hectares. Aucun dommage n'a été relevé ailleurs au Québec.
Arpenteuse de la pruche, Lambdina fiscellaria fiscellaria
L'étendue des dommages causés par l'arpenteuse de la pruche sera évaluée par survol
aérien lorsque les chenilles auront terminé leur développement, soit vers la fin du mois
d'août. L'arpenteuse a causé des défoliations en 2013 dans les régions de la Capitale-
Nationale (réserve faunique des Laurentides et Forêt Montmorency), de la Côte-Nord (île
d'Anticosti) et de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine.
Livrée des forêts, Malacosoma disstria
La livrée des forêts a causé des dommages dans le nord de la région de l'Abitibi-
Témiscamingue. L'insecte est observé plus fréquemment qu'en 2013 dans cette région.
Maladies du feuillage, des pousses et des branches
Dès la fin du printemps, les feuillus présentaient les symptômes de plusieurs maladies
foliaires dont l'anthracnose, causée par Discula fraxinea sur le frêne, Discula umbrinella sur
l'érable, le tilleul et le peuplier ainsi que Discula quercina et Tubakia dryina sur les chênes.
Sur les érables, on a observé la cloque des feuilles, Taphrina dearnessii, sur l'érable rouge et
la tache des feuilles, Septoria aceris, sur l'érable à sucre et l'érable rouge. Sur les peupliers,
la tache septorienne, Septoria populicola, était encore présente cette année sur les peupliers
hybrides ainsi que la brûlure des pousses causée par les deux champignons microscopiques
Fusicladium elegans et Fusicladium radiosum var. lethiferum sur le peuplier faux-tremble.
Sur les aiguilles et les pousses des résineux, les dégâts les plus considérables ont été
causés par les brûlures des aiguilles, les rouilles des aiguilles, les rouges et les brûlures des
pousses. La présence du rouge sur les aiguilles de plusieurs résineux et de la brûlure en
bandes brunes, Lecanosticta acicola, sur le pin blanc sont particulièrement alarmantes. Dans
plusieurs régions du Québec, ces maladies sont présentes depuis plus de cinq ans et
engendrent annuellement des chutes d'aiguilles importantes. Les pins affaiblis montrent par
la suite des symptômes de dépérissement. Les cas de rouilles des aiguilles ont également
été très abondants cet été : plusieurs espèces de Chrysomyxa, dont la plus commune
Chrysomyxa ledicola et des Pucciniastrum spp., ont entraîné la mort et la chute prématurée
d'une grande quantité d'aiguilles sur l'épinette. Sur le pin gris, on a observé la rouille
Coleosporium asterum et sur le sapin baumier, Uredinopsis sp. Les brûlures des pousses ont
également été observées à de très nombreuses occasions sur les résineux de plusieurs
régions du Québec. Sur le sapin baumier, on note la présence de Delphinella balsameae, sur

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les épinettes, celle de Sirococcus conigenus, et sur les pins, celle de Diplodia pinea. Ce
dernier champignon est particulièrement agressif, car il est également responsable de
chancres et d'un dépérissement qui peuvent entraîner la mortalité des arbres atteints.
Phénomènes abiotiques
Le printemps 2014 a été plutôt tardif sur l'ensemble de la province, ce qui a causé un retard
au chapitre du débourrement de plusieurs essences. Contrairement à 2013, les cas de gel
printanier ont été de moindre importance.
Le 5 juillet 2014, l'ouragan Arthur frappait l'est du Québec sous forme de tempête tropicale.
C'est principalement la Baie-des-Chaleurs en Gaspésie qui a subi des dommages
importants. Le vent a causé de nombreux déracinements d'arbres ainsi que des dommages
aux toits et aux revêtements extérieurs des maisons. Des chablis sont survenus surtout en
forêt privée. Un brunissement du feuillage et une défoliation a été observés sur des feuillus
présents au sommet des montagnes.
Surveillance des productions de plants
Dans le contexte de la certification phytosanitaire des plants produits dans les pépinières
forestières, des inspecteurs ont visité 19 pépinières réparties dans 10 régions administratives.
Ils ont inspecté 658 lots totalisant quelque 134,9 millions de plants. De ce nombre,
50,7 millions de plants (37,6 % du total) étaient exempts d'organismes ravageurs.
Les plants produits en récipients observés au champ étaient principalement atteints par le gel
des racines, les moisissures ainsi que par les gelures de tiges et de bourgeons. Dans les
productions à racines nues totalisant 7,6 millions de plants, les principaux dommages ont été
causés par les pourritures aux racines et les moisissures. Quant aux 3,5 millions de plants
entreposés en chambre froide, 70 % d'entre eux étaient affectés aux racines par les
moisissures.
Dommages aux racines
Dans les lots produits en récipients et inspectés au champ, le gel des racines est
responsable de dommages dans 79 lots, soit 16,6 % des lots.
De la pourriture des racines et de l'excès d'eau ont été observés dans 22 lots d'épinettes
produits à racines nues et en récipients. Les principaux champignons pathogènes identifiés
au laboratoire sont Cylindrocarpon spp. et Fusarium spp.
De la moisissure a été décelée dans 14 lots de plants entreposés, principalement d'essences
feuillues.
Blessures au collet et à la tige
Des blessures au collet et à la tige ont été enregistrées dans 135 lots d'essences diverses
produits principalement en récipients. Les blessures causées par les bris de neige et les bris
de glace ont touché 87 lots. La gelure hivernale a été observée dans 40 lots et la punaise
terne, Lygus lineolaris, a été relevée dans 25 lots majoritairement d'épinettes blanches.
Dommages au feuillage
Des dommages légers de moisissures ont été relevés dans 119 lots de plants d'essences
résineuses. Une brûlure des pousses causée par Sirococcus conigenus a été observée dans
13 lots; les dommages étaient toutefois non significatifs. Les conditions d'enneigement
favorables ont réduit les observations de dessiccation hivernale à seulement 18 lots
d'épinettes.
Ravageurs à caractère épidémique
Les efforts de détection du chancre scléroderrien sur l'ensemble des 95 lots de pins sensibles
à la maladie et produits en récipients se sont poursuivis encore ce printemps, parallèlement
aux opérations habituelles de certification. Ces efforts combinés ont permis de confirmer que
Gremmeniella abietina var. abietina se trouvait dans huit lots de pins gris et de pins rouges.

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Ces lots ont fait l'objet d'un triage et d'une pulvérisation préventive d'un fongicide avant d'être
livrés aux reboiseurs.
Huit lots de pins blancs contaminés par la rouille vésiculeuse du pin blanc, Cronartium
ribicola, ont fait l'objet d'un triage rigoureux par les producteurs. Ces huit lots totalisaient un
peu moins de 200 000 plants.